Weblog de Joël Riou

« Lavanya Ananth au Musée Guimet | Planning de décembre 2012 »

Le vite dit de novembre 2012

2012-11-26 21:54+0100 (Orsay) — Culture — Musique — Danse — Danses indiennes — Culture indienne

Pour rattraper mon retard, je m'essaie ici au genre de la microniquette de spectacles (mais il y en a onze d'un coup, comme pour le Bartók-Maraton à venir).

Opéra Garnier — 2012-11-01

Ars Nova Ensemble Instrumental

Chœur Accentus

Ballet de l'Opéra

Laurence Equilbey, direction musicale

Morton Feldman, musique (Extraits des premier, troisième, quatrième et cinquième mouvements de Rothko Chapel)

Anton Bruckner, musique (Kyrie et Agnus Dei de la Messe nº2 en mi mineur, version de 1882)

György Ligeti, musique (Continuum pour clavecin solo, 1970)

Marie-Agnès Gillot, chorégraphie

Olivier Mosset, décors

Walter Van Beirendonck, costumes

Madjid Hakimi, lumières

Laurence Equilbel, dramaturgie musicale

Florence Clerc, assistante de la chorégraphe

Laëtitia Pujol

Alice Renavand

Vincent Chaillet

Sous apparence

Philippe Nahon, Jérôme Polack, direction musicale

John Cage, musique origine (etcetera)

Merce Cunningham, chorégraphie

Décors et d'après les maquettes originales de Jasper Johns

Lumières réalisées par Davison Scandrett

Robert Swinston, Jennifer Goggans, répétitions

Stéphanie Romberg, Florian Magnenet

Fabien Révillion

Un jour ou deux

À part les lumières, l'engagement des danseurs et les superbes solos d'alto, tout est raté dans le ballet de Marie-Agnès Gillot. Le ballet de Cunningham, en revanche, contient quelques moments de grâce, notamment quand certains mouvements dansés entrent en conjonction avec les tapotis des musiciens : ç'eut été encore mieux s'il avait été possible de voir Stéphanie Romberg et Hervé Moreau le même soir...

Salle Pleyel — 2012-11-08

Philippe Aïche, violon solo

Orchestre de Paris

Paavo Järvi, direction

Le Tombeau de Couperin, version pour orchestre (Ravel)

Andreas Haefliger, piano

Concerto pour piano en ut mineur, nº24, KV 491 (Mozart)

La Vie antérieure, pour piano et orchestre, Karol Beffa (création)

Le Sacre du Printemps, Stravinski

Magnifique interprétation du Tombeau de Couperin (superbes instruments à vent !). Le concerto de Mozart agréable sans plus. Très belle création de Karol Beffa à la très belle fin apaisée un chouilla étirée (gâchée par le bis monstrueux du pianiste). J'aurais aimé que les tempi du Sacre du printemps fussent parfois un peu plus rapides, mais c'était amusant à regarder depuis le premier rang de l'arrière-scène à côté des Wagner-Tuben... Et puis, il y avait Giorgio Mandolesi au basson...

Salle Cortot — 2012-11-10

Marina Chamot-Leguay, flûte

Livia Stanese, violoncelle

Romain Descharmes, piano

Sarah Jouffroy, mezzo

Une flûte invisible pour flûte, mezzo et piano (Saint-Saëns)

Sonate pour flûte et piano (Poulenc)

Chansons madécasses pour flûte, mezzo, violoncelle et piano (Ravel)

Sonate pour violoncelle et piano (Poulenc)

Sonates pour violoncelle, flûte et piano, op. 86 (Nikolaï Kapustin)

Cette flûtiste est sensationnelle !

Chez Malavika — 2012-11-10

Malavika Klein

Abhinaya

Je ne révèlerai pas ici l'âge de la danseuse, qui devant un petit comité a dansé deux pièces d'un bharatanatyam des plus traditionnels avant d'en présenter sa propre conception, pour ainsi dire sans musique, dans des scènes de la mythologie indienne. Tout le monde a été surpris par l'évocation de l'humiliation de la démone Śūrpaṇakhā par Rāma et Lakṣmaṇa.

