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2013-10-31 14:15+0100 (Orsay) — Culture — Musique — Opéra — Danse — Danses indiennes — Culture indienne
Cité de la musique — 2013-10-05
Françoise Lasserre, direction musicale et conception du projet
François Rancillac, mise en scène
Sabine Siegwalt, dramaturgie, scénographie et costumes avec la collaboration de Parvesh & Jai
Charlotte Delaporte, assistanat de la mise en scène et travail du mouvement
Dominique Fortin, lumière
Baptiste Chapelot, direction technique
Madhup Mudgal, composition du prélude
Arushi Mudgal, danse odissi
Dávid Szigetvári, Orfeo
Claire Lefilliâtre, Musica, Messagiera
Nitya Urbanna Vaz, Euridice
Dagmar Saskova, Ninfa
Aude Priya, Proserpina
Jean-Christophe Clair, Speranza, Pastore, Spirito
Jan Van Elsacker, Pastore, Spirito
Johannes Weiss, Pastore, Spirito
Hugo Oliveira, Caronte, Pastore, Spirito
Geoffroy Buffière, Plutone
Akadémia
Laurent Stewart, clavecin
Emmanuel Mandrin, orgue
Thomas Dunford, archiluth, guitare
Quito Gato, théorbe, guitare
Flora Papadopoulos, harpe triple
Lucas Peres, lirone
Sylvia Abramowicz, ténor de viole
Sylvie Moquet, basse de viole
Yuka Saïto, basse de viole
Matthieu Lusson, violone
Flavio Losco, Jose Manuel Navarro, violons
Etienne Mangot, violoncelle
Frithjof Smith, Josue Melendez, cornets
Claire Michon, Michel Quagliozzi, flûtes
Thierry Gomar, percussion
Murad Ali, sarangi
Sanjeev & Ashwani Shankar, shehnai
Mithilesh Jha, tabla
Mohan Shyam Sharma, pakhawaj
Michel & Marie-Thérèse Guay, tanpura
Neemrana Vocal Ensemble
Nadya Balyan, chef de chœur
Sparsh Bajpal, Priyanka Mukherjee, Ashwani Parameshwar, Ramya Roy, sopranos
Nadya Balyan, Isabelle Faure Jaitly, altos
Prabhat Chandola, ténor
Bhanu Sharma, basse
Antoine Redon, producteur exécutif pour la Fondation Neemrana
Valérie Déal, régie surtitrage
Orfeo par-delà le Gange (Monteverdi)
Depuis son passage au Musée Guimet il y a un an, j'avais bien retenu le nom de la danseuse Arushi Mudgal. Ainsi, lors de la sortie de la brochure 2013/2014 de la Cité de la musique, quand je vis qu'elle participerait avec d'autres artistes indiens à une production de l'opéra Orfeo de Monterverdi, j'incluai immédiatement ce spectacle à mon abonnement.
Le spectacle a commencé par un prélude magnifiquement dansé par Arushi Mudgal sur une musique de son père Madhup Mudgal. Sa danse était au début très lente, comme souvent dans le style odissi, ce qui permet de bien apprécier les moindres mouvements de mains, et puis elle s'est accélérée tandis que la danseuse se transformait en Shiva-Nataraja, le danseur cosmique dont les pas sont rythmés par son tambour Damaru. Cette danse très virile valait à elle seule le déplacement ! La raison de cette évocation de Shiva dans ce spectacle intitulé Orfeo par-delà le Gange était évidemment qu'il joue un rôle majeur dans la descente de la déesse Ganga sur terre, puisqu'après avoir été emprisonnée dans la chevelure de Shiva, Ganga peut finalement jaillir. Après que la danseuse a représenté cette descente de Ganga, l'action s'est déplacée au bord de la rivière. La danseuse évoque alors des rites effectués par les dévôts comme l'offrande de feu (aarti). Après avoir évoqué les divers personnages impliqués, la danseuse prend résolument la forme d'un personnage féminin, celui qu'elle incarnera jusqu'à la fin du spectacle. La fin de ce prélude (dont la danse est très étrangement influencée par la danse kathak) est marquée par l'intrusion du personnage d'Orfeo, qui, habillé en costume européen, comme venu d'un autre univers, enlace impulsivement cette Eurydice indienne sans son consentement.
