Weblog de Joël Riou

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La carte de mes voyages sur Google Maps/Earth

2012-08-27 18:43+0200 (Orsay) — Voyage en Inde XI — Photographies

Je viens de rajouter quelques points à la carte Google Maps de mes voyages en Inde :


Agrandir le plan

En cliquant sur une ville, on peut accéder aux différentes séries de photographies que j'y ai faites. Ceux qui préfèrent Google Earth peuvent charger ce fichier KML.

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Palak Puri

2012-08-25 20:46+0200 (Orsay) — Cuisine — Photographies

Dans pas mal de petits restaurants indiens (ceux où il n'y aurait peut-être même pas de menu), pour commander, on peut souvent s'en sortir en se contentant de prononcer les deux syllabes du mot Puri. Quelques minutes plus tard arrive un plat contenant quelques pains frits ronds accompagnés en général de pommes de terre. J'ai eu l'occasion de tester différentes variantes chez des amis indiens ou dans les restaurants. Une version impresionnante des puris est le pain géant servi dans le Chole Bhatura.

Il y a quelques jours à Mumbai, j'ai mangé des Palak Puris chez mon amie Supriya. Comme elle me disait que c'était très facile à faire, j'ai cherché une recette de Puris. Il n'a pas été difficile de trouver une vidéo sur le sujet. En préparant la pate, j'ai ajouté un peu d'épinards passés au mixeur (c'était la première fois que j'achetais des épinards...). Cet ajout change heureusement davantage la couleur que le goût des puris. Voici à quoi ressemblaient les tout premiers Palak Puris que j'ai faits :

Palak Puri

Il faudra encore un peu de pratique avant qu'ils soient bien ronds et bien gonflés (pour cela, immerger complètement le disque de pâte dans l'huile aide...). En principe, cela se mange avec de la pulpe de mangue (avec laquelle on peut aussi préparer un lassi). Comme ceci m'eût demandé de faire aller-retour à Gare du Nord, je me suis contenté de compote de pêche. N'importe quelle compote ou confiture aurait sans doute fait l'affaire...

Pour l'aspect gonflé, la deuxième livraison est plus convaincante :

Palak Puri

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Photographies

2012-08-25 11:41+0200 (Orsay) — Voyage en Inde XI — Photographies

Je viens de finir de trier les photographies de mon voyage. J'ai fait beaucoup (trop) de photographies. J'ai utilisé principalement mon réflex, mais occasionnellement aussi mon téléphone portable (notamment à Mandu, quand la pluie empêchait d'utiliser le réflex). L'objectif de base 18-55 de mon appareil étant tombé en panne, j'ai acheté un autre objectif pas cher avant de partir. C'est un zoom 18-200, qui me permet donc de faire un certain nombre de photographies que je ne pouvais pas faire avant, comme les deux suivantes :

Photo 0743

Photo 1551

Cependant, les détails de certaines photographies manquent souvent un peu de netteté (il faudra que j'essaie d'autres réglages) et j'ai trop souvent tendance à tenir mon appareil de travers... Toutes les photographies (non retouchées) sont accessible depuis cette page. Elles sont triées par date et par lieu et il y a une sélection de photographies ainsi qu'une sélection plus restreinte (une info-bulle indiquant au moins le lieu doit apparaître quand le pointeur de la souris passe sur une de ces photographies). J'ai également rangé certaines photographies en rubriques, comme les portraits, papillons, écureuils, etc.

Globalement, je suis un peu plus content du résultat que l'année dernière. Voici par exemple deux photographies prises lors de l'aarti à Ram Ghat à Ujjain :

Photo 0821

Photo 0832

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Le dernier jour à Mumbai

2012-08-24 10:32+0200 (Orsay) — Voyage en Inde XI

Mardi matin, j'avais mis mon réveil à 4h15 pour me rendre à l'aéroport de Mumbai, non pas pour prendre mon vol pour Paris via Delhi, mais pour voir si Air India pouvait me trouver une solution de rechange, mon vol Delhi-Paris ayant été annulé suite à la grève des pilotes d'Air India (qui s'est pourtant terminée il y a plus d'un mois). Je me suis d'ailleurs trompé d'aéroport... Peu importe, j'étais à l'aéroport international ce qui m'aurait permis de monter dans un avion Mumbai-Londres si j'étais arrivé dix minutes plus tôt, me dit le guichetier d'Air India, qui du coup me réserva une place sur les vols du lendemain.

Pour limiter mes dépenses, je demande à un taxi de me déposer à la gare de trains de banlieue Andheri où j'arrive à monter dans un train avec ma valise (pas évident, vu que 6h30 est une heure de grande affluence). Heureusement, le train n'est pas omnibus. Les arrêts dans les différentes stations sont plus longs qu'avec les omnibus (je me demande si la durée des arrêts est inversement proportionnelle au nombre moyen de stations entre les différentes arrêts ?). Je retourne à mon hôtel où je récupère ma chambre pour un jour supplémentaire.

Si j'ai commencé ma journée par quelque pingrerie, mon niveau de dépenses au cours de la journée sera un des plus élevés de tous mes voyages en Inde. Jusque là, mes dépenses moyennes s'élevaient à environ 1250 roupies par jour, cette moyenne incluant le coût des chambres d'hôtel (575 roupies en moyenne). Toutes dépenses comprises, ce mardi, je dépenserai environ 5000 roupies, soit quatre fois plus que j'ai dépensé en moyenne par jour depuis le début de mon voyage. J'ai pourtant été très raisonnable pour le petit-déjeuner : 28 roupies pour un Appam accompagné de lait de coco dans un restaurant servant entre autres des spécialités du Kerala. De même pour le déjeuner, je me contenterai d'un Puri Bhaji (pains frits servis avec des pommes de terre) accompagné d'un lassi et d'un halwa, le tout pour une centaine de roupies. Pour le dîner, j'ai pris un petit sandwich et un café au lait au Café Coffee Day situé près du Regal Cinema, ce qui n'était pas très ruineux non plus. J'ai renoncé à dépenser 125 roupies pour aller voir la pièce de théâtre Karna: The generous warrior (en hindi) au Prithvi theatre à Juhu puisque le site Internet Book my Show refusait ma carte VISA et que le théâtre ne répondait pas au téléphone.

Ce qui m'a perdu, c'est le shopping. La veille, en revenant de Walkeshwar, j'étais passé en bus dans la Kalbadevi Road où se trouvent de nombreuses enseignes vendant des vêtements pour homme : Kurtas, Punjabis, Sherwanis. J'avais eu la flemme de descendre du bus. Étant forcé de rester un jour de plus à Mumbai, je n'avais plus vraiment le choix : il fallait y retourner...

Je ne m'en serai presque pas rendu compte si je n'avais aperçu quelques drapeaux d'un parti de droite et vu les voitures-relais de quelques chaînes d'information équippées de paraboles stationnées près de la gare VT (où j'ai bu un fort bon lassi servi dans un berlingot), mais la circulation dans Mumbai était perturbée par une manifestation politique liée à la suite d'événements ayant marqué l'Inde ces dernières semaines conduisant à l'exode de dizaines de milliers d'Indiens des états du Nord-Est vers leur région d'origine en raison d'un mouvement de panique lié à des rumeurs de violences ethniques propagées par SMS et les réseaux sociaux.

