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2006-10-30 18:50+0100 (Grigny)
Voici un graphique représentant le nombre de spams que j'ai reçu depuis août 2004. Chaque graduation correspond à cent spams par jour. Cliquez sur l'image pour la voir au format vectoriel SVG (si votre navigateur gère ce format).
En un peu plus de deux ans d'utilisation de bogofilter, j'ai reçu environ cent quarante mille spams, représentant 1,6 giga-octet qui s'entasse sur mon serveur (je n'accumule pas les choses inutiles que sur mon bureau). Depuis quelques mois, j'observais une recrudescence de spams ; le graphique le confirme. Ce mois-ci, la masse de spams culmine à une moyenne de cinq cent quarante-deux spams par jour. Mais heureusement, bogofilter m'évite bien des désagréments en ne me présentant quotidiennement qu'une petit poignée de mails dont il ne sait dire s'ils sont des spams ou pas.
2006-10-27 20:38+0200 (Grigny) — Thé — Photographies
2006-10-26 21:38+0200 (Grigny) — Culture — Musique — Danse — Danses indiennes — Lectures — Mathématiques
Jusques à l'année dernière, à chaque fois que je passais à Jussieu au début de l'année universitaire, je me faisais accoster par diverses personnes qui prêchaient pour telle ou telle mutuelle étudiante. Ne voulant pas leur faire perdre leur temps, je disais tout de suite que je n'étais pas concerné, mais on ne me croyait pas, alors je devais expliquer que bien que je fusse étudiant, j'étais déjà affilié à une mutuelle. Cette année, je ne dois plus avoir une tête d'étudiant pour eux ; cela tombe bien, je ne le suis plus.
À l'entrée de ce lieu très fréquenté, il y a toujours autant de
personnes distribuant divers papiers. Le plus souvent, il s'agit de
publicité, parfois de tracts politiques. Mardi dernier, en sortant d'un TD,
je me suis vu remettre une petite carte (format carte de crédit) un peu
bizarre : dessus, on peut lire cliquez, découvrez, expérimentez !
en-dessous du nom d'un site ConnectezVotreVie.com
, avec en
fond une étudiante sans doute charmante écrivant sur son cahier tout en
regardant ailleurs. Bref, sans trop y faire attention, on pourrait prendre
cela pour de la publicité pour un fournisseur d'accès à Internet, un
fabricant d'électro-ménager, etc. Mais, en petits caractères, on peut
cependant lire Site interactif étudiant pour explorer la foi
chrétienne
. Ce matin, je suis repassé au même endroit, on m'a tendu un
nouvel exemplaire de cette carte ; je l'ai rendue en disant que je l'avais
déjà. Je discute un peu avec la jeune femme qui faisait la distribution.
Oui, j'étais allé voir le site. Non, cela ne m'avait pas fait croire en
Dieu. Non, je ne donnerais pas cette carte à quelqu'un d'autre 1. Bien que je m'intéressasse un petit peu aux
religions, j'étais incroyant. Je suis parti peu après qu'elle m'eut dit
Mais vous savez, Dieu, il vous aime. Comment peut-on vivre sans ? Dieu
vous bénisse.
. C'est à mon avis un aspect peu reluisant d'une religion,
celui de conduire certains à se sentir investi de la mission d'attirer de
nouveaux fidèles. Cependant, il y a un mérite que je peux leur reconnaître,
celui de conforter mon incroyance. Ce n'est vraiment pas ce court-métrage qui me
fera changer d'opinion.
⁂
Théâtre de la Ville — Les Abbesses — 2006-10-25
Krishna Devanandan, danse
Preethi Athreya, danse
Ashwini Bhat, danse
Anoushka Kurien, danse
Padmini Chettur, danse, chorégraphie
Maarten Visser, musique
Sumant Jayakrishnan, décors
Paperdoll
Hier soir, je suis allé voir un spectacle de danse. C'était mon baptême de
danse contemporaine. J'avais remarqué par une occurrence de bharata
natyam
dans la description
de ce spectacle
(Paperdoll, de Padmini Chettur) dans le programme du Théâtre de la
Ville ; voilà pourquoi je me trouvais dans cette salle hier. C'était
incontestablement de l'art, mais je suis assez déstabilisé.
