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2013-01-28 13:50+0100 (Orsay) — Culture — Musique — Opéra — Danse — Planning
Mon programme de spectacles pour le mois de février est assez démentiel, mais si j'assisterai à plus de spectacles que le mois de février compte de jours, j'aurai tout de même 11 jours sans spectacle !
négligence, j'ai pu me faire un petit lexique hongrois : hegedű (violon), zongora (piano), etc. À partir de vonósnégyes (quatuor à cordes), j'ai même pu former mon tout premier mot hongrois : vonósötös (quintette à cordes).
Mahabharataa attiré mon regard. D'après la liste des personnages mentionnés dans la distribution, ce spectacle du Shizuoka Performing Arts Center est en réalité centré sur un beau conte raconté par un sage aux Pandava pendant leur exil en forêt dans le troisième livre de la grande épopée indienne. Je ne sais pas si c'est pour attirer le public que le spectacle a été ainsi nommé. Pour ma part, j'aurais été tout autant intéressé si j'avais lu Histoire de Nala et Damayanti sur l'affiche. La comparaison de cette affiche et de la couverture de la bande dessinée indienne Amar Chitra Katha sur ce sujet permet de mesurer la différence entre les univers visuels !
2013-01-27 23:59+0100 (Orsay) — Culture — Musique
Salle Pleyel — 2013-01-26
Solistes des Berliner Philharmoniker
Wenzel Fuchs, clarinette
Yuja Wang, piano
Sonate pour clarinette et piano en mi bémol majeur, op. 120 nº2 (Brahms)
Yuja Wang, piano
Guy Braunstein, violon
Olaf Maninger, violoncelle
Trio pour piano et cordes nº3 et ut mineur, op. 101 (Brahms)
Yuja Wang, piano
Guy Braunstein, violon
Christoph Streuli, violon
Amihai Grosz, alto
Zvi Plesser, violoncelle
Quintette pour piano et cordes en fa mineur op. 34 (Brahms)
Salle Pleyel — 2013-01-27
Solistes des Berliner Philharmoniker
Yuja Wang, piano
Guy Braunstein, violon
Zvi Plesser, violoncelle
Trio pour piano et cordes nº2 en ut majeur op. 87 (Brahms)
Yuja Wang, piano
Guy Braunstein, violon
Sonate pour violon et piano nº3 en ré mineur op. 108 (Brahms)
Guy Braunstein, violon
Christoph Streuli, violon
Amihai Grosz, alto
Ulrich Knoerzer, alto
Olaf Maninger, violoncelle
Zvi Plesser, violoncelle
Sextuor à cordes nº2 en sol majeur, op. 36 (Brahms)
Si j'avais été enthousiasmé par les deux premiers
concerts de la série de concerts de musique de chambre de Brahms par
des solistes des Berliner Philarmoniker autour de Guy Braunstein, les deux
suivants me laissent malheureusement un arrière-goût de ça aurait pu
être mieux
.
Cette impression vient du choix de la pianiste Yuja Wang. Est-ce pour des raisons commerciales que son nom a été choisi ? Si le concert de samedi était plein (on a même installé quelques rangs de spectateurs supplémentaires sur des chaises au fond de la scène), le lendemain la salle était assez peu remplie, tout comme lors du premier week-end de concerts de la série. (Les fans de Yuja Wang étant beaucoup sollicités, même les plus yujiteux n'ont pas forcément l'envie ou les moyens d'aller à tous les concerts qu'elle donne à Paris ces jours-ci : j'en ai dénombré cinq !)
Lors du concert de dimanche, l'audition du premier mouvement du trio pour piano et cordes nº2 m'a ainsi été assez insupportable tant la présence de la pianiste dans le trio se faisait trop sentir. Quand elle jouait, c'était souvent trop fort et il me devenait alors impossible d'entendre ce que faisaient les deux autres musiciens et plus particulièrement le violoncelliste. Elle s'est calmée dans les mouvements ultérieurs, mais cela n'a pas apaisé ma frustration de n'avoir pu percevoir pleinement la musique du violoniste Guy Braunstein et du violoncelliste Zvi Plesser. Ces deux-là peuvent aussi bien mettre en scène un dialogue sous forme de questions et réponses que se passer le relais dans des phrases dépassant par le bas la tessiture du violon, et ce avec une telle continuité qu'à l'oreille je serais incapable de dire quand on passe du violon au violoncelle. Ils jouent aussi bien sur le contraste que sur la fusion des timbres.