Histoire de ne pas toujours prendre le même chemin, je fais un petit détour pour rentrer à mon hôtel. Je passe ainsi devant le magasin Rhythm House où j'achète quelques CD et DVD pour 1700 roupies. Le rayon de musique hindustanie est rangé, fait en soi inhabituel, et ce par ordre alphabétique du prénom de l'interprète. J'essaie de me souvenir des prénoms des membres de la famille Dagar, et puis je regarde du côté d'Uday. Je choisis les ragas Yaman, et Jog sur la suggestion d'un des vendeurs qui essaie aussi de me faire acheter des disques des Gundecha Brothers. Le rayon de musique classique occidentale ne contient pas que des viennoiseries André-Rieuesque et des récitals pour glottophiles ! J'achète une Lulu avec Christine Schäfer et une Sixième ainsi qu'une Huitième de Beethoven par le Chamber Orchestra of Europe dirigé par Harnoncourt. Je commets là mon unique achat par carte bancaire de tout le voyage.

Le lendemain, je demande cette fois au taxi de me déposer à l'aéroport domestique. J'ai à peine le temps d'apercevoir un éminent mathématicien que celui-ci, vaillant septuagénaire, a déjà disparu avant que je puisse tenter de lui faire un petit coucou. Ne sachant pas très bien quels repas seront servis dans les avions, je grignote par ci par là en dépensant presque toutes mes dernières roupies. À Delhi, je suis sans voix quand je constate qu'on a mis du lait dans le thé au jasmin que j'ai commandé dans un boutique servant des nouilles... Comme cela m'est arrivé un certain nombre de fois, le système d'exploitation commandant l'écran situé devant mon siège plante et devient progressivement presque totalement inutilisable. La prise USB étant la dernière chose à fonctionner encore, je peux écouter de la musique sans que la batterie de mon téléphone se décharge. Je suis finalement arrivé à Orsay jeudi soir.

Séries de photographies : 2012-08-21, Mumbai, 2012-08-22, Delhi.

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Kadri Gopalnath au Shanmukhananda Sabha

2012-08-21 19:10+0530 (मुम्बई) — Culture — Musique — Culture indienne — Voyage en Inde XI

Shanmukhananda Chandrasekarendra Saraswathi Auditorium, Mumbai — 2012-08-18

Padma Shri Dr. Kadri Gopalnath, saxophone

Kumari A. Kanyakumari, violon

B. Harikumar, mridangam

Rajendra Nakod, tabla

B. Rajashek, morsing

Mon train Jalgaon-Mumbai ayant eu du retard, je me suis dépêché d'aller à VT pour monter dans un train en direction de King's Circle, la station à côté de laquelle se trouve la salle de spectacle Shanmukhananda Sabha. Cette salle de 500 places est apparemment dédiée à la musique carnatique. Étonnamment, elle sera pleine pendant le concert. Aux poudres de tikkas décorant les fronts des spectateurs et aux fleurs accrochées aux cheveux des dames, il est aisé de comprendre que la plupart des rasikas venus à ce concert sont originaires du Sud de l'Inde, comme mon voisin Anantharaman, retraité de l'industrie pétrolière offshore dont la famile tamoule était installée au Kerala avant de venir à Bombay il y a soixante ans.

Quand le rideau s'ouvre, un interminable hymne dans le style carnatique se fait entendre. Comme cela sera annoncé ensuite, cet hymne a été écrit tout spécialement pour les soixante ans de la salle de spectacle et est diffusé au début de chaque concert au cours de cette année de jubilé.

Le saxophoniste Kadri Gopalnath est suffisamment renommé pour avoir reçu le titre de Padma Shri. Il est accompagné par la violoniste Kumari A. Kanyakumari qui détiendrait un record du monde : elle a joué du violon continûment pendant 29 heures !

Pendant ce concert de trois heures sans entr'acte, Kadri Gopalnath a joué une douzaine de morceaux de musique, huit étant très brefs (moins de cinq minutes) et quatre étant plus développés : Raga Alapana, Pallavi. La première partie (homologue de l'Alap) est très courte, pas plus de cinq minutes. Un thème accompagné par les percussions est joué ensuite et sert de base à l'improvisation et revient régulièrement sous sa forme originale.

Le flux musical sortant du saxophone est assez planant. Le rôle principal de la violoniste est comme dans la musique vocale de reproduire la mélodie et le phrasé du soliste. Le son de l'instrument dont on n'aura entendu pratiquement que le registre grave me paraît très étrange, rêche, comme une flûte enrouée. Le timbre est curieusement proche de celui du saxophone. Parfois, sans regarder les musiciens, j'aurais du mal à savoir qui joue quoi.

Les musiciens ont une manière de clapper le tal qui est différente de ce que j'ai vu voir précédemment. Plutôt que de simples frappes de la main sur le genou, ils utilisent de façon plus complexe leur main et leurs doigts. Le joueur de morsing dont le son de l'instrument est couvert par les autres me paraît immédiatement sympathique par sa façon de clapper nonchalamment le tala de la main droite. Il clappe d'ailleurs parfois la blanche ou la blanche pointée plutôt que la noire, comme dans ce curieux tala à 24 temps (une répétition huit de Clap-Clap-Rien- où les Clap-Clap successifs sont accentués différemment).

Le raga le plus développé, le dernier, a duré 1h10. Dans son solo, la violoniste fait pour la première fois entendre quelques aigus. Le très beau thème joué par le saxophoniste revient très régulièrement au cours du développement. Comme dans la plupart des concerts de musique carnatique auxquels j'ai assisté, tous les musiciens se voient donner la possibilité de jouer un solo dans le dernier raga et plusieurs combinaisons de jeux de questions et réponses entre les musiciens peuvent être envisagées. Il y aura ainsi un jeu de questions et réponses entre le saxophoniste et la violoniste. L'un joue sur les huit premiers temps d'Adi Tala et l'autre lui répond dans la deuxième moitié du cycle. Progressivement, ils se répondent en jouant chacun pendant un nombre de temps de plus en plus réduit. On passe ainsi de 8+8 à 4+4, 2+2 et 1+1. À la fin, on passait de l'un à l'autre tellement vite qu'ils ne jouaient plus qu'une seule note, peut-être seulement sur la moitié d'un temps ?

Après les solos de mridangam et de tabla est intervenu le solo de morsing, la guimbarde du Sud de l'Inde. Cela n'a duré que cinq minutes mais cela a été un moment pour moi tout à fait inouï ! On pouvait enfin entendre l'instrument qui ne pouvait jusque là être distingué qu'en se focalisant sur lui. Le début du solo était bon, mais dans la suite le musicien a fait exploser les limites de l'instrument. C'était incroyable, le public et les autres musiciens étaient extrêmement enthousiastes. Beaucoup s'exclamaient en disant Shabash !.

Les mridangam, tabla et morsing seront ensuite réunis pour un trio rythmique. Dans ce jeu de questions et réponses à trois, chacun jouait pendant quatre temps, puis deux puis un seul.

Après les quatre ragas développés, le saxophoniste et les autres musiciens ont joué des compositions plus courtes. J'en ai même reconnu une, Brahmam Okate. Cela ne se compare pas trop défavorablement à une interprétation vocale.

