Weblog de Joël Riou

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En vrac...

2005-09-29 00:07+0200 (Grigny) — Thé

Händel va un peu mieux : depuis que j'ai enlevé la barrette de RAM fautive, le ventilateur a l'air de bien tourner, la processeur est à une température normale (autour de 40°C) ; je vais attendre encore un peu avant de m'acheter un proceseur Athlon 64.

Je suis retourné aujourd'hui à la maison de thé où je me fournis en thé chinois. Je me régale avec un Tai Ping Hou Kui 3, mon thé vert préféré, dont je n'avais plus senti ni goûté les parfums depuis de nombreux mois.

Contrairement à beaucoup de mes connaissances, je n'ai pas reçu le spam authentiquement signé Nicolas Sarkozy et envoyé à plusieurs centaines de milliers d'exemplaires. Je n'aurai donc pas l'honneur de porter plainte contre lui.

J'ai revu des amis que je n'avais pas vus depuis deux mois.

Je suis peut-être effectivement en train d'avancer ma thèse.

Je n'ai toujours pas fini le deuxième volume du Mahābhārata : la guerre entre les Pāṇḍava et les Kaurava s'est achevée, Yudhiṣṭhira, le roi Pāṇḍava « vainqueur », vient de procéder au sacrifice du cheval qui lui permet d'annuler les péchés commis lors de la guerre et de réaffirmer sa royauté sur toute la Terre. Cela me fait drôle de me dire que dans quelques dizaines de pages, cette épopée s'achèvera.

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Händel agonisant

2005-09-25 19:42+0200 (Grigny) — Thé

Depuis quelques jours, j'ai la forte impression que l'ordinateur que j'utilise dans ma chambre, handel.toonywood.org, est à l'agonie. En effet, il doit y avoir un problème électrique quelque part dans la carte mère de cet ordinateur (un Shuttle ST62K) qui fait que même si je règle la ventilation au maximum, le ventilateur ne reçoit pas toujours de courant. Comme il y a plusieurs connecteurs de ventilateurs, j'ai essayé plusieurs fois de le brancher sur l'autre, au reboot suivant, j'ai pu avoir l'illusion que cela fonctionnait, mais au bout de quelques jours, cela ne refonctionnait plus. Bref, cela donne l'impression que les connecteurs se mettent aléatoirement à ne plus fonctionner.

Tout à l'heure, la température du processeur (qui oscille normalement entre 35°C et 45°C) a dû monter très haut (vers les 80°C), plantage complet. En essayant de rebooter, l'écran du BIOS affichait des pixels blancs parasites, très étrange. Je plonge alors mon désespoir dans un thé Zhu Yé et retente au bout d'une demie-heure en espérant que la température soit revenue à la normale et qu'il n'y a pas trop de dégats irrémédiables. Cela daigne enfin redémarrer, je m'écoute Et resurrexit, je commence à écrire le début de cette entrée, mais le soulagement n'est que de courte durée : nouveau plantage.

Cette fois-ci, l'écran du BIOS affiche non seulement des pixels parasites, mais ils semblent clignoter. Je me dis alors que je dois avoir un gros problème de RAM, pour que les pixels de la mémoire réquisitionnée par la carte graphique se mettent subitement à danser. En faisant divers essais de combinaisons entre les deux barrettes, l'une d'entre elles semble bien en cause. Ouf, j'ai au moins un écran de BIOS qui s'affiche bien.

Le démarrage se poursuit, la carte réseau prend en charge le boot par réseau (cet ordinateur n'a pas de disque dur), mais le noyau Linux affiche au bout de quelques secondes un message d'erreur comme quoi kernel panic, il ne trouve pas de filesystem root. La raison cryptique de ce message d'erreur était semble-t-il que dans les paramètres du noyau, j'avais hard-codé 1G de mémoire alors qu'il n'y en a plus que 512M : le noyau devait tenter innocemment d'accéder à de la mémoire qui n'existait pas et des démons volaient à travers lui...

Il tourne depuis une demie-heure, Allegrezza, mais je crois que je vais quand même devoir aller faire un tour du côté de la rue Montgallet dans les prochains jours...

