« Priya Venkataraman à l'Espace Reuilly | Planning d'avril 2013 »
2013-04-01 16:06+0100 (Orsay) — Culture — Musique — Opéra — Danse
Au cours du mois de mars j'ai déjà eu l'occasion de développer mes impressions sur le concert de Romain Guyot et du Chamber Orchestra of Europe, sur leur Don Giovanni et sur le programme de bharatanatyam de Priya Venkataraman. Pour les autres spectacles vus au cours du mois, voici le vite dit de mars :
Opéra Garnier — 2013-03-06
Hommage à Rudolf Noureev
Orchestre Colonne
Fayçal Karoui, direction musicale
Polonaise, extraite de l'acte I du Lac des cygnes (Tchaikovsky)
Ballet de l'Opéra
Les Élèves de l'École de Danse
Piotr Ilyitch Tchaikovski, musique
Rudolf Noureev, chorégraphie (1985)
Nicholas Georgiadis, costumes
Myriam Ould-Braham, Christophe Duquenne
Casse-Noisette (La marche des enfatns, extrait de l'acte I, deuxième tableau, Pas de deux extrait de l'acte I, cinquième tableau)
Piotr Ilyitch Tchaikovski, musique
Rudolf Noureev, chorégraphie (1989) d'après Marius Petipa
Franca Squarciapino, costumes
Aurélie Dupont, Audric Bezard, Vincent Chaillet, Stéphane Phavorin, Yann Saïz
La Belle au Bois dormant (Adage à la Rose, Pas de cinq extrait de l'acte I)
Sergueï Prokofiev, musique
Rudolf Noureev, adaptation et chorégraphie (1986) d'après Marius Petipa
Hanae Mori, costumes
Marie-Agnès Gillot, Florian Magnenet
Cendrillon (Pas de deux extrait de l'acte II)
Ludwig Minkus, musique
John Lanchberry, arrangements
Rudolf Noureev, chorégraphie (1981)
Elena Rivkina, costumes
Ève Grinsztajn, Vincent Chaillet (Fandango)
Ludmila Pagliero, Karl Paquette (Pas de deux)
Don Quichotte
Alexandre Glazounov, musique
Rudolf Noureev, chorégraphie (1983) d'après Marius Petipa
Nicholas Georgiadis, costume
Isabelle Ciaravola
Raymonda (Variation de Raymonda extrait de l'acte III)
Piotr Ilyitch Tchaikovski, musique
Rudolf Noureev, chorégraphie (1984) d'après Marius Petipa et Lev Ivanov
Franca Squarciapino, costumes
Émilie Cozette, Hervé Moreau (Adage du pas de deux extrait de l'acte II)
Dorothée Gilbert, Mathieu Ganio, Benjamin Pech (Pas de trois)
Le Lac des Cygnes
Sergueï Prokofiev, musique
Rudolf Noureev, chorégraphie (1984)
Ezio Frigerio, Mauro Pagano, costumes
Laëtitia Pujol, Nicolas Le Riche
Roméo et Juliette (Pas de deux extrait de l'acte I)
Piotr Ilyitch Tchaikovski, musique
Rudolf Noureev, chorégraphie (1979)
Nicholas Georgiadis, costume
Mathias Heymann
Manfred (Variation du Poète extrait du quatrième tableau)
Ludwig Minkus, musique
John Lanchberry, arrangements
Rudolf Noureev, chorégraphie (1992) d'après Marius Petipa
Franca Squarciapino, costumes
Agnès Letestu, Stéphane Bullion
La Bayadère (Les Ombres, extraits de l'acte III)
Il m'est difficile de commenter ce spectacle de danse puisque mon placement ne me permettait de voir qu'une petite moitié de la scène. Ce que j'ai vu m'a peu enthousiasmé. Je crois que j'aime trop la danse narrative pour être intéressé par ces extraits sortis de tout contexte dramatique. Avant l'entr'acte, je ne suis guère intéressé que par les extraits de Don Quichotte, qui à défaut d'émouvoir émerveillent par la vivacité des danseurs, notamment Ève Grinsztajn, et Ludmila Pagliero. Après l'entr'acte, il faudra que Nicolas Le Riche (Roméo) et Laëtitia Pujol (Juliette) entrent en scène pour que je me passionne pour ce qui se passait sur scène. Une ovation méritée pour eux, tout comme pour Mathias Heymann que le public était heureux de revoir, enfin ! La présence de l'acte des Ombres de La Bayadère au programme m'avait fait adopter une tenue toute indienne pour cette soirée de gala. Vu de biais, la descente des trente-deux ballerines perd quelque peu de ses vertus géométriques, mais ce fut un passage émouvant tout comme le pas de deux entre Agnès Letestu et Stéphane Bullion.