La musique indienne laisse alors la place à la musique de Monteverdi (sans la fanfare qui aurait quelque peu cassé l'ambiance). Je suis alors très impressionné par l'ensemble Akadémia dirigé par Françoise Lasserre, et plus encore par la chanteuse Claire Lefilliâtre qui incarne le rôle de la Musique. Que son chant est beau et délicieusement ornementé...
J'ai trouvé la mise en scène sans artifice très bien menée. Le projet
prend tout son sens dans la deuxième partie du spectacle quand Orphée
descend aux Enfers. Sur sa route, il rencontre Charon, qui est habillé en
brâhmane et porte les marques sectaires shivaïtes. Les spectateurs des
premiers rangs peuvent humer d'abondantes vapeurs d'encens. L'entrée au
royaume de Pluton se fait sur une musique rituelle des temples d'Inde
(jouée par deux shehnai, la variante nord-indienne du
nadaswaram). Orphée entre en fait dans un temple de Shiva et la
divinité est conforme à l'iconographie traditionnelle : il porte bien sûr
un chignon tressé, un serpent est enroulé autour de son cou et son
apparence est aussi conforme à l'épithète de Nilakantha (celui qui a la
gorge bleue, référence au mythe du barattage
de la mer de lait). De façon plus étrange, ses mains sont aussi peintes
en bleu et il semble qu'il porte un cordon sacré réservé aux deux fois
nés
(comme les brâhmanes).
Ne connaissant pas très bien l'œuvre de Monteverdi, j'ai été très étonné par le caractère secondaire du rôle d'Eurydice. Elle doit avoir au plus deux ou trois répliques ! Alors que dans la version de Gluck, elle est en quelque sorte co-responsable avec Orphée de l'issue fatale (dans la version sans happy ending), puisqu'en disant à Orphée à quel point elle est désespérée de ne pas le voir tourner son regard vers elle, elle l'incite à enfreindre la condition qu'il devait respecter pour retrouver Eurydice. Chez Monteverdi, Eurydice est muette et Orphée est seul responsable de sa triste fin, emporté par les furies, avant que les musiciens de l'ensemble Akadémia ne soient rejoints par le son des tampuras indiens.
Du point de vue vocal, ma plus forte impression est venue comme je l'ai dit plus haut de Claire Lefilliâtre, et aussi de l'interprète du rôle d'Orfeo (Dávid Szigetvári), mais les autres chanteurs (qu'ils soient solistes ou du Neemrana Vocal Ensemble) ont également fait de très belles prestations.
Ailleurs : Bladsurb.
2013-10-19 13:30+0200 (Orsay) — Culture — Musique — Opéra — Danse — Danses indiennes — Culture indienne
J'ai déjà eu l'occasion de revenir sur des spectacles de juin et juillet vus à Budapest (Blanche Neige, Hámos Júlia, Isabelle Druet, Parsifal, Die Meistersinger von Nürnberg), à Montpellier, Salzburg ou München, mais quelques autres n'avaient pas encore fait l'objet d'un compte-rendu, fût-il succint. Il n'est jamais trop tard...
Salle Pleyel — 2013-06-02
Orchestre Colonne
Laurent Petitgirard, direction
Der Freischütz, ouverture (Weber)
Le Chasseur Maudit (Franck)
Guillaume Tell, ouverture (Rossini), extraits
Un charmant et court concert dans lequel de très jeunes spectateurs furent invités à diriger des extraits de l'ouverture de Guillaume Tell de Rossini. Cela valait surtout le déplacement pour Le Chasseur Maudit de César Franck ; sinon, je ne me serais pas levé aussi tôt un dimanche matin !
