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2005-11-26 02:07+0100 (Grigny) — Culture — Musique
Église des Billettes — 2005-11-25
Olivier Baumont, clavecin
Suites françaises, BWV 812-817.
Je reviens d'un concert du claveciniste Olivier Baumont en l'église des Billettes. Il interprétait les six suites françaises de Bach (BWV 812―817) ; avant de commencer à jouer, il a pris deux ou trois minutes pour introduire ces œuvres qui, en raison de leurs influences multiples, devraient plutôt s'appeler « suites européennes » ; gloussements dans le public.
J'ai beaucoup d'admiration pour les gens qui ont l'audace de se produire en concert. Je n'ai pratiquement aucune connaissance technique en matière de musique, mais j'imagine qu'interpréter un morceau doit nécessiter une concentration assez extrême ; même en écoutant des œuvres qui me plaisent beaucoup, il m'arrive de me déconcentrer et de me laisser entraîner par quelque rêverie pendant quelques dizaines de secondes, il serait fort inconvenant qu'il arrivât une telle chose à un interprète !
Tiens, on croise des « célébrités » dans les concerts, aujourd'hui, j'ai aperçu un jeune écrivain blond à coiffure extravagante ; au début du mois, c'est le frère de Nicolas Sarkozy qui était assis à ma droite, à quelques sièges de distance.
Je ne sais pas très bien pourquoi, mais depuis que je vais régulièrement à des concerts de musique classique (depuis fin 2002), c'est toujours en décembre que j'ai le plus de concerts (une bonne demi-douzaine cette année).
Cette période de l'année est également très riche en soutenances de thèse (et pots de thèse...).
Brrr... il fait froid. J'ai cette sentation depuis plusieurs jours, mais tout-à-l'heure, en sortant de la gare de RER, j'avais vraiment envie de rentrer le plus vite possible.
Pour cette quarante-septième entrée de blog, je déplore l'arrêt de la série Alias à la fin de la cinquième saison.
2005-11-20 00:22+0100 (Grigny) — Culture — Lectures
Je viens tout juste de terminer ma lecture du dernier tome des Mille et Une Nuits d'Antoine Galland où l'on voit se refermer le conte-cadre mettant en scène la sultane Scheherazade et le sultan Schahriar.
Ces contes mêlant fantastique, fastes et morale sont très agréables à lire ; on sait toujours que le conte va se bien terminer, mais on reste néanmoins avide de savoir comment les situations vont se démêler providentiellement.
Le style de Galland me semble extrêment délicieux : en très peu de lignes, il peut faire basculer très harmonieusement le récit, nous déplacer dans un tout autre contexte ; les dialogues sont très bien écrits, les personnages utilisant des formes élevées de courtoisie et ne manquant pas d'exercer leur art de la litote et de l'imparfait du subjonctif. Cette traduction (et adaptation) des contes arabo-persans ayant été rédigée au début du xviiie siècle, je ne laisse pas d'apprécier certaines tournures qui ont presqu'entièrement disparu aujourd'hui ; par exemple, saviez-vous qu'autrefois, le verbe « rester » pouvait s'accommoder de l'auxiliaire « avoir » ?
2005-11-16 01:31+0100 (Grigny)
Dans Gödel Escher Bach, on peut lire :
Loi de Hofstadter : Il faut toujours plus de temps que prévu, même en tenant compte de la loi de Hofstadter.
Ceci traduit assez bien mon travail de thèse actuel : j'ai en tête depuis environ un an une petite liste de choses à démontrer et un programme assez détaillé pour y parvenir. Je considérais au départ que mon programme de démonstration était vraiment complet, qu'il n'y avait qu'à l'écrire, que cela ne prendra pas plus de cinq ou dix pages. Mais en commençant à mettre cela par écrit, je me suis rendu compte à de nombreuses reprises que je devais détailler telle ou telle construction, que tel fait qui me semblait trivial mériterait une démonstration plus détaillée, parfois abracadabrante, que tel autre fait qui me semblait « classique » n'avait peut-être pas de démonstration écrite noir sur blanc dans la littérature mathématique et qu'il faudrait peut-être rédiger une petite démonstration d'une dizaine de lignes pour y remédier.
