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2014-07-28 15:15+0530 (ग्रेटर नोएडा) — Culture — Danse — Danses indiennes — Culture indienne — Voyage en Inde XIII
Chinmaya Mission Auditorium, Delhi — 2014-07-26
Geeta Chandran, bharatanatyam
Natya Vriksha Dance Company, bharatanatyam
Rasānanda
Rarement un récital de bharatanatyam m'aura autant déçu... Ce programme a eu lieu à l'auditorium de la Chinmaya Mission près des jardins de Lodi (j'en ai profité pour visiter ces jardins, mais aussi les tombeaux de Najaf Khan et de Safdarjung et rencontrer le journaliste freelance Ankit Agrawal qui m'a fait goûter des Dahi Puri à l'India Habitat Centre). J'avais déjà eu l'occasion en 2009 d'aller à la Chinmaya Mission pour un récital de bharatanatyam de Sharanya Chandran. J'avais oublié son nom, mais je gardais le souvenir d'un récital de bonne qualité. Il se trouve que cette danseuse sera encore sur scène, mais elle ne sera qu'une des sept danseuses de la Natya Vriksha Dance Company de sa mère Geeta Chandran.
Les pièces sont annoncées de façon quelque peu
prétentieuse par un speaker qui parle beaucoup pour ne rien
dire. L'ensemble du récital m'a beaucoup ennuyé. J'ai
pourtant eu l'impression de comprendre ce que voulaient
exprimer les danseuses. Seules une ou deux scènes m'ont
vraiment intéressé, ainsi que certains jeux de placement du
corps de ballet
dans des passages de danse pure.
La première pièce Mallari met en scène les sept danseuses et est plutôt réussie. Elle évoque un temple (de Shiva ?) et plus spécifiquement les cérémonies du soir au cours desquelles on promène la divinité autour du sanctuaire, les danseuses s'organisant pour former le cortège. Dans les passages de danse pure, je reconnais de plus en plus d'adavus, mais je constate aussi que les danseuses ne sont pas vraiment en position assise et que certaines font à peine semblant d'aller regarder leur main dans le dos... Jusque là, ce programme est plutôt honnête.
Les choses se gâtent sérieusement avec la pièce suivante
Govindanandana que j'ai détestée. Dans ce solo,
Geeta Chandran évoque divers aspects de Krishna. Elle
commence par représenter l'Univers, puis après un jati peu
convainquant, elle représente l'Océan cosmique, Vishnu sur
le serpent Shesha et Lakshmi lui massant les pieds. Il
s'agit à mon avis de la plus belle image de l'iconographie
hindoue. Pourtant, j'ai trouvé affreuse l'interprétation de
Geeta Chandran. Sa façon de faire apparaître le lotus du
nombril de Vishnu-Padmanabha était particulièrement
disgracieuse... Dans le chapitre suivant, elle évoque
l'épisode de la Bhagavad Gita tandis que dans la musique
enregistrée se fait entendre en boucle
Parthasarathy
; sans le texte il n'est pas
certain que j'aurais compris de quoi il s'agissait. La
pièce se conclut par une évocation littérale mot à mot de
l'Océan des réincarnations (Samsara Sagara).
La pièce suivante est un Varnam intitulé
Vanajaksha
interprété par les sept danseuses de
Natya Vriksha. Elle évoque la vie du jeune Krishna dans une
alternance entre passages rythmiques et passages narratifs,
pas toujours très clairs. Les entrées et sorties des
danseuses ne semblent obéir à aucune logique. Sharanya
Chandran est semble-t-il une des danseuses les plus douées
de la compagnie, elle incarne souvent le rôle de Krishna.
Le seul passage vraiment remarquable de cette pièce (et de
tout le récital) représente le jeune Krishna en train de
jouer à la balle avec ses amis. La balle est lancée un peu
trop loin et tombe dans un étang où règne l'effrayant
serpent Kaliya. On voit alors Krishna retrousser ses
vêtements, attacher ses cheveux et dompter le serpent. La
scène était particulièrement impressionnante dans la mesure
où les têtes multiples du serpent étaient figurées par
trois danseuses. Dans une autre scène, Krishna vole les
vêtements des pudiques bouvières qui étaient allées se
baigner dans la Yamuna.
Le Tillana exécuté par le corps de ballet et évoquant très brièvement Krishna/Murali m'a semblé long et ennuyeux, mais pas autant que la pièce finale Bhuvaneshwara sur un poème de Tagore interprétée par Geeta Chandran.
Je n'ai pas osé demander à la critique Leela Venkataraman assise à quelques sièges de moi ce qu'elle avait pensé de ce programme...
2014-07-27 12:20+0530 (ग्रेटर नोएडा) — Culture — Danse — Danses indiennes — Culture indienne — Voyage en Inde XIII — Photographies
Je n'ai pour ainsi dire pas eu le temps de visiter Kolkata lors de ce séjour. Je me suis contenté d'explorer la Ganesh Chandra Avenue pour dénicher un bon stand de lassi ainsi que Chowringhee pour trouver un cyber-café. Près d'un marché, je me suis fait aborder par un photographe d'un journal local qui voulait semble-t-il me prendre en photo en train de photographier un drapeau allemand qui flottait à proximité.
Samedi (12), j'ai passé la fin de l'après-midi avec Abhishek (cf. Parasnath) à Srirampur où il tient l'unique boutique de livres de la gare. Assis à côté de lui jusqu'à la fermeture, j'ai pu voir à quel point il était charmant avec ses clients.
Monsieur Rabin Chattapadhyay nous a rejoint et il nous a fait voir quelques endroits de Serampur comme le collège, l'usine de jute au bord de la Ganga (comme tout le monde l'appelle, même si le nom Hooghly
serait plus correct), des temples hindous de Radha-Krishna ainsi que de Jagannath. Une particularité de Srirampur est de disposer d'un tel temple ainsi que de la deuxième plus ancienne fête de Rath Yatra après celle de Puri (Odisha). S'il est défendu aux non-hindous d'entrer dans le temple de Puri, je peux maintenant m'enorgueillir d'avoir visité un temple de Jagannath... Comme la fête de Rath Yatra est proche, aux alentours du grand char s'organise une fête foraine. Outre une dégustation de jalebis, je me suis laissé entraîner par Abhishek dans une de ces attractions infernales où le chaos surgit de la superposition de trois mouvements de rotation...
⁂
Le lendemain matin, après un nouvel arrêt à Srirampur, je suis descendu à Chandernagor pour passer la journée (et une nuit) dans la maison d'Arijit (cf. 2008, 2010, 2012) qui était en construction lors de ma précédente visite il y a deux ans. J'ai encore une fois divinement bien mangé... Adrija a maintenant sept ans et est inscrite à une école où les cours se font en anglais ; elle est très à l'aise dans cette langue.
Le temps ne nous a pas permis de nous promener, juste de nous faire arroser, malgré la réparation de mon parapluie par un des des artisans dont c'est la spécialité. Avec Arijit, nous avons regardé le film Oh my God avec Akshay Kumar, une comédie plutôt honnête.
J'ai repris le train le lundi matin avec Arijit qui m'a présenté à ses amis du train direct Chandernagor-Howrah et puis nous avons traversé le fleuve. Nous nous sommes quittés peu après qu'il m'a fait voir le bâtiment de l'Assemblée législative où il travaille.
⁂
L'après-midi, je suis allé rendre visite à la danseuse de bharatanatyam Arupa Lahiry de la Chidambaram Dance Company de Chitra Visweswaram. Malgré ses indications précises, j'ai eu quelques difficultés à trouver l'endroit. C'est pourtant simple, après être descendu à Rabindra Sarovar, il suffit de prendre un premier rickshaw (tous collectifs dans ce quartier) en direction d'un poste de police, traverser un carrefour, marcher une centaine de mètres, monter dans un deuxième rickshaw jusqu'à une certaine intersection, tourner à gauche, prendre la petite ruelle à gauche jusqu'à une maison isolée... Nonobstant le jeune âge de cette danseuse, j'ai été agréablement surpris par ses qualités pédagogiques et sa connaissance des subtilités du sanskrit dans son explication du poème d'un kriti Sri Rajarajeshwari qu'elle a commencé à m'enseigner quelques jours plus tard. Après le premier cours, nous sommes allés dans un restaurant bengali avec Ganesh, un de ses amis percussionnistes ; ce n'est pas encore cette fois-ci que j'arriverai à payer ne serait-ce que ma part lors d'une sortie avec des Indiens... Le lendemain matin, j'ai repris un nouveau cours avec elle et fait connaissance avec son mari bassiste de jazz avant de prendre le Kolkata Rajdhani en direction de Delhi. Ayant exceptionnellement opté pour la première classe, j'ai profité de la très bonne nourriture servie à bord :
Thé à bord du Kolkata Rajdhani
Dîner à bord du Kolkata Rajdhani
Par le plus grand des hasards, il se trouve qu'Arupa était dans le même train que moi ! puisqu'elle va désormais habiter à Delhi. J'ai donc pu continuer à prendre des cours (6 en tout) avec elle près de la maison familiale non loin de ce temple de Kali (qui comporte deux sanctuaires secondaires de Krishna-Radha et de Shiva).
