Weblog de Joël Riou

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Avec la Poste, livre tes gros colis avec tes pieds

2007-09-30 17:10+0200 (Orsay)

Quand la Poste essaie de me livrer un colis, en général, je suis à l'université, le livreur met un avis de passage dans ma boîte aux lettres pour me dire que je peux aller le récupérer à partir du lendemain dans le bureau de poste le plus proche. Depuis que j'ai emménagé à Orsay, les choses n'ont pas semblé changer pendant les premières semaines : j'ai reçu quelques colis Amazon comme ça et même un aspirateur. J'ai pu constater que la bureau de poste était vraiment près de chez moi. C'est donc avec une grande confiance dans le système que j'ai commandé il y a quelque temps un four électrique.

Quand l'avis de passage du facteur est arrivé, il indiquait ORSAY — CDIS comme bureau de poste. J'allai bien évidemment sur le site de la Poste pour savoir où il se trouvait : aucune réponse. Espérant que ce code CDIS fût anodin et ne cachât pas une abréviation de Centre de distribution, j'allai à mon bureau de poste habituel et le fis bugger : il fallut que je suggère que mon colis ne se trouvât peut-être pas là-même pour que l'on daignât enfin me donner l'adresse du centre de distribution (enfin, plutôt des indications pour le trouver, chemin communal nºXX, ce n'est pas très parlant) en me disant qu'il se trouvait Sur le plateau.

La distance entre mon appartement et ce centre de distribution n'est pas énorme, mais il y a le relief... Bref, j'ai dû acheter un diable pour ne pas risquer de me rompre le dos, et je m'y suis rendu hier matin.

Je trouve assez extravagant que de nos jours, un usager piéton de la Poste doive traverser le domaine de l'université Paris-Sud (qui est en principe réservé aux personnels et usagers) et gravir le plateau en suivant des sentiers forestiers, bref aller à perpète, pour récupérer un gros colis.

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Une longue journée

2007-09-22 19:27+0200 (Orsay) — Culture — Musique — Opéra — Lectures — Culture indienne — Mathématiques

Hier, réveil à 4h pour prendre un des premiers RER pour Paris et faire la queue à l'opéra Bastille en compagnie de quelques autres prosélytes lyriques.

Je m'étais promis de ne pas entrer dans une librairie avant d'avoir réduit significativement la taille de ma PAL (63 livres), mais je suis ensuite allé chez Gibert, et suis reparti avec le Paperback Oxford English Dictionary et La maison et le monde de Tagore auquel il est fait référence dans le nouveau roman d'Ananda Devi, Indian Tango, ma lecture du moment.

J'ai passé mon après-midi à la bibliothèque de l'École normale supérieure, à laquelle j'ai encore accès. Je n'étais entré dans les nouveaux locaux de celle-ci qu'il y a un an pour renouveler ma carte de lecteur. Malgré les échos négatifs que j'avais entendus à son sujet, j'ai trouvé ce nouvel espace très agréable pour travailler.

Dans la soirée, je me suis rendu au Théâtre des Champs-Élysées pour écouter un concert du Staatskapelle de Dresde. Cet orchestre a interprèté le concerto pour piano nº5 de Beethoven avec Hélène Grimaud, puis le poème symphonique Une vie de héros de Richard Strauss. J'aime beaucoup ce concerto de Beethoven, et l'entendre pour la première fois en vrai était un vrai plaisir. Le poème symphonique de Strauss me faisait un peu plus peur, et les dix premières minutes (l'œuvre dure environ 45 minutes) n'ont pas altéré ce sentiment. Cette musique m'a semblé extrêmement saccadée, stressante et presqu'oppressante (le volume sonore émis par cet orchestre était important). Puis, vers le milieu, le style m'a semblé se rapprocher de ce que j'arrive à apprécier dans la musique de Strauss que j'ai écoutée jusqu'à présent (pas grand chose en dehors de Ainsi parlait Zarathoustra et Vier letzte Lieder), ce qui m'a soulagé.

Pour le retour, des relents d'alcool dans la RER B, la présence de supporters de l'équipe d'Irlande aidant...

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Gandhi

2007-09-18 13:07+0200 (Orsay) — Culture — Lectures — Culture indienne

Je viens de finir ma lecture de l'autobiographie de Gandhi, dont j'avais acheté une traduction anglaise lors de ma visite au Gandhi Memorial Museum à Delhi.