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Une bonne banane

2005-09-23 20:21+0200 (Grigny)

Voici un candidat pour les Banana Awards : le Petit Littré 2005. Rappelons que ce dictionnaire est basé sur celui rédigé au dix-neuvième siècle par Émile Littré. Une dépêche AFP vient de m'apprendre que l'édition 2005 était retirée de la vente « après un bug informatique ayant abouti à la publication d'articles racistes de l'édition de 1874, sans que le lecteur ait été averti qu'il s'agissait d'un élément historique, a annoncé vendredi son éditeur ».

Je serais bien parti dans un rant sur la difficulté à ne pas se faire soupçonner de racisme si on évoque ce sujet... mais c'est visiblement trop dangereux ; peut-être que dans le dictionnaire Larousse du ving-deuxième siècle, on s'offusquera de qu'au début de ce siècle, on utilisait des expressions comme « l'arabe du coin » ou "Indian coprocessor".

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Scrutin

2005-09-20 22:31+0200 (Grigny)

Je viens de voir une dépêche intitulée L'hypothèse d'une coalition sans Schröder ni Merkel se renforce sur le site du Monde. En clair, Schröder accepterait un chancelier de l'autre camp pourvu que ce ne soit pas Angela Merkel, et on se gargarise du courage de Schröder qui laisserait ainsi sa place.

Quand je vois le ridicule de cette situation, je ne peux que me réjouir du fait que l'on ait en France un scrutin majoritaire pour l'élection des députés. Cela conduit à une situation où les petits partis ne peuvent souvent espérer une représentation à l'Assemblée nationale que grâce aux « cadeaux » ou accords de désistements mutuels conclus avec les deux gros partis (PS et UMP), le cas de l'UDF étant un peu particulier... Cela ressemble certes à du marchandage qui entretient la bipolarisation de la vie politique, mais au moins, les stratégies sont publiques avant le deuxième tour des élections, les partis représentés au Parlement ont forcément un programme de gouvernement qui tient à peu près la route (ce qui n'est franchement pas le cas des partis « extrêmes ») et à la fin, on a une majorité qui peut gouverner le temps d'une législature.

Enfin, je m'avance peut-être, maintenant, à cause du quinquennat, en France, tout se joue aux présidentielles. Il serait amusant de voir ce qui se passerait si un candidat du centre arrivait au deuxième tour...

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Comique ?

2005-09-17 02:46+0200 (Grigny) — Culture — Cinéma

Tout-à-l'heure, je suis tombé par hasard sur une diffusion du film Le Schpountz de Marcel Pagnol (avec Fernandel et Orane Demazis) que j'avais déjà vu quand j'étais petit. Ce film est vraiment énorme. J'en avais surtout le souvenir d'un film comique quelconque, mais c'est bien mieux que cela, le flot des dialogues est assez abondant, très touffu, à la fois comique et touchant. Une petite citation : le rire est une chose humaine, une vertu qui n'appartient qu'aux hommes et que Dieu peut-être leur a donné pour les consoler d'être intelligents.

Sur Arte, j'aime bien aussi l'émission karambolage qui montre des différences et points communs culturels, linguistiques, etc... entre l'Allemagne et la France, c'est assez intéressant et c'est souvent fait de façon humoristique.

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Ordinateurs

2005-09-15 22:47+0200 (Grigny) — Photographies

[greement.toonywood.org]

Je viens de passer mon après-midi à remonter un de mes ordinateurs greement.toonywood.org : dépoussiérage de la carte mère (avec l'aspirateur pour le radiateur du processeur), remplacement d'un disque dur vieux de trois ans qui donnait des signes de faiblesse et puis surtout changement de boîtier (grande tour sobre à la place d'une moyenne tour) ; l'idée était que lors de la prochaine upgrade (carte mère, processeur(s?), mémoire), j'aurais déjà monté une carte mère dans un boîtier... et comme l'ancien boîtier m'exaspérait un peu, autant le changer.

Le montage s'est avéré assez simple, même si j'ai stressé un petit moment parce que seul le ventilateur semblait fonctionner sans que cela ne boote, probablement parce que je devais avoir mal emboîté la prise d'alimentation de la carte mère. J'ai tout démonté puis remonté, la carte video branchée le temps de la manœuvre me permettait de vérifier que cela bootait bien (en temps normal, cet ordinateur n'a ni carte video, ni clavier).

