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2009-05-28 00:41+0200 (Orsay)
Je cite le site du Figaro : Les
Talibans revendiquent Lahore
.
2009-05-25 09:45+0200 (Orsay) — Culture — Musique — Lectures — Culture indienne
J'ai fini il y a quelques jours ma lecture de Quatuor de Vikram Seth. Ce roman, qui a pour thème principal la musique, est excellent. J'ai rédigé mes commentaires pour le Biblioblog. Sur ma lancée, je viens de commencer son roman en vers The Golden Gate, dans sa version originale qui était dans ma bibliothèque depuis un moment plutôt que dans la traduction française qui vient de paraître. J'ai aussi acheté Eugène Onéguine, le célèbre roman en vers de Pouchkine, dont j'ai récemment vu une adaptation en ballet et qui avait enthousiasmé Vikram Seth lors de la parution d'un traduction anglaise.
Quelques autres critiques récentes :
2009-05-23 01:19+0200 (Orsay) — Culture — Musique — Opéra
Opéra Bastille — 2009-05-22
Adina Nitescu, Tosca
Aleksandrs Antonenko, Mario Cavaradossi
James Morris, Scarpia
Wojtek Smilek, Cesare Angelotti
Christian Jean, Spoletta
Matteo Peirone, Il Sagrestano
Yuri Kissin, Sciarrone
Christian Tréguier, Un Carceriere
Stefan Solyom, direction musicale
Werner Schroeter, mise en scène
Alberte Barsacq, décors et costumes
André Diot, lumières
Alessandro Di Stefano, chef des chœurs
Monica Weitzfzelder, assistante à la mise en scène
Orchestre et Chœurs de l'Opéra national de Paris
Maîtrise des Hauts-de-Seine / Chœur d'enfants de l'Opéra national de Paris
Tosca, Giacomo Puccini
Comme Yohan, j'avais manqué Tosca l'année dernière du fait d'une grève, de RER en ce qui me concerne, alors que l'Opéra de Paris était lui aussi perturbé par un mouvement social. Cette production étant reprise pour la nième fois avec n grand cette année, j'avais inclus cet opéra à mon abonnement.
La représentation de ce soir était donc ma première occasion de voir un opéra de Puccini. J'avais déjà écouté Tosca au disque en préparation de la représentation à laquelle j'avais prévu d'assister l'année dernière, et avais aussi, plus récemment, écouté Madama Butterfly et visionné La Bohème. Ces trois opéras permettent de s'habituer au son particulier de Puccini.
Depuis mon dernier rang de premier balcon, au centre, j'ai besoin des jumelles pour distinguer quelqu'expression sur le visage des interprètes. La mise en scène et le décor ont peut être une part de responsabilité dans le fait qu'ils paraissent si petits. J'avais apprécié l'idée de réduire l'espace scénique dans Macbeth. Ici, les chanteurs évoluent dans un vaste espace sombre et austère, dépourvu d'inutile. Toutefois, le feuilletage du programme permet d'observer que la peinture de Marie-Madeleine (premier acte) est plus jolie que dans certains passages précédents de cette production !
Le drame se passe au moment de la bataille de Marengo. Scarpia lutte contre les républicains, comme Angelotti, que Cavaradossi a caché (pas pour longtemps, il se suicidera quand il sera découvert), mais il est en fait plus intéressé par Tosca, l'amante de Cavaradossi, et il fera pression sur elle en le torturant puis en la poussant à lui offrir son corps pour qu'il épargne Cavaradossi. Après lui avoir fait signer un laissez-passer, elle le poignarde. Le lendemain, à l'aube, un simulacre d'exécution de Cavaradossi doit avoir lieu. En fait, les balles sont réelles, Cavaradossi ne se relève pas ; Tosca, qui est maintenant recherchée pour le meurtre de Scarpia, se suicide.
Les trois rôles principaux de Tosca sont Floria Tosca (Adina Nitescu), Mario Cavaradossi (Aleksandrs Antonenko) et Scarpia (James Morris). J'ai apprécié les trois chanteurs et parmi eux tout particulièrement Adina Nitescu. Peut-être davantage encore que le chant, j'ai aimé la musique de Tosca, une continuité parsemée de leitmotivs.