Si je n'ai pas été autant satisfait que par les concerts de musique carnatique vocale, je suis plutôt content d'avoir assisté à ce concert.

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Mumbai

2012-08-21 11:00+0530 (मुम्बई) — Culture — Cinéma — Culture indienne — Voyage en Inde XI

J'ai pris mon train pour Mumbai à Jalgaon samedi matin. En arrivant dans le hall, je vois Abhijit et Swati. Après qu'ils ont acheté un ticket, j'attends avec eux que le train de Swati pour Khandwa arrive : elle va rendre visite à sa mère. Je dois insister aurpès d'Abhijit pour qu'il ne se sente pas obligé d'attendre que mon train arrive (il s'agit du Mahanagari Express que j'ai déjà pris plusieurs fois et aujourd'hui encore il est en retard, de seulement une heure et demie). En effet, le sens de l'hospitalité des Indiens n'est pas une légende. Par exempe, à chaque fois que j'ai eu quelque activité commune avec des Indiens, ils ne m'ont jamais laissé payer ma part...

Depuis le train, je vois de nombreux bœufs qui portent les traces de la fête qui leur a été consacrée la veille. Ce jour-là, on ne les fait pas travailler, on change leur attelage, on les décore, on renverse des couleurs sur leur corps, etc. Deux bouviers parcouraient la rue où habitent Shrikant et Shubhada et passaient de maison en maison. Shrikant et Shubhada leur ont versé de l'eau sur les sabots, mis du tikka sur le front, donné des restes de repas à manger et des graines que le bouvier a mis dans un sac.

À Manmad, une famille s'est installée près de moi. Les enfants et les dames dans mon compartiment de Sleeper Class et les hommes un peu plus loin. J'ai rarement vu un tel sagouinnage. Des chips et autres aliments étaient renversés partout. On donnait à manger ou à sucer aux enfants des choses qui étaient tombées par terre, comme cette tétine à peine essuyée. Seule la plus jeune des trois femmes ne chique pas le bétel. En face de moi, une des femmes crachait régulièrement un jus rouge par la fenêtre. Évidemment, cela dégoulinait un peu sur les barreaux. Pesant un bon quintal, elle utilisait un pan de son sari comme mangeoire. Par ailleurs, cela braillait pas mal. Pour avoir un peu la paix, je suis monté sur la couchette du haut.

L'arrivée à Mumbai permet de constater encore une fois l'étendue et la progression de la ville vers le Nord. Partout, on construit de nouveaux grands immeubles. La voie longe aussi des slums. Ces habitations n'ont manifestement rien de temporaire puisque des toits de tôle dépassent de nombreuses paraboles.

Je suis arrivé vers 16h à la gare Victoria Terminus (CST). Moins de deux heures plus tard, j'étais dans une salle de spectacle pour assister à un concert de musique carnatique. Il m'a donc fallu me dépêcher : trouver un horaire des trains de banlieue, ce qui m'a demandé de passer par plusieurs guichets et vendeurs de livres, passer rapidement à mon hôtel situé entre Churchgate et VT, comprendre comment fonctionnaient les trains locaux partant de VT (je n'avais jusque là pris que ceux partant de Churchgate). Les Indiens sont censés être bons en informatique, mais un général l'affichage dans les gares est fait en dépit du bon sens. Un écran affiche la liste des prochains trains, mais sans les numéros de voie et à 17h23, le train de 17h22 disparaît de l'écran même si le train a plusieurs minutes de retard... Il semblerait que les trains de la ligne qui m'intéressait (Harbour line) n'utilisent que les voies 1 et 2. Évidemment, ce n'est indiqué nulle part.

Le lendemain après-midi, je vais voir Ek Tha Tiger au cinéma Regal. Le public se lève quand retentit l'hymne national indien. Entre deux bandes-annonces passe une diapositive publicitaire pour un programme de musique classique occidentale au NCPA. Le film est meilleur que je ne l'aurais imaginé. Salman Khan joue le rôle d'un agent secret indien ayant Tiger pour nom de code. C'est un mélange de James Bond et de MacGyver. Il tombe amoureux d'une agent pakistanaise. L'apparition de Katrina Kaif (Zoya) se fait sur une sorte de remake de la marche des aspirateurs (Mats Ek). Après quelques acrobaties en Irak, l'action se passe à Dublin. Dans son temps libre, Zoya fait de la danse. Lors d'une répétition pour les lumières dans un théâtre, les personnages de Zoya et Tiger sont censés danser une valse de Strauss. On les voit adopter la position standard du haut du corps pour cette danse et puis plus rien, ils ne font même pas semblant de prétendre danser la valse. Dans la deuxième partie du film, la même musique retentira et de même ils ne prétendront même pas essayer de danser. (Cela dit, dans le même ordre d'idées, quand inversement Shahrukh Khan joue du violon dans Mohabbatein, il est ridicule...)

Je passe la soirée chez mon amie Supriya, son mari Amit et leur fille Mugdha que je n'avais vue qu'à la maternité à Pune et qui a maintenant un an.

Mardi, j'ai pris un repas au Golden Star Thali. Pour 340 roupies (TTC), ce qui est plutôt cher pour un repas, on peut avoir un thali absolument exceptionnel. Je pense que c'est le meilleur parmi tous ceux que j'ai mangé au cours de mes voyages. Parmi les nombreux plats faisant partie du thali (beignets, lentilles, riz, pulao, jalebis et autres gâteaux, etc), il y en avait un de particulièrement sensationnel, sucré et piquant. Le restaurant se trouve tout près de la station Charni Road (Est). De là, je suis allé au New Kulfi Centre (je n'envisage pas un séjour à Mumbai sans une petite visite à cet établissement).

J'ai ensuite pris un bus depuis Chowpatty Beach jusqu'à Walkeshwar, qui se trouve non loin d'une des extrémités de la baie. J'apprécie cet endroit que j'ai déjà visité plusieurs fois. Les habitations simples et les petits temples contrastent avec la modernité environnante. Au centre de ce quartier se trouve un lac artificiel entouré de ghats, le Lac des cygnes. On y voit en effet de nombreux cygnes de différentes couleurs. Plusieurs cérémonies religieuses se déroulaient au bord du lac quand je suis arrivé. En repartant, je prends un lassi dans un boutique que j'avais déjà fréquentée auparavant. Sur le panneau en marathi affichant les prix des différents produits frais vendus, le prix du lassi est curieusement écrit, le chiffre des dizaines utilisant les chiffres devanagaris et celui des unités ceux de l'alphabet latin.

J'ai pris un bus qui m'a fait traverser une bonne partie de la ville. Le nom des destinations n'est écrit qu'en marathi à l'avant des bus. En outre, les lieux ne sont pas forcément identifiables. À l'aller, pour aller à Walkeshwar, j'avais pris un bus pour Kamala Nehru Park. Pour descendre à Colaba, le terminus était Electric House. Dans certains arrêts de bus (pas tous...), les arrêts principaux des bus sont indiqués sur un panneau écrit uniquement en marathi. Bref, prendre un bus à Mumbai n'a rien d'évident, et encore je passe sous silence les difficultés pour monter ou descendre du bus et pour se faire comprendre de la personne qui vend les billets à bord du bus...