Dans l'Orchestre Colonne, j'ai particulièrement aimé les interventions conjointes des harpes et des flûtes. J'ai aussi entendu un superbe solo de violoncelle. L'interprète n'étant pas dans mon chant de vision, je me suis mis sur la pointe des pieds pour l'apercevoir, et bien sûr il s'agissait de la violoncelliste que j'avais tant appréciée lors d'un précédent concert Colonne.
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Salle Pleyel — 2013-03-15
London Symphony Orchestra
Frank Strobel, direction
Jurassic Park (Thème) (John Williams)
Les Dents de la mer (Suite) : Thème du requin, En mer et Fugue de la cage du requin (John Williams)
La Liste de Schindler : Nº2 Ville juive, Nº1 Thème (John Williams)
Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal (Suite) : Extraits nº1, 3, 4 (John Williams)
Les Aventuriers de l'arche perdue : La Marche des aventuriers (John Williams)
Hook : Vol vers le Pays imaginaire (John Williams)
La Guerre des mondes : La Fuite de la ville, Épilogue (John Williams)
Rencontres du troisième type (Extraits) (John Williams)
L'Empire du soleil : La nouvelle vie de Jim (John Williams)
Le Terminal : L'Histoire de Viktor Navorski (John Williams)
E. T. : Aventures sur terre (John Williams)
Munich (John Williams)
1941 (John Williams)
Star Wars Theme (John Williams)
Les musiques de films de John Williams de la première partie de ce concert du London Symphony Orchestra m'étaient familières, et m'ont procuré le sentiment de retomber en enfance. Le Thème du requin des Dents de la mer était particulièrement impressionnant, et la fugue particulièrement délectable, tout comme, plus loin les apparitions d'abord fugitives puis indiscutablement spectaculaires du thème d'Indiana Jones. Avec la deuxième partie, je découvre des titres de films de Spielberg que je ne connaissais pas. Si tous les extraits vidéo montrés pendant le concert ne m'incitent pas à visionner ces films (surtout 1941, joué en bis), les musiques m'ont toutes beaucoup plu. Je n'osais trop y croire puisque le thème du concert était Williams/Spielberg et non Williams/Lucas, mais en troisième bis, l'orchestre a joué la musique de Star Wars pour le plus grand plaisir de tous les auditeurs !
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Opéra Comique — 2013-03-17
Pascal Rophé, direction musicale
Ludovic Lagarde, mise en scène
Antoine Vasseur, décors
Fanny Brouste, costumes
Sébastien Michaud, lumières
Lidwine Prolonge, vidéo
Élodie Dauguet, assistante décors
Julian Janeczko, assistant vidéo
Christophe Manien, assistant chef d'orchestre
Anna Caterina Antonacci, Contessa Susanna, Elle
Vittorio Prato, Conte Gil
Bruno Danjoux, Sante
Orchestre Philharmonique du Luxembourg
Il Segreto di Susanna, Ermanno Wolf-Ferrari
La Voix humaine, Francis Poulenc
À l'écoute de l'ouverture du Secret de Susanne, je me suis
dit : Non, ce n'est pas possible, Minkus a écrit un opéra. Au
secours !
