« Joyce DiDonato au TCE | Anna Caterina Antonacci à l'Opéra Comique »
2010-06-18 23:37+0200 (Orsay) — Culture — Musique — Danse
Opéra Bastille — 2010-06-18
Maki Ishii, musique (1985)
Jiří Kylián, chorégraphie (1988)
Michael Simon, scénographie et lumières
Ferial Simon, Joke Visser, costumes
Elke Schepers, Ken Ossola, Patrick Delcroix, Roslyn Anderson, assistants du chorégraphe
Kees Tjebbes, assistant technique et réalisation lumières
Michael De Roo, direction musicale
Agnès Letestu, Kaguyahime
Vincent Chaillet, Mikado
Ludmila Pagliero, Alice Renavand, Aurélia Bellet, Caroline Bance, Christelle Granier, Villageoises
Nicolas Paul, Josua Hoffalt, Alessio Carbone, Florian Magnenet, Julien Meyzindi, Marc Moreau, Villageois
Florian Magnenet, Matthieu Botto, Les compagnons du Mikado
Ballet de l'Opéra
Kodō, Gagaku et ensemble de percussions invité
Kaguyahime
Je viens de voir le ballet Kaguyahime de Jiří Kylián. C'est un spectacle épatant ! (Et sans doute le plus court spectacle que j'aie vu à l'Opéra Bastille : j'étais arrivé à Orsay à 22h !) La princesse Kaguyahime (Agnès Letestu), venue de la Lune, descend sur Terre. Cinq hommes la courtisent ; elle les repousse en leur donnant à passer des épreuves impossibles. On fête son accession à la majorité. Sa beauté attire encore du monde. Les blancs se battent contre les noirs. Finalement, l'Empereur (Vincent Chaillet) se montre aussi intéressé. Mais, Kaguyahime doit retourner sur la Lune et on ne veut pas la laisser partir. Les gardes ayant été éblouis par l'éclat de l'astre, elle arrive à s'en aller.
La première chose qui surprenne dans ce ballet est la musique de Maki Ishii. L'orchestre n'a pas une forme traditionnelle. Il comprend en effet trois parties : un ensemble de percussions occidentales, un ensemble de tambours japonais (Kodō) et un trio d'instruments à vents (Gagaku). Les instruments mélodiques apparaissent principalement pendant les solos de la princesse Kaguyahime, très contemplatifs, faits d'immobiles mouvements. Quand les autres forces sont en présence, les percussions font un bruit démentiel à un rythme effréné, que les danseurs arrivent à suivre tout en faisant des dérapages contrôlés, des figures très rapides à deux ou à trois danseurs. Dans les scènes de combats au début de la deuxième partie, on trouve toutes les configurations : des hommes combattant entre eux, un homme et une femme, deux femmes, etc. C'est très impressionnant, surtout quand la scène est éclairée par un stroboscope.
Visuellement, c'est aussi très esthétique, le plus éblouissant étant la scène entre la princesse et l'Empereur, sur grand fond doré. Superbe !
Formidable, oui ! Il devient difficile de trouver de bons adjectifs pour décrire un spectacle complet qui ne recherche pas pour autant le spectaculaire pour lui-même. J'aime bien le bruit "démentiel sur un rythme effréné", c'est exactement l'impression (impressionnante) que donne le passage des combats.
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