Nous pouvions louer une petite salle dans une institution (école, clinique, etc) non loin de là. J'ai ainsi appris ou revu une trentaine d'adavus (les séries complètes des Tatta, Natta, Marditha et Khuditta Metti) que j'ai notés en notation Benesh (j'aurai l'occasion d'y revenir dans un prochain billet). J'ai aussi appris des extraits d'un kriti Sri Rajarajeshwari dont voici une notation des 20 secondes que durent le Swaram, assez tordu d'un point de vue rythmique...
2014-07-14 12:08+0530 (কলকাতা) — Culture — Musique — Culture indienne — Voyage en Inde XIII
Écouter du khyal quand on connaît un peu de dhrupad, c'est s'exposer à quelque déception. Vendredi après-midi, je me suis rendu à la station de métro Tollygunge (renommée en Mahanayak Uttam Kumar) pour assister à deux concerts. Étant arrivé en avance, j'ai moyennement apprécié que l'on me fasse patienter un quart d'heure dehors plutôt que de me permettre d'attendre à la réception climatisée. Cela m'a toufeois permis de voir arriver la grosse voiture blanche avec chauffeur de Pandit Ajoy Chakrabarty. Quand je suis entré dans la salle de concert, j'ai constaté que la disposition des lieux avait changé par rapport à la dernière fois. La scène n'est plus au fond, mais sur le côté gauche. Il y a cependant toujours une segrégation, les hommes étant d'un côté et les femmes de l'autre.
ITC Sangeet Research Academy, Kolkata — 2014-07-11
Sohini Koley, chant khyal
Sajoy Adhikary, tabla
Jyoti Goho, harmonium
Raga Bihag
Ayant pratiqué Raga Bihag, j'ai pu suivre ce que faisait la chanteuse pendant son Alap. J'ai beaucoup aimé cet Alap, mais il n'a duré que trois minutes ; elle a ensuite enchaîné immédiatement avec une composition accompagnée d'un percussionniste, et d'un harmoniumiste (qui avait déjà fait quelques interventions pendant l'Alap). Elle alterne lignes de la composition, improvisations et sargam, la vitesse augmentant progressivement. J'ai la désagréable impression que l'interaction entre la chanteuse et le percussionniste était quasi-nulle ; la chanteuse indique de temps en temps au percussionniste le tempo qu'elle souhaite. Sinon, chacun fait son truc dans son coin. Le guru de la chanteuse, Pandit Ajoy Chakrabarty, a fait une apparition vers la fin du récital. Même si je garde le meilleur des souvenirs d'un de ses concerts à la Salle Pleyel, la déférence à son égard m'a semblé quelque peu excessive.
⁂
ITC Sangeet Research Academy, Kolkata — 2014-07-11
Sankumar Debnath, chant khyal
Sajoy Adhikary, tabla
Jyoti Goho, harmonium
Raga Malkauns
Raga Bihag (Tarana en Jhaptal)
Le deuxième chanteur, Sankumar Debnath, relativement jeune lui aussi, commence son programme par Raga Malkauns. Il a davantage d'assurance que la chanteuse qui l'a précédé, et son Alap m'a semblé très bon, mais il n'a pas non plus duré plus de trois minutes... Il a exploré l'octave inférieure jusqu'au Ga (komal) et l'Alap s'est semble-t-il terminé quand il a chanté la note Ma de l'octave médiane. J'ai trouvé cela assez frustant. Il a chanté ensuite une composition en Jhaptal et une autre dans un Tala dont le nombre de temps était une puissance de deux (mais de là à dire laquelle). Après un deuxième raga, il a lui aussi interprété Raga Bihag (que tous semblent prononcer Behag ici), mais j'ai trouvé moins satisfaisant son Alap, un peu brouillon en comparaison de celui de Sohini Koley. La composition qu'il a chantée ensuite était plus enthousiasmante. C'était un Tarana, équivalent des Tillanas de la musique carnatique, dans un rapide Jhaptal dans lequel l'interaction avec le percussionniste a mieux fonctionné. Un quatrième raga a été interprété pour conclure ce programme d'une heure environ.
2014-07-12 11:21+0530 (কলকাতা) — Voyage en Inde XIII — Photographies
Je suis parti pour l'Inde mercredi par un vol de la compagnie Jet Airways (que je n'avais plus utilisée depuis un certain temps, à cause de l'augmentation de leurs tarifs et du souvenir d'une course effrénée à l'aéroport de Bruxelles pour ne pas rater une correspondance). Je suis le tout premier passager à monter dans l'appareil. À bord, je parcours les enregistrements disponibles. Ceux de musique classique indienne qualité vintage sont assez inaudibles. Dans la rubrique classique occidental, je retrouve Vanessa Mae, qui n'est guère classée dans cette catégorie que dans les avions. Je choisis plutôt d'écouter la 6e de Beethoven par David Zinman et le Tonhalle Orchester Zurich (étonnant de rapidité dans le premier mouvement ; je préfère COE/Haitink !). J'écoute aussi la délicieuse Symphonie nº88 de Haydn par Simon Rattle/Berliner Philharmoniker ; cela tombe bien puisque j'ai décidé de réécouter les symphonies de Haydn au cours de ce voyage (toutes les symphonies sont sur mon téléphone portable...). Côté cinéma, je me suis laissé tenter par Umrao Jaan (उमराव जान), un très beau film de 1981 avec Rekha dans le rôle principal. Elle y fait preuve de grandes qualités de danseuse dans le style kathak (et on mesure le fossé entre les films de cette époque et ceux d'aujourd'hui ; il faudra quand même que je visionne le remake de 2006...)...
En lisant sur l'écran les informations sur le vol en version hindie et anglaise, je constate avec surprise que le mot utilisé pour désigner l'air pour donner la température extérieure (-46°से au-dessus de la Mer Noire) est वायु, le nom du dieu du Vent. Il semblerait donc que ce nom ne désigne pas tant le phénomène que l'on appelle vent, mais plus généralement l'élément aérien (Uranus/Varuna ?).
Je ne saurais dire si c'est la première fois que je me trouve en Inde pendant le Ramadan, mais c'est la première fois que je prends un petit-déjeuner à bord d'un avion et que mon voisin musulman décline le repas devant une hôtesse de l'air qui ne comprend pas ce qui se passe... Je me demande comment je vais m'organiser pendant mon séjour à Delhi où je vais semble-t-il partager un appartement avec deux Afghans...
La compagnie ne fournit plus aux passagers qu'un formulaire pour les
douanes (dans lequel la première défense d'importer qui soit mentionnée
vise Maps and literature where Indian external boundaries have been
shown incorrectly.
! Du coup, après le débarquement au nouvel aéroport
international et la longue marche le long de ce qui s'apparente à un musée
où l'ancien côtoie le contemporain, on est confronté à l'organisation
indienne dans toute sa splendeur. Les trois quarts des passagers étrangers
oublient en effet de prendre et remplir le formulaire d'immigration dont
les présentoirs ne sont pas signalés de façon indiscutablement
spectaculaire ! Ceux-là ont gagné un petit aller-retour. J'ai évité ce
contretemps ; en revanche, je me suis bêtement retrouvé dans la file
Indian passport
, le panneau indiquant ce fait étant ainsi placé
qu'il était tout à fait invisible depuis la file d'attente !
Voici la vue depuis le couloir de mon hôtel à Mumbai, cher et bruyant. J'ai déjeuné au Golden Star Thai, le meilleur restaurant de thalis que je connaisse dans toute l'Inde. Il est situé au carrefour de Charni Road (East). Sur la photo ci-dessous, on ne voit pas les pains tout plus appétissants les uns que les autres qui seront servis ensuite :
Depuis là, j'ai marché et je suis tombé sur la rue des vendeurs de
faire-part de mariage
depuis laquelle j'ai rejoint la rue des
magasins de vêtements pour homme
, Kalbadevi Road. Il s'est mis à
pleuvoir très violemment, je suis monté dans un bus, puis un taxi. À peine
avais-je eu le temps de sécher dans le taxi qu'en dix secondes, le temps de
m'engouffrer dans mon hôtel, j'étais de nouveau trempé !
⁂
Je suis parti ce matin pour Kolkata. Il m'arrive régulièrement en Inde de payer plus cher le rickshaw ou le taxi pour aller/revenir des gares routières ou ferroviaires que ne coûte le prix du billet de train ou de bus. On peut considérer que cela vient de m'arriver pour ce vol Spicejet Mumbai-Kolkata qui n'a rapporté qu'une seule roupie à la compagnie (offre spéciale du 1er avril dernier), le restant des 722 roupies que j'ai payées partant en taxes diverses.
L'avion continuait sa route vers Agartala, dont j'ai appris que c'était la capitale de l'État de Tripura (Nord-Est).