. Par la suite, la façon de mettre le texte en musique me fait
davantage penser à Puccini. À défaut d'être bouleversante, la musique me
semble luxueusement bien jouée par l'Orchestre Philharmonique du Luxembourg
dont j'ai tout particulièrement apprécié les instruments à vents.
L'histoire de cet opéra est inintéressante au possible. Un opéra de
boulevard... Le secret de Susanne est qu'elle fume, son mari s'imagine
qu'elle le trompe avec un homme, car seul un homme pourrait fumer,
pense-t-il. Toutefois, autant le texte que la mise en scène laissent une
part de doute sur le rôle du valet, ne partage-t-il avec Susanna que son
addiction pour le tabac ? Le rôle du mari est très bien chanté par le
baryton Vittorio Prato.
Anna Caterina Antonacci est l'artiste lyrique que j'ai vue le plus souvent en concert. Quatorze fois ! La première fois était il y a presque dix ans dans Agrippina de Händel au Théâtre des Champs-Élysées. Ces dernières années, mes expériences d'auditeurs la concernant ont été contrastées (pour le meilleur et pour le pire). Mes dernières impressions sur Les Troyens était mitigées. Dans la salle à taille plus humaine de l'Opéra Comique, j'ai l'impression de la retrouver en pleine possession de ses moyens ! Quand la chanteuse bascule en français pour La Voix humaine de Poulenc après l'entr'acte, elle achève de me convaincre. Jamais je ne l'ai entendue chanter un texte français de façon aussi intelligible. Il n'était plus nécessaire de lire surtitres pour se laisser émouvoir par l'évolution du drame jusqu'à sa conclusion avec la terminaison de la conversation téléphonique de l'héroïne.
Tout comme dans la production d'Orphée et Eurydice que j'avais vue à la MC93 Bobigny, le décor représente un appartement moderne dont on peut voir l'héroïne parcourir les différentes pièces puisque le décor peut tourner sur lui-même. Voilà à peu près l'unique idée que j'aie distinguée dans la mise en scène...
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Salle Pleyel — 2013-03-18
Klangforum Wien
Neue Vocalsolisten Stuttgart
Tito Ceccherini, direction
Daniele Pollini, piano
Carnaval nº10 Lascia vibrare (Salvatore Sciarrino)
Carnaval nº11 Stanze della pioggia (Salvatore Sciarrino)
Carnaval nº12 Liuto senza corde (Salvatore Sciarrino)
Maurizio Pollini, piano
Sonate pour piano nº30 en mi majeur op. 109 (Beethoven)
Sonate pour piano nº31 en la bémol majeur op. 110 (Beethoven)
Sonate pour piano nº32 en ut mineur op. 111 (Beethoven)
Ne raffolant pas des récitals pour piano, j'ai trouvé bienvenue la forme de ce concert. En première partie, un orchestre a joué trois œuvres de musique de chambre contemporaines de Salvatore Sciarrino. La première m'a beaucoup plu du fait de l'utilisation d'un chœur de quelques chanteurs solistes dont les voix se mêlent très harmonieusement. Quelle justesse ! La musique repose sur l'utilisation de glissandi par les instruments qui le permettent (les violoncelles, les trombones, les voix). Quoique le matériau musical y soit un peu trop délayé à mon goût, j'apprécie les idées développées dans le deuxième morceau, purement instrumental. Un thème très reconnaissable de quatre notes (dont les deux dernières sont liées dans un glissando) revient fréquemment au violoncelle. J'aime la direction très claire de Tito Ceccherini (dont la tête me disait quelque chose, et pour cause : il dirigeait Reigen il y a quelques semaines de cela). Toutefois, le volume sonore produit par l'effectif orchestral très réduit aurait pu trouver meilleur écrin que la volumineuse Salle Pleyel. Les petits bruits des spectateurs (sans même parler des toux) perturbent quelque peu l'audition de cette œuvre.