Une fois le montage fait, je pouvais suivre le déroulement du boot depuis un autre ordinateur handel.toonywood.org, qui lui n'a pas de disque dur : il est dépendant de l'autre ordinateur pour les logiciels qui tournent dessus. C'est cet ordinateur-là que j'utilise sur mon bureau à Grigny. Un jour, je prendrai un écran LCD, mais pas avant qu'il n'y en ait assurant une résolution d'au moins 1600×1200 à des prix abordables.

Comme je le disais, le boîtier est très sobre, il n'a pas de voyant bleu en façade ! il a cependant la particularité un peu ridicule suivante : là, on ne voit ni le graveur de CD, ni l'interrupteur... ils sont derrière un cache que l'on fait tomber en appuyant sur un bouton situé en haut du boîtier, mais il ne tombe pas brutalement : il y a un système pour ralentir sa chute, ce train de sénateur dure quatre bonnes secondes !

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Passages en Inde. Hier et aujourd'hui.

2005-09-09 15:36+0200 (Grigny) — Culture — Expositions — Culture indienne — Voyage en Inde I — Photographies

Ce matin, réunion « recopiages de notes » entre enseignants après la session de rattrapages de septembre dans l'UV où je donnais des travaux dirigés l'année dernière à Jussieu.

Je profite ensuite d'être à Paris pour aller voir l'exposition Passages en Inde. Hier et aujourd'hui. à la Conciergerie. Le concept est assez original : des explorateurs anglais (Thomas et William Daniell) ont voyagé en Inde à la fin du XVIIIe siècle et ont réalisé de nombreuses aquatintes (avec un procédé quasi-photographique) ; un photographe contemporain (Antonio Martinelli) est revenu sur les lieux précis des aquatintes pour faire des photographies. On peut ainsi estimer l'évolution des paysages et des monuments sur deux siècles grâce à ces 2×73 « clichés ». C'est assez intéressant de voir que certaines scènes se superposent presque parfaitement, si la végétation s'est développée ou a reculé, si de nouveaux bâtiments ont fait leur apparition, et malheureusement dans quelle mesure certains édifices se sont dégradés au fil du temps.

J'ai eu le désagrément d'entendre quelque bonne femme aigrie s'indigner du fait que l'on affiche « ça » dans un tel lieu, « mézenfin, il faudrait une exposition sur la révolution française, permanente.... ». Je n'ai pas reconnu de paysages que j'ai vus lors de mon voyage, de toute façon, le site de Khajuraho n'a été « découvert » qu'au milieu du XIXe siècle...

L'exposition ne dure que jusqu'à dimanche prochain.

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Retour en France, photos

2005-09-06 18:00+0200 (Grigny) — Culture — Cinéma — Culture indienne — Voyage en Inde I — Photographies

Ce matin, lever très tôt pour me rendre à l'aéroport international de Mumbai. J'ai pu observer que les panneaux à l'extérieur et l'intérieur de l'aéroport étant trilingues : marathi, hindi, anglais. Les différences entre les écritures hindi et marathi étaient parfois assez insignifiantes : un voyelle rallongée ou raccourcie par rapport à l'autre forme (rappelons que ces deux langues utilisent le même alphabet).

À bord de l'avion d'एअर इंडिया pour Paris, j'ai pu dormir un petit peu pour rattraper le réveil à 2h30... manger un petit peu (encore végétarien) et regarder un film indien que j'avais déjà vu. Il s'agissait du film Black de Sanjay Leela Bhansali (Devdas), qui malgré la présence de deux grandes stars de Bollywood est très différent des autres films, il est question de la vie d'une jeune sourde-aveugle et de son professeur-magicien grâce à qui elle finira par obtenir un diplôme...

Arrivée à Charles de Gaulle, contrôles quasi-inexistants à l'arrivée. Au niveau des panneaux fléchés, cet aéroport est vraiment mal foutu, en suivant le panneau indiquant la gare de RER, je me suis retrouvé à un arrêt de bus d'où partait des navettes qui devaient entre autres desservir la gare. C'est vraiment n'importe quoi de supposer que les gens sont a priori des larves même pas capables de traverser l'aéroport pour aller à la gare de RER, bref, il a fallu trouver un plan qui me permette de partir dans la bonne direction. Ne vous-êtes vous jamais trouvés devant un plan indiquant fièrement un gros point rouge « Vous êtes ici » sans pourtant savoir dans quelle direction aller pour prendre telle ou telle rue, faute d'avoir l'information supplémentaire qui serait trivialement donnée par une boussole et une flèche indiquant le Nord sur le plan ; il y aurait vraiment une signalétique à inventer pour régler ce problème ridicule.