Amphithéâtre de la Cité de la musique — 2012-11-11

Lous Landes Consort

Hugo Reyne, flûte à bec

Sébastien Marq, flûte à bec

Marc Minkowski, basson

Pierre Hantaï, clavecin, orgue

Introduzzione à tre en do majeur, TWV 42 (Telemann)

Sonate en trio VI en ré mineur (Giuseppe Sammartini)

Suite pour deux flûtes à bec (Jacques Hotteterre)

Suite en do majeur, extrait des Pièces en trio (1692), Marin Marais

Sonate en trio V en fa majeur (Giuseppe Sammartini)

Prélude pour clavecin en fa majeur, BWV 880, Johann Sebastian Bach

Sonate pour deux flûtes et basse continue en do majeur, BWV 1039, Johann Sebastian Bach

Les tringles des sistres tintaient de Carmen (Bizet)

Une configuration rare : un clavecin, un basson et deux flûtes. Des musiciens qui prennent un certain soin au moment de s'installer de façon à ce que chacun puisse se voir et se synchroniser sur la respiration de l'autre. Quelques aimables plaisanteries de Marc Minkowski. Un inattendu bis extrait de Carmen.

Théâtre du Châtelet — 2012-11-11

Chris Behmke, Tony

Elena Sancho Pereg, Maria

Yanira Marin, Anita

Andy Jones, Riff

Pepe Muñoz, Bernardo

Jerome Robbins, idée originale

Arthur Laurents, livret

Stephen Sondheim, paroles

Joey McKneely, mise en scène et chorégraphie

Donald Chan, supervision musicale et direction

Paul Gallis, décors

Renate Schmitzer, costumes

Peter Halbsgut, lumières

Rick Clarke, réalisation sonore

Hannelore Uhrmacher, maquillages

West Side Story, Bernstein.

Si West Side Story est le chef-d'œuvre des comédies musicales, je crois que ce genre n'est pas fait pour moi. L'interprétation de la musique m'a beaucoup moins convaincu que lors de mes autres auditions au concert des Danses symphoniques extraites de cette œuvre. Le livret est beaucoup plus intelligent que ce que j'imaginais a priori. Les danseurs ne manquent pas d'énergie...

Mairie du vingtième arrondissement — 2012-11-17

Élèves de Jyotika Rao, bharatanatyam

Lors du salon du livre de l'Inde organisée par l'association Les Comptoirs de l'Inde à la mairie du XXe (la maire et même l'ambassadeur de l'Inde étaient présents à l'inauguration), j'ai assisté à plusieurs spectacles et écouté un entretien de Jean-Claude Carrière, toujours aussi intarrissable à propos de l'Inde (et de Buñuel).

Le spectacle qui m'a le plus étonné par sa qualité mettait en scène des élèves de Jyotika, qui donne des cours de bharatanatyam aux Comptoirs de l'Inde. Malgré la brièveté de la présentation (plusieurs pièces chorégraphiques faisant en tout une demi-heure), j'ai eu l'occasion d'être sidéré par la qualité d'une des chorégraphies et de son interprétation. Je savais que ce mouvement était possible, pour l'avoir déjà vu sur Youtube, mais je ne l'avais vu en vrai : pendant que ses bras et ses jambes évoquaient le Seigneur de la danse Shiva-Nataraja, la danseuse a monté et rabaissé son talon avec une certaine vigueur pour figurer, me semble-t-il, que Shiva-Nataraja était en train d'écraser le démon de l'ignorance (si vous ne visualisez pas la scène, allez voir cette image). À d'autres moments, je ne voyais plus une danseuse, mais tout simplement Shiva dans sa très virile danse cosmique.

Cité de la musique — 2012-11-20

Ensemble Intercontemporain

Susanna Mälkki, direction musicale

Ionisation (Varèse)

Speicher III-IV-V (Enno Poppe)

Poème électronique pour bande magnétique (Varèse)

drawing tunes and fuguing photos, Benedict Mason (création)

#9 pour ensemble (Mauro Lanza)

Basses du Chœur de Radio France

Denis Comtet, chef de chœur

Ecuatorial pour chœur d'hommes et ensemble (Varèse)

Varèse ne ressemble à aucun autre compositeur ! J'ai aussi adoré les œuvres récentes ou tout-à-fait nouvelles de Benedict Mason et Mauro Lanza, mais j'ai été moins convaincu par celles d'Enno Poppe.

