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2014-07-08 22:00+0200 (Orsay) — Culture — Musique — Opéra — Danse — Danses indiennes — Culture indienne
Pour le mois de mai, je ne suis pour le moment revenu que sur le récital de bharatanatyam de Jyotika Rao au Centre Mandapa. Voici mes brèves impressions sur les autres spectacles vus au cours de ce mois :
Salle Pleyel — 2014-05-03
Ballet royal du Cambodge
Son Altesse Royale la Princesse Norodom Buppha Devi, chorégraphie
Ombres et lumières
J'ai été moins enthousiasmé par ce spectacle du Ballet Royal du Cambodge que par celui que j'avais vu en 2010. Pourtant, il s'est agi d'une adaptation du Ramayana, un texte que j'apprécie beaucoup. Ce spectacle-ci m'a semblé beaucoup moins dansé que le précédent. Il associait pantomime et théâtre d'ombre. Pas de corps de ballet. Je suis resté sur ma faim. Je suis néanmoins fasciné par l'extrême concavité que peuvent adopter les mains des interprètes.
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Théâtre du Châtelet — 2014-05-05
Jean-Yves Ossonce, direction musicale
Vishal Bhardwaj, mise en scène
Sudesh Adhana, scénographie et chorégraphie
Gunjan Arora & Rahul Jain, costumes
Dadi Pudumjee et The Ishara Puppet Theatre Trust, création des marionnettes
Renaud Corler, lumières
Orchestre Symphonique Région Centre-Tours
Chœur du Châtelet
Stephen Betteridge, chef de chœur et assistant du directeur musical
Paulina Pfeiffer, Kumudha
David Curry, Le Prince
Franco Pomponi, Le Narrateur
Ella Fiskum, danseuse soliste alter ego de Kumudha
Sudesh Adhana, danseur soliste alter ego du Prince
Dadi Pudumjee, Vivek Kumar, Simon T Rann, marionnettistes
A Flowering Tree, John Adams.
Il n'y a pas grand'chose à sauver de cette triste production de A Flowering Tree de John Adams, un opéra inspiré d'un conte indien : Kumudha, une jeune femme, possède le pouvoir de se métamorphoser en arbre en fleurs, ce qui la conduit à épouser un prince ; la sœur de celui-ci lui demande de se métamorphoser, mais ne se soucie pas de la faire reprendre son apparence initiale ; Kumudha devient difforme, et après une longue séparation, elle finit par retrouver son mari et son apparence. Le livret contient les rôles de Kumudha, du prince et un narrateur. Les personnages secondaires sont représentés par des marionnettes. C'est triste à dire, mais les passages les plus émouvants sont venus de ces marionnettes, ainsi que de la danseuse Ella Fiskum qui par ses mouvements suggérait la transformation en arbre. Il est manifeste qu'elle a intégré certains codes des danses indiennes dans son interprétation. Le chorégraphe Sudesh Adhana, qui dansait aussi, m'a semblé beaucoup moins convaincant...
Si certains (comme le critique Renaud Machart) ont trouvé le chœur remarquable d'un point de vue vocal, pour ce qui est des positions des mains empruntées aux danses indiennes, je trouve que cela manquait de travail. Il y avait essentiellement une seule position à retenir, Alapadma, qui évoque l'éclosion d'une fleur. Le moins que je puisse dire est que la plupart des fleurs évoquées par les choristes avaient triste mine, tout comme les affreux costumes...
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Salle Pleyel — 2014-05-06
Orchestre Colonne
Laurent Petitgirard, direction
Mémoire du vent (Florent Motsch)
Juliana Steinbach, piano
Concerto pour piano et orchestre (Schumann)
Concerto pour orchestre (Bartók)
J'ai adoré l'œuvre contemporaine de Florent Motsch qui m'a fait penser au style spectral de Gérard Grisey. J'ai joyeusement détesté le concerto pour piano de Schumann ; bien qu'abhorrant ce compositeur, j'arrive en général à apprécier ce concerto espiègle, mais cette fois-ci je n'ai pas du tout aimé le jeu de la pianiste. En revanche, le concerto de Bartók était phénoménal !