En 1925, à Ahmedabad, dans son ashram situé au bord de la rivière Sabarmati, Gandhi entreprend d'écrire son autobiographie, qu'il considère tout au long du livre comme l'histoire de ses expériences avec la Vérité. Il s'efforce de vivre en ne compromettant pas son allégeance à la Vérité, et observe les fruits de cette attitude. Par exemple, dans son enfance, un ami l'a poussé à manger de la viande ; il prétend qu'il y a renoncé alors définitivement non pas parce que c'était mal, mais parce qu'il ne pouvait continuer à agir ainsi sans mentir à ses parents.

La période d'une vingtaine d'années où il a vécu en Afrique du Sud couvre l'essentiel du livre. De son combat pour la défense des colons de deuxième classe que sont alors les Indiens résidant dans cette colonie britannique, seules les grandes lignes sont exposées ; pour les détails, il renvoie à son ouvrage Satyagraha in South Africa. Quelques anecdotes liées au thème des expériences avec la Vérité sont néanmoins racontées. En dehors de son métier d'avocat et de son action publique, il évoque diverses rencontres avec des personnes (Chrétiens, théosophes, etc.) qui auront une influence sur sa pensée religieuse, dont il trouvera finalement la matière dans la Bhagavad-Gita.

Trois autres thèmes entremêlés occupent une part importante : la nourriture, la médecine et l'entretien des toilettes. Au cours de sa vie, son alimentation est devenue de plus en plus ascétique. Il explique dans quelles conditions et pour quelles raisons, parfois morales, parfois futiles, il a renoncé à la viande, au lait, au thé, aux condiments (sel compris), etc, pour ne plus se nourrir pratiquement que de fruits et de légumineuses. Il s'est souvent montré inflexible avec les médecins qui voulaient l'écarter de ce régime pour le soigner, mais parfois il préféré la vie à la vérité (considérant en se mentant à lui-même que son vœu visant à ne plus consommer de lait n'excluait pas le lait de chèvre). En outre, il a développé un charlatanisme alternatif à la médecine (quelle soit occidentale ou ayurvédique) et fait de nombreuses expériences en ma matière : traitements à base de terre ou de glace, etc. Dans le Grand Roman Indien de Shashi Tharoor, l'auteur fait du comique de répétition en faisant allusion à la passion de Gandhi pour la question de la propreté des toilettes ; elle trouve dans cette autobiographie une place de choix.

Progressivement, et plus encore quand il évoque son action à son retour en Inde vers la fin de la Première Guerre Mondiale, il expose le principe du Satyāgraha, néologisme désignant la tactique de résistance non-violente qu'il utilise pour obtenir l'abrogation de lois mauvaises en Afrique du Sud, puis en Inde.

Concernant les liens avec l'Empire britannique, Gandhi considérait que le fait d'être un citoyen de cette Empire devait non seulement lui donner des droits mais aussi des devoirs. Ce sentiment de devoir l'a conduit à agir d'une manière qui m'a beaucoup surpris. Ainsi, lorsque les Anglais ont mené la guerre des Boer, dû mater la rébellion zouloue ou plus tard participer à la Première Guerre Mondiale, il a considéré qu'il était de son devoir se soutenir l'Empire britannique en constituant des groupes de brancardiers Indiens, et ce en dépit de ses principes de non-violence (Ahiṃsā) et de sa sympathie éventuelle pour la partie adverse.

À part ça, saviez-vous que Gandhi avait appris le latin et le français et qu'il était monté de nombreuses fois en haut de la Tour Eiffel lors de l'exposition universelle de 1889 ?

Dans ce livre, Gandhi semble faire preuve d'une très grande honnêteté intellectuelle, n'hésitant pas à être critique envers lui-même. De nombreuses épisodes que j'ai vu illustrés dans divers musées lui étant consacrés sont exposés ici dans ses propres mots (enfin, ceux de son traducteur). Il est intéressant de voir comment un jeune homme qui était absolument incapable de prendre la parole en public a finalement eu une aussi grande influence sur son peuple.