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59 Rivoli — 2013-06-02
Célinn et l'Arbre des Songes
Ce concert avait lieu dans un endroit inattendu, le 59 Rivoli, un squat d'artistes légalisé. J'y étais allé pour écouter l'octuor Célinn et l'Arbre des Songes dont fait partie ma prof de chant dhrupad. Le programme était entièrement constitué de compositions de chant dhrupad arrangées par Pierre Tereygeol. L'écoute fut aussi plaisante qu'étonnante. Le plus surprenant fut pour moi l'utilisation des instruments à vents dans la composition Paravati en Raga Puriya (cf. les extraits chantés Nirmalya Dey).
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Opéra Garnier — 2013-06-03
Vello Pähn, direction musicale
Orchestre de l'Opéra national de Paris
Ballet de l'Opéra
Igor Stravinski, musique (Suite pour orchestre, 1919)
Maurice Béjart, chorégraphie
Costumes d'après les maquettes de Joëlle Roustan
Roger Bernard, lumières
Mathias Heymann, L'Oiseau de feu
Allister Madin, L'Oiseau Phenix
L'Oiseau de feu
Claude Debussy, musique (Prélude à l'Après-midi d'un faune, 1894)
Vaslav Nijinski, chorégraphie (1912) réglée par Ghislaine Thesmar
Léon Bakst, décors et costumes
Jérémie Bélingard, Le faune
Eve Grinsztajn, La nymphe
L'Après-midi d'un faune
Claude Debussy, musique (Prélude à l'Après-midi d'un faune)
Jerome Robbins, chorégraphie (1953) réglée par Jean-Pierre Frohlich
Jean Rosenthal, décor et lumières
Irene Sharaff, costumes
Perry Silvey, réalisation lumières
Myriam Ould-Braham, Mathias Heymann
Afternoon of a Faun
Maurice Ravel, musique (1928)
Sidi Larbi Cherkaoui, Damien Jalet, Marina Abramovič, conception
Sidi Larbi Cherkaoui, Damien Jalet, chorégraphie
Marina Abramovič, scénographie
Riccardo Tisci, costumes
Urs Schonebaum, lumières
James O'Hara, Emilios Arapoglu, assistants des chorégraphes
Aurélie Dupont, Marie-Agnès Gillot, Alice Renavand, Muriel Zusperreguy, Letizia Galloni
James O'Hara, Vincent Chaillet, Marc Moreau, Alexandre Gasse, Daniel Stokes, Adrien Couvez
Boléro
Il aura fallu que je voie trois fois ce programme de ballets pour trouver la distribution idéale. Les conditions idéales sont réunies le soir de la dernière. Tout d'abord, l'orchestre est en très grande forme, ce qui n'a pas été le cas tous les soirs. Dans L'Oiseau de feu de Béjart, Mathias Heymann a été tout simplement extraordinaire le soir de cette dernière représentation. Dans le corps de ballet, François Alu se distinguait aussi, comme à chacune de ses apparitions...
Jérémie Bélingard dansait dans L'Après-midi d'un faune de Nijinski. Son interprétation fut sans doute plus terre à terre que celle de Nicolas Le Riche, mais je l'ai préférée.
Alors qu'Afternoon of a Faun de Jerome Robbins m'avait paru inintéressant et ennuyeux au possible avec d'autres interprètes, Myriam Ould-Braham et Mathias Heymann en ont livré une interprétation passionnante ! Myriam Ould-Braham utilise ses cheveux d'une façon très sensuelle et certaines ondulations de pieds suggèrent un décor aquatique au jeu du faune et de la nymphe.