Je ne vais pas revenir sur chacune des œuvres. Je dirais simplement que pour le concert de samedi, je n'ai pas beaucoup accroché à la sonate pour clarinette et piano, même si j'ai trouvé que l'accompagnement de Yuja Wang était alors suffisamment discret et délicat pour que le public puisse entendre la clarinette de Wenzel Fuchs. Ce n'est pas la faute des interprètes, mais c'est tout simplement l'œuvre que j'ai trouvée quelque peu répétitive, le premier mouvement faisant revenir un trop grand nombre de fois à mon goût la même mélodie, aussi belle soit-elle. Le concert de samedi s'est terminé par la très bonne impression produite par l'interprétation du quintette pour piano et cordes en fa mineur op. 34.
Comme lors de la première série de concerts, le point culminant a été atteint avec un sextuor à cordes. L'écoute du nº1 m'avait procuré en octobre un plaisir quasiment insoutenable se traduisant par un déluge lacrymal. Cette fois-ci, ma cocotte-minute émotionnelle n'a pas explosé, mais mon plaisir n'a pas été moindre ! Quelle merveille que la musique produite par les six musiciens dans ce sextuor nº2 ! La moindre suite de notes me semble phrasée comme si les musiciens chantaient, comme s'il s'agissait non pas d'une musique instrumentale mais de la musique vocale la plus raffinée qui soit, ornementée juste ce qu'il faut pour ne jamais paraître maniérée. La particularité la plus invraisemblable de ce prodige est qu'ils sont six à chanter en même temps et c'est peu dire qu'il y a matière à se délecter de leurs interactions !
2013-01-13 19:22+0100 (Orsay) — Culture — Musique
Amphithéâtre de la Cité de la musique — 2013-01-11
Ádám Banda, violon
Orsolya Soós, piano
Sonate Le Trille du Diable (Giuseppe Tartini, arrangements de Fritz Kreisler)
Sonate pour violon et piano nº7 en ut mineur op. 30 nº2 (Ludwig van Beethoven)
Sonate pour violon seul (Béla Bartók)
Introduction et Rondo capriccioso (Saint-Saëns)
Scène de la Csarda nº4 op. 32 “Hejre Kati” (Jenő Hubay)
Pourquoi donc continuer à aller inlassablement assister à des spectacles ? Bien sûr, j'y vais pour le plaisir simple et naïf d'écouter une musique que j'aime ou que je vais découvrir et apprécier dès la première écoute (ou non), pour le plaisir de voir des danseurs ou des chanteurs d'opéra raconter une histoire, etc. Je suis d'ailleurs plutôt bon public... J'arrive très bien à me satisfaire de concerts qui ne seraient que bien, bref je vois le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide.
Si mon plaisir vient donc en partie de la découverte d'un répertoire
vaste en général plutôt bien joué, cela ne me suffit pas ! Comme pour
d'autres de mes goûts, une piqûre de rappel est souvent bienvenue : quelque
chose qui donne un sens à ce que je fais. Lors de mes voyages en Inde, à
certains moments, il m'est arrivé de me dire : Mais au fait, qu'est-ce
que je fiche ici ?!
. Et puis, soudain, je découvrais des endroits
extraordinaires, comme Mandu en août dernier. En
littérature, cela a pu m'arriver en lisant Pagli
d'Ananda Devi. J'ai longtemps assisté à des spectacles de danse indienne
d'une façon très passive jusqu'au jour où cette danse a
pris un sens pour moi. Depuis, j'ai bien compris que le plaisir que pouvait
me procurer cet art était décorrélé du prix des places ou du prestige
international dont jouit ou non la danseuse. Il en va pour ainsi dire de
même avec la musique classique occidentale. Fort heureusement, j'achète mes
places suffisamment à l'avance pour aller aux concerts l'esprit libre du
montant que chaque billet m'aura coûté !
Si je vais inlassablement écouter des concerts, en vérité c'est parce
que je sais que de temps en temps les musiciens me procureront un
émerveillement, un plaisir et une joie insoutenables. La conséquence
immédiate est que mon visage s'en trouve humidifié par un flux de larmes,
que j'éprouve un certain état d'exaltation après le concert et que chaque
occasion d'y repenser par la suite fasse reparaître les mêmes symptômes. Le
concert du violoniste Ádám Banda et de la pianiste Orsolya Soós (à
prononcer Orchoya Cho-ôch
?) vendredi dernier à l'amphithéâtre de la
Cité de la musique appartient pour moi indiscutablement à ce type de
concerts. Bref, c'est le premier concert de ma vie, de 2013
, au même
titre qu'en 2012 il y eut notamment la Pastorale du
COE.