Lors de cette lecture, mon petit dictionnaire Larousse anglais-français s'est avéré insuffisant ; il faudra que je pense à en prendre un plus complet. J'ai été surpris par l'abondance d'expressions latines et françaises insérées dans cette traduction du gujarati vers l'anglais réalisée par Mahadev Desai (qui fut secrétaire de Gandhi, et dont les cendres se trouvent au Gandhi National Memorial à Pune). Bien que Gandhi connût le français et le latin, j'ai peine à croire qu'il eût la fantaisie de mettre ces expressions dans l'original gujarati. Il serait également étonnant qu'il eût été nécessaire de recourir au latin et au français pour traduire ce texte gujarati en anglais. La traduction anglaise ayant été approuvée par Gandhi, cette fantaisie sa manifesta peut-être lors de cette révision.

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Prise de fonctions

2007-09-06 18:13+0200 (Orsay) — Mathématiques

Je suis rentré d'Inde vendredi dernier dans la soirée, et le lendemain, premier septembre, j'ai essayé à tout hasard de voir s'il y avait moyen d'entrer dans le bâtiment de mathématiques de l'université. La porte était bloquée, j'ai donc attendu lundi pour prendre mes fonctions de maître de conférences à l'université Paris-Sud, qui se trouve à quelques centaines de mètres de chez moi (mais le chemin est pentu).

J'ai fait signer mon procès-verbal d'installation, fait une nouvelle carte de cantine, pris possession de mon bureau, d'un nouvel ordinateur, commencé à transférer mes livres. Bonne nouvelle : je vais commencer à enseigner une semaine plus tard que ce que j'avais prévu.

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Sélection de photographies

2007-09-03 19:07+0200 (Orsay) — Voyage en Inde IV — Photographies

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Photographies

2007-09-01 13:42+0200 (Paris) — Voyage en Inde IV — Photographies

Je viens de finir de transférer et d'organiser un peu les photographies que j'ai prises en Inde lors de ce quatrième voyage. Elles sont ici, classées par jour et par lieu. En principe, les heures des données EXIF sont en heure locale.

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Dernier jour à Mumbai et retour en France

2007-09-01 11:00+0200 (Paris) — Voyage en Inde IV

Avant-hier matin, j'ai fait une grasse matinée puis ai pris un train local pour arriver dans le centre de Mumbai vers midi. Ayant eu des problèmes pour les joindre au téléphone avant qu'ils n'arrivent, je suis finalement allé directement à la gare Victoria Terminus (CST) pour attendre mon amie Supriya et son mari (mathématicien lui aussi) qui arrivaient d'Allahabad. Nous avons passé l'après-midi ensemble. Je connais maintenant un nouvel endroit pour manger d'excellents kulfis.

Dans l'entrée précédente, je parlais de la réorganisation du temple-hôtel Hare Krishna. J'y ai fait un dernier petit tour en rentrant à l'hôtel avant la fermeture du temple à 21h. J'ai emprunté l'entrée réservée aux personnes résidant à l'hôtel (en y laissant mes chaussures). Après avoir fait mon petit tour, j'ai voulu sortir, mais la porte s'était retrouvée fermée à clef. En frappant sur celle-ci avec plus d'insistance, un garde l'aurait sans doute rouverte, mais j'ai choisi de prendre la sortie ordinaire, quitte à devoir faire le tour du bâtiment pour rentrer à nouveau dans l'hôtel et récupérer mes chaussures. Mais, suivant ce chemin, on passe immanquablement devant plusieurs stands de vente de livres tenu par des dévôts particulièrement prosélytes. Ceux-ci me tendaient des livres en disant This is only the Bhagavad-Gita, as it is., Only 150 Rps.. Mon édition bilingue sanskrit-français, sans commentaires superflus, mérite sans doute bien plus le qualificatif de as it is que celle du fondateur de la secte Iskcon...

J'ai dormi un peu et suis allé à l'aéroport tôt le matin pour prendre mon avion pour Helsinki puis Paris. Juste avant l'embarquement à Mumbai, je crois entendre appeler mon nom. On me confisque ma carte d'embarquement, je me demande ce qui se passe, puis on m'en donne une autre : You have been upgraded to business class. !

Les sièges, le service et la nourriture sont bien meilleurs qu'en classe économique (comme j'en ferai à nouveau l'expérience sur le vol Helsinki-Paris). Le menu était excellent : masala dosa et idli-sambhar au petit-déjeuner, boissons sur demande, déjeuner très copieux (servi en plusieurs étapes sur des nappes en tissu) avec notamment un Dal Makhani, du Paneer Tikka Masala, accompagnés de riz et de parathas, et un bon dessert indien...

Je suis en train de transférer les mille onze photographies que j'ai faites lors de ce voyage.

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