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2012-10-23 00:36+0200 (Orsay) — Culture — Musique
Salle Pleyel — 2012-10-20
Solistes des Berliner Philharmoniker
Ludwig Quandt, violoncelle
Sunwook Kim, piano
Sonate pour violoncelle et piano nº2 en fa majeur, op. 99 (Brahms)
Guy Braunstein, violon
Olaf Maninger, violoncelle
Sunwook Kim, piano
Trio pour piano et cordes nº1 en si majeur , op. 8 (Brahms)
Guy Braunstein, violon
Christoph Streuli, violon
Julia Deyneka, alto
Ulrich Knoerzer, alto
Olaf Maninger, violoncelle
Ludwig Quandt, violoncelle
Sextuor à cordes nº1 en si bémol majeur, op. 18 (Brahms)
La Salle Pleyel n'est vraiment pas faite pour la musique de chambre. À la rigueur, on pourrait l'utiliser pour ça, mais il ne faudrait alors ouvrir à la réservation que les trois premiers rangs du parterre (au centre de préférence) et quelques autres places bien choisies. J'ai comme l'impression que mon écoute de la première moitié du concert de samedi a été faussée par le fait que j'étais au premier balcon, comme je l'avais déjà été lors de la venue de Berlinois avec Yuja Wang pour un programme Mozart/Schubert en mars 2011. Le son peine à atteidre mes oreilles qui sont de surcroît à proximité du TIC-TAC de la montre de ma voisine. Je suis toutefois assez esbaudi par la performance du violoncelliste Ludwig Quandt dans la sonate pour violoncelle et piano nº2, et de Guy Braunstein dans le trio pour piano et cordes nº1, une œuvre qui me divertit plus qu'elle ne m'émeut.
Et puis, à la faveur d'un replacement à l'entr'acte, un prodige se produit pendant le sextuor, absolument insoutenablement orgiaquement phénoménalement fabeltastich !
Existe-t-il une notion de pizz. Brahms
? Ceux de
l'altiste Julia Deyneka (Berlinoise, mais pas du Philharmoniker,
puisqu'elle est Solo-Bratschistin de la Staatskapelle
Berlin), ses pizz., donc, ont été la goutte d'eau qui ont fait
déborder le vase de mes larmes.
⁂
Salle Pleyel — 2012-10-21
Solistes des Berliner Philharmoniker
Guy Braunstein, violon
Ohad Ben-Ari, piano
Sonate pour violon et piano nº1 en sol majeur, op. 78 (Brahms)
Guy Braunstein, violon
Stefan Dohr, cor
Ohad Ben-Ari, piano
Trio pour violon, cor et piano en mi bémol majeur, op. 40 (Brahms)
Guy Braunstein, violon
Julia Deyneka, alto
Ludwig Quandt, violoncelle
Ohad Ben-Ari, piano
Quatuor pour piano et cordes nº1 en sol mineur, op. 25 (Brahms)
Le lendemain, le concert attirant moins les foules, replacement forcé de l'arrière-scène au parterre, pas en première catégorie comme les ouvreuses me le proposaient, mais en deuxième catégorie, sauf erreur de ma part en BB 114 (le numéro d'une merveilleuse musique de Bartók, pour cordes, percussions et célesta). De là, aucun reniflouï du violoniste Guy Braunstein ne m'échappe, mais même malade, toussotant, ce violoniste est extraordinaire.
La veille, pendant le sextuor, je me délectais du prodige, en toute
naïveté. Par quel miracle permanent les mélodies les plus simples ou même
des notes uniques pouvaient paraître d'une extrême profondeur ? Si des
concerts peuvent véritablement faire prendre conscience de ce que cela
signifie interpréter de la musique
, ces deux concerts en font
assurément partie ! Quelle claque ! Qu'il s'agisse du violoncelliste Ludwig
Quandt la veille ou des autres, et en particulier Guy Braunstein dans la
sonate pour violon et piano nº1, il est évident que chaque mouvement
correspond à une intention plus qu'à un hasard. Même quand l'archet
rebondit sur les cordes, même quand les deux cordes aiguës se prennent de
violents Schlourch, même quand Guy Braunstein cache bizarrement son visage
derrière son coude droit pour attaquer les cordes graves, même quand on
entend un petit sifflement quand la main change de position sur les
cordes.