Séries de photographies : 2012-08-18, Mumbai, 2012-08-19, Mumbai, 2012-08-20, Mumbai.

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Jalgaon, Aurangabad, Daulatabad

2012-08-19 12:31+0530 (मुम्बई) — Voyage en Inde XI

Je suis arrivé jeudi matin à Jalgaon pour passer trois jours avec la famille Deshpande (que j'avais rencontrée en 2007 et que j'avais revue en 2008). Depuis, Anagha s'est mariée et habite maintenant à Pune, Rohit est parti il y a une semaine pour travailler à Vadodara (Gujarat) et Aniket travaille depuis un mois à Aurangabad. Il est arrivé quelques heures avant moi dans la nouvelle maison de ses parents.

Shubadha a encore préparé des plats absolument délicieux, tel ce kheer à manger avec des puris. Le premier jour, qui était un jour férié (anniversaire de l'Indépendance), quelques amis de la famille ou cousins sont venus voir la famille et discuter avec moi, comme Shashank et son père Ramesh. Le neveu de Shrikant, Abhijit et son épouse Swati ont également passé la journée avec nous et ils sont venus en moto avec Aniket et moi quand nous sommes allés au Ahimsa Tirtha, un lieu promouvant le principe de l'Ahimsa (non-violence, envers les animaux notamment) en étant une étable géante. J'y étais déjà allé avec Aniket. Cette fois-ci, il y a davantage de visiteurs et le lieu est plus animé. Nous donnons un peu d'herbe aux vaches. Dans un temple dédié à Govinda (Krishna bouvier), quelques vaches entourent la divinité, un des meilleurs spécimens de chaque race est ainsi mis en valeur. Deux représentations de tirthankars jaïns sont également visibles vers l'entrée du site.

Le lendemain, je me réveille à 4h45 pour attendre la voiture qui est censée passer à 5h30 pour nous conduire, Shrikant, Shubhada, Aniket, le jeune Tejas (prononcer Tédjious, un cousin) et moi à Aurangabad. La voiture aura une heure et demie de retard au démarrage... Alors que j'attends dans le hall de l'hôtel Plaza (très recommandable et peu cher), je vois les touristes (tous étrangers) quitter leur chambre au compte-goutte pour rejoindre la gare voisine ou l'arrêt de bus. L'hôtelier est extrêmement sympathique, il m'a même offert un thé pendant que je lisais le journal. Il est presque trop prévenant...

Après un arrêt pour prendre un petit déjeuner, nous arrivons à Aurangabad. Le pilote est très prudent. Aucun dépassement de fou n'a été à signaler. La route était également peu encombrée. Le saint Sai Baba de Shirdi semble extrêmement populaire. Beaucoup de petits restaurants au bord de la route ont un nom inspiré par lui, comme Hotel Baba, Sai Hotel, Hotel Sai Baba, etc. Un jeu de mots s'est glissé dans le nom Hotel Sai Dhaba, Dhaba étant un mot pour désigner ces petits restaurants.

Le chauffeur vient pour la première fois à Aurangabad, il faut donc en permanence lui indiquer le chemin. Le premier endroit que nous visitons à Aurangabad est le Ramakrishna Ashram. La famille Deshpande vénère Ramakrishna, son disciple Swami Vivekandanda et Sri Sarada Devi et sont actifs dans l'organisation de cette secte (le terme ne doit pas être pris ici dans son sens péjoratif). Un temple est en construction. La maquette ressemble au temple de Ramakrishna situé à Belur Math (Kolkata) qui est le centre de l'organisation. Tous les membres de la famille se mettent à plat sur le sol devant les quatre Swamijis habillés couleur safran que nous voyons (notre chauffeur, fils de fermier, fait aussi de même ; il partagera d'ailleurs tous nos repas et snacks, ce qui m'a agréablement surpris). Je me contente de joindre les mains en disant Namaskar. Le moine en chef de cette branche de la mission Ramakrishna distribue des petits gâteaux aux personnes qui viennent le voir (ils étaient fichtrement bons, d'ailleurs). Outre ses connaissances dans le Vedanta, il connaît bien la région d'Aurangabad et nous fait des suggestions touristiques.

Après avoir déjeuné dans un bon restaurant, nous allons récupérer des affaires chez la sœur d'Abhijit où Aniket séjourne depuis un mois. Nous allons les déposer dans la nouvelle chambre qu'Aniket va occuper, un très modeste 10 m² avec salle de bain commune dans un quartier résidentiel aux rues très étroites et pas tout à fait adaptées à la circulation routière.

Nous allons ensuite visiter le Fort de Daulatabad qui est situé à moins de 15 kilomètres d'Aurangabad. La visite n'est pas extraordinairement intéressante... On grimpe la colline, on fait le tour du bâtiment situé non loin du sommet et on redescend en faisant un détour par le Bharat Mata Temple, un temple dédié à la Mère Inde curieusement inséré dans cette architecture indo-musulmane. Une des curiosités de la visite est le passage obscur qui donne accès à la citadelle. La première partie peut être contournée par un escalier, la deuxième non.

Nous revenons à l'ashram de la mission Ramakrishna où nous assistons à l'aarti. Nous sommes un trentaine de personnes dans ce temple provisoire tapissé de rouge. L'officiant est vêtu de blanc et présente la flamme devant les photographies de Ramakrishna, Vivekananda et Sarada Devi. Pendant ce temps, un chanteur s'accompagnant à l'harmonium chante des prières reprises par une partie de l'assemblée. Le début utilisait un registre très grave. Progressivement, des notes plus aiguës se sont fait entendre. Un swamiji s'est ensuite installé sur une chaise en face de l'assemblée et a prononcé un long, très long, discours en marathi. Pendant plus d'une heure, aucun mot anglais ne s'est immiscé dans sa langue. Je n'ai donc strictement rien compris si ce n'est qu'il était question d'un Swami Advaitananada Maharaj à propos duquel Shrikant m'a expliqué le lendemain que c'était un des disciples directs de Ramakrishna qui était devenu moine à un âge avancé après la mort de sa femme.

Nous sommes rentrés après un peu plus de trois heures de route vers une heure du matin après avoir pris une collation chez la sœur d'Abhijit où Aniket restera ce soir dormir avant d'emménager le lendemain dans sa nouvelle chambre. Mon cher hôtelier était un peu inquiet...

Le lendemain, nous étions tous très fatigués et nous avons annulé l'excursion envisagée (500 kilomètres en voiture en deux jours, cela aurait été un peu beaucoup...). Je passe donc l'après-midi avec Shrikant et Shubadha (fantabuleux repas, sieste, visite du président de l'association Ramakrishna locale dont Shrikant est secrétaire-trésorier, séries télévisées marathi...).

Séries de photographies : 2012-08-15, Bhopal, 2012-08-15, Jalgaon, 2012-08-16, Daulatabad.