L'accompagnement musical était très étrange, lui aussi très contemporain.
Je ne connais rien à cette musique, mais cela devait être un exemple de musique
concrète : une sorte de mélange aléatoire (sans rythme particulier) de
sons bizarres. Pendant le premier quart d'heure, j'essayais d'imaginer des
gouttes de métal liquide coulant d'un robinet que quelqu'un s'amuserait à
ouvrir et à couper. Après, je n'ai plus cherché à donner un sens aux
sons... Dans des tenues approximativement blanchâtres, cinq danseuses se
mouvaient avec extrême lenteur. Bref, au début, je me demandais un peu ce
que je faisais là. Il y avait néanmoins une cohésion assez intéressante
dans ce groupe : dans les mouvements que j'ai trouvés les plus
remarquables, plusieurs danseuses (voire toutes les cinq) étaient liées les
unes aux autres par les mains, assurant l'équilibre harmonieux de
l'ensemble, ou mettaient délicatement leur main en contact avec le visage
de la voisine.
⁂
J'ai passé le début de mon après-midi à retrouver comment montrer que le
groupe alterné sur au moins 5 lettres est un groupe simple. Je prévois en
effet de l'enseigner en TD la semaine prochaine. Après m'être
convaincu que je savais faire, je suis monté à la bibliothèque pour aller
voir comment c'était fait dans les livres canoniques d'algèbre de niveau
licence/maîtrise/CAPES/agrégation. Le Perrin n'était pas
dans les rayons (il y a un gros trou dans la rangée de livres à cet endroit,
je suppose qu'il y a toujours des hordes d'agrégatifs, capessiens, TD-persons qui en ont besoin en même temps). Les livres étant
rangés thématiquement, je regarde les livres avoisinants. Combien grande
fut ma déconvenue lorsque je vis les horreurs que contenaient certains
ouvrages. Dans un livre de cours de l'algèbre, la démonstration me sembla
comporter des erreurs béantes. Dans un autre qui se montrait assez
agréalablement mis en page, je suis tombé sur une erreur grossière dans un
paragraphe qui paraissait se vouloir synthétique.
J'ai également échoué sur un ouvrage en roumain de la période
communiste ; les mathématiques y avaient l'air aisément déchiffrables,
mais je n'ai pas poussé l'ascétisme jusqu'à y chercher le
théorème que je voulais. J'ai vu un
autre livre à la typographie trahissant une époque reculée où dans le
premier chapitre d'analyse, on expliquait la notion de nombre variable
infiniment petit
! Après ces tâtonnements, j'ai consenti à ouvrir une
valeur sûre (le Tauvel), pour y découvrir finalement ce que je voulais. La
démonstration qui s'y trouve est un peu plus directe que celle que j'avais
reconstituée.
En rentrant chez moi en RER, je n'ai pas vraiment pu me mettre à la lecture du roman en cours, ne parvenant pas à évacuer les groupes symétriques de ma tête...
⁂
Pense-bête : il va falloir que je réorganise les catégories (ou plutôt tags) que j'associe aux entrées de blogs, puisqu'en l'état, ce n'est pas satisfaisant du tout.
[1] Prétérition. Je ne pensais pas en parler sur ce blog.
2006-10-17 21:41+0200 (Grigny) — Photographies
Cela faisait des années que j'en rêvais, j'ai passé commande récemment et je viens de recevoir mon clavier Sun :
Quand je suis entré à l'École normale supérieure en 1999, les
ordinateurs des salles informatique étaient (presque) tous des stations
Sun fonctionnant sous SunOS/Solaris. L'absence de touches accentuées sur
les claviers QWERTY de ces ordinateurs étonne les non-initiés.
Il y a en
effet un mécanisme beaucoup plus riche que celui le plus couramment
utilisé sur les claviers AZERTY : la touche Compose. Pour taper un
é
, on appuie sur cette touche magique, puis sur l'apostrophe et
enfin sur la lettre e
. Cela peut sembler plus difficile, mais avec
l'habitude, cela s'avère très ergonomique. Une autre particularité est
l'absence des touches Billou
, mais on remarque la présence de deux
touches frappées d'un diamant (en français, on devrait plutôt dire
carreau
...),
ce sont les touches Meta, à ne pas confondre
avec la touche Alt.
