Weblog de Joël Riou

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2006-09-26 21:05+0900 (東京)

La conférence de mathématiques a commencé lundi matin. La quasi-totalité des participants sont japonais. Ils parlent donc tout naturellement en japonais, mais écrivent au tableau en anglais, ce qui permet de suivre ce qui se passe. Un des organisateurs s'excusait auprès de moi de ce fait, mais je lui disais que c'était au contraire tout à fait normal : en dehors des grandes conférences internationales, en France, les exposés de mathématiques se font en général en français. J'ai fait mon premier exposé tout à l'heure, en anglais.

Une chose qui saute aux yeux ici, c'est l'exquise politesse dont font preuve les japonais, malheureusement bien difficile à exprimer en retour quand on ne connaît pas leur langue...

À part ça, la cuisine est plus variée que ce que pourrait laisser à penser l'uniformité des restaurants japonais que je connais à Paris (en particulier, rue Monsieur le Prince). Il est cependant difficile de couper au bol de riz légèrement gluant... Concernant le thé, il faut faire attention puisque par défaut, il a tendance à être glacé : je me réjouissais un peu trop vite tout à l'heure de la présence de thé wulong au menu...

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Arrivée à Tokyo

2006-09-24 16:21+0900 (東京)

Hier matin, réveil très tôt pour arriver suffisamment en avance pour prendre mon avion pour Tokyo. Le terminal 2F semble pratiquer une ségrégation entre les passagers européens et les autres lors des contrôles, ce qui fait que je n'ai pas eu à faire la queue, tandis que les japonais et les indiens (au même moment, il y avait un départ pour Bangalore) devaient s'armer de patience... Après presque douze heures de vol, je me suis retrouvé dans l'aéroport.

Pour rejoindre le centre-ville, j'ai pris le Morning Liner. C'était assez impressionnant de voir les sièges tourner automatiquement pour se mettre dans le sens de la marche. Lors des arrêts, des files d'attente s'organisaient spontanément, avec discipline. Je prends ensuite la ligne Yamanote, qui est circulaire, entre Nippori et Shibuya dans le sens trigonométrique. À Shibuya, comme je suis de toute façon en avance, j'essaie de rejoindre mon hôtel à pieds, mais je n'y arrive pas. Je reviens à la station Shibuya pour prendre la ligne Inokashira, mais celle-ci est introuvable en suivant les fléchages, il faut y aller au pif pour tomber dessus par hasard. J'arrive à mon hôtel, et y déjeûne. Il s'est passé une scène assez bizarre : c'était un buffet à volonté, et j'étais en train de finir ma première assiette quand une japonaise est venue me voir pour me dire plein de trucs en japonais auxquels je ne comprenais strictement rien, si ce n'est qu'elle semblait suggérer que je me resserve, ce que j'avais bien l'intention de faire...

L'après-midi, je suis allé dans les quartiers de Harajuku et Omote-sandô, pour finir par une petite traversée du parc de Yoyogi. Sur le pont situé près de l'entrée Sud du parc, il y avait un certain nombre de filles dans des tenues assez extravagantes, en train de pique-niquer et de se faire prendre en photo...

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223 jours, 20 heures et 10 minutes

2006-09-21 00:05+0200 (Grigny)

Si vous n'êtes pas un minimum geek, je vous suggère de passer votre chemin...

Deux cent vint-trois jours, vingt heures et dix minutes, c'est le temps pendant lequel le serveur agastya.toonywood.org qui héberge ce blog est resté allumé sans interruption jusqu'à ce que ce matin, vers 11:32 (heure de Marseille), il ne bronche pour une raison inconnue, avant de rebooter vers 11:59. C'est la première fois qu'un des ordinateurs dont je m'occupe atteint un tel score, mais la coïncidence, c'est que cet incident s'est produit quelques heures après que j'eus mis en état de marche ma page de statistiques d'uptime.

Je regarde un peu les logs, me demande à quoi pouvaient bien correspondre les trente inodes orphelines qui ont été effacées au reboot, et je trouve des trucs un peu étonnants, comme ceci :

Sep 14 15:17:27 agastya kernel: input: AT Translated Set 2 keyboard on isa0060/serio0

Bref, un clavier aurait été branché sur mon serveur il y a quelques jours, et un peu plus loin, dans un autre fichier de logs je vois ceci :

Sep 14 15:17:33 agastya login[454]: (pam_unix) bad username [*]
Sep 14 15:17:33 agastya login[454]: FAILED LOGIN (1) on 'tty1' FOR `UNKNOWN', User not known to the underlying authentication module

Amusant, non ‽

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Japon

2006-09-19 22:43+0200 (Grigny) — Mathématiques

Je me prépare pour un petit séjour à Tokyo (ayant été invité à donner deux exposés dans un colloque). Contrairement à ce que j'avais prévu de faire, je n'ai pas pris le temps d'essayer d'apprendre, même superficiellement, les alphabets syllabaires (Hiragana et Katakana 1).