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Bhimbetka, Sanchi, Islamnagar

2012-08-14 17:06+0530 (भोपाल) — Voyage en Inde XI

Ces trois derniers jours, j'ai fait trois petites excursions dans les environs de Bhopal. Dimanche, je suis parti en direction de Bhimbetka, assez tardivement parce que lors de mes premiers jours à Bhopal, j'étais plus ou moins sur le fuseau horaire de Londres. Le bus faisant en outre quelques arrêts prolongés (on a mis trois quarts d'heure à sortir de Bhopal), je ne suis arrivé à l'embranchement de Bhimbetka que vers 15h30 et il a encore fallu marcher 3 ou 4 kilomètres sur une petite colline avant d'arriver au site proprement dit. La quinzaine d'abris rocheux est inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco. Ils arborent des peintures préhistoriques blanches, rouges et ocres représentant des animaux et des scènes de chasse. Il faut parfois vraiment chercher avant de trouver les peintures qui ne se révèlent parfois que sur l'écran de l'appareil photo.

Lundi, je suis allé à Sanchi, un des sites bouddhiques les plus importants de l'Inde, initialement construit par Ashoka (troisième siècle avant l'ère commune). Le site a fait l'objet d'ajouts successifs et d'après les photographies anciennes présentées dans le musée, la restoration des stupas qui a été faite s'apparente largement à une reconstruction.

Le monument le plus important le grand stupa (nº1). On y accède par quatre portes richement sculptées sur lesquelles on peut reconnaître des symboles utilisés par l'Union Indienne (quatre lions, la roue du dharma).

Après cette visite, je me rends compte que j'ai à peu près fait le tour de l'ensemble des sites culturels classés au patrimoine mondial de l'Unesco et situés en Inde.

Enfin, mardi, j'ai pris un tempo pour aller à Islamnagar, une enceinte fortifiée envahie par la végétation et la boue dans laquelle on peut voir deux palais du XVIIIe siècle : Rani Mahal et Chaman Mahal. Toutes les portes ou presque sont fermées. Le palais le plus intéressant est le Chaman Mahal. Il comporte un petit hammam et il donne sur un beau jardin dans lequel j'ai passé un peu de temps à faire des photographies de papillons.

Séries de photographies : 2012-08-12, Bhimbetka, 2012-08-13, Sanchi, 2012-08-13, Bhopal, 2012-08-14, Islamnagar.

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Pandit Ajay Pohankar au Bharat Bhavan

2012-08-13 19:37+0530 (भोपाल) — Culture — Musique — Culture indienne — Voyage en Inde XI

Bharat Bhavan, Bhopal — 2012-08-11

Pandit Ajay Pohankar, chant

Raga Behag

La salle de spectacle de Bharat Bhavan était presque vide quand je suis entré. Je me suis ainsi assis sur un coussin au centre du premier rang. La salle va se remplir progressivement jusqu'à être tout-à-fait pleine (environ 200 spectateurs). La moyenne d'âge est étonnamment basse : beaucoup ont moins de trente ans.

Le raga principal du concert sera Behag. Il va durer environ 45 minutes. L'Alap ne durera pas plus de 10 minutes. La partie principale du raga sera la demi-heure qui va suivre : des improvisations accompagnées par le percussionniste (tablas) et par les autres musiciens (un harmonium, deux tampuras). Le chanteur qui s'accompagne avec une sorte de harpe parle beaucoup (en hindi). Il explique différentes techniques. Il fait ainsi du Sargam bien hâché khyalisant ou au contraire très lié (dans la tradition de Bénarès si j'ai bien suivi ce qu'il a dit). À la fin de certains cycles rythmiques (Chautal ?), il fait signe au percussionniste en marquant l'accent avec un air très satisfait. Il conclut ce raga par une composition de cinq minutes de son guruji.

Il chante ensuite un thumri (?) à quatorze (?) temps en l'honneur de Ganesh (?) pendant un quart d'heure, puis enchaîne avec un Bhajan dédié à Krishna : Govind jay jay Gopal jay jay. Le public se met à battre des mains et à chanter le refrain. Le chanteur a même fait venir sur scène quelques femmes du public pour l'accompagner.

Après ce moment fort du concert, Ajay Pohankar chante la musique d'un film avec Salman Khan, si j'ai bien compris ce qu'il a expliqué à propos de l'apparente contradiction entre la tradition incarnée par son père et la modernité apportée par son fils. C'était bollywoodisant, mais pas trop.

Pour conclure ce concert d'une heure et demie, il a joué un morceau d'un CD récent thumri funk, un peu new age, d'après ses propes dires.

Globalement, ce concert était un agréable moment à passer, mais pas terriblement exaltant...

Série de photographies : 2012-08-11, Bhopal.

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Bhopal

2012-08-13 19:36+0530 (भोपाल) — Voyage en Inde XI

Samedi après-midi, je suis allé visiter quelques sites islamiques de Bhopal. Je me suis arrêté dans un cimetière de Hamidia Road. Quelques belles tombes cotoyent d'autres laissées à l'abandon. Une tombe placée dans un mausolée est recouverte de déjections d'oiseaux.

Après une petite marche, je peux visiter la Waqf Darul Uloom Tajul Masjid qui est une vaste mosquée à deux grands minarets et trois dômes blancs. J'ai parcouru ensuite un quartier musulman dont le dédale de ruelles animées renferme de nombreuses mosquées et boutiques. Beaucoup de femmes sont voilées et parmi elles un certain nombre portent le niqab.

De là, je me suis fait déposer au State Museum en rickshaw. L'architecture du bâtiment est intordable. On y voit des sculptures hindoues, jaïnes et bouddhiques, quelques miniatures, des pièces, des armes, des défenses d'éléphant, des bronzes jaïns, les empreintes de pieds de Nehru, des tissus, des instruments de musique, un paravent, etc.

Je me dirige à pieds vers Bharat Bhavan, un centre culturel situé à proximité du Upper Lake, le plus grand lac de Bhopal. J'apprends qu'un programme de musique est prévu une heure plus tard. Je patiente au café avant de découvrir en entrant dans la salle qu'il s'agira d'un concert de musique hindoustanie par Pandit Ajay Pohankar.

Après le concert, je décide de rentrer à mon hôtel à pieds. Pour traverser un grand quartier dans la direction Nord-Est, j'applique la stratégie Une rue vers l'Est, une rue vers le Nord. Quand je pense être arrivé non loin de mon but, satisfait d'avoir réussi à éviter la boue, je fais l'erreur de demander mon chemin. Alors qu'en continuant tout droit je serais sans doute aussi arrivé à destination, on m'a indiqué un chemin qui s'avère on ne peut plus boueux...

Série de photographies : 2012-08-11, Bhopal.

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Indore

2012-08-10 19:50+0530 (भोपाल) — Voyage en Inde XI

La ville d'Indore ne présente guère d'intérêt si ce n'est d'être située entre Ujjain, Mandu et Bhopal. Les rues des quartiers misérables sont envahies par la boue tout comme certains grands axes. Même les grandes rues se croisant à angles droits autour de M. G. Road sont désagréables pour les piétons puisqu'il n'y a pas de trottoirs. Les feux ne sont presque jamais au rouge pour les véhicules, ce qui complique encore la traversée des carrefours.

Quelques grands complexes commerciaux (Malls) ont ouvert. Alors que je suis en train de boire un café au lait, un étudiant en informatique vient me demander la permission de discuter avec moi pendant une demi-heure. Ayant du temps à tuer avant d'aller dîner, j'accepte. Il me parle d'abord de Computer Literacy. Au début, cela donne l'impression qu'il a un exposé à faire et qu'il a envie de le répéter et puis je comprends vite qu'il essaie de me faire adhérer à un site pyramidal : on paie pour entrer mais on récupère une commission à chaque nouvelle inscription que l'on suscite. Il me montre fièrement le chèque de 2700 roupies qu'il a obtenu ainsi...