La deuxième partie du concert m'a donné à entendre le pianiste Maurizio Pollini dans les sonates nº30, 31 et 32 de Beethoven. Je n'avais jamais entendu de sonates de Beethoven en concert. Ce fut pour moi une expérience très réjouissante. Que j'aime la façon dont ce pianiste fait ressortir la pulsation de cette musique !
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Salle Pleyel — 2013-03-19
Orchestre Philharmonique de l'Oural
Dmitri Liss, direction
Suite pour orchestre nº3 (Tchaikovski)
Chœur Symphonique de l'Oural
Yana Ivanilova, soprano
Alexander Timchenko, ténor
Pavel Baransky, basse
Les Cloches, op. 35 (Rachmaninov)
J'avais choisi ce concert de l'Orchestre Philharmonique de l'Oural parce que La Nuit sur le mont Chauve de Moussorgsky était programmée. Le programme du concert a été chamboulé. Je découvre la Suite pour orchestre nº3 de Tchaikovski, qui à défaut de me bouleverser maintient mon intérêt du fait de sa forme très variée : une atmosphère pastorale au tout début, la mise en valeur des altos et du cor anglais, une superbe fugue et une fin hydravionesque très bien amenée (un mix entre l'Arlésienne de Bizet et la Polonaise d'Eugène Onéguine du même Tchaikovski).
Le concert n'était pas surtitré, j'ignore le sens du texte russe (traduit d'une œuvre d'Edgar Allan Poe) que le chœur et les solistes ont chanté après l'entr'acte. Cela n'a pas nui à mon plaisir d'écouter la musique des Cloches de Rachmaninov comme s'il s'agissait d'une mystérieuse féerie musicale. Cela valait le déplacement ne serait-ce que pour les interventions du cor anglais en arrière-plan dans la partie chantée par la basse.
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Salle Pleyel — 2013-03-21
Philippe Aïche, violon solo
Orchestre de Paris
Paavo Järvi, direction
Symphonie nº1 (Dutilleux)
Concerto pour violon nº2 (Bartók)
Gil Shaham, violon
Gavotte en rondeau de la Partita nº3 en mi majeur, BWV 1006, Bach
Symphonie nº1 en ut majeur, opus 21 (Beethoven)
Je ne m'attendais pas à ce que la Première Symphonie de Beethoven soit
le point culminant de ce concert ! Pourtant, le chef Paavo Järvi
(exceptionnellement sans partition) et l'orchestre de Paris étaient
réjouissants comme jamais. L'enthousiasme unanime de tous les musiciens ne
faisait nullement obstacle à l'appréciation des joyeux détails
d'orchestration de cette œuvre. Avant cela, le concert avait déjà fort bien
commencé avec la Première Symphonie de Dutilleux. Les partitions que
j'apercevais depuis ma place comportaient de nombreuses ratures,
corrections et annotations, comme un REGARDEZ Cymb
manuscrit écrit
en gros sur celles des percussionnistes. Dans le concerto pour violon nº2
de Bartók, dans lequel j'ai quelques difficultés à percevoir une structure,
le violoniste Gil Shaham a été très convaincant...