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Amphithéâtre de la Cité de la musique — 2014-05-07
Ensemble De Caelis
Laurence Brisset, direction, chant
Alia Sellami, chant arabe traditionnel
Estelle Nadau, chant
Florence Limon, chant
Caroline Tarrit, chant
Marie-George Monet, chant
Monodies, conduits et motets des XIIIe et XIVe siècles
Déserts (Jonathan Bell)
J'ai passé un plutôt bon moment pendant ce concert de musique a capella. Je me suis quelque peu inquiété à l'écoute de la première pièce, une monodie. Les œuvres polyphoniques qui ont suivi m'ont davantage plu. Bien qu'elles soient semble-t-il assez peu variées, j'ai aimé les ornementations présentes dans cette musique ancienne. Les plus beaux moments du concert sont toutefois venus des improvisations de chant arabe traditionnel d'Alia Sellami qui se greffait tout d'abord au chœur puis prenait parfois son indépendance. La deuxième partie du concert constituée de la pièce Déserts de Jonathan Bell était moins exaltante que la première.
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Opéra Bastille — 2014-05-10
Chœur et Orchestre de l'Opéra national de Paris
Ballet de l'Opéra
Philippe Jordan, direction musicale
Alessandro Di Stefano, chef du chœur
Georges Bizet, musique (Symphonie en ut majeur)
George Balanchine, chorégraphie
Christian Lacroix, costumes
Madjid Hakimi, réalisation des lumières
Colleen Heary, répétitions
Amandine Albisson, Mathieu Ganio
Marie-Agnès Gillot, Karl Paquette
Ludmila Pagliero, Emmanuel Thibault
Nolwenn Daniel, Pierre-Arthur Raveau
Le Palais de cristal
Maurice Ravel, musique (version intégrale, 1912)
Benjamin Millepied, chorégraphie
Daniel Buren, scénographie
Holly Hynes, costumes
Madjid Hakimi, lumières
Sébastien Marcovici, assistant du chorégraphe
Aurélie Dupont, Chloé
Hervé Moreau, Daphnis
Eleonora Abbagnato, Lycénion
Alessio Carbone, Dorcon
François Alu, Bryaxis
Daphnis et Chloé (création)
J'allais assister à cette représentation un peu à reculons, mais je dois avouer que ce programme m'a semblé être une grande réussite. Le corps de ballet et de nombreux solistes ont brillé dans Le Palais de cristal de Balanchine. Mention spéciale à Amandine Albisson et les élégants entrechats qu'elle a interprétés portée par son partenaire. Je me suis néanmoins ennuyé pendant le mouvement lent de la Symphonie de Bizet interprété par Karl Paquette et Marie-Agnès Gillot (laquelle était complètement à côté de sa ligne lors du finale quand les solistes sont tous rassemblés et en principe alignés...).
Si les aspects narratifs et expressifs étaient assez peu développés dans Daphnis et Chloé de Millepied au point de rendre presqu'anecdotiques les deux rôles principaux (pourtant interprétés par Aurélie Dupont et Hervé Moreau), le public s'est enthousiasmé lors de l'incroyable solo de François Alu (Bryaxis). On ne voyait que lui, ainsi que Léonore Baulac ! Je ne suis habituellement pas un grand admirateur de Philippe Jordan, mais je dois admettre que l'œuvre de Ravel m'a semblé magnifiquement interprétée. Sinon, je n'ai aucun commentaire à faire sur la scénographie de Daniel Buren parce que manifestement les personnes assises au parterre n'ont pas du tout vu la même chose que moi depuis un des coins du deuxième balcon.
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Salle Pleyel — 2014-05-17
Philippe Aïche, violon solo
Orchestre de Paris
Andris Poga, direction
Jean Manifacier, mise en scène
Patrick Pleutin, décor
Vincent Malone, présentation
Sept danses d'après Les Malheurs de Sophie (Jean Françaix)
Métamorphoses symphoniques sur des thèmes de Carl Maria von Weber (Scherzo), Hindemith
Sérénade pour cordes op. 48 (Pezzo in forma di sonatina), Tchaikovski
Carmen Suite (Boléro), Rodion Shchedrin
The Young Person's Guide to the Orchestra op. 34, Variations et fugue sur un thème de Purcell (Britten)
Candide, ouverture (Bernstein)
Sympathique concert pour jeune public de l'Orchestre de Paris auquel se sont joints des moins jeunes qui étaient venus écouter l'œuvre de Britten qui était programmée, très agréable à écouter, mais sans doute pas la plus géniale du compositeur.