Pour finir, je n'ai pas été passionné par le Boléro de Sidi Larbi Cherkaoui et Damien Jalet. Les costumes et le maquillage transformaient les danseurs en des créatures indifférenciées, anonymes. Aucune progression dans la tension à l'approche de la fin de la musique. C'était cela dit assez joli à regarder, surtout grâce à la scénographie de Marina Abramovič comportant un grand miroir permettant d'avoir une vue de dessus de la scène et ainsi d'apprécier les mouvements de rotation. Lors de cette dernière cependant, beaucoup de balletomanes présents n'ont eu d'yeux que pour James O'Hara (qui remplaçait Jérémie Bélingard dans ce ballet). Alors que les autres danseurs pouvaient parfois donner l'impression de retenir leurs mouvements, James O'Hara semblait s'abandonner complètement dans la danse, rendant la chorégraphie bien plus convaincante !
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Salle Pleyel — 2013-06-06
Philippe Aïche, violon solo
Orchestre de Paris
Yutaka Sado, direction
Divertissement pour orchestre de chambre (Ibert)
Boris Berezovsky, piano
Variations sur un thème de Paganini, pour piano et orchestre, op. 43 (Rachmaninov)
Chœur de l'Orchestre de Paris
Lionel Sow, chef de chœur
Luisa Miller (Ouverture), Verdi
I Lombardi alla Prima Crociata (Gerusalem!, O Signore, dal tetto natio), Verdi
Ernani (Esultiamo), Verdi
Il Trovatore (Le fosche notturne spoglie), Verdi
Nabucco (Ouverture, Gli arredi festivi, Va, pensiaro, sull'ali dorate), Verdi
Aida (Marche des trompettes), Verdi
Ce fut un très beau concert ! Un chef survolté (Yutaka Sado), un
pianiste superlatif (Boris Berezovsky), de très beaux chœurs de Verdi, et
pour conclure le concert, un renfort de six trompettes (à la forme
inhabituelle) pour le bis attendu : la Marche des Trompettes
d'Aïda.
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Théâtre des Champs-Élysées — 2013-06-08
Erin Wall, soprano
Mark Padmore, ténor
Hanno Müller-Brachmann , baryton
Maîtrise de Radio France
Sofi Jeannin, chef de chœur
Chœur Symphonique de Birmingham
Simon Halsey, chef de chœur
Orchestre Symphonique de Birmingham
Andris Nelsons, direction
War Requiem, Britten
J'ai pris un énorme plaisir à découvrir ce War Requiem de Britten, dirigé par Andris Nelsons, un chef dont j'avais déjà eu l'occasion d'apprécier le travail dans Tristan et Isolde. J'ai apprécié les délicieuses dissonances présentes dans cette œuvre qui me donnait l'impression d'être parfois modale, parfois chromatique. La qualité du texte (et de ses interprètes, notamment Mark Padmore) est aussi à souligner...
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Salle Pleyel — 2013-06-18
Jerusalem Quartet
Alexander Pavlovsky, violon
Sergei Bresler, violon
Ori Kam, alto
Kyril Zlotnikov, violoncelle
Quatuor à cordes nº1 en ut mineur, op. 51 nº1 (Brahms)
Amihai Grosz, alto
Quintette à cordes nº1 en fa majeur, op. 88 (Brahms)
Quatuor à cordes nº3 en si bémol majeur, op. 67 (Brahms)
Salle Pleyel — 2013-06-19
Jerusalem Quartet
Alexander Pavlovsky, violon
Sergei Bresler, violon
Ori Kam, alto
Kyril Zlotnikov, violoncelle
Quatuor à cordes nº2 en la mineur, op. 51 nº2 (Brahms)
Amihai Grosz, alto
Ohad Ben Ari, piano
Sonate pour alto et piano nº1 en fa mineur, op. 120 nº1 (Brahms)
Quintette à cordes nº2 en sol majeur, op. 111 (Brahms)
Ces deux concerts du Jerusalem Quartet concluaient une série de huit concerts de musique de chambre de Brahms (cf. épisodes précédents #1/#2 #3/#4 et #5/#6). De ces deux concerts, je retiens surtout sa magnifique conclusion avec le quintette à cordes nº2. Je retiens également l'indécence quasi-pornographique que peut revêtir l'interprétation d'une corde à vide par un violoncelliste.