Je vais dîner à l'hôtel Apna Avenue où j'avais séjourné il a sept ans. Précédemment, au cours de ce voyage, j'ai eu l'occasion de manger quelques plats très piquants, notamment à Ujjain. Je m'attendais à ce que le Veg. Hyderabadi Biryani que j'ai commandé le soit encore plus, mais je l'ai trouvé insipide. Il y a sept ans, j'avais trouvé ce plat immangeable : cela avait d'ailleurs été l'unique fois où je n'avais pas pu prendre plus que quelques bouchées d'un plat en raison de son caractère piquant.

Jeudi, je me contente de visiter le palais de Lal Bagh qui s'appelle maintenant Nehru Centre. Il s'agit du palais où vécut jusques assez récemment la famille Holkar. En dehors d'une salle à manger de style indien, toutes les salles sont décorées dans un style européen et même plus spécifiquement français. Les sculptures et les peintures représentent la mythologie gréco-romaine. C'est magnifique, mais le ticket d'entrée de 250 roupies est un peu cher pour un bâtiment dont on fait le tour en un quart d'heure.

Non loin de là, j'ai vu un panneau rouge indiquant en hindi la direction du Mâ Vaishno Devi Mandir. Quelques bifurcations et autant de panneaux fléchés plus loin, une sorte de parc d'attractions se présente à mes yeux, mais il s'agit d'un temple reconstituant la grotte d'un temple plus authentique situé dans l'état de Jammu & Kashmir. Bizarremment, il faut enlever sa ceinture. À un moment, il faut presque ramper pour avancer. Je ne sais plus qui m'avait dit que pour faire fortune en Inde, il suffisait de construire un temple... À quelques dizaines de mètres de là se trouve un temple sikh. N'ayant rien pour me couvrir la tête, je n'y entrerai malheureusement pas.

J'ai dîné dans le restaurant d'un grand hôtel (Shrimaya). La nourriture était très bonne, mais il m'a été impossible d'obtenir un thé comme je l'aurais voulu, à savoir que l'on me serve séparément l'eau chaude et le sachet de thé... Le thé arrive toujours beaucoup trop infusé. Pourtant j'avais bien insisté quand j'avais dit que ce n'était pas un Pot Tea que je voulais...

Je viens d'arriver à Bhopal. Avant de s'arrêter à la gare, le train traverse un vaste slum situé tout près de l'ancienne usine d'Union Carbide...

Séries de photographies : 2012-08-08, Indore, 2012-08-09, Indore, 2012-08-10, Bhopal.

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Mandu, sous la pluie

2012-08-09 14:08+0530 (इन्दौर) — Voyage en Inde XI

Dimanche après-midi, je me suis baladé dans le dédale des rues d'Ujjain. J'en suis sorti tout près du Gopal Mandir, ce qui m'a permis de boire encore un excellent lassi non loin de là.

Le lendemain matin, je suis monté dans un bus à destination d'Indore. Les bus ne manquent pas, mais il faut en trouver un qui ne soit pas déjà plein, ou plus précisément qui ait encore des places assises, parce que le bus ne démarre pas avant qu'il ne reste plus de places debout. Ma véritable destination est Mandu, donc après 1h30 de route à vive allure (des pointes à 65 km/h environ), je me dirige vers une autre gare routière d'Indore où je prends un bus pour Dhar. Entre Indore et Dhar se trouve Pithampur : de tous côtés se dressent des usines.

Après un dernier changement à Dhar, j'arrive enfin à Mandu après environ six heures de route. Mandu est un endroit absolument superbe, autant par ses vestiges architecturaux que par son cadre naturel : un vaste plateau entouré de verdure.

Peu d'hôtels sont disponibles à Mandu. Aucun n'est bon marché. Le minable Hotel Maharaja est à éviter absolument. C'est le moins cher : 700 roupies, ce qui est très excessif pour une chambre dans laquelle on n'a même pas fait semblant de faire le ménage, où l'on est pas sûr d'avoir de l'eau et encore moins d'électicité (les coupures sont fréquentes dans le village). Je suis resté 5 minutes avant de m'en aller après avoir obtenu le remboursement de ce que j'avais avancé.

Les deux hôtels du département du tourisme de l'état du Madhya Pradesh sont chers (tout comme celui que j'ai vu à Ujjain). Dans celui situé au Nord (Malwa Retreat), les prix commencent à 1290 roupies. Celui du Sud (Malwa Resort) est encore plus cher. Dans le village, près du temple jaïn, un hôtel présentant bien applique vraisemblablement des tarifs similaires.

La meilleure option doit être celle que j'ai choisie : l'hôtel Rupmati, situé tout près de la porte Nord de Mandu. Les prix commencent autour de 1000 roupies. Pour 1200 roupies, j'ai pu aoir un des plus belles chambres parmi toutes celles que j'ai eues au cours de mes voyages en Inde. Une porte donne sur une terrasse d'où on a une très belle vue sur la vallée.

Les monuments les plus spectaculaires de Mandu datent du XVe ou du XVIe siècle. Le plus remarquable me semble être le tombeau de Hoshang Shah, fini en 1440. Fait de marbre blanc, c'est manifestement un précurseur du Taj Mahal, construit deux siècles plus tard. Dans beaucoup de monuments, quelques traces de pigments bleus subsistent. Quelques peintures se laissent encore deviner. Les motifs utilisés (floraux) sont assez simples. De ce point de vue, on est loin de la richesse des motifs et arabesques incrustées dans le marbre à Agra et à Delhi. Très peu de calligraphies sont visibles. Il m'empêche que l'ensemble de tous ces monuments (mausolées, palais, caravansérails, etc) est exceptionnel. Cela vaut au moins autant le déplacement que Golconde (près de Hyderabad) ou Bijapur.

Les souverains de Mandu venus d'Afghanistan aimaient manifestement les bains. De nombreux bassins subtilement conçus ornent plusieurs monuments. Dans l'enclave royale, on peut même admirer un hammam contenant trois petites pièces surmontées de coupoles percées d'ouvertures tout comme aux bains Király ou Rudas à Budapest !

Les divers monuments sont dispersés dans Mandu et au voisinage, sur la route de Dhar. L'accès à trois groupes de monuments est payant (100 roupies pour chacun), ce qui permet de les visiter sur plusieurs jours.

Le jour de mon arrivée, en fin d'après-midi, j'ai visité le groupe de trois monuments du village (la Jami Masjid, la madrasa Ashrafi Mahal et le tombeau de Hoshang Shah) et me suis dirigé à pieds vers le palais de Nilakantha qui est accessible après une assez longue marche (les touristes indiens y allaient en moto ou en voiture : aucun rickshaw ne circule dans Mandu !). Je suis rentré à la tombée de la nuit.