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Opéra Comique — 2013-03-22
Kate McGarry, Desdémone
Bunny Sigler, Othello
Jacques Bonnaffé, Iago
Uri Caine, piano
Achille Succi, clarinette
Darryl Hall, basse
Nguyên Lê, guitare
Alain Venkenhove, trompette
Nicolas Geremus, violon
Sangoma Everett, batterie
Le Syndrome d'Othello
Après avoir assisté à cette représentation du Syndrome
d'Othello, je crois pouvoir dire que le jazz n'est pas exactement fait
pour moi... Du point de vue narratif, ce spectacle inspiré par
Otello de Verdi est très décevant. Le texte chanté par Bunny
Sigler (Othello) et Kate McGarry (Desdémone) semble sans rapport évident
avec l'histoire qui ne semble qu'un prétexte. Je dis semble
parce
que le concert n'était pas surtitré. Le texte parlé ou slammé en français
par Jacques Bonnaffé (Iago), s'il était parfois assez drôle et décalé,
était trop souvent complètement incompréhensible, sa voix étant couverte
par le petit orchestre qui produisait un son du tonnerre (pourquoi donc
amplifier les musiciens ? pendant les premières minutes du spectacle j'ai
cru que mes oreilles allaient exploser !). Comme spectacle dénué de sens,
ce Syndrome d'Othello est toutefois loin d'être déplaisant, les
musiciens semblant très bons, le pianiste Uri Caine, le trompettiste Alain
Venkenhove et le guitariste Nguyên Lê étant particulièrement
impressionnants. Je n'ai pas perçu toutes les références dans la musique,
mais j'aurai au moins reconnu une référence incongrue à En passant par
la Lorraine (avec mes sabots...). Un passage particulièrement beau
utilisait une musique arabisante comportant quelques glissandi jouée par le
violoniste Nicolas Geremus. On trouve même un morceau atonal pendant la
scène du meurtre, au cours de laquelle les protagonistes ne sont pas sur
scène. En revanche, le public des premiers rangs dont je faisais partie
aura eu tout le loisir d'admirer l'interminable suicide d'Othello, pour
lequel le showman Bunny Sigler a curieusement passé un
achkan (dans les mêmes style et coloris que ce que je portais pour
le Gala Noureev...).
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Opéra Garnier — 2013-03-27
Yannis Pouspourikas, direction musicale
Orchestre Colonne
Ballet de l'Opéra
Jacques Prévert, argument
Joseph Kosma, musique originale
Roland Petit, chorégraphie (1945) réglée par Luigi Bonino
Pablo Picasso, rideau de scène
Brassaï, décors
Mayo, costumes
Jean-Michel Désiré, lumières
Jan Broeckx, assistant du chorégraphe
Amandine Albisson, La plus belle fille du monde
Alexandre Gasse, Le jeune homme
Stéphane Phavorin, Le destin
Hugo Vigliotti, Le bossu
Peggy Dursort, La fleuriste
Claire Gandolfi, Jennifer Visocchi, Les filles
Samuel Murez, Le lanceur de tracts
Sophie Mayoux, Antonio Conforti, Carola Puddu, Milo Avêque, Les enfants qui s'aiment
Florent Mélac, Alexis Saramite, Axel Alvarez, Niccolo Balossini, Les garçons
Pascal Aubin, Le chanteur
Anthony Millet, L'accordéoniste
Le Rendez-vous
Jean Anouilh, Georges Neveux, argument
Henri Dutilleux, musique originale
Roland Petit, chorégraphie (1953)
Carzou, décors et costumes
Jean-Michel Désiré, lumières
Jean-Philippe Halnaut, répétitions
Émilie Cozette, La jeune fille
Stéphane Bullion, Le loup
Sabrina Mallem, La Bohémienne
Christophe Duquenne, La jeune homme
Alexis Saramite, Le montreur de bêtes
Natacha Gilles, La mère
Le Loup
D'après la nouvelle de Prosper Mérimée
Georges Bizet, musique arrangée par G. Tommy Desserre
Roland Petit, chorégraphie (1946) réglée par Luigi BOnino
Antoni Clavé, décors et costumes
Jean-Michel Désiré, lumières
Jean-Philippe Halnaut, répétitions
Eleonora Abbagnato, Carmen
Nicolas Le Riche, Don José
Audric Bezard, Escamillo
Valentine Colasante, François Alu, Mathieu Botto, Les Chefs des brigands
Carmen
Les héros de la soirée sont l'Orchestre Colonne et Eleonora Abbagnato, merveilleuse interprète du rôle de Carmen, nommée étoile à l'issue de la représentation. Le ballet Le Rendez-vous est tellement insipide que mon attention est totalement concentrée sur la fosse d'orchestre. Au cours de la soirée, les musiciens ont paru très engagés et les solistes se sont brillamment illustrés (notamment les vents, la trompette et le superbe premier violon, Sébastien Surel, identifié par Klari). Dans Le Loup, entre deux coups d'œil vers la fosse d'orchestre, je regardais ce qui se passait sur scène (et cela piquait un peu les yeux). On passe un bon moment grâce à Sabrina Mallem (La Bohémienne) et Sébastien Bullion (Le Loup). Je sais que le pas de deux entre le Loup et la jeune fille peut être plus émouvant, je me rappelle avoir vu Laëtitia Pujol dans ce rôle... mais j'avoue avoir été presqu'ému par Émilie Cozette.