⁂
Je me suis installé à l'hôtel Broadway, près de la station Chandni
Chowk. À Kolktata, je descends toujours à cet hôtel. C'est la quatrième
fois que j'y vais (après des visites en 2008, 2010 et 2012), et je crois
que c'est la chambre la plus agréable que j'y ai eue. J'ai trois fenêtres
et ne suis pourtant pas gêné par le bruit de la Ganesh Chandra Avenue
puisque je suis au quatrième étage, ce qui me permet aussi d'avoir une
certaine vue
:
Pour venir de l'aéroport, plutôt que de prendre un taxi vers le centre, j'ai pris un taxi prépayé vers la station de métro Dum Dum. J'ai sans doute économisé davantage d'argent que de temps, mais la route a été très agréable. La circulation n'était pas particulièrement fluide ni bouchonnée, mais la voiture avançait à une vitesse paisiblement régulière. Dans ce quartier, les piétons ont l'air d'avoir le pouvoir d'arrêter les véhicules d'un geste de la main. Quelques drapeaux brésiliens et surtout argentins sont visibles un peu partout ! Dans la Dum Dum Road, j'aperçois une vétuste maison d'un style indo-colonial (avec des colonnes !) et plus loin je passe devant un temple semble-t-il dédié à Rama si je crois les inscriptions sanskrites qui y figuraient. Ce temple présentait l'originalité d'être recouvert d'une fresque plus ou moins sculptée représentant la construction du pont par Nala et les autres singes pour rejoindre Lanka dans le Ramayana.
Une de mes raisons de venir à Kolkata est que cela m'assurait de pouvoir assister à des concerts de musique hindustani à la ITC Sangeet Research Academy. C'est ce que j'ai fait vendredi soir, j'y reviendrai dans un prochain billet.
2014-07-09 19:25+0200 (Aéroport CDG 2) — Culture — Musique — Culture indienne — Dhrupad — Voyage en Inde XIII — Planning
À peu près tous les balletomanes parisiens sont en ce moment-même à l'Opéra Garnier pour les adieux de Nicolas Le Riche, mais de mon côté, je suis enregistré sur le vol 9W123 pour Mumbai. Je ne sais pas encore très bien ce que je verrai en Inde lors de ce treizième voyage, mais j'ai déjà noté trois spectacles :
2014-07-09 14:00+0200 (Orsay) — Culture — Musique — Opéra — Danse — Danses indiennes — Culture indienne — Photographies
Salle Pleyel — 2014-06-02
Les Talens Lyriques
Christophe Rousset, direction musicale
Gyula Orendt, Orfeo
Emöke Barath, Euridice
Carol Garcia, La Musica, La Messagiera, Speranza
Elena Galitskaya, Proserpina, Ninfa
Cyril Auvity, Pastore
Alexander Sprague, Pastore
Nicholas Spanos, Pastore
Daniel Grice, Pastore
Gianluca Buratto, Caronte, Plutone
Damian Thantrey, Apollo
Chœur de l'Opéra de Lorraine
Merion Powell, chef de chœur
Ludovic Lagarde, Sébastien Michaud, création lumières
Orfeo (Monteverdi)
Je regrette presque d'avoir assisté à cette version de concert d'Orfeo qui n'a pas atteint les sommets de la version scénique donnée à la Cité de la musique à l'automne. Il devrait être interdit de modifier les réglages des lumières de la Salle Pleyel pendant qu'un orchestre joue : il est lamentable que le bruit de la motorisation des luminaires gâche ainsi un concert. Du point de vue vocal, les plus grandes sensations sont venues d'Elena Galitskaya.
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Barbican Hall — 2014-06-05
Bernard Haitink, direction
Chamber Orchestra of Europe
Manfred, ouverture (Schumann)
Isabelle Faust, violon
Concerto pour violon (Berg)
Symphonie nº6 Pastorale (Beethoven)
La complexité topologique du Barbican Hall me donne une préfiguration de ce que sera peut-être la future Philharmonie de Paris. Je doute cependant que la nourriture y sera aussi appétissante...
Je n'ai pas accroché au Schumann, j'ai apprécié le concerto pour violon de Berg (plus tonal que je ne l'aurais imaginé) et j'ai évidemment adoré la Symphonie Pastorale qui était la raison de mon déplacement à Londres pour le week-end. C'était tout autant exaltant que la première fois que j'avais entendu le Chamber Orchestra of Europe et Bernard Haitink interpréter cette œuvre.
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Royal Academy of Music — 2014-06-06
Maria Włoszczowska, violon
Schubert, Elgar, Ysaÿe
Le lendemain matin, suivant la suggestion de la meilleure directrice marketing du Chamber Orchestra of Europe, je suis allé à la Royal Academy of Music. Des récitals ou plutôt examens de fin d'année d'étudiants très avancés avaient lieu. La matinée a commencé par un récital de violon de Maria Włoszczowska, magnifique dans Schubert, Elgar et surtout Ysaÿe ! (Il est possible d'écouter certaines de ses interprétations à cette adresse.)
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Royal Academy of Music — 2014-06-06
Tahirah Osborne, soprano
Pawel Siwczak, clavecin
Alexander Rolton, violoncelle
Yi-Ru Hung, piano
Allor ch'io dissi addio (Händel)
An die Laute, An die Sonne, Du liebst mich nicht, An mein Herz (Schubert)
Trois poèmes de Louise de Vilmorin (Poulenc)
Quatre chansons pour enfants (nº1 et 3) (Poulenc)
There's none to soothe, Sweet Polly Oliver (Britten)
Music, when soft voices die, Love's Philosophy (Quilter)
Vient ensuite le récital de la soprano Tahirah Osborne. Je ne sais pas s'il s'agit d'une contrainte de ce type d'examen, mais elle a chanté dans quatre langues : italien, allemand, français, anglais. Certains passages des Lieder de Schubert étaient très émouvants. Sa diction du français, sans être parfaite, était plus que correcte ; il ne m'était ainsi pas nécessaire de lire le texte fourni pour comprendre les Chansons pour enfants de Poulenc.
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Barbican Hall — 2014-06-06
Leonidas Kavakos, violon et direction
London Symphony Orchestra
The Creatures of Prometheus, overture (Beethoven)
Tim Hugh, violoncelle
Enrico Pace, piano
Triple concerto (Beethoven)
Symphonie nº3 en mi bémol majeur Héroïque
(Beethoven)
Délicieux concert du London Symphony Orchestra dirigé par le violoniste Leonidas Kavakos. Je ne dirais pas que c'était un concert extraordinaire, mais j'ai pris beaucoup de plaisir à écouter ces œuvres de Beethoven. L'entente entre les trois solistes dans le Triple Concerto de Beethoven faisait plaisir à voir. Lors de ce concert, j'étais au tout premier rang du Barbican Hall ; certains premiers violons n'arrêtaient pas de me faire des sourires !
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Royal Opera House — 2014-06-07
Robert Carsen, mise en scène
Michael Levine, décors
Falk Bauer, costumes
Jean Kalman, lumières
Philippe Giraudeau, mouvements
Royal Opera Chorus
Renato Balsadonna, chef de chœur
Stephen Westrop, chef de chœur (pour cette production)
Orchestra of the Royal Opera House
Vasko Vassilev, premier violon
Simon Rattle, direction musicale
Yann Beuron, Chevalier de la Force
Thomas Allen, Marquis de la Force, son père
Sally Matthews, Blanche de la Force, fille du marquis
Neil Gillespie, Thierry, Leur valet
Deborah Polaski, Madame de Croissy, prieure
Anna Prohaska, Sœur Constance de Saint Denis
Sophie Koch, Mère Marie de l'Incarnation, sous-prieure
John Bernays, Monsieur Javelinot, Médecin
Emma Bell, Madame Lidoine, La nouvelle prieure
Yvonne Barclay, Sœur Antoine
Katy Batho, Sœur Valentine
Tamsin Coombs, Sœur Gertrude
Eileen Hamilton, Sœur Martha
Anne Osborne, Sœur Anne de la Croix
Deborah Peake Jones, Sœur Saint Charles
Dialogues des Carmélites, Poulenc
Les places debout du Royal Opera House sont d'un rare rapport qualité-prix. On voit toute la scène, pour ainsi dire de face ! J'ai même eu la chance de me tenir au même endroit qu'une certaine Julie Jones, comme le montre cette plaque commémorative :
In Memory of Julie Jones Who Stood Here
J'assistais pour la première fois à une représentation de Dialogues des Carmélites. Je pense que ce n'est pas la dernière ! La mise en scène m'a semblée très réussie. Les lumières étaient remarquables. Du point de vue vocal, je retiens tout particulièrement la performance d'Anna Prohaska dans le joyeux rôle de Constance. Une faute de goût m'a un peu gêné dans l'émouvante scène finale : le son enregistré de la guillotine était un peu cracra...
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Wigmore Hall — 2014-06-08
Atos Trio
Annette von Hehn, violon
Stephan Heinemeyer, violoncelle
Thomas Hoppe, piano
Trio pour piano en ré (Hob. XV:24), Haydn
Trio pour piano en mi mineur op. 90 “Dumky”, Dvořák
Allegro du Trio pour piano en la majeur (Hob. XV:18), Haydn
J'allais pour la première fois au Wigmore Hall pour un concert de musique de chambre. Je n'ai pas été particulièrement ému par ce concert. Le premier trio de Haydn que l'Atos Trio a interprété manquait un peu de mordant. S'ils l'avaient interprété comme ils ont joué le bis (de Haydn aussi), je pense que j'aurais passé un meilleur moment...