En rentrant à Grigny, j'ai extrait les photos de mon appareil numérique...

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Hare Krishna

2005-09-05 15:53+0530 (मुंबई) — Voyage en Inde I

Je suis depuis quelques jours au Iskcon Ashram, qui est un hôtel tenu par des adorateurs de Krishna. Comme j'ai déjà pu le dire, la décoration est assez kitsch, l'ambiance assez étrange par ailleurs : il y a beaucoup de chants dans le temple (dès 4h30 du matin, tous les "life members" de leur organisation présents étant d'ailleurs tenus de participer à cet office matinal), quand on croise quelqu'un, il dire immanquablement « हरे कृष्ण ». On diraît d'ailleurs que cette expression est un vrai fourre-tout. Hier soir, il y avait apparemment un événement assez exceptionnel au restaurant : l'anniversaire de quelqu'un de sûrement très important. Du coup, c'était un peu plus cher (mais encore plus de choix que d'habitude), il y avait des dizaines de gens béats de respect envers le saint homme, quelques uns allaient lui toucher les pieds et ils ont entrepris de lui chanter un "Happy Birthday", en remplaçant ces deux mots par "Hare Krishna"... puis continuaient par "May the Lord be with you, Hare Krishna Hare Krishna". C'était assez mignon, j'étais assez plié de rire sur mon siège (je n'étais heureusement pas le seul à ignorer de qui on fêtait l'anniversaire).

Je m'aperçois encore une fois que la meilleure manière de voir des choses intéressantes ou de trouver des lieux utiles (poste, cyber-café...) consiste à y aller à pieds dans une direction aléatoire en demandant éventuellement aux gens s'ils savent où telle ou telle chose se trouve. À Indore, j'avais ainsi dégotté un « café » qui servait des cocktails de jus de fruits extrêmement variés (il y en avait une bonne centaine sur la carte).

Je vais devoir me préparer pour prendre mon avion qui part demain matin, très tôt...

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Un masala movie

2005-09-04 15:50+0530 (मुंबई) — Culture — Cinéma — Culture indienne — Voyage en Inde I

Hier, je suis allé au cinéma du coin voir आशिक़ बनाया आपने. C'était le premier film venu, dans le premier cinéma venu (une seule salle), mais je voulais vraiment voir à quoi ressemblait une séance de cinéma en Inde. La salle était assez bien garnie, un public très varié (de jeunes habillés à l'occidentale à de moins jeunes habillés de façon plus décente en passant par quelques musulmanes tout en noir avec uniquement les yeux qui dépassent). Avant le film, il y avait des publicités, ce qui était étonnant c'est qu'avant chacune d'elle passait presque subliminalement le visa de la censure (qui semble avoir au moins trois niveaux : U (tous publics), PG (parental machinchose), A (adults only)).

Au bout d'un moment, on voit le drapeau indien flotter sur l'écran et une musique à peine audible se faire entendre. Tout le monde se lève pour écouter l'hymne !

Le film commence, il n'y a pas de sous-titres, mais l'histoire est archi-simple (trois personnages : une fille, deux garçons qui sont tous les deux amoureux d'elle, un méchant, un gentil). À la fin, on découvre que le gentil est en fait le méchant et que le méchant est tout gentil.

Curiosité linguistique, le titre n'était pas écrit de la même manière sur les affiches et dans le générique (le "i" de आशिक़ est bref sur l'affiche et sur le visa de censure mais long dans le générique, je ne suis pas le seul à faire des fautes...).

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Cuisine végétarienne

2005-09-03 14:04+0530 (मुंबई) — Voyage en Inde I

Finalement, je suis agréablement surpris de voir que je peux définitivement mettre au placard l'idée que j'avais pu me faire il y a longtemps au sujet de la cuisine végétarienne. Cette image faussée venait essentiellement de comportements végétariens que je pouvais observer chez des camarades d'internat suivant un régime assez douteux : tomate crue, salade, un légume cuit à l'eau ; pour un goinfre comme moi, cela ne donnait vraiment pas envie !

