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2014-05-26 10:55+0100 (Orsay) — Culture — Musique — Opéra — Danse
Avec trois mois de retard, voici le vite dit de février 2014...
Salle Pleyel — 2014-01-31
Orchestre philharmonique de Radio France
Svetlin Roussev, violon solo
Leonidas Kavakos, direction musicale et violon
Concerto pour violon et orchestre nº3 en sol majeur, KV 216 (Mozart)
Symphonie nº1 en ré majeur op. 25 dite Classique (Prokofiev)
Symphonie nº9 La Grande (Schubert)
Superbe concert du Philharmonique de Radio France dirigé par Leonidas Kavakos. Le programme est très semblable à celui qu'il avait dirigé avec le Chamber Orchestra of Europe. La Symphonie Classique de Prokofiev a été magnifiquement interprétée, tout comme la Symphonie La Grande de Schubert, que très exceptionnellement je n'ai pas trouvée longue ; j'ai particulièrement aimé la façon dont il a maintenu l'orchestre (et une partie du public) en suspension lors d'un point d'orgue dans le deuxième mouvement.
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Cité de la musique — 2014-02-01
Patrick Davin, direction
Orchestre du Conservatoire de Paris
Bandar-log, poème symphonique op. 176 (Koechlin)
Nicholas Angelich, piano
Concerto pour la main gauche (Ravel)
Symphonie nº1 “Le Poème de la forêt” (Roussel)
J'ai été plutôt content d'entendre la symphonie nº1 de Roussel qui m'avait décidé d'assister à ce programme, mais j'avoue que ce programme de musique française m'a laissé indifférent. J'ai beaucoup de mal à comprendre l'enthousiasme que peut susciter le Concerto pour la main gauche de Ravel, que j'entendais pour la première (et sans doute dernière) fois...
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Salle Pleyel — 2014-02-02
Wayang Wong, le Ramayana balinais, théâtre rituel de Bali
Troupe d'acteurs, danseurs et gamelan de Telepud (Bali)
I Wayan Gde Adhi Wijaya, direction artistique et musicale
Jacques Brunet et Jean-Luc Larguier, conception
Dewa Putra, conseiller scientifique
L'Enlèvement de Sita
J'ai beaucoup apprécié ce spectacle de théâtre de Bali racontant le Ramayana. Ce qui se passait sur scène était magnifique, mais la représentation a été à mon avis lamentablement gâchée par le surtitrage défaillant. C'est une chose qu'une phrase sur dix soit traduite, c'en est une autre que le texte affiché ne corresponde pas à la scène qui est représentée, mais à la précédente ou à la suivante... et quand le texte correspondait à la bonne scène, il ne fallait pas forcément l'entendre comme ayant été prononcé par le personnage qui s'exprimait sur scène. L'histoire suivant très fidèlement l'épopée indienne (cf. mon résumé), je n'ai eu aucune difficulté à suivre, mais comme cela a dû paraître hermétique à bien des spectateurs !
L'orchestre de percussions et les chanteurs-récitants ont pris place au fond de la scène. Entre deux interventions, les interprètes sont assis de part et d'autre de l'orchestre, à gauche le camp de Rama et à droite celui de Ravana. La seule véritable différence avec l'épopée sanskrite réside dans l'ajout de quatre personnages burlesques : deux serviteurs pour Rama et deux pour Ravana. Les interprètes sont vêtus de costumes richement ornés et de masques. Les seules parties du corps restant visibles étant les mains, on ne découvre que lors des saluts que les rôles de Rama et de son frère Lakshmana sont interprétés par des femmes. Leur gestuelle ainsi que celle de l'interprète de Sita n'est pas sans rappeler celle des danses indiennes. Les positions des mains ressemblent à certains mudras, mais les doigts sont très souvent animés d'une sorte d'oscillation qui me fait étrangement penser à des tentacules de poulpe. Si ces personnages à la démarche majestueuse ne sont pas très loin de danser, le spectacle est bien davantage du théâtre que de la danse. Les divers types de personnages (humains, démons, singes) se distinguent par leurs attitudes et les costumes recèlent de belles trouvailles, par exemple dans la représentation de l'antilope dorée dont un démon a pris l'apparence pour tromper Sita.
Le spectacle peut être visionné sur Cité de la musique live.