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Le jour de mon départ, je me suis promené dans Londres, et je me suis retrouvé à proximité d'une manifestation de Sikhs pour l'indépendance du Khalistan... Trafalgar Square était orange de monde :
Je pense que la National Gallery voisine a rarement vu passer autant de visiteurs sikhs en une journée !
Les autres photographies que j'ai prises à Londres sont visibles là.
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Mairie du troisième arrondissement — 2014-06-12
Jyotika Rao, nattuvangam, chant, danse
Matthias Labbe, mridangam
Joël Riou, tampura
Anjeli, Camille, Laure, bharatanatyam
Allaripu
Prastar (Camille/Anjeli)
Dashavatar (Anjeli)
Shiva Kautukam (Camille)
Jatisvaram (Jyotika/Anjeli)
Ranga Dwara (Camille)
Tillana (Jyotika/Laure)
Nritya Mangalam (Camille)
Je ne suis pas tout à fait objectif pour parler de ce spectacle puisque pendant la première moitié, je jouais du tampura pour accompagner ma professeure Jyotika Rao qui chantait et Matthias Labbe qui jouait du mridangam pour ce récital d'élèves avancées de bharatanatyam organisé à la mairie du troisième arrondissement. Les quatre cordes à vide du tampura sont censées être actionnées de façon indépendante du rythme de la musique, il n'est pas si facile d'en jouer pour accompagner la musique au rythme vif de la danse bharatanatyam, mais je ne m'en suis pas trop mal tiré. Bien que je n'aie vu le récital que de profil, le plus grand moment a été pour moi l'interprétation du Shiva Kautukam par celle-là même qui m'avait tant impressionné il y a un an et demi. J'ai vu cette danseuse interpréter beaucoup d'autres pièces depuis, mais il était particulièrement émouvant pour moi de la revoir tout en participant, très modestement, à la représentation de cette pièce. Je retiens aussi le très beau Dashavatar (avec une mention spéciale pour le nain Vamana) et le magnifique Tillana.
⁂
Salle Pleyel — 2014-06-16
Guy Braunstein, violon
Zvi Plesser, violoncelle
Sunwook Kim, piano
Sonate pour violon et piano en la majeur (Franck)
Trio pour violon, violoncelle et piano en la mineur (Ravel)
Trio pour violon, violoncelle et piano n°1 en si bémol majeur, op. 99 (Schubert)
Andante con moto du Trio pour violon, violoncelle et piano n°2 en mi bémol majeur, op. 100 (Schubert)
Merveilleux concert de musique de chambre ! Que l'on décide d'écouter ce qui paraît au premier plan ou que l'on tente de percevoir l'arrière-plan, tout semble magnifique... Les phrasés du violoncelliste Zvi Plesser étaient particulièrement beaux.
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Opéra Garnier — 2014-06-23
Felix Krieger, direction musicale
Orchestre de l'Opéra National de Paris
Ballet de l'Opéra
Frédéric Chopin, musique (Mazurkas op. 6 nº2 et nº4, op. 7 nº4 et nº5, op. 24 nº2, op. 33 nº3, op. 56 nº2, op. 63 nº3 ; Valse op. 34 nº2, op. 69 nº2 ; Grandes valses brillantes op. 34 nº1 et op. 42 ; Études op. 25 nº4, nº5 et op. 10 nº2 ; Scherzo nº1 op. 20 ; Nocturne op. 15 nº1)
Jerome Robbins, chorégraphie (1969) réglée par Jean-Pierre Frohlich
Joe Eula, costumes
Jennifer Tipton, lumières
Vessela Pelovska, piano
Mathieu Ganio, en brun
Nolwenn Daniel, en jaune
Josua Hoffalt, en vert
Ludmila Pagliero, en rose
Karl Paquette, en violet
Charline Giezendanner, en bleu
Christophe Duquenne, en bleu
Amandine Albisson, en mauve
Aurélie Dupont, en vert
Emmanuel Thibault, en rogue brique
Dances at a gathering
César Franck, musique (1890)
Alexei Ratmansky, chorégraphie
Karen Kilimnik, décors
Adeline André, costumes
Madjid Hakimi, lumières
Accentus
Christophe Grapperon, chef du chœur
Laëtitia Pujol, Psyché
Marc Moreau, Eros
Alice Renavand, Vénus
Christelle Granier, Caroline Robert, Les deux Sœurs
Daniel Stokes, Simon Valastro, Adrien Couvez, Alexandre Labrot, Quatre Zéphirs
Psyché
Pas grand'chose à dire sur ce programme de danse du ballet de l'Opéra. S'il a comporté quelques beaux moments (dont le lancé de Nolwenn Daniel dans les airs magnifiquement rattrapée par Christophe Duquenne, une manœuvre spontanément applaudie par le public), j'ai trouvé Dances at a gathering de Robbins long, très long... Sinon, même avec de nouveaux costumes et la magnifique Laëtitia Pujol, Psyché de Ratmansky ne m'a pas convaincu. Par exemple, la chorégraphie du lancer de flèches par Eros est d'une très grande faiblesse par rapport à ce que je vois régulièrement dans la danse bharatanatyam quand Kama est représenté. Il reste néanmoins quelques photographies des saluts :
Charline Giezendanner, Christophe Duquenne
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Centre Jean Bosco — 2014-06-28
Élèves de Jyotika Rao, bharatanatyam
Alarippu
Shri Gana Natha
Jatiswaram
Varnam
Tillana
Récital de fin d'année des élèves de Jyotika Rao dont je fais partie. Diverses combinaisons d'élèves (duo, trio, quatuor) ont été présentées (la liste des pièces ci-dessus n'est pas exhaustive). Je dansais avec une autre élève Shri Gana Natha qui comporte une partie rythmique de danse pure et une partie évoquant Ganesh (Shloka) ; cela a dû durer à peine trois minutes en tout. Nous avons dansé tous les deux la partie rythmique, mais c'est moi qui ai dansé le Shloka et avais présenté les mouvements pour expliquer ce dont il allait s'agir au public. Cette explication était vraiment nécessaire parce que je pense que si j'avais vu cette pièce sans l'avoir travaillée, je n'y aurais pas compris grand'chose !
Si tout le programme s'est bien passé, deux pièces ont sans doute été plus remarquables que d'autres : le Varnam évoquant Muruga et dans lequel apparaît Kama, et le fabuleux Tillana qui a conclu le récital, deux pièces déjà dansées par Jyotika Rao au Centre Mandapa.
2014-07-08 22:00+0200 (Orsay) — Culture — Musique — Opéra — Danse — Danses indiennes — Culture indienne
Pour le mois de mai, je ne suis pour le moment revenu que sur le récital de bharatanatyam de Jyotika Rao au Centre Mandapa. Voici mes brèves impressions sur les autres spectacles vus au cours de ce mois :
Salle Pleyel — 2014-05-03
Ballet royal du Cambodge
Son Altesse Royale la Princesse Norodom Buppha Devi, chorégraphie
Ombres et lumières
J'ai été moins enthousiasmé par ce spectacle du Ballet Royal du Cambodge que par celui que j'avais vu en 2010. Pourtant, il s'est agi d'une adaptation du Ramayana, un texte que j'apprécie beaucoup. Ce spectacle-ci m'a semblé beaucoup moins dansé que le précédent. Il associait pantomime et théâtre d'ombre. Pas de corps de ballet. Je suis resté sur ma faim. Je suis néanmoins fasciné par l'extrême concavité que peuvent adopter les mains des interprètes.
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Théâtre du Châtelet — 2014-05-05
Jean-Yves Ossonce, direction musicale
Vishal Bhardwaj, mise en scène
Sudesh Adhana, scénographie et chorégraphie
Gunjan Arora & Rahul Jain, costumes
Dadi Pudumjee et The Ishara Puppet Theatre Trust, création des marionnettes
Renaud Corler, lumières
Orchestre Symphonique Région Centre-Tours
Chœur du Châtelet
Stephen Betteridge, chef de chœur et assistant du directeur musical
Paulina Pfeiffer, Kumudha
David Curry, Le Prince
Franco Pomponi, Le Narrateur
Ella Fiskum, danseuse soliste alter ego de Kumudha
Sudesh Adhana, danseur soliste alter ego du Prince
Dadi Pudumjee, Vivek Kumar, Simon T Rann, marionnettistes
A Flowering Tree, John Adams.
Il n'y a pas grand'chose à sauver de cette triste production de A Flowering Tree de John Adams, un opéra inspiré d'un conte indien : Kumudha, une jeune femme, possède le pouvoir de se métamorphoser en arbre en fleurs, ce qui la conduit à épouser un prince ; la sœur de celui-ci lui demande de se métamorphoser, mais ne se soucie pas de la faire reprendre son apparence initiale ; Kumudha devient difforme, et après une longue séparation, elle finit par retrouver son mari et son apparence. Le livret contient les rôles de Kumudha, du prince et un narrateur. Les personnages secondaires sont représentés par des marionnettes. C'est triste à dire, mais les passages les plus émouvants sont venus de ces marionnettes, ainsi que de la danseuse Ella Fiskum qui par ses mouvements suggérait la transformation en arbre. Il est manifeste qu'elle a intégré certains codes des danses indiennes dans son interprétation. Le chorégraphe Sudesh Adhana, qui dansait aussi, m'a semblé beaucoup moins convaincant...