Cela fait presque trois semaines que je suis en Inde et n'ai pas mangé de viande, et cela ne me manque pas vraiment, vu comme les plats indiens sont appétissants et variés. Là où je me trouve actuellement, comme je le disais avant, c'est thali pour tout le monde midi et soir. Cela se présente donc ainsi : à l'entrée, on nous donne une grande assiette contenant quelques petits pots, on se sert (autant de fois que l'on veut) en entrées, beignets, plats (riz, panir, pommes de terre, il y en a une bonne dizaine avec des sauces très diverses). Il y a ensuite un grand choix en petits pains délicieux (chapati, puri, paratha...). Après, il n'est pas évident d'avaler tout ça sans utiliser de couverts, mais au pire, on peut utiliser les chapati comme cuillers... Ajouter des desserts délicieux (Gulab Jamun, glâce à la mangue...), et normalement, après, on a plus peur de la cuisine végétarienne. :)

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Train de nuit pour Mumbai

2005-09-02 16:40+0530 (मुंबई) — Voyage en Inde I — Thé

Pas grand chose à signaler sur mes derniers jours à Indore si ce n'est que les serveurs du restaurant de l'hôtel me posaient de plus en plus de questions (limite indiscrètes, du genre, combien m'a coûté mon billet d'avion) et qu'ils ont très vite vu les limites de ma connaissance de leur langue. Je pourrais aussi raconter comment se faire arnaquer de 25 roupies, trois fois rien, mais c'est pénible par la manière dont cela se passe...

Hier après-midi, j'ai donc pris un train Indore-Mumbai, l'Avantika Express qui n'a d'express que le nom vu qu'il a dû s'arrêter pas loin d'une vingtaine de fois et que le trajet a dû prendre quinze heures ; contrairement aux autres trains que j'ai pris, celui-ci était parfaitement ponctuel. La trajectoire était asez originale puisque le train est d'abord allé vers le Nord pour desservir Dewas puis Ujjain, aller ensuite vers l'Est jusque Vadodara pour ensuite aller en direction de Mumbai (au Sud) en longeant la mer d'Oman.

À उज्जैन, scène assez surprenante : une poignée de musulmans (avec barbe fort vénérable) devait prendre le train, il y avait une bonne cinquantaine de personnes complètement en transe pour leur dire au revoir, assez impressionnant, compte tenu du calme apparent desdits vénérables. Sinon, comme d'habitude dans les trains, toutes les cinq minutes, quelqu'un vient vendre du thé, du café, des jeux de cartes et diverses autres choses. Dans chaque gare, il y a en plus des fruits et diverses préparations à acheter. Contrairement à mon voyage en bus de nuit, j'ai plutôt pas trop mal dormi dans ce train.

Ce matin, arrivée à la gare de Mumbai Central, j'ai pris un taxi pour me rendre à mon hôtel, qui est loin du centre et pas trop loin de l'aéroport (c'est pour cela que j'y vais, vu que mon avion décollera en début de matinée). Je n'aurais peut-être pas dû prendre un taxi et chercher à m'en rapprocher par des moyens plus civilisés (et moins chers), mais j'étais un peu fatigué et pas vraiment envie de chercher à comprendre comment les bus/trains de banlieue fonctionnent ici. Bref, le chauffeur de taxi est à la limite de l'honnêteté, le prix qu'il m'indique au départ étant à peu près le double de ce à quoi je m'attendais. Le sort s'est néanmoins abattu sur lui puisque le taxi est tombé en panne à quelques kilomètres du but. Je négocie sec pour payer ce que je dois vraiment à partir du barême et prends un rickshaw (le taxi semblait vouloir m'embarquer dans une combine « Tu me donnes 100 roupies, et je paye le rickshaw. » sachant qu'il y en avait pour 30 roupies de rickshaw, j'ai refusé avec obstination...

Bref, me voilà à l'hôtel Iskcon Ashram (finalement, "Iskcon" est plus ou moins un sigle en anglais, mais de toute façon les rickshaw-men ne le connaissent que sous le nom "Hare Krishna Ashram"). Toujours aussi calme et kitsch, le thali est bien bon. Je crois que je ne vais plus faire grand chose pendant les quelques jours qu'il me reste : peut-être aller au cinéma.

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