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Théâtre des Champs-Élysées — 2013-06-20
Anna Caterina Antonacci, Pénélope
Roberto Alagna, Ulysse
Vincent Le Texier, Eumée
Edwin Crossley-Mercer, Eurymaque
Marina de Liso, Euryclée
Julien Behr, Antinoüs
Sophie Pondjiclis, Cléone
Jérémy Duffau, Léodès
Khatouna Gadelia, Mélantho
Marc Labonette, Ctésippe
Antonin Rondepierre, Le Pâtre
Chœur Lamoureux
Patrick Marco, chef de chœur
Orchestre Lamoureux
Fayçal Karoui, direction
Pénélope, Fauré
Effet Alagna oblige, le Théâtre des Champs-Élysées était très plein. Cependant, si Roberto Alagna (Ulysse) m'a fait une très bonne impression dans cette œuvre très wagnérienne de Fauré, l'héroïne de la soirée a indiscutablement été Anna Caterina Antonacci (Pénélope).
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Gare au Théâtre, Vitry-sur-Seine — 2013-06-22
Chœur et orchestre du Balkansambl
Sophie Ménissier, chorégraphie
Khizim (Danses d'inspirations tsiganes)
Elise Kusmeruck, violon
À un jet de pierre de la gare de Vitry-sur-Seine se trouve une salle de
spectacle où se tenait ce jour-là une journée tzigane. J'ai ainsi pu
entendre avec plaisir le Chœur et orchestre du Balkansambl interpréter des
chansons dans des langues qui ne sont pas vues d'un très bon œil en ce pays
par les gouvernements récents... Un groupe de danseuses se sont jointes par
la suite à l'ensemble pour interpréter Khizim, un ballet que j'ai
trouvé extrêmement bien conçu et interprété. La mise en scène était
remarquable. Je n'avais vraiment pas l'impression d'assister à un spectacle
amateur
! Le ballet comportait des ensembles dans lesquels étaient
insérés des solos de danseuses évoquant des destins individuels de femmes.
Le récital de la violoniste Elise Kusmeruck m'a un peu moins intéressé dans
la mesure où la plupart des morceaux joués avec quelques autres musiciens,
s'ils étaient très rapides et indéniablement virtuoses, étaient aussi un
peu trop répétitifs à mon goût.
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Centre Jean Bosco — 2013-06-30
Élèves de Jyotika Rao, bharatanatyam
Invocation de Saraswati, Durga et Lakshmi
Alarippu
Saraswati Kautwam
Shiva Kautwam
Shabdam
Rangadwara
Toreyamangalam (?)
Tillana
J'ai assisté au spectacle de fin d'année des élèves de la prof de bharatanatyam de l'association où je prends des cours de dhrupad (et où je prends aussi des cours de bharatanatyam depuis la semaine dernière...). Le programme avait la structure formelle d'un récital. Avant chaque pièce, pour permettre aux spectateurs d'en comprendre le sens, une danseuse montrait les mouvements les plus significatifs. La plupart des chorégraphies étaient exécutées de façon synchronisées par deux danseuses. Le programme comportait aussi un Alarippu en l'honneur de Ganesh exécuté par trois très jeunes danseuses, et deux solos : un Saraswati Kautwam qui était dansé sur un rythme particulièrement vif et une pièce narrative élaborée apparemment intitulée Shabnam évoquant les espiègleries de Krishna. Dans cette pièce, j'ai particulièrement apprécié la façon de représenter Vishnu sous le nom de Padmanabha, c'est-à-dire qu'alors qu'il est couché, de son nombril émerge un lotus sur lequel Brahma est assis. Même si elle n'a pas dansé de pièce narrative, j'ai revu avec grand plaisir l'élève la plus avancée qui m'avait tant impressionné il y a quelques mois. Que j'ai hâte qu'il lui soit donné la possibilité de donner un récital !