Si certains (comme le critique Renaud Machart) ont trouvé le chœur remarquable d'un point de vue vocal, pour ce qui est des positions des mains empruntées aux danses indiennes, je trouve que cela manquait de travail. Il y avait essentiellement une seule position à retenir, Alapadma, qui évoque l'éclosion d'une fleur. Le moins que je puisse dire est que la plupart des fleurs évoquées par les choristes avaient triste mine, tout comme les affreux costumes...
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Salle Pleyel — 2014-05-06
Orchestre Colonne
Laurent Petitgirard, direction
Mémoire du vent (Florent Motsch)
Juliana Steinbach, piano
Concerto pour piano et orchestre (Schumann)
Concerto pour orchestre (Bartók)
J'ai adoré l'œuvre contemporaine de Florent Motsch qui m'a fait penser au style spectral de Gérard Grisey. J'ai joyeusement détesté le concerto pour piano de Schumann ; bien qu'abhorrant ce compositeur, j'arrive en général à apprécier ce concerto espiègle, mais cette fois-ci je n'ai pas du tout aimé le jeu de la pianiste. En revanche, le concerto de Bartók était phénoménal !
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Amphithéâtre de la Cité de la musique — 2014-05-07
Ensemble De Caelis
Laurence Brisset, direction, chant
Alia Sellami, chant arabe traditionnel
Estelle Nadau, chant
Florence Limon, chant
Caroline Tarrit, chant
Marie-George Monet, chant
Monodies, conduits et motets des XIIIe et XIVe siècles
Déserts (Jonathan Bell)
J'ai passé un plutôt bon moment pendant ce concert de musique a capella. Je me suis quelque peu inquiété à l'écoute de la première pièce, une monodie. Les œuvres polyphoniques qui ont suivi m'ont davantage plu. Bien qu'elles soient semble-t-il assez peu variées, j'ai aimé les ornementations présentes dans cette musique ancienne. Les plus beaux moments du concert sont toutefois venus des improvisations de chant arabe traditionnel d'Alia Sellami qui se greffait tout d'abord au chœur puis prenait parfois son indépendance. La deuxième partie du concert constituée de la pièce Déserts de Jonathan Bell était moins exaltante que la première.
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Opéra Bastille — 2014-05-10
Chœur et Orchestre de l'Opéra national de Paris
Ballet de l'Opéra
Philippe Jordan, direction musicale
Alessandro Di Stefano, chef du chœur
Georges Bizet, musique (Symphonie en ut majeur)
George Balanchine, chorégraphie
Christian Lacroix, costumes
Madjid Hakimi, réalisation des lumières
Colleen Heary, répétitions
Amandine Albisson, Mathieu Ganio
Marie-Agnès Gillot, Karl Paquette
Ludmila Pagliero, Emmanuel Thibault
Nolwenn Daniel, Pierre-Arthur Raveau
Le Palais de cristal
Maurice Ravel, musique (version intégrale, 1912)
Benjamin Millepied, chorégraphie
Daniel Buren, scénographie
Holly Hynes, costumes
Madjid Hakimi, lumières
Sébastien Marcovici, assistant du chorégraphe
Aurélie Dupont, Chloé
Hervé Moreau, Daphnis
Eleonora Abbagnato, Lycénion
Alessio Carbone, Dorcon
François Alu, Bryaxis
Daphnis et Chloé (création)
J'allais assister à cette représentation un peu à reculons, mais je dois avouer que ce programme m'a semblé être une grande réussite. Le corps de ballet et de nombreux solistes ont brillé dans Le Palais de cristal de Balanchine. Mention spéciale à Amandine Albisson et les élégants entrechats qu'elle a interprétés portée par son partenaire. Je me suis néanmoins ennuyé pendant le mouvement lent de la Symphonie de Bizet interprété par Karl Paquette et Marie-Agnès Gillot (laquelle était complètement à côté de sa ligne lors du finale quand les solistes sont tous rassemblés et en principe alignés...).
Si les aspects narratifs et expressifs étaient assez peu développés dans Daphnis et Chloé de Millepied au point de rendre presqu'anecdotiques les deux rôles principaux (pourtant interprétés par Aurélie Dupont et Hervé Moreau), le public s'est enthousiasmé lors de l'incroyable solo de François Alu (Bryaxis). On ne voyait que lui, ainsi que Léonore Baulac ! Je ne suis habituellement pas un grand admirateur de Philippe Jordan, mais je dois admettre que l'œuvre de Ravel m'a semblé magnifiquement interprétée. Sinon, je n'ai aucun commentaire à faire sur la scénographie de Daniel Buren parce que manifestement les personnes assises au parterre n'ont pas du tout vu la même chose que moi depuis un des coins du deuxième balcon.
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Salle Pleyel — 2014-05-17
Philippe Aïche, violon solo
Orchestre de Paris
Andris Poga, direction
Jean Manifacier, mise en scène
Patrick Pleutin, décor
Vincent Malone, présentation
Sept danses d'après Les Malheurs de Sophie (Jean Françaix)
Métamorphoses symphoniques sur des thèmes de Carl Maria von Weber (Scherzo), Hindemith
Sérénade pour cordes op. 48 (Pezzo in forma di sonatina), Tchaikovski
Carmen Suite (Boléro), Rodion Shchedrin
The Young Person's Guide to the Orchestra op. 34, Variations et fugue sur un thème de Purcell (Britten)
Candide, ouverture (Bernstein)
Sympathique concert pour jeune public de l'Orchestre de Paris auquel se sont joints des moins jeunes qui étaient venus écouter l'œuvre de Britten qui était programmée, très agréable à écouter, mais sans doute pas la plus géniale du compositeur.
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Opéra de Massy — 2014-05-18
Orchestre de l'Opéra de Massy
Chœurs Les Cris de Paris
Compagnie Julien Lestel
Les Enfants de la Comédie
Dominique Rouits, direction musicale
Nadine Duffaut, mise en scène
Emmanuelle Favre, décors
Danièle Barraud, costumes
Jacques Benyeta, éclairages
Julien Lestel et Mallika Thalak, chorégraphies
Constantin Rouits, chef assistant
Mathieu Pordoy, chef de chant
Geoffroy Jourdain, chef de chœur
Vennina Santoni, Leïla
Julien Dran, Nadir
Alexandre Duhamel, Zurga
Jérôme Varnier, Nourabad
Mallika Thalak, danseuse soliste
Les Pêcheurs de perles
J'ai assisté à cette représentation des Pêcheurs de perles pour voir Mallika Thalak, une de mes danseuses de bharanatyam préférées. Le livret de l'opéra n'est pas très informé sur la culture hindoue : on y vénère très étrangement Brahma et la blanche Shiva... Une particularité de la musique est d'utiliser un leitmotif mélodique qui revient régulièrement dans la pièce, ce qui est d'autant plus agréable pour l'auditeur que cette mélodie est tirée du très beau C'est elle, c'est la déesse. Bref, cet opéra n'est pas un chef d'œuvre absolu, mais ce n'est pas si mal, pour un opéra français. La production est assez traditionnelle. Si on laisse de côté quelques affreux décors peints, c'est plutôt bien fait. J'ai particulièrement aimé les costumes, qui s'inspirent des costumes royaux moghols pour Zurga et qui utilisent toute la palette de couleurs pour les villageois, ce qui était du meilleur effet dans le dernier acte. Pour ce qui est des chanteurs, la seule réserve que j'ai eue, pendant le premier acte, concernait l'interprète de Leïla, qui ne m'a pas convaincu pendant les passages vocaux les plus acrobatiques ; une fois cette séquence passée, mes réserves se sont évanouies.
J'étais donc venu pour voir Mallika Thalak, et je ne l'ai pas regretté ! Le spectacle comportait des passages dansés. Il y avait du spectaculaire avec les danseurs et danseuses de la compagnie Julien Lestel, mais il y avait aussi des passages plus émouvants du fait de la présence de Mallika Thalak. C'est d'ailleurs elle qui ouvrait le spectacle en suggérant l'éclosion d'un lotus. Elle accompagnait les mouvements d'ensemble du chœur dont elle a supervisé la chorégraphie. Le moins que je puisse dire est que les choristes de cette production faisait beaucoup mieux le mudra Alapadma que ceux du Théâtre du Châtelet dans l'opéra A Flowering Tree mentionné plus haut ! (Il faut aussi mentionner les mouvements empruntés aux danses indiennes réalisés par les solistes : c'était très convaincant, et quand la prêtresse Leïla présentait symboliquement le feu à la divinité, ses mouvements étaient d'une justesse rare.) Dans certaines séquences, la danseuse Mallika Thalak apparaissait pour accompagner des passages chantés. Le plus beau de ces moments est intervenu avec l'air du ténor vers la fin du premier acte. Alors que le chanteur interprétait son air (en adoptant une posture assez statique), le sens des paroles était traduit en mouvement par la danseuse. C'était extrêmement émouvant ! et la vitesse modérée des mouvements permettait d'en apprécier encore davantage la beauté. L'Inde (ou plutôt le Sri Lanka) qui est représentée dans l'opéra est évidemment l'Inde phantasmée de l'époque de la composition, mais la danse présentée par Mallika Thalak m'a remarquablement semblée tout à fait respectueuse de la tradition.