Bref, à chaque fois que je veux écrire une section, je me rends compte que mon argument nécessite l'introduction d'un nouvel objet ou d'une propriété qui ne va pas de soi, alors je l'introduis, mais au cours de cette introduction, il me manque encore un ingrédient, ingrédient dont la recette mérite elle-même des éclaicissements, etc...
Àprès tout, c'est peut-être ça, le travail d'un thésard, de se résoudre plus ou moins au fur et à mesure les difficultés techniques qui se présentent ça et là en parcourant un schéma grossier de démonstration préétabli. À partir du moment où on a la conviction que l'on ira jusqu'au bout, ce n'est finalement pas désagréable.
2005-11-08 01:16+0100 (Grigny)
Tout d'abord, pour ceux qui se posent la question, les événements de ces
derniers jours (et nuits) n'ont pas atteint les environs immédiats du point
de coordonnées 48°38'55"N
2°23'27"E
; à deux kilomètres à la ronde, le bilan est tout
autre.
À part ça, j'aurai mis pas loin d'une semaine pour insérer successivement tous les disques de l'intégrale Brilliant Classics de Mozart et encoder les pistes au format Ogg Vorbis. Pour détailler un peu plus ce que j'avais commencé à évoquer dans l'entrée précédente, je ne peux vraiment pas me contenter d'une classification « compositeur, œuvre, piste » : tout d'abord, on a intérêt à ranger les compositeurs suivant leur époque, ensuite, les œuvres peuvent faire partie d'un groupe d'œuvres (puis d'un sous-groupe, par exemple, on peut avoir une catégorie « Concertos » puis une sous-catégorie « Concertos pour hautbois »). Pour le moment, les cas les plus complexes que j'aie sous la main présentent huit niveaux d'imbrication :
Bref, du fait de mon discolisme, pour m'y retrouver, j'ai vraiment besoin de hiérarchiser informatiquement les œuvres musicales dont je possède des enregistrements. Depuis quelques jours, j'entreprends d'améliorer la manière dont j'organise tout cela, avec un impératif majeur : faire un programme qui me permettre de gérer mon intégrale Mozart, mon intégrale Bach et mes autres disques. En effet, je me suis déjà fait avoir en rentrant les informations pour mes disques de Bach : au départ, le programme était assez générique pour pouvoir gérer n'importe quels types de disques, mais très rapidement, j'ai rajouté plein de trucs ad hoc qui l'ont rendu inutilisable pour autre chose que l'intégrale hänssler bachakademie.
Cette fois-ci,
j'essaie de faire un truc aussi générique que possible (pour n'en pas
changer ensuite... “Famous last words”),
la structure est simplement un
gros arbre : à chaque nœud est accroché un ensemble d'informations, quand
on descend dans l'arbre (enfin plutôt quand on grimpe dedans) de la racine
jusque vers une feuille (qui correspond à un fichier musical identifié par
le discid
du CD et son numéro de piste) et que
l'on collecte les informations contenues dans chaque nœud, on obtient en
gros les informations à mettre dans les tags
Vorbis. Ensuite, modulo quelques subtilités que j'ai introduites, on
peut greffer cet arbre énorme à un endroit du disque pour obtenir une
hiérarchie dans laquelle il est agréable de se déplacer. J'ai déjà fait
rentrer assez rapidement
dans ce système les symphonies et les concertos de Mozart, et
presque tous les autres œuvres (hors Bach et Mozart) dont j'ai des
enregistrements ; je cherche encore une
manière efficace de procéder pour récupérer les données que j'ai
déjà saisies pour Bach...
