Weblog de Joël Riou

« Vishnupur | Kolkata »

Retour à Kolkata

2008-07-29 15:40+0530 (কলকাতা) — Voyage en Inde V

Je suis revenu à Kolkata pour quelques jours. Avant-hier, à Vishnupur, j'ai visité quelques temples intéressants parmi ceux que je n'avais pas déjà visités la veille : Madan Mohan et Shyam Rai. Pour cela, il a fallu qu'un rickshaw-wallah m'y conduise parce que je ne les aurais pas trouvés par moi-même. Ils font partie des plus beaux temples du site, au sens où les sculptures latérales sont les plus belles et les mieux conservées.

Je suis aussi retourné plus tard, à sec cette fois-ci, sur les lieux du groupe de six temples que j'ai déjà vu. L'objectif était de trouver un septième temple : le Kalachand. C'est le temple le plus ancien de la ville, ses façades ont été ravagées par le temps.

C'était dimanche, alors, dans les rues, la plupart des boutiques étaient fermées et on jouait ici aux échecs et là aux cartes. Pour mon repas de midi, j'avais envie de manger autre chose que le thali simple de ma lodge. Je suis entré dans un petit restaurant. Tout était écrit en bengali. À peine me fus-je assis qu'un plateau est arrivé avec du riz et diverses sauces et légumes : tout le monde reçoit le même thali. J'ai rarement aussi bien mangé pour 20 roupies.

Vishnupur est un endroit entrêmement paisible. Il paraît très peu fréquenté des touristes. Lors de ma visite des temples, j'étais à chaque fois le seul visiteur, sauf une fois où un couple d'indiens et moi sommes entrés en conjonction.

Une autre chose m'a frappé ici : la trace de poudre rouge (sindoor) que les femmes mariées mettent sur la raie de leurs cheveux est particulièrement nette : certaines semblent faire presque 10 cm de long ! J'observe la même chose à Kolkata.

Hier matin, j'ai pris un train de jour pour rentrer à Kolkata. Au cours du trajet, on passe en gare de Kharagpur, qui, d'après les inscriptions présentes, aurait les quais les plus longs du monde (plus d'un kilomètre). En classe 2S : Second sitting, on est un peu à l'étroit. J'etais à côté d'un couple bengali Arijit et Śunita et leur fille Adrija. Arijit travaille à l'assemblée législative du Bengale occidental. Il avait deviné que j'étais français au fait que le titre du livre que je lisais commençait par Le.

Il est curieux de voir comment les bengalis prononcent comme un b ce que d'autres indiens prononcent v. Par exemple, le ved(a) se prononce comme bed, ce qui m'a un peu surpris. De même, Vishnupur, la ville de Vishnu, est écrite en utilisant comme première lettre une lettre se prononçant comme un b, ce qui se retrouve dans la transcription Bishnupur. J'écris quand même Vishnupur puisque c'est une écriture que j'ai souvent vue dans la ville même.

Pour rejoindre un hôtel, j'ai pris un des nombreux taxis jaunes et noirs circulant dans la ville. Le premier qui s'est présenté à mes yeux, après longue discussion pour savoir où je voulais aller précisément, et après que j'eus insisté pour connaître à l'avance le prix de la course, manifestement calculée à la tête du client, m'a proposé un prix délirant, à peu près dix fois ce à quoi je m'attendais ! Je me suis donc dirigé vers le guichet des taxis pré-payés pour obtenir un tarif plus raisonnable. Je suis descendu à Chandni Chowk et suis parti à la recherche d'un hôtel. Celui que je convoitais s'est avéré introuvable et avec un peu plus de 10 kg sur l'épaule, je n'avais pas envie de chercher trop longtemps. J'en ai repéré un qui était complet et on m'en a indiqué un autre qui n'avait plus qu'une chambre quadruple, quoiqu'à un prix encore acceptable. Bref, je me suis retrouvé dans un 60 m². J'ai déjeuné dans un bon restaurant d'Inde du Sud : idli-wada, masala dosa.

L'après-midi, j'ai marché dans les environs de la station Esplanade. Je suis passé devant la mosquée Tipu Sultan, Raj Bhavan, tourné autour du terrain de cricket et entré dans le jardin Eden, qui porte bien son nom. À l'intérieur, on peut voir une pagode birmane déplacée entre 1854 et 1856 depuis Prome.

Après être sorti de ce jardin, il s'est mis à pleuvoir, et de nombreuses averses vont suivre. Je suis passé devant la haute cour dont sortent moult hommes et femmes en costume blanc et noir, puis ai visité l'église St John.

Dans le centre, la circulation est moins infernale que je ne le pensais, même si les véhicules font peu de concessions aux piétons. Sur les trottoirs, de nombreux marchands dévoilent de nombreuses marchandises sous des baches. Quand une averse survient, tous se pressent sous elles et les plus témérairres sortent avec leur parapluie. La circulation piétone sur ces trottoirs n'est déjà pas aisée, alors, quand ces parapluies se cognent entre eux et aux baches, cela devient encore plus compliqué.

Le luxe a été de courte durée. J'avais demandé à ce qu'on me change de chambre dès qu'une chambre plus petite se libérait.

Aujourd'hui, j'ai utilisé le métro de Kolkata, qui ne compte qu'une seule ligne orientée Nord-Sud. Suite aux attentats récents de Bangalore et d'Ahmedabad, des mesures de sécurité ont été prises. À certains endroits, y compris le métro, des portiques ont été installés, mais les mesures de sécurité ne sont pas appliquées sérieusement : les portiques n'arrêtent pas de sonner, mais personne ne vient contrôler les sacs qui les font bipper. Les journaux dénoncent cette farce.

J'ai visité le Victoria Memorial, un immense édifice de marbre blanc. Il abrite un musée dédié principalement à l'histoire de la ville de Kolkata et à la libération de l'Inde du joug britannique. On voit aussi de nombreux dessins de paysages indiens divers de William et Thomas Daniell (dont j'ai déjà parlé).

En sortant du Victoria Memorial par le Sud, je suis passé sous le périphérique pour passer devant le Presidency General Hospital (renommé en SSKM Hospital). C'est là que Sir Ronald Ross a découvert le vecteur du paludisme. Je n'ai pas osé rentrer dans l'enceinte de l'hôpital pour trouver la plaque indiquant le lieu précis de la découverte.

J'ai ensuite perdu pas mal de temps à chercher un restaurant situé dans une petite ruelle. Finalement, je n'ai pas trouvé mieux qu'un restaurant chinois dont les spécialités indiennes n'étaient franchement pas terribles.

J'ai profité de ce que j'étais descendu un peu plus au Sud que je ne l'avais envisagé au départ pour me rendre au temple de Kali. Un brahmane m'en a fait faire le tour et m'a montré l'endroit où est pratiqué l'holocauste : on y sacrifie chèvres et buffles. Une visite pas vraiment intéressante. Non loin de là se trouve un mouroir de Mère Teresa.

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Commentaires

1. 2008-07-29 18:31+0200 (Arijit Ray)

Hi Joel,

Seen Your blog. Its great. However, two corrections needed where you mentioned of us.

1. It's not 'Parliament', it's 'Legislative Assembly' similar to Parliament in Central. States have respective Assemblies.

2. It's 'Adrija', not 'Adirja'. 'Adri' means 'mountain', 'Ja' means 'daughter'.

Arijit

2. 2008-07-31 14:52+0200 (Joel)

Thanks a lot Arijit, I have just corrected these mistakes.


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