« Mallika Sarabhai | Prix Biblioblog 2009 »
2009-03-26 08:31+0100 (Orsay) — Culture — Musique — Opéra — Danse
Opéra Comique — 2009-03-25
Anders J. Dahlin, Zoroastre
Evgueniy Alexiev, Abramane
Sine Bundgaard, Amélite
Anna Maria Panzarella, Érinice
Lars Arvidson, Zopire, La Vengeance
Jakob Högström, Narbanor
Gérard Théruel, Oromasès, Une voix souterraine
Ditte Andersen, Céphie
Christophe Rousset, direction musicale
Pierre Audi, mise en scène
Amir Hosseinpour, chorégraphie
Patrick Kinmonth, décors, costumes
Peter Van Praet, lumières
Bo Wannefors, chef des chœurs
Chœur et danseurs du Drottningholms Slottsteater
Les Talens Lyriques
Zoroastre (seconde version), Rameau
Je suis allé hier soir pour la première fois à l'Opéra Comique. Le
théâtre est de dimension relativement modeste par rapport à pas mal
d'autres salles parisiennes. Les toilettes sont appelées lavabos
et
sont mixtes, ce qui ne laisse d'étonner (depuis l'École normale, je n'ai
pas souvenir d'avoir vu d'autre lieu où ce soit le cas) ; robinets
malpratiques (oui, je sais, ce mot n'existe pas, mais depuis que j'ai vu
le Figaro qualifier les personnalités issues de l'Outremer
d'ultramarines
, je ne crains plus rien ; dit-on que les Américains
sont ultra-atlantiques
? je dois confondre avec
ultra-atlantistes
).
Je m'installe à ma place. Troisième et dernier rang de trois quarts du deuxième balcon. Malgré les têtes des deux rangs précédents, l'ensemble de la scène est dans mon champ de vision. Je n'ai qu'une vue partielle sur Les Talens lyriques et il me faut me lever pour apercevoir le chef Christophe Rousset qui va diriger Zoroastre (seconde version) de Jean-Philippe Rameau.
L'opéra compte quatre personnages principaux : Zoroastre (ténor), Amélite (soprano) qui s'aiment, mais qui sont menacés par l'alliance des deux amoureux déçus Abramane (baryton) et Érinice (soprano). Les deux camps font usage de la magie et de pouvoirs divins pour contrer les attaques de l'autre. Happy ending. La divinité invoquée par Zoroastre anéantit ses adversaires aux pratiques sacrificielles.
On apprend dans le programme (élégamment mis en page, avec seulement
trois pages de pub'), on apprend que Zarathushtra
ne doit pas être
traduit en étoile d'or
(comme le fait penser Zoroastre
, qui
est une francisation du nom grec), mais en celui qui a de vieux
chameaux
.
Les chanteurs, nonobstant l'origine scandinave de la plupart, donnent l'impression d'avoir parlé français toute leur vie tant la diction est correcte et le texte ainsi rendu intelligible, les sur-titres sont presqu'inutiles. Comme toujours avec Rameau, la musique est très belle et on a plaisir à écouter l'orchestre.
J'ai beaucoup apprécié la mise en scène de Pierre Audi, à laquelle la chorégraphie des parties dansées concourt harmonieusement. On l'apprécie d'autant plus que le décor est très dépouillé, à tel point que dans le dernier acte, le théâtre est nu, on se serait cru dans un film de Lars von Trier.
Ayant commencé à 20h et entrecoupée de deux entr'actes, la représentation de cet opéra en cinq actes se termine à 23h30 ; avec le RER A et la correspondance triviale à Châtelet pour le RER B, je suis chez moi à peine une heure plus tard.
Une diffusion en direct est prévue sur Radio classique le 27 mars.
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