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Salle Pleyel — 2014-02-05
Orchestre National du Capitole de Toulouse
José Antonio Sainz Alfaro, chef de choeur
Choeur Orfeón Donostiarra
Tugan Sokhiev, direction
Ferruccio Furlanetto, Boris Godounov
Anastasia Kalagina, Xénia
Ain Anger, Pimène
Vasily Efimov, Missaïl
Stanislav Mostovoi, L'Innocent
John Graham-Hall, Le Prince Chouïski
Garry Magee, Andrei Tchelkalov
Pavel Chervinsky, Nikitch, Mityukha
Alexander Teliga, Varlaam
Marian Talaba, Grigori
Svetlana Lifar, Fiodor
Sarah Jouffroy, La Nourrice de Xénia
Hélène Delalande, L'Aubergiste
Vladimir Kapshuk, Un Boyard
Magnifique représentation de Boris Godounov, un opéra que j'ai déjà vu à Munich. Je retiens la très belle prestation de l'Orchestre National du Capitole de Toulouse (dirigé par Tugan Sokiev) que j'entendais pour la première fois. Du point de vue vocal, les plus grandes émotions sont venues de la basse Ain Anger dans le rôle de Pimène.
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Salle Pleyel — 2014-02-07
Orchestre philharmonique de Radio France
Sergej Krylov, violon
Vasily Petrenko, direction
Concerto pour violon nº2 (Bartók)
Symphonie nº1 (Sibelius)
Je n'ai pas accroché à la virtuosité de Sergej Krylov qui m'a semblé un peu trop démonstrative dans Toccata et Fugue en ré mineur (BWV 565) de Bach qu'il a joué en bis ; autant j'ai pris plaisir à écouter la Toccata, autant il m'a semblé présomptueux de jouer cette fugue au violon. Cela ressemblait bien à une fugue, mais les limites de l'instrument étaient un peu trop souvent dépassées pour que je puisse réellement apprécier cette performance.
Le style de direction du chef Vasily Petrenko que j'avais moyennement apprécié dans Bartók s'est métamorphosé pour la deuxième partie du concert et j'ai beaucoup aimé l'interprétation de la Première Symphonie de Sibelius.
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Salle Pleyel — 2014-02-13
Philippe Aïche, violon solo
Orchestre de Paris
Christoph Eschenbach, direction
Carnaval, ouverture, Dvorák
Tabea Zimmermann, alto
Concerto pour alto (Bartók)
Symphonie nº4 (Brahms)
Quelques mois après, je ne retiens de ce concert de l'Orchestre de Paris que le concerto pour alto de Bartók interprété par Tabea Zimmermann. Elle a été magnifique, et plus encore dans le troisième mouvement !
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Salle Pleyel — 2014-02-19
Roland Daugareil, violon solo
Orchestre de Paris
James Gaffigan, direction
Kleine Dreigroschenmusik, suite pour orchestre de vents d'après l'Opéra de Quat'sous (Weill)
Gil Shaham, violon
Concerto pour violon en ré majeur, op. 35 (Korngold)
Gavotte en rondeau de la Partita nº3 en mi majeur, BWV 1006, Bach
Cendrillon, extraits (Prokofiev)
Très beau concert de l'Orchestre de Paris. J'ai apprécié la Fugue que l'on entend dans la musique de l'Opéra de Quat'sous. Gil Shaham et l'orchestre ont été excellents dans le concerto pour violon de Korngold, mais j'ai surtout adoré écouter la musique de Cendrillon de Prokofiev. Vus et entendus depuis l'arrière-scène, l'orchestre et le chef James Gaffigan semblaient particulièrement grandioses, notamment lors des coups de minuit.
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Cité de la musique — 2014-02-21
MusicAeterna
Teodor Currentzis, direction
Dixit Dominus, HWV 232, Händel.
Anna Prohaska, Didon
Tobias Berndt, Énée
Nuria Rial, Belinda
Maria Forsström, Magicienne
Valeria Safonova, L'Esprit
Victor Shapovalov, Marin
Didon et Énée, Purcell
Merveilleux concert ! Si certains ensembles baroques ont tendance à procurer l'ennui (chez moi, en tout cas), cela ne saurait survenir lors d'un concert de MusicAeterna, l'ensemble le plus enthousiasmant que j'aie entendu en concert ! Les musiciens de MusicAeterna jouent debout et sont dirigés par l'extravagant chef Teodor Currentzis. Son seul défaut : quand il demande à ses musiciens de jouer moins fort, le bruit de son pied frappant l'estrade s'entend presque davantage que le reste de l'orchestre. Parmi les voix entendues lors de ce concert, je retiens la merveilleuse Nuria Rial dans le rôle de Belinda dans le génial Didon & Énée de Purcell. Des amis-spectateurs se moquaient de moi quand je soulignais le caractère indianisant d'un certain passage que nous avions entendus, juste avant que Didon se lamente Your counsel..., mais je maintiens que le solo improvisé de viole de gambe (accompagné d'un ersatz de tampura obtenu par une pédale des violoncelles) est ce qui ressemble le plus à un Alap de musique classique indienne dans tout ce qu'il m'a été donné d'entendre lors d'un concert de musique classique européenne... Si vous ne me croyez pas, allez écouter les 90 premières secondes de leur enregistrement sur CD. Lors du concert, ce moment magique à l'atmosphère irréelle, lumières éteintes, avait été plus développé. (Le concert s'est terminé par de superbes bis, dont un magnifiquement mis en scène.)