(La moyenne d'âge des spectateurs de la représentation de ce dimanche après-midi devait être voisine ou supérieure à 60 ans. Avec la politique tarifaire de l'Opéra de Massy, ce n'est pas très étonnant. Certes, le modèle économique de l'opéra est fragile, mais que la griffe tarifaire se réduise à deux catégories (78€ en première catégorie, 72€ en deuxième) me semble relever d'une scandaleuse injustice sociale. Certes, c'est un tout petit peu moins hors de prix pour les habitants de Massy, mais sur le chemin du retour, je me suis dit qu'il ne devait pas y avoir beaucoup de lyricomanes parmi les personnes habitants entre la gare et l'opéra, puisqu'ils ont le malheur d'habiter la commune voisine d'Antony...)
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Temple de Pentemont — 2014-05-23
Orchestre des Concerts Gais
Alexandre Korovitch, direction
Yannick Henri, piano
Concerto pour piano nº3 (Beethoven)
Marc Korovitch, direction
Symphonie nº35 (Mozart)
Pour ce concert gai, le temple de Pentemont avait une acoustique déplorable. J'ai beaucoup aimé le jeu du pianiste Yannick Henri dans le Concerto nº3 de Beethoven et j'ai adoré la Symphonie nº35 de Mozart dirigée par Marc Korovitch (qui reviendra une dernière fois diriger cet orchestre amateur fin novembre dans la Cinquième symphonie de Beethoven !).
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Amphithéâtre de la Cité de la musique — 2014-05-24
Isabelle Druet, mezzo-soprano
Vanessa Wagner, piano
Chansons de Bilitis (Debussy)
La Mort d'Ophélie (Berlioz)
Préludes pour piano (Dutilleux)
Chanson de la déportée (Dutilleux)
La Geôle (Dutilleux)
Gibet (Ravel)
Clair de lune (Fauré)
Plutôt un bon moment sur l'instant, ce concert ne me laisse pour ainsi dire aucun souvenir un mois et demi après.
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Cité de la musique — 2014-05-24
Chamber Orchestra of Europe
Semyon Bychkov, direction musicale
Symphonie nº8 “Inachevée” (Schubert)
Renaud Capuçon, violon
Concerto pour violon nº2 (Mendelssohn)
Mélodie (Gluck)
Symphonie nº7 (Beethoven)
Je n'aime pas beaucoup le chef Semyon Bychkov. La symphonie nº7 de Beethoven qu'il a dirigée ne pouvait évidemment pas rivaliser avec celle que Yannick Nézet-Séguin avait obtenu avec ce même orchestre à Édimbourg, mais elle a toutefois comporté de très beaux moments (en particulier dans les deux derniers mouvements).
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Cité de la musique — 2014-05-25
Quatuor Les Dissonances
David Grimal, Hans Peter Hofmann, violons
David Gaillard, alto
Xavier Phillips, violoncelle
Ainsi la nuit... (Dutilleux)
Les Dissonances
Mystère de l'instant (Dutilleux)
Symphonie nº1 (Brahms)
De ce week-end Dutilleux, je me souviens surtout avoir apprécié Mystère de l'instant, qui présente l'originalité d'associer aux instruments à cordes de l'orchestre un cymbalum, cet instrument que l'on n'entend plus guère que dans le métro.
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Cité de la musique — 2014-05-26
Les Siècles
François-Xavier Roth, direction musicale
Symphonie nº5 (Beethoven)
Muss es sein? (Dutilleux)
Métaboles (Dutilleux)
Gautier Capuçon, violoncelle
Tout un monde lointain (Dutilleux)
L'Apprenti sorcier (Dukas)
Je n'ai aucun souvenir des œuvres de Dutilleux programmées ce soir-là, mais je retiens bien sûr L'Apprenti sorcier de Dukas que j'entendais pour la première fois en concert, et surtout la Symphonie nº5 de Beethoven phénoménale qu'ont interprété les musiciens des Siècles.
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Espace Jemmapes — 2014-05-31
Élèves de Kalpana
Mallari
Kautwam (Ganapati)
Kautwam (Murugan)
Jatiswaram
Kautwam (Shiva)
Jatiswaram
Dashavatar
Javali
Kirtana
Javali
Ashtapadi
Récital de fin d'année des élèves de bharatanatyam de Kalpana. Je retiens quelques pièces spectaculaires (les Kautwams) et surtout quelques délicieux pièces et parmi elles tout particulièrement le Javali dédié à Kama.
2014-07-07 14:56+0200 (Orsay) — Culture — Musique — Danse — Théâtre
Salle Pleyel — 2014-04-01
Mariss Jansons, direction
Royal Concertgebouw Orchestra
Frank Peter Zimmermann, violon
Concerto pour violon et orchestre nº3 en sol majeur, KV 216 (Mozart)
Symphonie nº7 en mi majeur (Bruckner)
Trois mois après, je n'ai aucun souvenir de la septième de Bruckner, mais je retiens l'extraordinaire talent du violoniste Frank Peter Zimmermann !
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Opéra Garnier — 2014-04-05
Élèves de l'école de danse de l'Opéra
Orchestre des Lauréats du Conservatoire
Marius Stieghorst, direction musicale
Johann Sebastian Bach, musique (Concerto pour clavier et orchestre en ré mineur, BWV 1052)
Claude Bessy, chorégraphie
Ellina Akimova, piano
Concerto en ré
Holger Simon Paulli, musique
August Bournonville, chorégraphie (1858) réglée par Jacques Namont et Francesca Zumbo
Barbara Creutz-Pachiaudi, décors
Anaïs Kovacsik, Chun Wing Lam
La Fête des fleurs à Genzano
Edvard Helsted, Holger Simon Paulli, musique
August Bournonville, chorégraphie (1842) réglée par Élisabeth Platel
Barbara Creutz-Pachiaudi, décors
Napoli (Pas de six et Tarentelle)
Darius Milhaud, musique (1937)
Camille Saint-Saëns, Piotr Ilyitch Tchaikovski, Ludwig Minkus, rythmes de Bulerías, musiques additionnelles
José Martinez, scénario, chorégraphie et scénographie
Agnès Letestu, costumes
Gaëlle Sadaune, Tristan Lofficial, pianos
Andrea Sarri, Scaramouche
Scaramouche
Stephen Collins Foster, musiques (Chansons populaires de l'Ouest américain (1844-1864) interprétées par Thomas Hampson)
John Neumeier, chorégraphie, costumes et lumières (1996) réglée par Marianne Kruuse et Yohan Stegli
Yondering
Comme chaque année, j'ai assisté au spectacle de l'école de danse de l'Opéra, un des plus délicieux moments de la saison de danse. De Scaramouche, je retiens le bref moment où la musique et la chorégraphie se sont mis à évoquer la descente des ombres de La Bayadère. À ma grande surprise, l'œuvre la plus passionnante a peut-être été pour moi Yondering de Neumeier. Je me suis aussi délecté des œuvres de Bournonville et de la première pièce Concerto en ré de Claude Bessy qui pourrait aussi bien s'appeler Alarippu tant la similitude formelle est grande entre cette chorégraphie et le type de pièces de bharatanatyam portant ce nom : elles évoquent l'éclosion de la danse par la mise en mouvement progressive des différentes parties du corps des danseurs.
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Salle Pleyel — 2014-04-07
Le Concert des Nations
Manfredo Kraemer, premier violon
Jordi Savall, direction
Music for The Tempest (Matthew Locke)
Concerto en fa majeur La Tempesta di mare pour flûte solo et cordes RV 433 op. 10 nº1 (Vivaldi)
Les Élémens (Jean-Féry Rebel)
Alcione : Airs pour les Matelots et les Tritons (Marin Marais)
Le Quattro Stagione : Concerto pour nº4 en fa majeur pour violon solo et cordes L'Inverno RV 297 op. 8 nº4 (Vivaldi)
Orages, tonnerres et tremblemetns de terre : Les Indes Galantes, Les Boréades, Hippolyte et Aricie, Zoroastre (Rameau)
J'écoute toujours avec un très grand plaisir Le Concert des Nations. Cette fois-ci, j'ai particulièrement aimé le style de direction de Jordi Savall, très souple dans ses mouvements mais néanmoins très précis dans sa battue. Le programme présentait diverses scènes de tempête (ce qui était assez raccord avec la météo de ce jour-là si je me souviens bien). Si j'ai été admiratif de l'audace du violoniste Manfredo Kraemer dont j'ai trouvé l'interprétation très intéressante dans L'Hiver de Vivaldi, il m'a parfois semblé que la virtuosité de l'œuvre le poussait parfois un peu trop près de ses limites.
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Théâtre des Champs-Élysées — 2014-04-08
Jonas Kaufmann, ténor
Helmut Deutsch, piano
Winterreise (Schubert)
Si j'avais été bouleversé par l'interprétation de Jonas Kaufmann de La Belle Meunière en 2010, j'ai été moins enthousiaste par ce Voyage d'hiver. C'était vraiment très bien, mais je n'ai pas subi le raz de marée émotionnel escompté. Mon placement à l'un des côté du deuxième balcon du TCE n'a sans doute pas aidé...
