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2009-09-28 00:20+0200 (Orsay) — Culture — Musique — Danse
Opéra Garnier — 2009-09-27
Adolphe Adam, musique
Jean Coralli, Jules Perrot chorégraphie (1841)
Marius Petipa, transmission de la chorégraphie (1841)
Patrice Bart, Eugène Polyakov, adaptation de la chorégraphie (1991)
Alexandre Benois, décors, costumes
Silvano Mattei, réalisation des décors
Claudie Gastine, réalisation des costumes
Koen Kessels, direction musicale
Aurélie Dupont, Giselle
Nicolas Le Riche, Albrecht
Karl Paquette, Hilarion
Marie-Agnès Gillet, Myrtha
Ballet de l'Opéra
Orchestre Colonne
Giselle, ballet en deux actes, livret de Théophile Gautier et Jules-Henri Vernoy de Saint-Georges
Comme hier, j'ai dû faire établir au contrôle un duplicata de ma place d'abonnement pour le ballet Giselle (le ticket d'aujourd'hui est numéroté 61948 contre 49979 hier, je ne sais pas ce qu'il faut en déduire). En effet, il y aurait eu un changement de logiciel à l'Opéra de Paris, et pas mal d'abonnés (longueur de la queue faisant foi) n'ont pas reçu leurs places. Vraisemblablement, comme moi, ils se retrouvent mauvais payeurs malgré eux (il doit y avoir un dead-lock quelque part). Tout s'étant bien passé la veille, je m'attendais à ce qu'il en allât autant aujourd'hui.
M'étant fait placer au premier rang de ma troisième loge nº16, je suis apostrophé cinq minutes avant le début du spectacle par une ouvreuse qui me demande mon billet pour vérification. Une spectatrice aurait un billet avec le même numéro de place. Après s'être enquis de mon nom et utilisé un talkie-walkie, on me demande de céder ma place. Finalement, on me replace ailleurs, et après quelque inquiétude, je suis soulagé de voir que je suis loge 32 au troisième rang, puis, certains faisant profiter les présents de leur absence, je peux rejoindre le premier rang lorsque le chef d'orchestre arrive, m'asseyant à une place valant trois fois le prix de celle que j'ai... pardon que je n'ai pas payée.
Ma nouvelle place est mieux centrée, mais cependant plus éloignée. Je regrette mes jumelles que j'ai oubliées chez moi. En effet, de loin, si elles ne portaient pas des costumes légèrement différents, on aurait du mal à distinguer Aurélie Dupont (Giselle) et Marie-Agnès Gillot (Myrtha).
Je fais probablement là une injure au bout goût, mais ce ballet est celui qui m'a le moins enthousiasmé parmi la poignée de ballets que j'ai vus depuis l'an passé. Onéguine, où Aurélie Dupont (Tatiana) et Nicolas Le Riche (Onéguine) avaient dansé un superbe pas de deux, et Les enfants du paradis sont mes meilleurs souvenirs en la matière. La musique d'Adolphe Adam est tout à fait charmante, les costumes colorés, mais je n'apprécie pas autant ce premier acte qui fait penser au beaucoup plus joyeux ballet La fille mal gardée. L'atmosphère change radicalement au deuxième acte. Giselle est morte d'avoir trop dansé et d'avoir été trahie par Albrecht qui était fiancé à une autre qu'elle. Les Wilis, des créatures démoniques qui se mettent à danser pendant la nuit et tuent les hommes qui les approchent trop, ont envahi la scène dans leurs tutus immaculés (le programme explique que le deuxième acte de ce ballet a fortement contribué à codifier la forme du costume blanc des danseuses classiques ; je préfère les ballets colorés). Myrtha, la reine des Wilis entre sur scène dressée sur ses pointes. Giselle se matérialise non loin de sa tombe. Albrecht la rejoint. Ils dansent follement. Albrecht devrait mourir, mais il est finalement épargné, et après que Giselle a regagné sa tombe, il s'en va alors que le soleil se lève.
