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La symphonie nº4 de Bruckner par l'Orchestre des Concerts gais

2012-05-22 00:43+0200 (Orsay) — Culture — Musique

Église Saint-Roch — 2012-05-11

Michaël Francois, ténor

Chant des Marais, Hymne européen de la Déportation

Orchestre des Concerts Gais

Marc Korovitch, direction

Symphonie nº4 en mi bémol majeur dite “Romantique” (Anton Bruckner)

Cela faisait une petite éternité que je n'étais pas allé à l'église Saint-Roch. La dernière fois, c'était il y a trois ans pour un concert de cantates de Bach. L'acoustique de l'église, à l'invraisemblable réverbérationionion est plus adaptée au répertoire baroque qu'au massif Bruckner. En prenant le passage Saint-Roch longeant l'église quelques dizaines de minutes avant le début du concert, j'ai l'impression d'entendre le son d'un orgue. Étrange, s'agissant de musiciens faisant des derniers raccords pour la quatrième symphonie de Bruckner.

J'entre en même temps que Hugo, et avant que Klari nous rejoigne (la file d'attente à l'extérieur étant très longue) le chef Marc Korovitch vient me serrer la pince, disant en plaisantant qu'il faut savoir aller saluer ses critiques. Malgré cette basse flatterie et la présence de Djac et Zvezdo chez les altos (que je ne vois pas depuis ma place), c'est en toute objectivité que je peux dire avoir véritablement adoré ce concert !

Depuis le premier mouvement et jusques après le concert, j'ai gardé en tête le rythme du tîtâ-tatata-tîtâ-tatata-... : cinq noires tenant dans une mesure de 2/2 : deux noires suivies d'un triolet de noires. Un peu plus loin, les cordes nous invitent à dansouiller sur un titi-tââmmm-titi-tâti-chut-titi-tââmmm-... Dans cette orchestration à la Wagner, les ornementations en formes de trilles me paraîtront assez incongrues, mais il y en a aussi chez Wagner, alors pourquoi pas... Plus loin, les thèmes qui viennent d'être introduits se mélangent et à l'écoute du concert, alors qu'à peine cinq minutes se sont écoulées depuis le début de cette symphonie, je suis déjà aux anges.

Dans la conduite rythmique, j'apprécie les courts points d'orgue et les accélérations. De ce point de vue, la fin de ce premier mouvement est très spectaculaire. Quand je vois le chef agiter ses bras de plus en plus vite, je me demande jusqu'où cela va aller ! En plus, non seulement cela accélère, mais on pourra lire sur la partition so stark als möglich. Bref, c'est du lourd ! Le deuxième mouvement, lent, comporte aussi quelques passages exaltés. Le troisième mouvement est un charmant Scherzo mettant beaucoup en valeur les cuivres, mais aussi les vents, et puis je me repère dans le rythme grâce aux pizz. des violoncelles et des contrebasses. La façon d'utiliser les instruments à vents me rappelle quelque peu la Symphonie pastorale de Beethoven. Ceci étant, ce mouvement comporte plusieurs retours sur le spectaculaire ensembles de cuivres du début sur lequel il se conclut aussi. Dans le quatrième mouvement, très impressionnant (l'énergie déployée par les contrebassistes était décuplée), on retrouve un peu tout ce qui a précédé (entre autres le fameux rythme 2+3). (J'ai quelque peu perdu la notion du temps pendant le bis, j'ignore quelle proportion de ce mouvement a été rejouée...)

Alors, certes l'acoustique de l'église Saint-Roch n'était pas idéale pour cette œuvre, c'est le moins que l'on puisse dire, mais j'ai pris énormément de plaisir à écouter cet orchestre amateur ! (Mention spéciale au cor solo et au flûtiste !) C'était la première fois que j'entendais du Bruckner ; j'ai bien envie de retenter l'expérience...

Ailleurs : Les explications indispensables de Djac Baweur.

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