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Cité de la musique — 2014-02-25
Orchestre philharmonique de Radio France
Svetlin Roussev, violon solo
Pascal Rophé, direction
Christa Schoenfeldinger, harmonica de verre
Armonica (Jörg Widmann)
Change pour orchestre (Johannes Boris Borowski)
Chœur de femmes de Radio France
Catherine Simonpietri, chef de chœur
Le Visage nuptial pour soprano, mezzo-soprano, chœur de femmes et orchestre (version définitive), Pierre Boulez
La première œuvre joué dans ce programme du festival Présences est Armonica de Jörg Widmann (que je ne connaissais que comme clarinettiste). J'ai trouvé véritablement magnifique cette œuvre orchestrale utilisant un harmonica de verre (et aussi un accordéon). J'ai rarement été autant émerveillé par une œuvre de musique contemporaine !
Change de Borowski m'a paru au contraire atroce (et sans doute véritablement dangereuse pour les oreilles de spectateurs en raison du volume sonore élévé demandé aux musiciens et en particulier des percussionnistes).
L'œuvre de Boulez jouée après l'entr'acte m'a indifféré. Le texte de René Char, qui n'est pas des plus aisés à entendre, était rendu tout à fait incompréhensible par le compositeur.
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Cité de la musique — 2014-02-27
La Chambre Philharmonique
Andreas Staier, piano et direction
Symphonie nº1 en mi bémol majeur, KV 16 (Mozart)
Concerto pour piano nº1 en fa majeur, KV 37 (Mozart)
Symphonie nº49 en fa mineur (Haydn)
Concerto pour piano nº9 en mi bémol majeur, KV 271 “Jeunehomme” (Mozart)
Si j'ai apprécié l'orchestre La Chambre Philharmonique dans les Symphonies de Mozart et de Haydn qui ont été jouées, je n'ai pris aucun plaisir à l'écoute du concerto pour piano nº1 de Mozart. Le piano que jouait Andreas Staier était assez ancien (début XIXe ?) et devenait pour presque totalement inaudible quand l'orchestre jouait... Je suis parti à l'entr'acte pour m'épargner de souffrir pareillement pour le deuxième concerto programmé.
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Opéra Garnier — 2014-02-28
John Cranko, chorégraphie, mise en scène (1965)
Piotr Ilyitch Tchaikovski, musique
Kurt-Heinz Stolze, arrangements et orchestration
Jürgen Rose, décors et costumes
Steen Bjarke, lumières
Reid Anderson, Jane Bourne, répétitions
James Tuggle, direction musicale
Hervé Moreau, Onéguine
Isabelle Ciaravola, Tatiana
Mathias Heymann, Lenski
Charline Giezendanner, Olga
Karl Paquette, Le Prince Grémine
Ballet de l'Opéra
Orchestre de l'Opéra national de Paris
Onéguine, ballet en trois actes de John Cranko d'après Eugène Onéguine d'Alexandre Pouchkine
Je n'ai jamais été un grand fan d'Isabelle Ciaravola. La seule fois où elle m'avait vraiment ému, c'était dans le rôle de Nouredda lors de la création de La Source. Quelques jours avant ses adieux, lors d'une autre représentation d'Onéguine, alors qu'elle interprétait le rôle Tatiana avec Evan McKie (Onéguine), j'avais trouvé que ce couple ne fonctionnait pas (alors que beaucoup de balletomanes se souviennent avec émotions du couple Dupont/McKie dans ce rôle). J'allais donc un peu à réculons à cette soirée d'adieux et je dois dire que je ne l'ai pas regretté. Isabelle Ciaravola était alors associée à Hervé Moreau, et cela fonctionnait beaucoup mieux ! Dans le rôle d'Olga, j'ai également été ravi de voir Charline Giezendanner, associée à Mathias Heymann (Lenski).
Je t'ai aperçu à la Philarmonie mais je n'ai pas eu le courage d'assister jusqu'à la fin !!!!
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