2009-09-27 02:25+0200 (Orsay) — Culture — Musique — Opéra
Opéra Garnier — 2009-09-26
Inva Mula, Mireille
Charles Castronovo, Vincent
Franck Ferrari, Ourrias
Alain Vernhes, Maître Ramon
Sylvie Brunet, Taven
Sébastien Droy, Andreloun
Nicolas Cavallier, Maître Ambroise
Amel Brahim-Djelloul, Clémence
Anne-Catherine Gillet, Vincenette
Ugo Rabec, Le Passeur
Christian Rodrigue Moungoungou, Un Arlésien
Sophie Claisse, Une Voix d'en-haut
Alexandre Duhamel, L'Écho
Orchestre et Chœur de l'Opéra national de Paris
Nicolas Joel, mise en scène
Ezio Frigerio, décors
Franca Squarciapino, costumes
Vinicio Cheli, éclairages
Patrick Segot, chorégraphie
Patrick Marie Aubert, chef du chœur
Marc Minkowski, direction musicale
Mireille, Charles Gounod
Après avoir vu l'exposition, je suis allé ce soir voir une représentation de Mireille, opéra méconnu de Gounod, qui s'installe pour la première fois à l'Opéra. Il n'était pas gagné que je puisse entrer, vu que je n'ai pas encore payé mes places. Pourtant, ce n'est pas faute d'y avoir mis de la bonne volonté et du temps. Un formulaire d'abonnement envoyé fin mars/début avril, traité en juin. Entretemps, aucune somme n'a été débitée sur mon compte. Quelques coups de téléphone en septembre pour s'en étonner. À mon arrivée à Garnier, la queue pour retirer des billets est étonnamment longue. Je ne suis manifestement pas le seul dans ce cas. Le duplicata de billet est écrit à la main sur un tout petit bout de papier, numéroté 49979. Aimant bien utiliser mes billets d'opéra comme marque-pages, j'ai perdu une occasion de me ravitailler.
Je ne connais pas du tout Gounod. Dans ma discothèque, je n'ai que la valse Je veux vivre de Roméo et Juliette chantée par Natalie Dessay et l'air des bijoux de Faust (cf. Castafiore) par Anna Moffo. A fortiori, je découvrais cet opéra Mireille dont j'avais cependant eu le temps de lire le livret. Une histoire apparemment typique d'opéra où la soprano et le ténor s'aiment mais où le baryton veut les en empêcher.
La particularité de cet opéra est que l'action est située en Provence.
Il s'agit d'une adaptation d'un poême de Frédéric Mistral. Mireille et
Vincent s'aiment, mais Vincent est de moindre niveau social, il n'est que
vannier. Ils jurent de faire le pèlerinage aux Saintes-Maries si l'un d'eux
venait à souffrir. Lors d'une fête à Arles, Ourrias obtient la main de
Mireille de son père, mais Mireille refuse. Ourrias et Vincent se battent.
Vincent est blessé. Ourrias veut fuir en traversant une rivière, mais le
bateau coule. Effrayée par la relation que lui fait Vincenette (la sœur de
Vincent) de la blessure de Vincent, Mireille entreprend le pèlerinage. Elle
est frappée par le Soleil dans le désert de la Crau. Lorsqu'elle arrive à
l'église, Vincent l'attend, elle se met à délirer, son père tente de se
faire pardonner et la donne à Vincent, mais il est trop tard
.
Je suis plutôt content de ce spectacle. J'ai apprécié la musique fleurie
de Gounod. Une petite déception avec le décor du deuxième acte. Je
m'attendais à voir les arênes d'Arles comme il est prévu que ce deuxième
acte se passe. Dans cette production, le décor champêtre ne change pas
entre le premier et le deuxième acte (l'opéra en compte cinq). Au troisième
acte, le tableau de la noyade d'Ourrias est sombre et de jolis mouvements
de lumières donnent l'illusion que l'eau peinte du décor est recouverte de
mouvantes vagues. J'imaginais cependant que cette scène serait plus
effrayante (un chœur chante Les trépassés sortent glacés du gouffre
sombre !
), comme une traversée du Styx.
Malgré un français imparfait, la soprano Inva Mula a fait une très belle performance, notamment dans la scène de la Crau. J'ai entendu pour la première fois le ténor Charles Castronovo ; il m'a fait une très bonne impression. J'ai réentendu Sylvie Brunet dans un rôle sombre, celui de la sorcière Taven, qui fait ce qu'elle peut pour protéger Mireille et Vincent ; charmant air Voici la saison, mignonne, où les galants font leur choix. Après Padmâvatî, il y avait là une occasion de la voir à nouveau manipuler un trident (la scène où Padmâvatî embrochait son époux Ratan-Sen était assez spectaculaire). Amel Brahim-Djelloul (Clémence) a un trop petit rôle. J'apprécie toujours autant le timbre de la voix d'Anne-Catherine Gillet (Vincenette) que j'avais beaucoup aimée dans l'air air Je dis que rien ne m'épouvante dans Carmen. Toutes les deux faisaient leurs débuts à l'Opéra de Paris. J'en oublie quelques autres, comme l'éternel Alain Vernhes, qui a la voix la plus puissante du lot.