Je m'attendais à ce que ce concert soit un très bon concert, pour avoir déjà entendu le violoniste Ádám Banda dans un trio de Beethoven à Budapest, c'est d'ailleurs l'impression que j'ai eu à l'écoute de la première œuvre jouée (Le Trille du Diable de Tartini), qui commence langoureusement et qui contient aussi quelques passages très virtuoses de sorte que je me disais qu'il était amusant de commencer un concert par un bis. Une des raisons de ma présence dans le public à ce concert venait de la sonate de Beethoven jouée ensuite. Depuis ma découverte de la musique de chambre de ce compositeur lors de la Biennale de quatuors à cordes en janvier 2012, je saisis presque toutes les occasions d'entendre de la musique de chambre de Beethoven : c'était la raison décisive pour que j'aille assister au concert mentionné ci-dessus à Budapest. Sans surprise, j'ai été beaucoup ému par cette sonate, qui stylistiquement rappelle souvent Mozart comme Hugo et moi en conviendront pendant l'entr'acte. Au cours du concert et particulièrement dans cette œuvre, j'ai apprécié la variété des couleurs sonores produites par la pianiste et l'écoute attentive qu'elle consacrait au violoniste. Le deuxième mouvement (lent) m'a émerveillé. Que j'aime le plaisir procuré par certaines notes apaisantes que le compositeur et le violoniste offrent au spectateur qui les attendait !
Avant d'assister à ce concert, je n'avais écouté que quelques dizaines
de secondes de la Sonate pour violon seul de Bartók. J'avais
arrêté très rapidement mon écoute pour me garder le plaisir de cette
découverte pour le temps du concert. Après l'entr'acte, quand le violoniste
est venu l'interpréter, le spectacle est passé dans la catégorie concert
génial
. Compositeur génial. Interprète génial. Public génial aussi, il
faut le souligner. (En l'absence de panneaux indicateurs Clap!
ou
Do not clap!
, dans combien d'autres salles parisiennes le public
aurait-il su maintenir une telle qualité d'écoute tout au long de cette
œuvre ?) Quel pied !
Après le dépaysement provoqué par ce voyage en pays magyar, je pensais que l'œuvre de musique française qui suivait contrasterait mal, mais il n'en a rien été, le violoniste n'étant pas vraiment du genre à gommer les aspects folkloriques de l'Introduction et Rondo capriccioso de Saint-Saëns, que j'entendais pour la première fois en concert.
Le public étant plus qu'un peu heureux du programme qu'il vient d'entendre, les deux musiciens sont revenus pour deux bis, extrêmement enthousiasmants. Le sublime deuxième bis a été identifié par Hugo : Scène de la Csarda nº4 op. 32 “Hejre Kati” (Jenő Hubay).
Après ce concert, je crois que je sais un peu mieux quel émerveillement je peux attendre d'un spectacle !
2013-01-06 14:36+0100 (Orsay) — Culture — Musique — Danse
Opéra Garnier — 2013-01-05
Karlheinz Stockhausen, musique (Helikopter Quarter interprété par le Quatuor Arditti)
Angelin Preljocaj, chorégraphie (2001)
Holger Förterer, scénographie
Sylvie Meyniel, costumes
Patrick Riou, lumières
Virginie Caussin, Lorena O'Neill, Nagisa Shirai, Sergio Diaz, Jean-Charles Jousni, Julien Thibault
Helikopter
Karlheinz Stockhausen, musique (Sonntags Abschied)
Angelin Preljocaj, chorégraphie (2007)
Nicole Tran Ba Vang, scénographie et costumes
Martine Hayer, Claudine Duranti, Ondine Besset-Loustau, réalisation costumes
Cécile Giovansili, Angelin Preljocaj, lumières
Virginie Caussin, Gaëlle Chappaz, Natacha Grimaud, Lorena O'Neill, Nagisa Shirai, Yurie Tsugawa, Sergi Amoros Aparicio, Marius Delcourt, Sergio Diaz, Jean-Charles Jousni, Fran Sanchez, Julien Thibault
Eldorado (Sonntags Abschied)
Avant ce programme du Ballet Preljocaj, je n'avais jamais entendu de musique de Stockhausen en concert. C'est maintenant chose faite, et je n'éprouve pas un besoin impérieux de renouveler l'expérience. Les musiques des deux ballets présentés sont extraits du cycle d'opéras Licht. Musicalement, à part un court instant d'exaltation quand les hélicoptères du quatuor à cordes Helikopter décollent, je n'ai pas le sentiment d'avoir entendu de musique, vu l'omniprésence du son des rotors des quatre hélicoptères dans lesquels avaient pris place chacun des membres du quatuor Arditti (pour le bilan carbone de l'Opéra, on se réjouira exceptionnellement ici du fait que la musique était enregistrée). Parfois, des sons stridents d'instruments à cordes se font entendre. On peut aussi remarquer que les membres du quatuor Arditti savent compter à haute voix, au moins jusqu'à Dreizehn.