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Opéra Bastille — 2013-07-04
Carolyn Carlson, chorégraphie
Olivier Debré, décors et costumes
René Aubry, musique
Patrice Besombes, lumières
Colette Malye, assistante de la chorégraphe
Ballet de l'Opéra
Émilie Cozette, Hervé Moreau
Signes
Assister à ce ballet à été un supplice pour moi. La musique et la chorégraphie répétitives m'ont beaucoup ennuyé. Même le tableau Les couleurs de Maduraï m'a déplu... Je n'ai pas vraiment vu le rapport avec cette ville d'Inde.
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Centre d'animation de la Place des Fêtes — 2013-07-05
Élèves de l'association Triloka, bharatanatyam
Kalaimmamani MK Saroja, chorégraphies
Smt. Lavanya Ananth, chorégraphies
Subramanyam Kautwam (chorégraphie de MK Saroja)
Nritanjali (chorégraphie de Lavanya Ananth)
Shiva Kirtanam (chorégraphie de Lavanya Ananth)
Varnam (chorégraphie de MK Saroja)
Madhura Ashtakam (chorégraphie de Lavanya Ananth)
Ambashtuti (chorégraphie de Lavanya Ananth)
Tillana (chorégraphie de MK Saroja)
Il s'agissait du spectacle de fin d'année des élèves de bharatanatyam de Shalini (association Triloka). Les chorégraphies étaient de Smt. MK Saroja ou de Lavanya Ananth. Presque toutes les pièces étaient dansées de façon synchronisée par un ensemble de danseuses d'effectif variable. Beaucoup de pièces de danse pure, mais aussi quelques pièces évoquant certaines divinités. La multiplicité des danseuses n'est exploitée d'un point narrative que dans certains passages du Varnam et en particulier dans sa fin qui m'a beaucoup ému : l'union de Shiva et Meenakshi est célébrée tandis que Vishnu, placé en retrait avec deux spectateurs assiste à la scène. Le niveau des danseuses était globalement bon, voire très bon, mais dans les ensembles, une d'entre elles m'a sidéré par la beauté, l'exactitude et la vérité de ses mouvements. Quand elle mimait les mouvements de prêtres lors de l'aarti (offrande du feu), j'avais vraiment l'impression d'y être !
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Place Stalingrad — 2013-07-07
Vasantha, “bharatanatyam”
Sharmila Sharma, kathak
Tulika Srivatsava, odissi
Revati, odissi
La société internationale pour la conscience de Krishna organisait un simulacre de la fête de Rath Yatra (qui se déroule à Puri, dans l'état indien d'Odisha). Place Stalingrad, en attendant que le char arrive, une petite scène était installée. La partie “bharatanatyam” ne méritait pas ce nom, puisque c'était plutôt du Bollywood... La danse kathak était plus convaincante. Des deux danseuses d'odissi, j'ai préféré la deuxième interprète, Revati, extrêmement gracieuse dans cette danse dont la lenteur permet d'apprécier les moindres détails des mouvements.
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Opéra Garnier — 2013-07-15
Pierre Lacotte, adaptation et chorégraphie
Jean-Madeleine Schneitzhoeffer, musique
Ludwig Wilhelm Maurer, musique du pas de trois de l'acte I
Adolphe Nourrit, livret
Marie-Claire Musson, décors d'après Pierre Ciceri
Michel Fresnay, costumes d'après Eugène Lami
Philippe Hui, direction musicale
Amandine Albisson, La Sylphide
Florian Magnenet, James
Valentine Colasante, Effie
Stéphane Phavorin, La Sorcière
Mickaël Lafon, Gurn
Natacha Gilles, La Mère d'Effie
Laurène Levy, Marc Moreau, Pas de deux des Écossais
Laurène Lévy, Laura Hecquet, Marie-Solène Boulet, Trois Sylphides
Ballet de l'Opéra
Orchestre de l'Opéra national de Paris
La Sylphide, ballet en deux actes d'après Philippe Taglioni
Pour moi, la Sylphide, c'est Amandine Albisson. Bien sûr, j'ai été très impressionné par Evgenia Obraztsova (et moins par Mélanie Hurel et Ludmila Pagliero). Le premier acte de ce ballet me plait toujours autant (j'aurai assisté au total à cinq représentations de la série !). Avec d'autres interprètes qu'elle, le deuxième acte (blanc) a eu tendance à m'ennuyer du fait de se narration plus ténue, mais Amandine Albisson, par ses qualités d'expression m'a autant passionné dans ce deuxième acte.