Gaveau — 2012-11-21

Antoine Tamestit, alto

Suite nº1 en sol majeur, BWV 1007

Hora Lunga (Ligeti)

Suite nº3 en ut majeur, BWV 1009

Élégie (Stravinski)

Suite nº5 en ut mineur, BWV 1011

Rapide et sauvage. La beauté du son est sans importance de la Sonate pour violon seul op. 25 nº1 (Hindemith)

Grâce à Klari, j'ai assisté à un récital d'un altiste jouant sur un des douze altos fabriqués par Stradivarius. Le point culminant du concert à été pour moi l'interprétation de la troisième suite pour un instrument qui à l'époque de Bach n'était sans doute pas le violoncelle actuel (en 2006, j'ai eu l'occasion de voir Sigiswald Kuijken jouer les trois premières suites au violoncella da spalla). Pourquoi pas à l'alto, si les spectateurs en sortent tout retournés ?

Salle Cortot — 2012-11-24

Sylvie Dusseau, violon

Serge Soufflard, alto

Benoît Grenet, violoncelle

Variations Goldberg, BWV 988, arrangement de Dmitry Sitkovetsky

Malgré toute la sympathie et l'admiration que chacun de ces musiciens, individuellement, m'inspire, je pense que ce concert était raté. Quelques beaux moments, mais peut-être n'aurais-je pas dû écouter préalablement l'enregistrement des Variations Goldberg par le claveciniste Pierre Hantaï ni subséquemment le transcendant Aria (sur Youtube) dans la même transcription que celle qui a été interprétée dans ce concert ?

Salle Pleyel — 2012-11-25

Academy of St Martin in the Fields

Coriolan, ouverture en ut mineur op. 62, Beethoven

Murray Perahia, piano, direction

Concerto pour piano nº3 et ut mineur op 37 (Beethoven)

Symphonie nº103 en mi bémol majeur Roulement de timbales (Haydn)

Quel orchestre !!! J'aime ces ensembles formés de musiciens qui manifestement s'écoutent les uns les autres, comme Les Dissonances ou le Chamber Orchestra of Europe. Pendant les premières secondes de l'ouverture Coriolan, jouée sans chef, j'ai eu un choc semblable à l'audition de l'ouverture Egmont par le COE ! Superbe concerto nº3 de Beethoven avec le pianiste Murray Perahia dont j'apprécie dans le troisième mouvement les sauts de kangourous sur le clavier (©Saint-Saëns) et la façon dont l'orchestre les imite. Le meilleur moment était peut-être le deuxième mouvement, intensément lent, qui permet d'entendre des vents assez orgiaques (aah, ce basson !!).

La symphonie de Haydn commençait dans le style de Beethoven, mais assez vite, le doute n'était plus possible, c'était bien du Haydn :-)

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Commentaires

1. 2012-11-27 11:58+0100 (Gamacé)

J'y étais aussi dimanche !! Je me disais bien que peut-être je t'avais vu repartir un peu vide depuis l'arrière-scène, à moins que, ce n'était pas du tout là que tu étais placé... ? :o)

Beaucoup beaucoup aimé les Beethoven aussi, et l'orchestre tout simplement... Mais un peu trop crevée par ma soirée précédente j'ai beaucoup piqué du nez dans le Haydn et je n'oserai pas donner d'avis.

2. 2012-11-27 12:04+0100 (Joël)

Hugo n'avait donc pas halluciné puisqu'il t'a aperçue dans le hall et puis tu as disparu.

J'étais "vide" ? ou "vite" ?

3. 2012-12-02 15:44+0100 (régis)

Le 24ème de Mozart agréable :( horreur! comment (?) cela est-il possible???

4. 2012-12-12 11:15+0100 (Gamacé)

Arf, "vite", évitemment, euh, évidemment :o)


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