Guy Braunstein peut être apprécié dans cette courte vidéo dans laquelle on aperçoit aussi, furtivement, un des autres héros de ce concert : le corniste Stefan Dohr (en fait, non, ce n'est pas lui, comme l'a remarqué Klari, cf. commentaires). (Je crois que je vais payer 9.90€ pour écouter le concerto en entier sur le Digital Concert Hall.) J'ai vécu ce trio pour violon, cor et piano comme un dialogue entre le violon et le piano s'insérant dans une atmosphère irréelle créée par le corniste, qui m'a donc touché, mais d'une façon sans doute plus inconsciente, moins directe que ses deux co-interprètes. Que ce pianiste était magnifique aussi...
Le concert se conclut par le quatuor pour piano et cordes nº1, que j'arrive à apprécier malgré un replacement subi vers une place plus excentrée qui m'empêche de voir la superbe robe verte de l'altiste. J'ai tout particulièrement aimé les deux derniers mouvements !
D'ici à la fin de l'année, il reste encore six concerts dans cette série Brahms...
Promis, je ne dirai plus jamais de mal de Brahms. Peut-être ferai-je même pénitence en allant écouter religieusement un Requiem allemand.
Hello, après avoir chaussé mes propres lunettes et re-regardé la vidéo, le corniste à 0'34 n'est *pas* Stefan Dohr (qui lui, a le visage un peu plus allongé). Il lui ressemble, je te l'accorde, mais il s'agit d'un cor solo invité, ça leur arrive de temps en temps.
Je te propose en tant que vidéo de rechange celle-ci, où il y a l'innénarable Guy Braunstein,bien sur, mon chouchou des premiers violons à 0'33 et 0'34, mon alto solo préféré du BPO (1'57), et le 'vrai' Stefan Dohr à 1'34, et ailleurs, que des bonnes choses :
En fait, je pensais non pas au corniste que l'on voit au premier plan, mais à celui qui est à côté de lui (du coup un peu flou sur la vidéo). Il ressemble beaucoup à Stefan Dohr, en plus jeune, mais effectivement, ce n'est pas lui, peut-être Andrej Žust <URL: http://www.berliner-philharmoniker.de/en/orchester/mitglieder/?musician_uid=492 >
ou <URL: http://24.media.tumblr.com/tumblr_lvqg1mmeZp1qats4wo4_1280.jpg >
.
C'est p'têt ben Žust, le deuxième, en effet.
Par contre, Dohr n'a pas du jouer cor 2 depuis très très très longtemps, il était donc quasi-impossible que ce soit lui sur la deuxième chaise. Tu pourrais me rétorquer, à juste titre, qu'il arrive que qu'un corniste soit assis à la gauche du cor solo, mais cela n'arrive que quand le cor solo a besoin d'une doublure, typiquement dans de gros machins très gros et très longs et très sonores, typiquement pas le concerto de Brahms.
Le monsieur à lunettes à la place de cor solo (dans la vidéo du Brahms), c'est Martin Owen à mon avis (il y a d'autres exemples où on le voit corsolifier chez les Berlinois)
Mais je n'avais pas l'intention de rétorquer quoi que ce soit (pour une fois !) ; si cela peux te rassurer, dès le premier visionnage je trouvais louche que le sosie de Stefan Dohr ne soit pas au premier plan...
Mais il n'y a pas à me rassurer ou non ! Je m'assure juste que tu aies en main toutes les ficelles pour sherlocker chez les cors ;-p
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