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Opéra de Massy — 2014-05-18
Orchestre de l'Opéra de Massy
Chœurs Les Cris de Paris
Compagnie Julien Lestel
Les Enfants de la Comédie
Dominique Rouits, direction musicale
Nadine Duffaut, mise en scène
Emmanuelle Favre, décors
Danièle Barraud, costumes
Jacques Benyeta, éclairages
Julien Lestel et Mallika Thalak, chorégraphies
Constantin Rouits, chef assistant
Mathieu Pordoy, chef de chant
Geoffroy Jourdain, chef de chœur
Vennina Santoni, Leïla
Julien Dran, Nadir
Alexandre Duhamel, Zurga
Jérôme Varnier, Nourabad
Mallika Thalak, danseuse soliste
Les Pêcheurs de perles
J'ai assisté à cette représentation des Pêcheurs de perles pour voir Mallika Thalak, une de mes danseuses de bharanatyam préférées. Le livret de l'opéra n'est pas très informé sur la culture hindoue : on y vénère très étrangement Brahma et la blanche Shiva... Une particularité de la musique est d'utiliser un leitmotif mélodique qui revient régulièrement dans la pièce, ce qui est d'autant plus agréable pour l'auditeur que cette mélodie est tirée du très beau C'est elle, c'est la déesse. Bref, cet opéra n'est pas un chef d'œuvre absolu, mais ce n'est pas si mal, pour un opéra français. La production est assez traditionnelle. Si on laisse de côté quelques affreux décors peints, c'est plutôt bien fait. J'ai particulièrement aimé les costumes, qui s'inspirent des costumes royaux moghols pour Zurga et qui utilisent toute la palette de couleurs pour les villageois, ce qui était du meilleur effet dans le dernier acte. Pour ce qui est des chanteurs, la seule réserve que j'ai eue, pendant le premier acte, concernait l'interprète de Leïla, qui ne m'a pas convaincu pendant les passages vocaux les plus acrobatiques ; une fois cette séquence passée, mes réserves se sont évanouies.
J'étais donc venu pour voir Mallika Thalak, et je ne l'ai pas regretté ! Le spectacle comportait des passages dansés. Il y avait du spectaculaire avec les danseurs et danseuses de la compagnie Julien Lestel, mais il y avait aussi des passages plus émouvants du fait de la présence de Mallika Thalak. C'est d'ailleurs elle qui ouvrait le spectacle en suggérant l'éclosion d'un lotus. Elle accompagnait les mouvements d'ensemble du chœur dont elle a supervisé la chorégraphie. Le moins que je puisse dire est que les choristes de cette production faisait beaucoup mieux le mudra Alapadma que ceux du Théâtre du Châtelet dans l'opéra A Flowering Tree mentionné plus haut ! (Il faut aussi mentionner les mouvements empruntés aux danses indiennes réalisés par les solistes : c'était très convaincant, et quand la prêtresse Leïla présentait symboliquement le feu à la divinité, ses mouvements étaient d'une justesse rare.) Dans certaines séquences, la danseuse Mallika Thalak apparaissait pour accompagner des passages chantés. Le plus beau de ces moments est intervenu avec l'air du ténor vers la fin du premier acte. Alors que le chanteur interprétait son air (en adoptant une posture assez statique), le sens des paroles était traduit en mouvement par la danseuse. C'était extrêmement émouvant ! et la vitesse modérée des mouvements permettait d'en apprécier encore davantage la beauté. L'Inde (ou plutôt le Sri Lanka) qui est représentée dans l'opéra est évidemment l'Inde phantasmée de l'époque de la composition, mais la danse présentée par Mallika Thalak m'a remarquablement semblée tout à fait respectueuse de la tradition.