2009-05-15 19:12+0200 (Orsay)
J'avais parlé de Mallika Sarabhai il y a deux mois ; elle venait d'annoncer sa candidature à la Lok Sabha (élections dont les résultats vont arriver très bientôt). Elle a aujourd'hui les honneurs de la page 3 dans Le Monde.
2009-05-13 23:08+0200 (Orsay) — Culture — Musique — Danse
Opéra Garnier — 2009-05-12
John Cranko, chorégraphie, mise en scène (1965)
Piotr Ilyitch Tchaikovski, musique
Kurt-Heinz Stolze, arrangements et orchestration
Jürgen Rose, décors et costumes
Steen Bjarke, lumières
Reid Anderson, Jane Bourne, répétitions
James Tuggle, direction musicale
Nicolas Le Riche, Onéguine
Aurélie Dupont, Tatiana
Mathias Heymann, Lenski
Mathilde Froustey, Olga
Karl Paquette, Le Prince Grémine
Ballet de l'Opéra
Orchestre de l'Opéra national de Paris
Onéguine, ballet en trois actes de John Cranko d'après Eugène Onéguine d'Alexandre Pouchkine
Si on m'avait dit il y a dix ans qu'en 2009, j'irais régulièrement à l'Opéra, je ne l'aurais pas cru. Qu'on m'eût annoncé que j'apprécierais même de voir des ballets et j'aurais pris le messager du futur pour un fou.
Après avoir apprécié Les enfants du paradis et 希尔薇娅 il y a quelques mois, je me suis décidé à acheter une place pour Onéguine, ballet de John Cranko sur une musique de Tchaïkovski. M'y étant pris un peu tard et n'étant pas encore assez balletomane pour dépenser plus de 20€ dans un ballet, je n'ai pas eu d'autre choix que d'expérimenter un nouveau placement à Garnier : les baignoires. Ces sortes de loges sont situées en dessous de la corbeille. Au prix payé, je n'ai le droit qu'au deuxième rang, ce qui réduit sensiblement l'angle de vue. Plus une baignoire est proche de la scène, plus elle est excentrée et proche d'un pilier. Il était agréable d'être aussi près de la scène, je n'ai pas eu à sortir mes jumelles, mais en contrepartie, la danse sortait parfois de mon champ de vision.
La proportion de Japonaises dans le public est plus élevée qu'à Bastille. Appartenant à cette catégorie, ma voisine a eu un air de terreur à l'idée d'entrependre la folle initiative de se décaler pour rejoindre une moins bonne place, me demandant même l'autorisation de le faire ; je lui ai plutôt suggéré d'avancer sa chaise d'un bon mètre afin de voir mieux (la chaise avait dû être reculée pour permettre aux spectateurs du premier rang de passer).
La musique de Tchaïkovski n'est en rien celle de son opéra Eugène Onéguine ; des morceaux d'autres œuvres ont été assemblés et orchestrés par Kurt-Heinz Stolze pour ce ballet de Cranko en 1965/1967. L'histoire est assez simple : deux sœurs, Olga et Tatiana, s'éprennent l'une du poète Lenski, l'autre d'Eugène Onéguine. L'amour d'Olga est partagé, celui de Tatiana ne l'est qu'en rêve : Onéguine va jusqu'à déchirer la lettre d'amour que Tatiana lui a écrite. Lors d'un bal, Eugène danse un peu trop avec Olga, ce qui provoque l'ire de Lenski qui le provoque en duel. Lenski est abattu d'un coup de pistolet. Des années plus tard, Tatiana est l'épouse du prince Grémine qui organise un bal où se rend Eugène. La situation de départ est inversée : c'est lui, avouant enfin son amour, qui donne une lettre à Tatiana ; la raison finit par l'emporter sur l'amour de Tatiana : elle déchire la lettre.
Les deux rôles principaux étaient hier soir dansés par les étoiles Nicolas Le Riche (Eugène) et Aurélie Dupont (Tatiana). Ils ont deux merveilleux pas de deux, au premier acte dans le rêve de Tatiana et pendant le tumultueux troisième acte. Le programme vendu 10€ date déjà un peu puisque Mathias Heymann y est encore annoncé comment premier danseur : en même temps qu'Isabelle Ciaravola, il a été nommé étoile à l'issue de la première représentation (16 avril). Sa partenaire est Mathilde Froustey (Olga). L'un comme l'autre sont enthousiasmants. Dans un rôle plus martial, Karl Paquette est le prince Grévine.