La première chose que je regarde, bien évidemment, c'est comment aller de l'aéroport international Narita à mon hôtel, tout près du centre de conférences. Les transports tokyoïtes ont l'air assez complexes. Il semble qu'il y ait plusieurs compagnies (aux tarifications largement indépendantes). Le plan des réseaux fait un peu peur : comparer ceci et cela. Je suppose que le système n'est finalement pas plus compliqué que celui que l'on trouve en région parisienne, mais qu'il faut juste s'y habituer. Et puis, je me suis acheté une boussole...

La deuxième chose, ce sont les sept heures de décalage horaire. J'espère que j'arriverai à dormir dans l'avion à l'aller...

Je parlais il y a quelque temps du site Internet le plus mal fichu. Je viens de découvrir le site Internet le plus inutile : Avec Intégrale, demandez-en plus !

[1] J'ai appris que la version 5.0 du Standard Unicode venait de sortir.

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Rāmāyaṇa, Hanumān

2006-09-12 23:59+0200 (Grigny) — Culture — Cinéma — Lectures — Culture indienne

Aujourd'hui, j'ai enfin achevé ma lecture de la traduction française de l'épopée indienne que je lisais depuis pas mal de temps, Le Rāmāyaṇa de Vālmīki. Au début, je pensais que cela me prendrait deux mois, mais finalement, il m'aura fallu cinq mois...

L'intrigue est moins complexe que celle du Mahābhārata. Par exemple, dans la guerre, du côté du dharma, il y a Rāma et son frère, des milliards de ... de milliards de singes (et d'ours) et cinq rākṣasa, tandis que dans le Mahābhārata, il y a un assemblage hétérocite de peuples. Les caractères des personnages sont moins subtils que dans le Mahābhārata. Par exemple, on ne peut pas trouver de circonstance atténuante à Rāvaṇa alors qu'on pourrait en trouver pour Duryodhana ; il n'y a pas vraiment de personnages comme Bhīṣma qui sont on ne peut plus dharmiques mais qui combattent quand même dans le camp de l'adharma, ici, le vertueux Vibhīṣaṇa rejoint Rāma ; Sītā a pour caractéristiques principales d'être belle, obéissante et fidèle envers Rāma, tandis que Draupadī avait une personnalité beaucoup plus forte. Cependant, il y a lieu d'être choqué par le comportement de Rāma en au moins trois occasions (il rejette l'innocente Sītā deux fois, il décapite un homme de basse caste parce qu'il avait osé pratiquer l'ascétisme). Dans le Mahābhārata, si des héros du camp du dharma commettent de vils actes, on a l'impression qu'ils n'avaient vraiment pas d'autre solution, que c'était absolument inéluctable.

Du point de vue de la mythologie, cette lecture est vraiment très instructive : non seulement les dieux agissent dans l'épopée via les hommes et autres créatures en lesquels ils se sont incarnés, mais on apprend au détour des récits de nombreux épisodes mythologiques mettant directement en scène les dieux (par exemple, le mythe védique de Vṛtra mis à mort par Indra, la descente de la Gaṅgā...). Le dernier chant est tout particulièrement intéressant puisque c'est là que sont lacées toutes les ficelles qui ont été déliées dans les chants précédents.

Pendant mon voyage en Inde, j'ai acheté une poignée de DVD de films indiens. Il y a quelques jours, j'ai regardé le dessin animé हनुमान, qui raconte l'histoire de ce singe, Hanumān, qui a un rôle si important dans le Rāmāyaṇa. Je ne sais pas trop pour quel public ce film est fait, mais il est clair que si on ne connaît pas déjà l'histoire et les différents noms des principaux dieux, c'est très difficile à suivre puisque de surcroît les épisodes se suivent à grande vitesse (le film fait environ une heure et demie). L'essentiel de ce qui est raconté se trouve dans le Rāmāyaṇa à quelques détails près, mais il y a un ou deux passages assez bizarres. Il est ainsi raconté que dans sa jeunesse, Hanumān aurait vécu un temps une vie d'animal de cirque en compagnie de Viṣṇu et qu'il aurait ainsi bien connu Rāma à la cour de son père Daśaratha, alors que dans l'épopée, ils ne se rencontrent pour la première fois qu'au quatrième chant. Le texte qui défile au début du film m'a beaucoup surpris aussi, puisqu'il y est dit que Hanumān est une incarnation de Śiva ; à ma connaissance, l'épopée n'en fait que le fils du Vent.

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Poste restante, Madurai

2006-09-06 22:47+0200 (Grigny) — Voyage en Inde II — Photographies

J'ai reçu les tirages des photographies que j'ai faites en Inde. Je m'apprête donc à envoyer des exemplaires aux quelques personnes que j'ai photographiées et dont j'ai pu noter les adresses. Voici l'enveloppe destinée aux enfants qui m'avaient demandé de les photographier :

Enveloppe pour Madurai

L'adresse est retranscrite à partir de ce que la plus grande avait noté sur mon carnet. Ayant quelque doute sur l'arrivée de ces tirages à leurs destinataires, j'en laisse une copie en bloguerie restante :

Enfants à Madurai

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