À part ça, l'agneau à la
sauce épicée était plutôt pas mal. :-)
2005-11-01 19:15+0100 (Grigny) — Culture — Musique
Hier, je suis allé chercher un colis contenant 170 CD, il s'agit de l'intégrale Brilliant de Mozart. Je m'attendais à un truc énorme avec 170 boîtiers de CD en plastique ordinaires (comme pour mon intégrale hänssler de Bach), et avais donc réquisitionné une voiture pour me rendre à la Poste, mais ce ne fut pas nécessaire : le tout tient dans un emballage cartonné 13,5 cm × 13,5 cm × 31 cm qui peut se porter avec un seul bras.
On ne peut pas dire que j'aie acheté cette intégrale par goût : je connais vraiment très peu les œuvres de Mozart, je n'avais pratiquement aucun disque de ce compositeur ; c'est plutôt le prix qui m'a poussé à faire cette acquisition : moins de 100 € (soit dix fois moins cher que l'intégrale de Bach qui contient autant de disques !), budget qui serait très rapidement atteint avec des achats de quelques CD de symphonies par ci, quelques opéras par là...
Comme je l'indique sur la page
permettant d'explorer ma collection de disques, j'encode
systématiquement les CD que j'achète au format
Ogg Vorbis.
La première étape consiste à insérer successivement les disques dans un
lecteur de CD, utiliser un logiciel pour extraire les données audio brutes
puis d'encoder ces données audio au format voulu (le taux de contraction
semble être d'un facteur 15 environ). Sans entrer dans des détails
techniques que je ne maîtrise pas, les bribes que j'ai cru comprendre
semblent laisser à penser que le format des CD audio n'a pas du tout été
conçu pour permettre une extraction fiable du flux audio sous
forme « numérique » : sous Linux, cela se fait en général avec
cdparanoia
, ce programme ne se contente pas de lire les
données à la suite et de les recopier dans un fichier, mais il fait aussi
des vérifications d'intégrité et de synchronisation assez poussées ; sans
cela, on se retrouverait avec des craquements un peu partout. Depuis hier,
j'ai eu des problèmes sur deux CD : cdparanoia
tournait en
rond en relisant sans cesse des bouts de piste « défectueux ». J'essaie alors
de faire une extraction non-paranoïaque du flux audio, ce qui m'a permis de
vérifier l'affirmation ci-dessus : il y avait des bruits bizarres un peu
partout. Au bout de plusieurs essais, j'ai essayé à tout hasard sur un
autre lecteur de CD, encore des problèmes (mais pas au même endroit de la
piste) ; ce n'est qu'avec le troisième lecteur de CD testé et plusieurs
dizaines de versions écoutées que j'ai pu obtenir un bon
enregistrement du Molto allegro de la symphonie
nº13 en fa majeur (KV 112)...
La deuxième étape consiste à préciser pour chaque piste plus ou moins d'informations utiles : nom du compositeur, orchestre, chef d'orchestre, chœur, instrumentistes, chanteurs, type d'œuvre, nom de l'œuvre, nom du mouvement, titre de la piste, numéro KV (resp. BWV pour Bach), date et lieu d'enregistrement... Il est complètement hors de question que j'utilise des bases de données comme freedb puisqu'elles sont à mon humble avis inadaptées pour la musique classique. Bref, je vais devoir passer pas mal de temps à recopier du texte ; cela m'avait pris plus de six mois pour Bach...
Si j'ai prévu de finir ma première écoute de mon intégrale de Bach le 23 novembre 2008, je me demande bien combien de temps je mettrai à écouter cette intégrale de Mozart.
Pendant ce temps-là, j'ai sur le feu un plat dont je me rends compte au fur et à mesure que la recette est complètement buggée : des ingrédients qu'il faut préparer à un moment pour ne plus savoir qu'en faire ensuite, et d'autres que l'on doit mettre dans la casserolle au milieu de la cuisson sans qu'on sache quels sorts il fallait leur infliger avant...
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