⁂
J'ai commencé mon écoute de la semi-intégrale Brilliant de
Haydn il y a
un peu plus de deux mois. J'en ai déjà écouté la moitié. Je ne suis
vraiment pas mécontent de cet achat. On a peu de chance d'être déçu en
tirant au hasard une symphonie ou un quatuor à cordes, par exemple, le
quatuor en la majeur opus 20 nº6 (Hob.III:36), qui est le préféré de Michael,
narrateur de Quatuor, l'excellent roman de Vikram Seth que je suis
en train de lire. Malgré le son du piano-forte, j'ai apprécié le trio pour
piano en sol majeur (Hob.XV:25) et surtout son dernier mouvement Finale:
Rondo, in the gypsy style
.
2009-05-12 00:36+0200 (Orsay) — Culture — Musique — Opéra
Théâtre des Champs-Élysées — 2009-05-11
Susan Gritton, soprano (Philidel, Nereid, Venus)
Deborah York, soprano (Philidel, Cupid, Nereid, She)
Mélodie Ruvio, mezzo-soprano
Anders J. Dahlin, haute-contre
James Gilchrist, ténor (Comus)
Andrew Foster-Williams, basse (Grimbald, Genius, Aeolus, Pan, He)
Le Concert Spirituel
Hervé Niquet, direction
King Arthur, Henry Purcell.
Je reviens du Théâtre des Champs-Élysées où avait lieu ce soir une représentation du King Arthur de Purcell, avec le Concert Spirituel dirigé par Hervé Niquet, dont j'avais apprécié l'interprétation de la Messe en si mineur l'année dernière Salle Pleyel.
La terminologie de semi-opera
semble très bien choisie.
Comme les passages parlés de l'œuvre originale ne sont pas représentés, il
ne reste plus grand'chose qui ait un rapport avec l'épopée du roi Arthur.
Dans les passages musicaux qui restent, ce thème ne semble plus qu'un
prétexte pour invoquer Woden et Thor, dieux des Saxons et quelques divinités
classiques comme Amour, Pan ou Éole, et surtout pour glorifier
l'Angleterre, d'une façon qui frise parfois le ridicule :
Quoique la réputation de la Toison de Jason soit ancienne,
La laine anglaise vaut son pesant d'or ;
Aucune mine ne regorge davantage de richesses.
Elle protège les paysans du froid
Et procure ainsi la pourpre de Tyraux rois.
(Traduction Yvette Gogue, Erato)
Les solistes Susan Gritton, Deborah York, Anders J. Dahlin (qui fut Zoroastre récemment), James Gilchrist, Andrew Foster-Williams et Mélodie Ruvio (soliste du chœur) sont tous spécialistes de la période baroque. C'était un plaisir de les entendre et leur visage trahissait le plaisir de chanter cette œuvre. Certains passages font penser à de beaux oratorios anglais, mais parfois, on pourrait aussi bien s'imaginer à Versailes.
Parmi les moments inoubliables, le Génie du froid, initialement grelotant, réchauffé par Cupidon au troisième acte, ou la chanson à boire du cinquième acte (les membres du chœurs goûtant alors ostensiblement quelque breuvage). Une autre plaisanterie du même genre, au début du quatrième acte : avant que deux sirènes ne commencent à chanter quelque air marin, un drôle d'instrument manipulé par le percussionniste fait un bruit qui évoque sans doute le vent, le son enregistré d'un goéland se fait entendre et Hervé Niquet fait mine d'essuyer une déjection sur son costume.
Je ne connaissais pas cette œuvre de Purcell. Je l'ai beaucoup appréciée. Le public, très nombreux, aussi, apparemment.