J'ai adoré le ballet Carmen que je n'avais pas encore vu. Pour ce qui est de la danse, il est très supérieur à mon goût aux deux ballets présentés avant l'entr'acte. Si Nicolas Le Riche (Don José) et Audric Bezard (Escamillo) ont été superbes dans les rôles masculins, c'est bien sûr Eleonora Abbagnato (Carmen) qui m'a fait apprécier ce ballet ! Quelle présence ! Je ne retiens pas le bruit de ses pointes frappant le sol, plutôt le râle qui se fait entendre dans ses pas de deux avec Nicolas Le Riche. Pour une argumentation plus construite, il faut lire le billet chez Impression danse. J'ai rarement été autant ému par la représentation d'un ballet à l'Opéra ! J'ai été très heureux qu'Eleonora Abbagnato soit nommée danseuse étoile à l'issue de la représentation.
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Salle Pleyel — 2013-03-30
Orchestre national d'Île de France
Ann-Estelle Médouze, violon supersoliste
Enrique Mazzola, direction
Nicolas Southon, présentation
Ouverture des Maîtres chanteurs de Nuremberg (Wagner)
Murmures de la forêt (extrait de Siegfried) (Wagner)
Nora Gubisch, mezzo-soprano
Wesendonck Lieder (Wagner)
Voyage de Siegfried sur le Rhin (extrait du Crépuscule des Dieux (Wagner)
Prélude de Tristan et Isolde (Wagner)
Ouverture de Tannhäuser (Wagner)
Ce n'est pas vraiment le meilleur Wagner que j'aie entendu, mais cela n'a pas excessivement gâché mon plaisir d'auditeur, n'ayant pas plus d'une ou deux occasions par an d'entendre ce type de programmes. L'Orchestre national d'Île de France était très beau dans les passages délicats (superbes oiseaux dans les murmures de la forêt), mais nettement moins clair dans les fortissimi, notamment vers la fin de l'ouverture de Tannhäuser qui semblait assez délicate à négocier pour les cordes. Dans cette ouverture, je retiens toutefois une belle superposition entre le chœur des pélerins par les cuivres et le Vénusberg par les cordes. (Était-il vraiment nécessaire d'inclure des mini-conférences sur Wagner pendant ce concert ? Surtout si c'était pour entendre des bêtises à propos de la création parisienne de Tannhäuser...) Je n'ai pas été très ému par Nora Gubisch dans les Wesendonck Lieder ; il est difficile de me faire oublier Nina Stemme...
Chanceux pour Abagnato !
J'ai eu de la chance de tomber sur le soir de la nomination, mais sinon, j'ai fait comme d'habitude : attendre que les distributions soient annoncées (sur Dansomanie) pour acheter ma place.
grr, entendre pour la première fois LvB au piano en commençant par Les 3 dernières sonates et Pollini... il y en a qui ont de la chance. Il n'y en a que pour les Parisiens. Allez, c'est bon, je me censure, je vais sortir du politiquement correct...
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