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Salle Pleyel — 2014-04-10
Roland Daugareil, violon solo
Orchestre de Paris
Cornelius Meister, direction
Hans Heiling, ouverture (Marschner)
David Bismuth, Adam Laloum, Emmanuel Christien, pianos
Concerto nº7 pour trois pianos, en fa majeur, KV 242 (Mozart)
Symphonie nº3 Écossaise
(Mendelssohn)
Je me souviens avoir pris beaucoup de plaisir à l'écoute de la Symphonie écossaise. A posteriori, la programmation du concerto nº7 pour trois pianos de Mozart ne paraissait pas indispensable.
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Salle Pleyel — 2014-04-13
Quatuor Artemis
Vineta Sareika, Gregor Sigl, violons
Friedemann Weigle, alto
Eckart Runge, violoncelle
Quatuor nº14 en ré mineur D. 810 “La Jeune Fille et la Mort” (Schubert)
Officium breve In memoriam Andreae Szervánszky, op. 28 (György Kurtág)
Elisabeth Leonskaja, piano
Quintette pour piano et cordes en fa mineur op. 34 (Brahms)
Au cours de ce programme du quatuor Artemis, j'ai vécu un des plus beaux moments de musique de chambre de toute la saison avec le merveilleux Officium breve In memoriam Andreae Szervánszky de Kurtág.
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Salle Pleyel — 2014-04-14
Russian National Orchestra
Mikhaïl Pletnev, direction
Roméo et Juliette, extraits (Prokofiev)
Nikolaï Lugansky, piano
Concerto pour piano nº3 (Prokofiev)
La Belle au bois dormant, suite, arranement de Mikhaïl Pletnev (Tchaikovski)
On est rarement décu par le Russian National Orchestra... surtout avec un programme pareil !
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Théâtre des Champs-Élysées — 2014-04-26
Orchestre de chambre de Paris
Thomas Zehetmair, direction
Strange Ritual (Manoury)
François Leleux, hautbois
Concerto pour hautbois (Strauss)
Symphonie nº3 Rhénane (Schumann)
L'extraordinaire François Leleux a joué le concerto pour hautbois de Strauss avec l'Orchestre de Chambre de Paris. Je suis parti juste après pour être sûr de rentrer de très bonne humeur chez moi.
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Théâtre des Bouffes du Nord — 2014-04-29
Kathryn Hunter, Marcello Magni, Jared McNeill
Raphaël Chambouvet, Toshi Tsuchitori, musiciens
Philippe Vialatte, lumières
Arthur Franc, réalisation des éléments scéniques et régie plateau
Alice François, assistante costumes
Pierre-Heli Monot, surtitrage
Peter Brook, Marie-Hélène Estienne, recherche théâtrale
The Valley of Astonishment (création)
J'apprécie énormément le travail de Peter Brook. Avec Marie-Hélène Estienne, il présentait ce jour-là la première d'une recherche théâtrale intitulée The Valley of Astonishment. Avec très peu de moyens (quelques chaises, une ou deux tables), trois comédiens et deux musiciens, ce spectacle a évoqué divers aspects étonnants du cerveau humain. Un personnage ne pouvait bouger ses membres normalement : il devait les voir pour les animer d'un mouvement. Un autre associait des couleurs à des émotions. Une autre enfin, le personnage le plus émouvant du spectacle interprété par Kathryn Hunter, disposait d'une mémoire colossale. Elle n'oubliait rien, pas le moindre détail : une telle faculté peut paraître intéressante dans certains contextes, mais elle peut aussi s'avérer envahissante...
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Cité de la musique — 2014-04-30
Roland Daugareil, violon solo
Orchestre de Paris
Paavo Järvi, direction
Une nuit sur le mont Chauve (Moussorgsky)
Tatjana Vassiljeva, violoncelle
Concerto pour violoncelle nº1 (Chostakovitch)
Valses nobles et sentimentales, version pour orchestre (Ravel)
Métamorphoses symphoniques sur des thèmes de Carl Maria von Weber (Hindemith)
Enthousiasmant concert de l'Orchestre de Paris dirigé par Paavo Järvi et
de la violoncelliste Tatjana Vassiljeva. Les Valses nobles et
sentimentales de Ravel m'ont paru quelque peu incrongrues entre
Moussorgsky, Chostakovitch et Hindemith (lequel a inclus un délicieux
mouvement utilisant une gamme chinoise
dans ses Métamorphoses
symphoniques sur des thèmes de Carl Maria von Weber).
2014-07-07 10:00+0100 (Orsay) — Culture — Musique — Opéra — Danse — Culture indienne — Dhrupad
Pour le mois de mars, j'ai déjà eu l'occasion de revenir sur le récital de Gayatri Sriram au Musée Guimet et sur le Dhrupad Festival à Utrecht. Voici de brefs souvenirs des autres spectacles que j'ai vus au cours de ce mois :
Cité de la musique — 2014-03-01
Les Dissonances
David Grimal, violon
Concerto pour violon et orchestre nº4 en ré majeur, KV 218 (Mozart)
Vicent Alberola, clarinette
Concerto pour clarinette en la majeur, KV 622 (Mozart)
Concerto pour violon et orchestre nº5 en la majeur, KV 219 (Mozart)
Très beau concert des Dissonances. L'orchestre et le soliste David Grimal m'ont semblé particulièrement magnifiques dans le Cinquième concerto pour violon de Mozart. J'ai apprécié aussi le clarinettiste Vicent Alberola aux très subtils pianissimi dans le concerto pour clarinette en la majeur. (Cela n'efface cependant pas tout à fait de ma mémoire l'interprétation de Romain Guyot avec le Chamber Orchestra of Europe.)
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Opéra Garnier — 2014-03-03
Ballet de l'Opéra
Orchestre Colonne
Horton Gould, musique
Agnès De Mille, chorégraphie (1948), réglée par Paul Sutherland
Oliver Smith, décors
Miles White, costumes
Pascal Mérat, lumières
Alice Renavand, L'Accusée
Vincent Chaillet, Le Pasteur
Laurence Laffon, La Mère de l'Accusée
Stéphanie Romberg, La Belle-mère de l'Accusée
Christophe Duquenne, Le Père de l'Accusée
Léonore Baulac, L'Accusée enfant
Sébastien Bertaud, Le Porte-parole du jury
Juliette Gernez, Hugo Marchand, Nocturne
Fall River Legend, ballet en un prologue et huit scènes
Ture Rangstrom, musique
Hans Grossman, arrangements musicaux et orchestration
Birgit Cullberg, chorégraphie (1948), réglée par Ana Laguna
Sven X:et Erikson, décors et costumes
Erik Berglund, lumières
Katrin Brannstrom, responsable technique pour les décors et costumes
Monika Mengarelli, Agneta Valcu, répétitions
Aurélie Dupont, Mademoiselle Julie
Nicolas Le Riche, Jean
Amélie Lamoureux, Kristin
Michaël Denard, Le Père de Julie
Alessio Carbone, Le Fiancé de Julie
Charlotte Ranson, Clara, La Fille du garde-forestier
Aurélien Houette, Anders
Takeru Coste, L'Ivrogne
Jean-Christophe Guerri, Andrey Klemm, Richard Wilk, Les trois vieilles Femmes
Mademoiselle Julie, ballet en quatre tableaux d'après la tragédie naturaliste en un acte d'August Strindberg
Pour ce programme de ballet, malgré un placement exceptionnel au parterre dû à des ventes promotionnelles, j'ai été globalement plus enthousiasmé par la musique que par la danse. Si je me souviens bien ma préférence allait à Fall River Legend, surtout pour la musique : j'avais ainsi été un peu déçu par l'expression d'Alice Renavand que j'ai connue plus bouleversante dans d'autres rôles. Je mesure cependant le privilège que cela a été de voir d'aussi près Nicolas Le Riche et Aurélie Dupont dans Mademoiselle Julie !
⁂
Salle Pleyel — 2014-03-07
Hélène Collerette, violon solo
Orchestre philharmonique de Radio France
Ádám Fischer, direction
Symphonie nº88 en sol majeur (Haydn)
Tedi Papavrami, violon
Concerto pour violon et orchestre nº1 (Bartók)
Symphonie nº5 en fa majeur op. 76 (Dvořák)
Ce fut un délicieux concert du Philharmonique de Radio France. Je garde en particulier un très bon souvenir de la Symphonie nº88 de Haydn dirigée par Ádám Fischer. Encore une fois, je me demande comment il est possible que les symphonies de Haydn ne soient pas remboursées par la sécu'.
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Cité de la musique — 2014-03-15
Chamber Orchestra of Europe
Vladimir Jurowski, direction
Danses allemandes (Schubert, arrangement de Webern)
Christian Tetzlaff, violon
Concerto pour violon et orchestre en ré majeur op. 61 (Beethoven)
Cinq Mouvements, op. 5, Anton Webern
Symphonie nº4 “Tragique” en ut mineur (Schubert)
Magnifique programme du Chamber Orchestra of Europe ! Le moment le plus exaltant pour moi a sans doute été l'interprération des Cinq Mouvements de Webern.