2009-05-08 20:50+0200 (Orsay) — Cuisine — Photographies
L'Alu gobi est un plat pendjabi qui tient son nom des deux légumes qui le constituent : आलू (pomme de terre) et गोभी (chou-fleur). Le chou-fleur est beaucoup présent dans la cuisine indienne : je me souviens que lors de mon séjour à Allahabad, le thali comportait toujours un plat au chou-fleur. Je ne raffole pas de ce légume, mais je le supporte s'il est mélangé à d'autres et relevé d'épices. Voici donc mon premier essai de préparation de ce plat :
J'ai fait chauffer de l'huile dans une poêle puis frire pendant quelques dizaines de secondes des graines de cumin, de fenugrec et des clous de girofle avant de faire dorer un oignon haché. J'ai ensuite ajouté un tiers de chou-fleur, quelques pommes de terre coupées en dés, un peu de piment vert haché et laissé cuire pendant dix-quinze minutes en remuant de temps en temps. Quelques épices supplémentaires : curcuma, piment rouge, coriandre, poivre, sel, garam masala. Puis, j'ai laissé mijoter après avoir versé un demi-litre d'eau et du jus de citron vert. À la fin, j'ai incorporé un peu de crême fraîche pour que les légumes se recouvrent d'une petite sauce qui les rendent plus difficile à discerner. Je ne suis pas mécontent du résultat.
2009-05-07 22:07+0200 (Orsay)
À propos des habitants des XIe et XIIe
arrondissements, le Figaro écrit
L'ex-Fnac Bastille faisait le bonheur des amateurs de musique
contemporaine, assez prisée dans le quartier.
.
Si la fermeture a été annoncée pour cette année, le magasin apparaît encore sur le site de l'enseigne et j'y mis encore les pieds il y a moins de deux semaines. À moins qu'il ne se soit produit quelque événement ces tout derniers jours, il semble prématuré d'en parler au passé.
En tout cas, il est certain que je ne serai pas le seul amateur d'opéra qui regretterai ce magasin. En effet, je connais peu d'autres endroits à Paris qui proposent autant de choix de CD et DVD d'opéra, et il aura toujours été tellement tentant d'y passer avant une représentation à l'Opéra Bastille ou à l'occasion d'un achat de places au guichet.
2009-05-03 23:46+0200 (Orsay) — Cuisine — Photographies
Cela commençait à faire un certain temps depuis la dernière fois que
j'alimentai la rubrique cuisine
de ce blog. Voici donc une entrée consacrée à la kulfi (féminin en hindi :
क़ूलफ़ी
, je ne
sais pas pourquoi j'ai jusqu'à ce jour fait comme si c'était un nom
masculin). Depuis quelques années, j'utilise occasionnellement cette
recette, tirée d'Anjali Mendès, La cuisine
indienne, de mère en fille, Albin Michel.
Cette glace indienne est facile à réaliser. Je fais réduire un litre de lait pendant une heure. N'ayant guère l'occasion d'en utiliser par ailleurs, j'ajoute un pot entier de lait concentré non sucré (ceux de cette marque font 386 mL) et pas mal de sucre en poudre. J'ajoute ensuite un demi-sachet d'amandes en poudre, un tiers d'un sachet de pistaches crues réduites en poudre au mixeur (et je mange le deux-tiers restant). Porter de nouveau à ébullition pendant une dizaine de minutes. Il convient, à ce moment-là, d'être à proximité de la casserole, afin de prévenir tout débordement. Cela tombe bien, puisqu'une tâche ingrate attend le cuisinier, qui doit décortiquer une vingtaine de capsules de cardamome afin d'en conserver les graines, qu'il faudra ensuite réduire en poudre (aussi fine que possible). Éteindre le feu et laisser le contenu de la casserole refroidir. Verser un peu d'eau de rose. Incorporer quelques cuillerées à soupe de crême fraîche. Ajouter la poudre de cardamome. Mélanger. Mettre au congélateur.
Que l'on mélange ou non juste avant de mettre au congélateur et le moment auquel on ajoute la cardamome ont une certaine influence sur l'aspect final. Si on laisse décanter, la cardamome s'accumule au fond et la pistache remonte à la surface : cela donne une couche verdâtre en haut, une couche jaune-blanc au milieu, des points noirs au fond. Sur la photographie ci-dessus, le résultat est plus homogène.
Il ne faut surtout pas oublier de sortir la glace une bonne demi-heure avant de la servir, parce que sinon, il sera vraiment très difficile de la couper pour faire des parts, la petite cuiller ne sera pas en mesure de découper les parts en petits morceaux et les sensations gustatives ne seront pas idéales. En général, les invités en redemandent...
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