« Musique française pour l'Orchestre des Concerts gais | Deux concerts matinaux à Budapest »
2013-06-18 09:59+0200 (Orsay) — Culture — Musique — Danse — Budapest
Magyar Állami Operaház, Budapest — 2013-06-13
Boros Ildikó, Hófehérke
Pazár Krisztina, Mostoha
Oláh Zoltán, Királyfi
Cserta József, Vadász
Bajári Levente, Banya
Balogh Béla, Tudor
Nagyszentpéteri Miklós, Vidor
Katona Bálint, Szende
Hommer Csaba, Szundi
Várkonyi Zoltán, Hapci
Solti Csaba, Morgó
Szegő András, Kuka
Bedő Dorisz, Riedl Ágnes, Vdovicheva Tatjana, Szörnyecskék
Csányi Valária, direction musicale
Kocsák Tibor, musique
Ifj. Harangozó Gyula, adaptation du conte des frères Grimm, chorégraphie et mise en scène
Rujsz Edit, assistante de la chorégraphe
Rujsz Edit, Fajth Blanka, maîtres de ballet, répétitions
Kemény Gábor, Bíró Rudolf, orchestration
Kentaur, décors
Rita Velich, costumes
Hófehérke és a 7 törpe, Táncjáték két felvonásban.
J'étais tellement pressé de sortir de l'aéroport de Budapest pour
rejoindre la ville que j'ai oublié de récupérer ma valise sur le tapis
roulant. On m'a heureusement permis de rebrousser chemin très rapidement,
et arrivé à l'appartement que je louais, j'ai eu le temps de faire des
provisions pour le week-end, acheter un CD Bartók de l'extraordinaire chœur Cantemus et le premier
volume des Játekok de György Kurtág avant de me rendre au Magyar Állami
Operaház pour assister à une représentation du ballet Hófehérke és a 7
törpe (Blanche-Neige et les Sept Nains). Je suis ressorti
assez enchanté par ce programme de ballet, particulièrement bien pensé pour
les enfants, jusques aux figurines autocollantes des personnages du ballet
apparaissant dans le programme vendu pour la modique somme de 700 forints
(moins de 3€). Faisant penser à Prokofiev (en moins bien), la musique de
Tibor Kocsák est plutôt plaisante à l'écoute et comporte quelques moments
spectaculaires. Elle inclut des motifs très reconnaissables comme
celui des Sept Nains, dont le public, à force de l'entendre, marque le
rythme en battant des mains. Certains passages me donnent une étrange
impression de déja entendu
, sans que je puisse identifier les thèmes
d'origine dont le compositeur s'est inspiré pour élaborer ses propres
développements. L'orchestre dirigé par Valária Csányi m'a fait une bonne
impression.
La chorégraphie de Gyula Harangozó n'est pas très exaltante : la danse est pour ainsi dire réservée aux personnages féminins, tous les deux interprétés de façon convaincante : Blanche-Neige (Ildikó Boros) et la marâtre (Krisztina Pazár). Le Prince (Zoltán Oláh) danse bien un peu avec elles, mais le rôle est assez décoratif. Le Chasseur (József Cserta) danse beaucoup, mais ses pas et sauts sont peu variés et les sentiments ambigus du personnages me resteront assez obscurs jusqu'au bout. Un danseur fait cependant des étincelles, c'est András Szegő qui interprète le rôle de Kuka (Simplet), le seul des nains dont le rôle ne se réduise pas à de la pantomime. Le moment le plus délicieux du ballet est sans doute celui où le Prince, alors qu'il danse avec la marâtre, aperçoit Blanche-Neige et ne regarde plus qu'elle tout en évitant d'éveiller les soupçons de la marâtre.
La grande qualité de ce ballet réside dans sa composante narrative, magnifiée par une extraordinaire scénographie utilisant de nombreux décors !
Nous avons un ami commun qui a aussi perdu sa valise. Ah, ces fondamentalistes, tous comme Thalès qui regardait les étoiles et tomba ds un puits (Platon, Théétète)
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