La représentation du 15 juin était la dernière de Stéphane Phavorin en
tant que premier danseur de l'Opéra. Il a encore une fois été magnifique
dans le rôle de la Sorcière. Ayant eu la possibilité de prendre une place
dans la loge de l'Impératrice
, je lui lancé un bouquet lors des
saluts enthousiastes du public à son égard. J'avoue que je ne suis pas
mécontent qu'il ait donné ce bouquet à Amandine Albisson...
Stéphane Phavorin ©Isabelle Aubert
Amandine Albisson, Stéphane Phavorin, Florian Magnenet ©Isabelle Aubert
Merci à la photographe !
Ailleurs : Les Balletonautes.
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Centre Mandapa — 2013-07-18
Hakilée Tula, kathak
Magali-Uma, bharatanatyam
Guruvandana (chorégraphie de Jai Kishan Maharaj)
Nritta Tintal Vilambit
Louange à Murugan (chorégraphie de MK Saroja)
Alarippu (chorégraphie de Vidya et MK Saroja)
Ardhanarishwara
Ambashtuti (chorégraphie de MK Saroja)
Thumri
Nritta Tintal
Ce programme associait de façon curieuse deux danseuses de styles très différents : bharatanatyam et kathak. De la partie bharatanatyam, je retiens surtout un passage extrêmement impressionnant dans le premier jati d'Ambashtuti (une telle vigueur est du jamais vu pour moi) ; le deuxième jati était au contraire dans un genre plus gracieux. De la partie kathak, je retiens le Tumri évoquant le réveil de Radha ayant le sentiment d'être délaissée par Krishna, un thème souvent traité dans le bharatanatyam et que je voyais pour la première fois mis en scène dans la danse kathak.
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Théâtre des Bouffes du Nord — 2013-07-24
Vincent Planès, piano
Roger Padullès, Tamino
Dima Bawab, Pamina
Malia Bendi Merad, La Reine de la Nuit
Betsabée Haas, Papagena
Thomas Dolié, Papageno
Vincet Pavesi, Sarastro
Alex Mansoori, Monostatos
Abdou Ouologuem, magicien
Jean Dauriac, figuration
Peter Brook, mise en scène
Peter Brook, Franck Krawczyk, Marie-Hélène Estienne, adaptation
Christophe Capacci, conseiller artistique
Philippe Vialatte, lumières
Une Flûte Enchantée, librement adaptée d'après la partition de Mozart et le livret de Emanuel Schikaneder
J'avais été émerveillé par le travail de Peter Brook quand j'avais assisté à la création de sa Flûte enchantée en 2010. En en faisant l'expérience à nouveau avec une distribution différente, j'ai passé un très bon moment, mais je n'ai pas été autant ému que lors de la première. La surprise engendrée par certains choix du metteur en scène ne fonctionne plus aussi bien avec moi, malheureusement, et ce indépendamment de la qualité des interprètes.
2013-10-03 12:47+0200 (Orsay) — Culture — Musique — Opéra — Danse — Culture indienne — Planning
Voici mon programme de spectacles pour le mois d'octobre :
Cette page ne contient que les entrées du mois d'octobre 2013. Les entrées les plus récentes se trouvent là. Vous pouvez aussi naviguer vers septembre 2013 ou novembre 2013.
Date de génération : 2023-07-27 14:18+0530 ― Mentions légales.