On remarque également une dizaine de touches de fonctions sur
la gauche du clavier.
Si j'aime ces claviers, c'est surtout pour leur toucher absolument exceptionnel, et le peu de bruit que la frappe des touches engendre. Ma première tentative pour en acquérir un date de 2002-2003, après que j'eus acheté mon premier ordinateur, mais je me suis rendu compte qu'il était pratiquement impossible pour un particulier de commander quoi que ce soit à Sun Microsystems France : après avoir fouiné sur leur site, j'avais réussi à faire établir un devis, mais il était adressé au nom du directeur du département d'informatique ; après que je leur eus demandé de corriger, silence radio.
L'envie m'est revenue il y a quelques jours. J'ai regardé sur eBay et y ai trouvé un fournisseur américain proposant un prix honnête. Les frais de port étaient déjà assez élevés, mais j'ai complètement halluciné en voyant arriver le montant des taxes douanières : 72.5% de la valeur de la marchandise ! Bref, le discours ambiant sur la mondialisation, le libre-échange, c'est de la foutaise.
2006-10-17 22:16+0200 (Grigny) — Culture — Lectures — Culture indienne — Mathématiques
J'ai recommencé mes TD à l'université il y a deux semaines. Cela me demande un peu plus de travail de préparation que les années précédentes puisque ce semestre, j'enseigne à des étudiants de troisième année.
Je remplis mes nouvelles étagères de nouveaux livres. Compte tenu de la taille gigantesque de certaines autres PAL, je n'éprouve plus aucune culpatibilité à voir s'aligner des livres que je n'ai pas encore lus.
J'ai commencé à lire Le Mahabharata, raconté par Jean-Claude Carrière (éditions Belfond). Comme il a l'air épuisé, je vais le lire à la Bibliothèque François Mitterrand. Ce lieu est un peu glauque : les salles de lecture sont très sombres, on n'y voit pas clair même en allumant les petites lampes attachées aux tables. Après en avoir lu un peu plus de la moitié, je trouve ce livre de J.-C. Carrière assez remarquable. Il bénéficie évidemment des qualités que je trouvais au film de Peter Brook. L'histoire est très bien racontée ; tout en allant à l'essentiel, ce récit limpide conserve différents niveaux d'énonciation, comme dans l'épopée, et met en évidence, non sans humour, les côtés paradoxaux que cela comporte : quand Vyasa (le poète épique) et Krishna (la divinité suprême, selon certains) se rencontrent, ils se demandent lequel des deux a créé l'autre ! Le seul petit reproche que je pourrais faire concerne la transcription des noms ou mots sanskrits, qui me semble comporter des erreurs.
Concernant ma discolicité, cela s'arrange : dans quelques jours, je devrais avoir terminé ma première écoute de l'intégrale hänssler de Bach. En effet, depuis à peu près un an, j'écoute les cantates de Bach en suivant le calendrier liturgique. Un cycle entier s'est donc écoulé. Il me reste encore quelque chose comme huit cantates à écouter, mais je pense que je n'attendrai pas le 23 novembre 2008 (prochain vingt-septième dimanche après la fête de la Trinité) pour écouter la cantate BWV 140.
2006-10-07 21:43+0200 (Grigny)
Mon nouveau colocataire m'ayant proposé de m'emmener en voiture, nous sommes allés chez Ikea. Il fallait en effet remplacer la table de la cuisine que le précédent occupant avait reprise.
Il y a trois ans, la dernière fois que j'étais allé dans ce magasin, je
n'avais pas eu ce sentiment, mais cette fois-ci, je l'ai trouvé absolument
insupportable. C'est un véritable lieu de perdition consumériste : tout
semble fait pour que le client passe un maximum de temps dans le magasin et
voie le plus grand nombre d'articles. Cela commence un parcours exposition
(sic) où l'on peut voir des cuisines équipées, des étagères remplies de
livres (en suédois...), des fauteuils... C'est plutôt bien fait, mais cela
n'a rien d'un magasin normal : des flèches inscrites au sol nous ordonnent
de marcher dans un sens plutôt que dans un autre. C'est pendant ce parcours
que l'on note les références des articles que l'on veut. Je me souvenais
qu'à la fin, on déambulait dans un grand espace où les articles sont rangés
dans de grandes allées, plutôt amusant. Mais j'avais oublié qu'entre
l'exposition
et le libre service
(à ne pas confondre avec le
self-service
, coucou au Club
Contexte), il y avait un interminable
parcours forcé dans un marché
où les yeux sont contraints de se
poser devant des milliers d'articles (luminaires, tissus, tapis...) qui ne
les intéressent pas. On me rétorquera qu'il y avait peut-être des
raccourcis permettant de sauter cette étape marché
; s'il y en
avait, ils n'étaient pas correctement indiqués.