⁂
Amphithéâtre de la Cité de la musique — 2014-03-18
Pierre Hantaï, clavecin
Suite anglaise nº4 en fa majeur, BWV 809
Suite anglaise nº5 en mi mineur, BWV 810
Suite anglaise nº6 en ré mineur, BWV 811
Le clavecin que jouait Pierre Hantaï était assez affreux d'un point de vue strictement visuel, mais j'ai pris beaucoup de plaisir à entendre dans de bonnes conditions ces Suites anglaises de Bach.
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Ivry-sur-Seine — 2014-03-19
Céline Wadier, chant dhrupad
Gérard Hababou, pakhawaj
Raga Puriya (Alap, Jor, Jhala & Chautal)
Raga Jog (Alap & Tivratal)
Raga Bhinna Shadja (Alap & Sultal)
Avant de commencer son concert, Céline Wadier a demandé aux quelques débutants en dhrupad qui se trouvaient là quels ragas nous étudions. Une des élèves a opportunément dit Puriya. Ce fut manifestement une bonne idée parce que non seulement l'interprétation de ce raga m'a paru superbe, mais ayant pratiqué moi-même ce raga (c'est celui que je connais le mieux), c'est la première fois qu'en écoutant un concert de dhrupad, je sentais à chaque instant de l'Alap où on est était dans la gamme de ce Raga. Je peux ainsi dire en étant à peu près certain de ne pas me tromper que la chanteuse est descendue jusqu'au Ga de l'octave inférieure et est allé jusqu'au Ga de l'octave supérieure (soit deux octaves plus haut). Après ce Raga très développé, elle a chanté Raga Jog et Raga Bhinna Shadja. Seul regret, il y a eu moins d'interactions au cours de ce concert entre la chanteuse et le percussionniste que lors de leur concert d'octobre.
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Salle Pleyel — 2014-03-21
Svetlin Roussev, violon solo
Orchestre philharmonique de Radio France
Myung-Whun Chung, direction
Antoine Tamestit, alto
Till l'Espiègle (Strauss)
Concerto pour alto (Bartók)
Une Vie de héros (Strauss)
La corde de do d'Antoine Tamestit ! Quelle sonorité incroyable ! Je suis extrêmement admiratif de l'interprétation qu'il a donné du concerto pour alto de Bartók, même si je dois avouer en toute subjectivité que j'avais été plus ému par l'interprétation de Daniel Vagner (qui se trouvait ce soir-là dans le Philharmonique de Radio France).
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Salle Pleyel — 2014-03-27
Orchestre de Paris
Giovanni Antonini, direction
Chœur de l'Orchestre de Paris
Lionel Sow, chef de chœur
Olympia, ouverture (Joseph Martin Kraus)
Giorgio Mandolesi, basson
Concerto pour basson, KV 191, Mozart
Sol Gabetta, violoncelle
Concerto pour violoncelle nº2 (Haydn)
Messe de l'orphelinat, KV 139, Mozart
Camilla Tilling, soprano
Kate Lindsey, mezzo-soprano
Rainer Trost, ténor
Havard Stensvold, basse
Délicieux concert de l'Orchestre de Paris. Les habitués, et ils ont eu
mille fois raison, étaient venus pour entendre Giorgio Mandolesi dans le
concerto pour basson de Mozart et trinquer avec lui au café d'à côté
:-)
: je suis reparti avec un autographe en forme de basson.
La déception de la soirée est cependant venue pour moi de l'interprétation
du concerto pour violoncelle nº2 de Haydn par Sol Gabetta. De la place très
proche de la scène où je me trouvais, j'entendais le bruit de ses doigts
frappant violemment la touche comme des petits marteaux. Cela accentuait ma
sensation de percevoir des suites de notes dont je ne pouvais saisir
l'organisation en phrases. Son bis en revanche a été magnifique.
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Opéra Comédie, Montpellier — 2014-03-29
Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon
Jérôme Pillement, direction musicale
Benoît Bénichou, mise en scène et adaptation du livret
Amélie Kiritzé-Topor, scénographie
Bruno Fatalot, costumes
Thomas Costerg, lumières
Anne Lopez, chorégraphie
Vincent Recolin, chef des chœurs
Valérie Blanvillain, Marie Arnaud, chefs de chant
Samy Camps, Le Roi Ouf 1er
Héloïse Mas, Lazuli
Solistes du Jeune Opéra
Chœurs du Jeune Opéra
L'Étoile (Chabrier)
Dans la salle presque vide (à part au parterre) de l'Opéra Comédie de Montpellier, j'ai assisté à une représentation de L'Étoile de Chabrier. Ce spectacle n'est pas particulièrement bouleversant, mais assurément agréable à regarder et écouter. Les chanteurs étaient tous jeunes. Parmi eux, je retiens l'excellente Héloïse Mas dans le rôle de Lazuli.
2014-07-06 16:24+0200 (Orsay) — Culture — Musique — Culture indienne — Dhrupad
Il y a trois mois, je suis allé pour la première fois aux Pays-Bas pour assister au deuxième festival de Dhrupad organisé à Utrecht. Le premier train que j'ai pris à Paris allait à Amsterdam où je pensais rester quelques heures, mais la désespérante atmosphère amstelodamoise m'a fait fuir très rapidement cette ville pour rejoindre la paisible Utrecht :
Les concerts auront lieu dans la grande salle de RASA :
À l'intérieur, une sympathique buvette et quelques stands, dont un propose une copieuse collection de CD de musique hindustani. Je salue Uday Bhawalkar que je félicite pour le superbe Raga Hindol qu'il a chanté quelques jours plus tôt à Delhi lors du troisième jour d'un festival de dhrupad et que j'ai pu entendre grâce à la diffusion en direct sur le site d'IGNCA.
Lors des concerts de ce festival, la salle qui doit pouvoir accueillir environ 200 personnes est malheureusement très peu remplie. Une soixantaine de specteurs seulement seront présents.
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RASA, Utrecht — 2014-03-08
Amelia Cuni, chant dhrupad
Nathanaël van Zuilen, pakhawaj
Sophia, Elias, tampura
Raga Bhup (Alap & Chautal)
Raga Kedar (Alap & Sultal)
Le premier concert a été donné par Amelia Cuni. Elle a interprété une composition de style traditionnel dûe à Vidur Mallick (Raga Bhup), mais a aussi chanté des vers en italien, un hommage à la Mère Nature dans son deuxième Raga avant de changer une de ses propres compositions en Sultal. Si j'apprécié ce concert, j'ai cependant trouvé que la note Sa du haut arrivait un peu vite dans ses Alap, comme inopinément ; j'apprécie davantage les interprètes qui créent une attente ou une tension, qui titillent cette note avant de la jouer franchement. Les motifs rythmiques de ses parties rapides (Jor/Jhala) étaient particulièrement intéressants, les accents étant placés en des endroits inhabituels. C'est la différence la plus notable que j'ai observée entre le style que je connais le mieux (Dagarvani) et ce que j'ai entendu dans ce concert ; la chanteuse m'expliquera le lendemain que c'est une des particularités du style des Mallick.
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RASA, Utrecht — 2014-03-08
Pandit Ashok Pathak, surbahar
Rishab Dhar, pakhawaj
Raga Darbari Kanada (Alap & Jhaptal)
Raga Tilang (Alap & Sultal)
Plus tard dans la soirée intervenait le concert de Pandit Ashok Pathak. Il joue du surbahar. En voyant l'instrument, il y a de quoi se demander comment il est ne serait qu'imaginable de sortir un son correct. Pour créer certains effets de glissando, le musicien doit littéralement tirer sur les cordes, et pas qu'un peu... S'il fallait vraiment tendre l'oreille pour entendre quelque chose pendant les phrases de l'Alap explorant les graves, les parties rapides de ce concert étaient particulièrement exaltantes.
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Le lendemain matin, j'ai participé à un cours collectif donné par Uday Bhawalkar, manifestement un excellent pédagogue. Quelques exercices sur la gamma indienne (sans jamais prononcer le nom des notes cela dit) dont un joli exercice sur le Raga Bhairav, un Alap un peu trop difficile sur le Raga Vrindavani Sarang et une sympathique composition Tumharava Tumhasaheba en Sultal (exceptionnellement lente pour ce Tala).
Avant le dernier concert, Amelia Cuni a prononcé une intéressante conférence sur son expérience dans la musique dhrupad, la danse kathak, le traumatisme de l'apprentissage du solfège en Italie, sa collaboration avec un ensemble de musique ancienne, etc.
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RASA, Utrecht — 2014-03-09
Uday Bhawalkar, chant dhrupad
Nathanaël van Zuilen, pakhawaj
Sophia, Elias, tampura
Raga Bhimpalasi (Alap, Chautal & Sultal)
Très beau concert d'Uday Bhawalkar qui a interprété le Raga Bhimpalasi et deux compositions, dont une que je connaissais (en Chautal). Cela dit, je n'avais plus pratiqué ce Raga depuis un certain temps, donc je n'ai pas aussi bien suivi le développement de l'Alap aussi bien que je l'aurais voulu.
Globalement, si je suis très content d'avoir assisté à ce festival, mais j'en ressors un tout petit peu moins enthousiaste que je ne l'aurais imaginé a priori.
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Avant de repartir depuis Rotterdam, j'ai passé une matinée dans la délicieuse ville de Delft :
Les autres photographies que j'ai faites pendant ce week-end sont là.
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