Weblog de Joël Riou

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Georges Prêtre à Pleyel

2011-04-20 00:33+0200 (Orsay) — Culture — Musique

Salle Pleyel — 2011-04-19

Georges Prêtre, direction musicale

Orchestre de l'Opéra national de Paris

Symphonie nº2 en ré majeur, Brahms

Les Biches, Poulenc

Daphnis et Chloé, suite nº2, Ravel

Barcarolle (Les Contes d'Hoffmann), Offenbach

Au fond, Georges Prêtre (86 ans) est un grand enfant. Pendant la deuxième symphonie de Brahms, il s'amuse avec le grand joujou extra qu'est l'Orchestre de l'Opéra national de Paris.

Sur son estrade, l'absence de rambarde et de pupitre-partition montre qu'il est dans autre chose que la direction d'orchestre au sens habituel. À vrai dire, il réalise un véritable ballet-pantomime pour les musiciens et les spectateurs situés à l'arrière-scène, dont je suis. C'est beau à regarder, mais on aurait quand même envie de lui dire que la musique de ballet n'est programmée qu'après l'entr'acte ! Dans les mouvements lents, il harangue la foule de musiciens à mains nues. Dans les rapides, la baguette devient parfois comme une épée menaçante. Le vénérable chef donne en effet des satisfecits et des remontrances aux différents pupitres. Je ne suis pas fan de Brahms (malgré quelque bon moment avec le Colonne) et cela ne va pas changer avec cette interprétation de la deuxième symphonie. Je suis assez perplexe devant les problèmes de synchronisation des différents pupitres (ça se voit dans les coups d'archets et ça s'entend dans les débuts de phrases musicales). L'effet n'est pas si surprenant tant le chef se dispense de battre la mesure et laisse l'orchestre en pilotage automatique. La fin de la symphonie est fortement atteinte d'une variante du syndrome de l'hydravion, mais j'hésite : était-ce une diligence ou un train à vapeur que l'on voulait arrêter au juste ?

Après l'entr'acte, l'effectif de l'orchestre est augmenté pour la musique du ballet Les Biches de Poulenc. L'œuvre me plaît. On sent que le chef se montre un peu plus sérieux. Pendant la dernière pièce, la deuxième suite de Daphnis et Chloé de Ravel, Georges Prêtre se fait encore beaucoup plus convaincant. Cette œuvre, que je découvre aussi, repose beaucoup sur les instruments à vents (notamment la flûte) et me donne beaucoup de plaisir !

Pour conclure le concert après une vraie standing ovation (même le ministre Mitterrand s'est levé), on donne en bis la Barcarolle des Contes d'Hoffmann d'Offenbach très bien interprétée, sur un tempo un tout petit peu lent.

Ailleurs : Palpatine, Paris Broadway.

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Commentaires

1. 2011-04-20 07:29+0200 (Véronique Haut)

J'ai également eu la chance de voir et d'écouter ce fabuleux chef d'orchestre diriger. J' ai pu aussi le rencontrer quelque instants, son regard pétillait, il était jeune, très jeune et c'était magnifique !

Voici le lien d'une vidéo que j'ai postée sur YouTube...

http://www.youtube.com/watch?v=686cfBI445Q


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