Le lendemain matin, il pleut très fort. Voyant que cela n'allait pas s'arrêter, je décide au bout d'un moment d'aller explorer les monuments dispersés dans Mandu en terminant par le palais de Rupmati, tout au Sud, me gardant les monuments de l'enclave royale pour un moment où il ne pleuvra plus. La pluie ne discontinuera pas. (À Bhopal, on aura enregistré 15 centimètres de précipitations en 24 heures !). De temps en temps, une bourrasque de vent menace de faire s'envoler mon parapluie, qui s'est retourné un nombre incalculable de fois.

Les dômes des monuments se perdent dans le brouillard. Si j'ai vu certains d'entre eux, ce n'est que grâce aux panneaux indiquant le chemin (et un certain nombre d'entre eux ne sont écrits qu'en hindi...). Mis à part les villageois et les enfants venus s'y abriter ou y jouer, je suis l'unique visiteur des monuments dispersés dans Mandu. Cela dit, je me serai volontiers passé de la compagnie des trop nombreux chiens qui traînent un peu partout et qui sont plus agressifs que les chiens des villes.

Les groupes de touristes indiens (qui ne m'inspirent pas tous la plus haute sympathie) ne deviennent visibles que lors de ma visite des palais de Baz Bahadur et de Rupmati. Ce dernier ne m'est visible que pendant quelques instants au gré des caprices du vent. Lorsque je passe sous ses voûtes, la lumière est comme irréelle du fait de l'humidité ambiante. Un vent très fort souffle entre les deux kiosques situés au dernier étage du palais à tel point que le k-way d'un des touristes indiens s'est envolé !

Quand je redescends de ce palais, la pluie se met subitement à se faire extrêmement violente. Ne me voyant pas endurer cela pendant les deux heures que prendrait un retour à pieds, je demande la permission de m'incruster dans le car loué par un groupe d'Indiennes. Après dix courtes minutes pendant lesquelles le car n'aura cessé d'éclabousser les deux côtés de la route, j'arriverai à la Jami Masjid. Très curieusement, la pluie se sera arrêtée et je pourrai aller visiter l'enclave royale et rentrer à mon hôtel pour dîner juste avant la tombée de la nuit. Ces circonstances auront fait que je n'aurai pas eu à prolonger mon séjour à Mandu !

Le lendemain matin, avant de partir en bus, je suis allé voir les portes d'accès successives à Mandu, jusque vers l'Alamgir Darwaza. Au loin, quelques mausolées dispersés s'insèrent dans le vert paysage. La curieuse inclinaison des sièges dans les deux bus que je vais prendre pour rejoindre Indore rendent ce voyage assez fatigant. La route empruntée entre Dhar et Indore est différente de celle de l'aller. On n'a pas cessé de jongler entre des routes à moitié finies et des déviations, alors que les précipitations des jours précédents font que j'ai vu des vendeurs de pan en bottes les pieds dans l'eau. Dans le bus, j'entends une sonnerie, c'est le thème de la Truite de Schubert !

Séries de photographies : 2012-08-06, Mandu, 2012-08-07, Mandu, 2012-08-08, Mandu.

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Ujjain

2012-08-05 17:37+0530 (उज्जैन) — Voyage en Inde XI

Je suis arrivé à Ujjain d'assez mauvaise humeur, ayant peu dormi dans le train de Jhansi. Un certain nombre de choses m'ont agacé dans cette ville d'Ujjain qui était déjà mentionnée dans la littérature indienne ancienne.

La rue passant devant la gare est poussiéreuse

Il ne fait pas bon marcher dans cette rue tant on se prend de la poussière et des gaz d'échappement en permanence. Cela dit, c'est moins affreux que dans la rue principale de Jhansi d'où je viens.

Cette rue est semble-t-il en cours d'élargissement. Du côté Nord de la route, c'est en effet comme si tous les bâtiments avaient été rabotés au bulldozer pour faire de la place.

Mon premier repas s'est réduit à un lassi et à de l'eau

J'avais commandé quelque chose et 35 minutes plus tard, rien n'était arrivé. Quand d'autres ont été servis en moins de deux minutes, j'ai fait un petit scandale et je suis parti.

La ville ignore l'usage du papier-toilette

Pas la peine d'en demander, les habitants ne comprennent pas la question. Penser à dévaliser les restaurants chics : en cas de pénurie, les serviettes en papier pourraient faire l'affaire.

Le pire de la (dés)organisation à l'indienne règne au temple Mahakaleshwar

Ce temple abrite un des douze jyotirlingams dans une salle souterraine. Ces lingams sont censés s'être formés naturellement.

Le site est contrôlé par la police. À l'entrée principale, un gradé engueule tout le monde. Les barrières sont ouvertes et fermées dans un manège incompréhensible. J'essaie de trouver un autre passage du côté Nord, mais je n'arrive qu'à me défaire de mes chaussures. Je comprends enfin que les rares personnes qui entrent on un ticket. Je vais au guichet. On me dit d'attendre One O'clock (sic), ce qui ne veut rien dire. J'essaie de demander en hindi à quelle heure ça ouvrira, on me répond que le temple est en train d'être nettoyé et que je dois attendre qu'il soit trois heures. Tout est faux parce que moins de cinq minutes plus tard, il distribue des billets en rouspétant parce que les gens n'ont pas la monnaie. Il ne faut pas s'en étonner vu que le prix est de 151 roupies. Muni du précieux sésame dont j'ignore le privilège qu'il confère au juste (Vishesh Darshan Bhent est-il écrit en hindi) puisqu'il me semblera découvrir par la suite une autre entrée (gratuite ?) du côté Sud, je n'ai pas pu rentrer immédiatement puisqu'il m'a encore fallu déposer mon sac dans un casier. À chacune de ces démarches, j'ai dû passer par un dédale de barrières...

À part ça, le temple n'a rien d'exceptionnel. Les fidèles sont maintenus à plus d'une dizaine de mètres du fameux lingam. Certains obtiennent de pouvoir s'asseoir quelques instants à environ cinq mètres de la pièce abritant le lingam posé sur un yoni richement décoré. J'ignore combient de roupies ils ont dû payer pour cela. Des téléviseurs disposés un peu partout diffusent l'image du lingam.

L'enceinte du temple renferme un très grand nombre de sanctuaire secondaires, au point qu'il est difficile de trouver la sortie.

Ujjain et ses sables mouvants

La rivière qui passe à Ujjain est la Shipra. J'ignore la prononciation exacte puisque j'en ai vu deux orthographes en hindi qui se transcriraient respectivement en Kshiprâ ou en Shiprâ. J'ignore s'il y a des canaux de régulation comme il y a en semble-t-il à Haridwar. Toujours est-il que le niveau du cours d'eau est dangereusement élevé. Les abords de certains ghats sont couverts de boue, ce qui oblige à faire certains détours.

Samedi, en voulant visiter le temple Chintaman Ganesh situé sur l'autre rive de la Shipra, je me suis apparemment trompé de chemin : j'ai traversé la rivière par un pont qui ne devait pas être le bon. Que je voie ou non le temple, je me suis fixé comme objectif d'accéder au moins au charmant petit pont que je pouvais voir depuis le grand.