(La moyenne d'âge des spectateurs de la représentation de ce dimanche après-midi devait être voisine ou supérieure à 60 ans. Avec la politique tarifaire de l'Opéra de Massy, ce n'est pas très étonnant. Certes, le modèle économique de l'opéra est fragile, mais que la griffe tarifaire se réduise à deux catégories (78€ en première catégorie, 72€ en deuxième) me semble relever d'une scandaleuse injustice sociale. Certes, c'est un tout petit peu moins hors de prix pour les habitants de Massy, mais sur le chemin du retour, je me suis dit qu'il ne devait pas y avoir beaucoup de lyricomanes parmi les personnes habitants entre la gare et l'opéra, puisqu'ils ont le malheur d'habiter la commune voisine d'Antony...)
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Temple de Pentemont — 2014-05-23
Orchestre des Concerts Gais
Alexandre Korovitch, direction
Yannick Henri, piano
Concerto pour piano nº3 (Beethoven)
Marc Korovitch, direction
Symphonie nº35 (Mozart)
Pour ce concert gai, le temple de Pentemont avait une acoustique déplorable. J'ai beaucoup aimé le jeu du pianiste Yannick Henri dans le Concerto nº3 de Beethoven et j'ai adoré la Symphonie nº35 de Mozart dirigée par Marc Korovitch (qui reviendra une dernière fois diriger cet orchestre amateur fin novembre dans la Cinquième symphonie de Beethoven !).
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Amphithéâtre de la Cité de la musique — 2014-05-24
Isabelle Druet, mezzo-soprano
Vanessa Wagner, piano
Chansons de Bilitis (Debussy)
La Mort d'Ophélie (Berlioz)
Préludes pour piano (Dutilleux)
Chanson de la déportée (Dutilleux)
La Geôle (Dutilleux)
Gibet (Ravel)
Clair de lune (Fauré)
Plutôt un bon moment sur l'instant, ce concert ne me laisse pour ainsi dire aucun souvenir un mois et demi après.
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Cité de la musique — 2014-05-24
Chamber Orchestra of Europe
Semyon Bychkov, direction musicale
Symphonie nº8 “Inachevée” (Schubert)
Renaud Capuçon, violon
Concerto pour violon nº2 (Mendelssohn)
Mélodie (Gluck)
Symphonie nº7 (Beethoven)
Je n'aime pas beaucoup le chef Semyon Bychkov. La symphonie nº7 de Beethoven qu'il a dirigée ne pouvait évidemment pas rivaliser avec celle que Yannick Nézet-Séguin avait obtenu avec ce même orchestre à Édimbourg, mais elle a toutefois comporté de très beaux moments (en particulier dans les deux derniers mouvements).
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Cité de la musique — 2014-05-25
Quatuor Les Dissonances
David Grimal, Hans Peter Hofmann, violons
David Gaillard, alto
Xavier Phillips, violoncelle
Ainsi la nuit... (Dutilleux)
Les Dissonances
Mystère de l'instant (Dutilleux)
Symphonie nº1 (Brahms)
De ce week-end Dutilleux, je me souviens surtout avoir apprécié Mystère de l'instant, qui présente l'originalité d'associer aux instruments à cordes de l'orchestre un cymbalum, cet instrument que l'on n'entend plus guère que dans le métro.
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Cité de la musique — 2014-05-26
Les Siècles
François-Xavier Roth, direction musicale
Symphonie nº5 (Beethoven)
Muss es sein? (Dutilleux)
Métaboles (Dutilleux)
Gautier Capuçon, violoncelle
Tout un monde lointain (Dutilleux)
L'Apprenti sorcier (Dukas)
Je n'ai aucun souvenir des œuvres de Dutilleux programmées ce soir-là, mais je retiens bien sûr L'Apprenti sorcier de Dukas que j'entendais pour la première fois en concert, et surtout la Symphonie nº5 de Beethoven phénoménale qu'ont interprété les musiciens des Siècles.
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Espace Jemmapes — 2014-05-31
Élèves de Kalpana
Mallari
Kautwam (Ganapati)
Kautwam (Murugan)
Jatiswaram
Kautwam (Shiva)
Jatiswaram
Dashavatar
Javali
Kirtana
Javali
Ashtapadi
Récital de fin d'année des élèves de bharatanatyam de Kalpana. Je retiens quelques pièces spectaculaires (les Kautwams) et surtout quelques délicieux pièces et parmi elles tout particulièrement le Javali dédié à Kama.
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