L'intérêt principal du premier ballet réside dans les vidéos projetées sur le sol où évoluent les danseurs. Celles-ci peuvent évoquer des pales d'hélicoptères dont le centre de rotation se déplace sur scène de façon synchronisée avec les mouvements des danseurs. Diverses sortes d'images entreront ainsi en interaction avec les danseurs, comme si ceux-ci venaient perturber ou déformer une image fixée préalablement. Pour le reste, je ne sais pas très bien à quelle rituel obscur se sont livrés les danseurs (habillés en slip+t-shirt+genouillères). J'ai simplement remarqué une construction cyclique, ou plus exactement en palindrome, certaines images utilisées à la fin étant les mêmes qu'au début, mais semble-t-il en ordre inverse. Ceci étant, j'ai apprécié la conclusion du ballet, un solo d'une danseuse (Nagisa Shirai) sur un silence prolongeant l'évanouissement progressif du son des hélicoptères.
Si j'en crois Wikipedia, la
musique Sonntags-Abschied du deuxième ballet Eldorado
était prévue comme musique d'accompagnement pour la sortie des spectateurs
de la salle à la toute fin du cycle Licht. Je ne sais pas s'il
faut considérer comme un bon signe que j'aie effectivement eu envie de
sortir très vite en voyant ce ballet... Si j'avais su à l'avance que
c'était là l'intention du compositeur, je me serais éclipsé, mais
malheureusement je suis resté, et je me suis ennuyé comme rarement à
l'Opéra. Cet eldodado ou paradis ne me fait pas très envie. Le début en est
très rude. Sur un silence tout relatif ― à Paris, on ne devrait s'autoriser
le silence dans un ballet qu'en septembre : après, les gens commencent à
attraper froid et à tousser, au printemps il se mettent à éternuer à cause
des allergies et pendant l'été ils sont en vacances ― les danseurs
commencent leur entrée dans un univers qui ne m'a inspiré que de
l'indifférence. Je retrouve les mouvements de bras typiquement
preljocajiens et dans les positions des jambes les arabesques sont beaucoup
utilisées (sans doute trop, sinon, je ne l'aurais pas remarqué). Quelques
passages évoquent une forme de sensualité tellement aseptisée qu'elle en
est mortifère. J'ai l'impression que la musique de Stockhausen ne peut me
procurer qu'un seul type de sensations. La musique durerait 10 minutes, 3
heures ou une demi-heure comme ici, pour moi, ce serait la même chose, et
cela vaut aussi pour Helikopter. La seule variable serait mon
ennui, proportionnel à la durée. Je n'ai pas fait de billets sur les
programmes Gillot/Cunningham et Forsythe/Brown présentés à l'Opéra
récemment, mais sans avoir trouvé les musiques contemporaines
de
John Cage et Thom Willems géniales dans les ballets de Cunningham et
Forsythe, au moins elles interagissaient avec les mouvements des danseurs.
Dans ce ballet de Preljocaj, j'ai eu l'impression qu'on aurait aussi bien
pu mettre n'importe quelle autre musique d'accompagnement...
Bref, ce programme est une très grande déception pour moi. À l'avenir, j'hésiterai avant de retourner voir un ballet de Preljocaj. Je garde néanmoins en tête l'impression de danseurs qui malgré la diversité de leurs morphologies forment toutefois un ensemble cohérent et qui, surtout, semblent très investis dans la chorégraphie qu'ils exécutent et qui malheureusement me laisse indifférent.
2013-01-01 14:56+0100 (Brest) — Culture — Musique — Danse — Planning
Je vous souhaite une très bonne année 2013 ! La nouvelle année arrivant et quelques bonnes résolutions étant prises, il faut déjà penser aux spectacles de janvier 2013. Voici ceux que j'ai choisis :
biscomposés spécialement pour elle.
⁂
Les soldes d'hiver 2013 n'ont pas encore commencé, mais je vous propose quelques billets de concerts à la Salle Pleyel que je n'utiliserai pas. Tous sont en quatrième catégorie, et je les revends un peu moins chers que leur prix d'origine :
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