J'ai donc tourné à la première bifurcation. La route n'est qu'un petit chemin de terre dans lequel on devine la trace du passage de quelques véhicules. La route finissant par s'éloigner franchement de mon pont, je rebrousse chemin et tente une approche par un chemin situé non loin d'empilements de briques sur lesquels travaillent quelques ouvriers. Au début le chemin paraît praticable et le petit pont se rapproche. Pourtant, bientôt, mes chaussures vont commencer à s'enfoncer un peu plus dans la terre boueuse à chaque pas. J'ai été un peu trop téméraire puisqu'un peu plus loin, mes chaussures ont été pour ainsi dire englouties par la boue. Je n'ai pas trouvé d'autre possibilité que de continuer pieds nus, en tentant une autre voie d'accès.

Je me suis lavé les pieds dans un petit étang et ai trouvé un hameau où j'ai demandé mon chemin. En passant derrière une maison et en longeant une parcelle cultivée, je n'étais plus qu'à une centaine de mètres du pont. Des bergers m'ont indiqué un passage qui m'a paru un peu trop acrobatique. J'ai retroussé mon pantalon jusqu'aux genoux et ai fait les quelques pas nécessaires dans la boue, me rapprochant ainsi résolument de mon cher petit pont que j'ai pu franchir tranquillement après m'être à nouveau lavé les pieds...

La pointe mal enfoncée sur le siège du cybercafé qui me bousille un pantalon

Malgré tous ces points négatifs, j'ai plutôt apprécié ces quelques jours passés à Ujjain. Après mes aventures boueuses, j'ai demandé à un rickshaw de me conduire à une Chappal ki dukan, c'est-à-dire à un magasin de chaussures (ou de sandales, plus précisément). Il m'a déposé non loin du temple Shri Dwarkadhish Gopal Mandir dont le portique d'entrée est très beau. L'extérieur du temple n'est pas très remarquable à mon goût. Les portes en argent du sanctuaire auraient eu une histoire mouvementée : après avoir été volées, elles seraient finalement arrivées là grâce à la famille Scindia de Gwalior.

Dans une des rues animées non loin de ce temple, j'ai pu boire un lassi absolument sensationnel. J'en ai pris deux, du coup. Ils n'atteignent pas l'élégante simplicité de ceux que j'ai pu trouver à Haridwar, mais la qualité de la préparation est exceptionnelle ! La cuiller est obligatoire pour finir son verre tant le breuvage est visqueux !

À l'approche de Ram Ghat, on peut voir de nombreux temples de styles divers. Un d'entre eux dédié à Krishna comporte un gopuram dravidien. En soirée, les lumières du temple Harsiddhi étaient toutes allumées !

Avant cela, j'avais assisté à l'aarti à Ram Ghat. Avant la cérémonie, quelques personnes ont célébré une prière spéciale effectuée par un des quatre brâhmanes. Après des préparatifs, parmi lesquels le nettoyage des abords du ghat à grandes eaux, on a sonné les cloches longuement et les brâhmanes et quelques autres personnes ont exécuté une sorte de chorégraphie devant la rivière avec un ustensile renfermant une flamme. C'est moins impressionnant qu'à Varanasi ou à Haridwar, mais malgré le faible nombre de personnes présentes, il y avait une certaine ambiance.

J'apprécie le calme de cette ville qui ne grouille pas de monde. L'atmosphère est sans doute toute différente lors du Kumbh Mela.

Parmi les curiosités observées, une Tour Eiffel d'une douzaine de mètres de haut se trouve dans un petit parc. Au bord de la Shipra, on trouve aussi un petit observatoire, avec le même genre d'instruments qu'au Jantar Mantar de Delhi.

Un site à visiter absolument est le palais des eaux (Kaliadeh Palace) situé au Nord de la ville. Je m'y suis rendu en rickshaw prépayé depuis la gare. Je n'ai jamais vu un guichettier d'aussi bonne humeur ! Le palais décrépit renferme un temple de Surya. Devant, on peut parcourir un grand ensemble de bassins où l'on peut se baigner ; c'était trop tentant pour que je m'en prive. Les allées partiellement immergées sont très glissantes. Certains y vont tout habillés. D'autres sont plus prévoyant, et des femmes ont même prévu des saris de rechange.

De là, je me suis rendu à pieds au temple Mangalnath situé quelques kilomètres plus au Sud. Avant la bifurcation, j'ai visité un fort beau temple jaïn rose renfermant des sculptures de tirthankars superbement décorées. Je n'ai pas remarqué immédiatement que j'entrais dans un temple jaïn puisque l'adresse indiquée sur une maison non loin de là étant en gros À côté du temple de Hanuman, lequel était un minuscule temple situé de l'autre côté de la route.

Le temple Mangalnath n'est pas extraordinairement intéressant, mais au moins, je n'ai eu aucun mal à y trouver un rickshaw pour rentrer.

Séries de photographies : 2012-08-03, Ujjain, 2012-08-04, Ujjain, 2012-08-05, Ujjain.

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Orccha et Jhansi

2012-08-03 17:58+0530 (उज्जैन) — Voyage en Inde XI

Je suis arrivé à Jhansi mardi soir. J'ai pris le train à la gare de Khajuraho, située à une dizaine de kilomètres au Sud du village. En effet, il est dorénavant possible de se rendre confortablement à Khajuraho en train, ce qui n'était pas possible il y a sept ans.

J'ai passé la journée suivant à Orccha. Pour y aller et en revenir, j'ai utilisé les tempos, c'est-à-dire les rickshaws collectifs. Ceci rend modique le prix de la course de 18 kilomètres. Cependant, il ne faut pas être trop pressé ni craindre d'être un peu serré. Dans le rickshaw du retour, il y avait ainsi 19 êtres humains, ce qui est proche de mon record.

Le village d'Orccha est tout-à-fait charmant. D'un côté, on trouve le temple de Ram Raja et l'impressionnant temple de Chaturbhja. De l'autre, un ensemble de bâtiments des XVIe et XVIIIe siècles dans lesquels se distinguent le Raja Mahal et surtout le Jahangir Mahal et ses huit grands dômes organisés autour d'une cour carrée. La pigmentation bleue subsiste en certains endroits de ces édifices quelque peu ravagés par le temps. Si l'architecture générale est islamique, la décoration est un curieux mélange islamo-hindou. Il peut ainsi très bien se trouver deux salles voisines, l'une sobrement ornée de motifs géométriques ou floraux, l'autre contenant des peintures murales représentation les avatars de Vishnu ou des scènes de la vie courante.

Il faut recourir au bakchich pour se faire ouvrir ces salles renfermant des peintures murales tout comme pour pouvoir monter sur le toit du temple Chaturbhuja où quelques vautours rodaient et où un cadavre de singe semi-décomposé était laissé à l'abandon.

Hier, j'ai visité le fort de Jhansi. Il vaut incontestablement le détour. Ses murailles sont bien préservées, mais à l'intérieur, il n'y a pas grand'chose à voir.

J'ai quitté mon hôtel à 23h20, l'heure limite pour ne pas avoir à payer une nuit de plus et me suis dirigé à pieds vers la gare toute proche où j'ai attendu mon train pour Ujjain, lequel avait un peu plus d'une demi-heure de retard. C'est donc passablement fatigué que je suis monté dans le train vers 3h et malgré la classe 2AC, je n'ai pas extraordinairement bien dormi.

Séries de photographies : 2012-08-01, Orccha, 2012-08-02, Jhansi, 2012-08-03, Jhansi.

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