Conseil de placement à Garnier : éviter les deuxièmes rangs de loges. Si j'y avais fait davantage attention, j'aurais fait changer cette place pour ne pas être au deuxième rang d'une troisième loge : on ne voit pas toute la scène et même pour le milieu de la scène, il faut compter sur une configuration compatible des têtes des personnes situées devant. Pour voir mieux, mieux vaut être placé devant quitte à ce que ce soit un peu plus haut.
2009-09-24 17:47+0200 (Orsay) — Mathématiques
Il y a quelque temps, le film mathématique d'Aurélien Alvarez, Jos Leys et Étienne Ghys Dimensions avait illustré agréablement, et pour un large public, les dimensions.
On peut maintenant voir d'autres animations de Jos Leys dans le tout nouveau film Mais où est donc le petit côté ? sur un scénario de mon ami Xavier Caruso. Il y est question de la réfraction de la lumière et de la déformation des objets qui en résulte, comme pour une paille plongée dans un verre d'eau.
2009-09-24 01:27+0200 (Orsay)
Dans le style journalistique, il est une caractéristique qui m'exaspère, celle de toujours dire que tel ou tel événement est le premier depuis N années. Si elle n'est pas toujours dénuée d'intérêt, l'utilisation excessive de cette quantification comme accroche est lassante (et d'autant plus agaçante que de nombreux hommes politiques, fiers de leur réforme, se couvrent eux-mêmes de louanges en déclamant, par imitation à moins que ce ne soit par anticipation, qu'on aura pas vu une telle réforme depuis 30 ans). Ce procédé est souvent utilisé comme par morbidisme à propos des catastrophes mortifères (séismes, accidents d'avion, etc.). On se demanderait presque si les salles de presse n'hébergeraient pas des tiroirs macabres donnant instantanément une correspondance mortalité/date du dernier événement suivant la catégorie à laquelle il appartient. Cette manie tourne parfois au grotesque, comme dans cette dépêche AFP :
Le pape Benoît XVI devrait effectuer en 2010 une visite en Grande-Bretagne, la première d'un chef de l'église catholique depuis près de 30 ans et la seconde seulement depuis la création de l'église anglicane, ont indiqué mercredi plusieurs médias britanniques.
[...]
(Comme si cela ne suffisait pas, le troisième paragraphe de la dépêche paraphrase celui-ci.)
Ne serait-il pas moins obscur de dire simplement que depuis le schisme donnant naissance à l'église anglicane au XVIe, la seule visite papale en Grande-Bretagne a été celle de Jean-Paul II en 1982 et que celle envisagée par Benoît XVI serait la deuxième ?
Peut-être serait-ce moins intéressant, puisqu'il ne s'agirait plus d'une
première depuis près de trente ans
...
2009-09-19 19:48+0200 (Orsay)
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2009-09-19 00:26+0200 (Orsay) — Culture — Musique
Salle Pleyel — 2009-09-18
Natalie Dessay, soprano
Ludovic Tézier, baryton
Chœur de Radio France
Orchestre philharmonique de Radio France
Matthias Brauer, chef de chœur
Myung-Whun Chung, direction musicale
Ein deutsches Requiem (Brahms)
Das Lesen der Schrift (Wolfgang Rihm)
Ce n'est pas aujourd'hui que je me réconcilierai avec Brahms. Que ce soit par un chœur et orchestre amateur ou par le chœur et l'orchestre philharmonique de Radio France, malgré quelques passages fugués, l'insertion de morceaux du compositeur contemporain Wolfgang Rihm, des solistes que j'apprécie beaucoup (Ludovic Tézier, Natalie Dessay) et que j'ai aimé réentendre, ce Requiem allemand m'ennuie.
2009-09-14 20:39+0200 (Orsay) — Culture — Musique
Nous avons le regret de vous informer qu'en raison du contexte économique, le Boston Symphony Orchestra a décidé d'annuler sa tournée européenne.
Aussi, les concerts des dimanche 21 et lundi 22 février 2010 n'auront pas lieu.
On m'invite ensuite à modifier ou annuler ma réservation... Ce qui est amusant, c'est que je n'avais pas inclus ces concerts dans mon abonnement.
2009-09-14 09:08+0200 (Orsay) — Culture — Lectures
Après que Paul Vacca a remporté le Prix Biblioblog du Roman 2009 pour son premier roman La petite cloche au son grêle (Philippe Rey), le Biblioblog et la librairie Les Buveurs d'Encre organisent une rencontre/dédicace le vendredi 25 septembre à 19h30 (59 rue de Meaux, 75019 Paris).
Entretemps, Paul Vacca a aussi publié Nueva Königsberg et nous a accordé une interview.
Voir aussi le billet de Laurence.
