« Pourquoi donc continuer à aller inlassablement assister à des spectacles ? ou Ádám Banda à la Cité de la musique | Planning de février 2013 »
2013-01-27 23:59+0100 (Orsay) — Culture — Musique
Salle Pleyel — 2013-01-26
Solistes des Berliner Philharmoniker
Wenzel Fuchs, clarinette
Yuja Wang, piano
Sonate pour clarinette et piano en mi bémol majeur, op. 120 nº2 (Brahms)
Yuja Wang, piano
Guy Braunstein, violon
Olaf Maninger, violoncelle
Trio pour piano et cordes nº3 et ut mineur, op. 101 (Brahms)
Yuja Wang, piano
Guy Braunstein, violon
Christoph Streuli, violon
Amihai Grosz, alto
Zvi Plesser, violoncelle
Quintette pour piano et cordes en fa mineur op. 34 (Brahms)
Salle Pleyel — 2013-01-27
Solistes des Berliner Philharmoniker
Yuja Wang, piano
Guy Braunstein, violon
Zvi Plesser, violoncelle
Trio pour piano et cordes nº2 en ut majeur op. 87 (Brahms)
Yuja Wang, piano
Guy Braunstein, violon
Sonate pour violon et piano nº3 en ré mineur op. 108 (Brahms)
Guy Braunstein, violon
Christoph Streuli, violon
Amihai Grosz, alto
Ulrich Knoerzer, alto
Olaf Maninger, violoncelle
Zvi Plesser, violoncelle
Sextuor à cordes nº2 en sol majeur, op. 36 (Brahms)
Si j'avais été enthousiasmé par les deux premiers
concerts de la série de concerts de musique de chambre de Brahms par
des solistes des Berliner Philarmoniker autour de Guy Braunstein, les deux
suivants me laissent malheureusement un arrière-goût de ça aurait pu
être mieux
.
Cette impression vient du choix de la pianiste Yuja Wang. Est-ce pour des raisons commerciales que son nom a été choisi ? Si le concert de samedi était plein (on a même installé quelques rangs de spectateurs supplémentaires sur des chaises au fond de la scène), le lendemain la salle était assez peu remplie, tout comme lors du premier week-end de concerts de la série. (Les fans de Yuja Wang étant beaucoup sollicités, même les plus yujiteux n'ont pas forcément l'envie ou les moyens d'aller à tous les concerts qu'elle donne à Paris ces jours-ci : j'en ai dénombré cinq !)
Lors du concert de dimanche, l'audition du premier mouvement du trio pour piano et cordes nº2 m'a ainsi été assez insupportable tant la présence de la pianiste dans le trio se faisait trop sentir. Quand elle jouait, c'était souvent trop fort et il me devenait alors impossible d'entendre ce que faisaient les deux autres musiciens et plus particulièrement le violoncelliste. Elle s'est calmée dans les mouvements ultérieurs, mais cela n'a pas apaisé ma frustration de n'avoir pu percevoir pleinement la musique du violoniste Guy Braunstein et du violoncelliste Zvi Plesser. Ces deux-là peuvent aussi bien mettre en scène un dialogue sous forme de questions et réponses que se passer le relais dans des phrases dépassant par le bas la tessiture du violon, et ce avec une telle continuité qu'à l'oreille je serais incapable de dire quand on passe du violon au violoncelle. Ils jouent aussi bien sur le contraste que sur la fusion des timbres.
Je ne vais pas revenir sur chacune des œuvres. Je dirais simplement que pour le concert de samedi, je n'ai pas beaucoup accroché à la sonate pour clarinette et piano, même si j'ai trouvé que l'accompagnement de Yuja Wang était alors suffisamment discret et délicat pour que le public puisse entendre la clarinette de Wenzel Fuchs. Ce n'est pas la faute des interprètes, mais c'est tout simplement l'œuvre que j'ai trouvée quelque peu répétitive, le premier mouvement faisant revenir un trop grand nombre de fois à mon goût la même mélodie, aussi belle soit-elle. Le concert de samedi s'est terminé par la très bonne impression produite par l'interprétation du quintette pour piano et cordes en fa mineur op. 34.
Comme lors de la première série de concerts, le point culminant a été atteint avec un sextuor à cordes. L'écoute du nº1 m'avait procuré en octobre un plaisir quasiment insoutenable se traduisant par un déluge lacrymal. Cette fois-ci, ma cocotte-minute émotionnelle n'a pas explosé, mais mon plaisir n'a pas été moindre ! Quelle merveille que la musique produite par les six musiciens dans ce sextuor nº2 ! La moindre suite de notes me semble phrasée comme si les musiciens chantaient, comme s'il s'agissait non pas d'une musique instrumentale mais de la musique vocale la plus raffinée qui soit, ornementée juste ce qu'il faut pour ne jamais paraître maniérée. La particularité la plus invraisemblable de ce prodige est qu'ils sont six à chanter en même temps et c'est peu dire qu'il y a matière à se délecter de leurs interactions !
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