Bref, c'est une expérence très désagréable. La prochaine fois, je passerai commande sur Internet. La bonne nouvelle, c'est que j'ai maintenant un plan de travail posé sur des tréteaux suffisamment hauts pour que je n'aie pas trop à me baisser pour faire la cuisine.
2006-10-05 07:51+0200 (Grigny) — Culture — Lectures — Photographies
Voici ma PAL :
Mon score doit être trente-et-un
. La liste de ces livres apparaît
sur mon booklog.
Évidemment, en comparaison d'autres scores du concours PAL, j'en ai une petite. Peut-être que pour un concours de la plus haute pile de disques à écouter, je serais bien classé.
2006-10-03 06:56+0200 (Grigny) — Mathématiques — Photographies
Je n'avais pas trop d'idées a priori sur le Japon avant de partir ; les quelques jours que j'ai passés à Tokyo m'ont donné une très bonne image de cette ville, même si c'était très court, ayant consacré l'essentiel de mon temps à la conférence à laquelle je participais. Cela ne ressemblait à rien qui me soit connu. Je ne sais pas si j'ai encore tout à fait compris ce qu'un de mes hôtes voulait dire quand il me disait parfois de telle ou telle chose, par exemple un plat, qu'elle était very japanese. Dans les quartiers que j'ai visités, ou vus depuis les trains, j'ai observé une grande concentration de bâtiments et de gratte-ciel, des rues assez fines. La densité de piétons est assez impressionnante à certains croisements (notamment du côté de Shibuya), mais je n'ai curieusement pas trouvé cela trop oppressant. En revanche, un jour, j'ai eu l'occasion de prendre le dernier métro entre Shibuya et la station de mon hôtel (il m'eût été possible de rentrer à pieds, mais je me serais sans doute perdu...) ; la station était bondée, mais cela n'a pas empêché tout ce monde de rentrer dans le train : dans le métro parisien, il m'est arrivé d'être serré, mais jamais autant que je ne le fus pendant les quelques minutes de ce trajet. La disposition des sièges du métro tokyoïte est d'ailleurs beaucoup plus adaptée à ces conditions extrêmes que son homologue parisien : il y a simplement des sièges alignés contre le bord de chaque côté du train, et plein de poignées pour s'accrocher.
Je suis revenu en France hier matin. Malgré les sept heures de décalage horaire, je ne suis pas trop fatigué. J'ai transféré ici les quelques photographies que j'ai faites.
Un petit conseil aux voyageurs : imprimez un plan du métro de Tokyo en
japonais et en caractères latins. Sans cela, vous vous retrouveriez bien
embêté à l'entrée des stations : à moins d'avoir une carte prépayée (en
fait plusieurs, puisqu'il y a plusieurs réseaux), on
achète son ticket à l'unité (ils n'ont pas la notion de Carte
Orange^W^W
Pass'Navigo) et le prix dépendant de la destination
est affiché sur un plan tentaculaire au-dessus des distributeurs de
tickets. La plupart du temps, le nom des stations est seulement écrit en
japonais (et quasi-uniquement avec des Kanji), donc il vaut mieux
savoir à quoi ressemble le nom de la station voulue... Une fois le ticket
acheté, à part pour certaines correspondances entre les différents
réseaux... le nombre de lettres latines apparentes est suffisant pour se
repérer dans la station pour prendre le bon train.
Hier, j'ai dû faire la queue assez longtemps à mon bureau de poste pour un recommandé, mais je n'étais pas mécontent en sortant : c'était l'enveloppe cartonnée contenant mon diplôme de doctorat.
⁂
Teasing: Si vous avez quelque accointance avec les concerts de musique classique, il se pourrait qu'apparaisse ici une petite surprise pour vous dans les semaines qui vont venir.
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