2009-09-11 20:45+0200 (Orsay) — Culture — Musique — Opéra — Expositions — Lectures
Profitant d'un petit déplacement à Paris, je suis passé à l'Opéra dans le but de voir l'exposition Gounod, Mireille et l'Opéra organisée conjointement par l'Opéra de Paris et la BnF. L'opéra Mireille de Gounod est en effet programmé pour l'ouverture de la saison, et ceux qui ont encore la télévision pourront le constater en direct sur France 3 lundi prochain.
Vu que je n'étais jamais allé à l'Opéra Garnier qu'à l'occasion de représentations, je ne savais pas trop quel chemin prendre. La Bibliothèque-musée de l'Opéra (rattachée à la BnF) étant le lieu putatif de l'exposition, je suis entré par la façade occidentale vu que celle-ci se trouve dans le pavillon de l'Empereur. À l'accueil et au contrôle de sécurité, on ne semble pas franchement au courant de l'existence de l'exposition, mais la carte de la BnF semble valoir sésame pour entrer (comme pour les autres expositions organisées par la BnF), et je me retrouve laché dans les escaliers latéraux de l'Opéra, avec pour indication qu'il faudrait aller au deuxième étage.
Je me retrouve ainsi devant une exposition permanente, où je vois notamment un portrait d'Albert Roussel, mais point de Gounod. Plus loin une belle porte en bois peu accueillante. Par chance, un employé en sort. Le temps de discuter avec lui de l'emplacement de l'exposition (première personne rencontrée qui semble au courant), j'aperçois l'intérieur, assez impersonnel, de la bibliothèque. L'exposition commence à l'étage d'en-dessous.
L'exposition n'intéressera sans doute que les passionnés d'opéra. On y trouve quelques affiches de différentes reprises de Mireille, quelques documents autographes de Gounod (peu lisibles !), un buste, un laissez-passer de l'Empereur pour Gounod, des photographies d'interprètes d'opéras de Gounod, des esquisses ou maquettes de décors, etc. et une pipe.
Si l'entrée fut gratuite, la sortie ne l'a pas été. On est en effet obligé de passer par la boutique, et si j'ai ainsi eu l'occasion d'acheter en avance le programme de Mireille (dans lequel on trouve un catalogue des documents présentés dans l'exposition, avec quelques reproductions en pleine ou double page), ce qui est neutre pour moi, je suis tombé par malheur pour ma bourse devant un DVD de L'Amour de loin de Saariaho, dont j'avais lu le livret par hasard il y a quelques mois après l'avoir acheté dans une gare. Comme on m'a adressé deux fois la parole en anglais comme si cela allait de soi, je suppose que la proportion de clients étrangers est assez élevée.
Le programme (12€, 200 pages en papier glacé !) de Mireille revient longuement sur les nombreuses modifications dont la partition a été la cible, afin, selon ses instigateurs de proposer une fin qui plût davantage au public et de rajouter du brillant (et un commentateur glose en disant que cela permettait surtout à l'épouse du directeur de théâtre, Marie Caroline Miolan-Carvalho de mieux briller...). Contrairement à ce qui se fait d'habitude, on ne trouve aucun document relatif à cette nouvelle production, hormis un texte du chef d'orchestre Marc Minkowski. Globalement, cela donne envie de se plonger dans le poème de Mistral, Mirèio. Aussi, cela me rappelle que je réentendrai avec plaisir Anne-Catherine Gillet (qui fera ses débuts à l'Opéra), Amel Brahim-Djelloul (idem), Sylvie Brunet, Nicolas Cavallier et d'autres.
2009-09-08 23:15+0200 (Orsay) — Culture — Lectures — Culture indienne — Photographies
Je viens de trier par ordre alphabétique les rayons indiens de ma
bibliothèque, au moins pour ce qui est de la littérature
. Et hormis
Vikram Seth qui aura son bout de rangée réservé, tant pis pour ceux qui
dépassent :
2009-09-02 00:29+0200 (Orsay) — Voyage en Inde VII — Photographies
Lors de ce voyage, j'ai fait 1800 photographies. Elles sont toutes rangées là.
En plus du classement par date, j'ai mis de côté des photographies classées par thème : Portraits, Oiseaux, Animaux, Insectes, Fleurs, Motifs, Arabesques (et autres éléments de décoration, principalement moghols), Calligraphies.
Comme d'habitude, il existe aussi une sélection de photographies, chaque photographie ayant une indication de lieu apparaissant en info-bulle. La sélection est peu restrictive sur la qualité des photographies (il y en a 174), il s'agit surtout de montrer les différents monuments que j'ai visités. J'ai aussi préparé une contre-sélection, plus restreinte, qui a priori ne contient pas trop de photographies de monuments, mais seulement des photographies (77) que j'aime bien.
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