« Le théorème des deux métros | Semaine chargée »
2006-03-18 05:01+0100 (Grigny) — Culture — Cinéma — Lectures
Je parlais il y a quelque temps du film Pride & Prejudice que j'avais beaucoup apprécié. J'avais alors l'intention de lire le livre de Jane Austen dont il était une adaptation ; c'est maintenant chose faite, bien que j'aie mis pas loin de dix jours à lire ce petit livre (presqu'uniquement pendant mes trajets en RER/métro).
C'est la première fois que le lis un roman en anglais (cf. une autre entrée de ce blog pour une évaluation de mes limites en anglais). J'ai beaucoup hésité entre version originale et traduction, de peur de me rendre compte à l'usage que le lire en anglais serait trop difficile ; mais dans la librairie, j'ai parcouru la première page et me suis convaincu que cela devait être jouable. Comme ce roman a été écrit il y a presque deux siècles, j'avais un peu peur de trouver une langue différente de l'anglais actuel ; à la lecture, le style de Jane Austen m'a semblé très agréable ; ce n'est sans doute pas un hasard, puisque j'y ai retrouvé certaines traits communs avec Les Mille et Une Nuits d'Antoine Galland : j'ai un faible pour les tournures légèrement archaïsantes et pour l'excès de politesse dans les dialogues. Les personnages du roman de Jane Austen s'expriment de façon délicieuse, restant exagérément courtois en toute circonstance, sans être toujours exempts de malice. À ce titre, les (peu nombreuses) répliques de Mr Bennet sont absolument excellentes :
You judge very properly,
said Mr Bennet,
and it is happy for you that you possess the talent of flattering with
delicacy. May I ask whether these pleasing attentions proceed from the
impulse of the moment, or are the result of previous
study?
Une des particularités de l'anglais utilisé dans ce livre est la proportion de mots « rares » qui semblent empruntés au français ; cela aide à la compréhension.
L'œuvre met en scène la vie d'une famille qui compte cinq filles dont les aînées sont Jane et Elizabeth. Mrs Bennet n'a qu'une envie : marier ses filles. Un jeune homme riche, Mr Bingley, vient habiter dans les environs, il est accompagné d'un ami, Mr Darcy, qui montre un orgueil excessif, à moins qu'il ne soit victime des préjugés des autres, en particulier ceux d'Elizabeth, à son égard. Le personnage principal est Elizabeth ; sans qu'elle soit la narratrice, c'est par son intermédiaire que l'histoire est contée, on voit ses sentiments évoluer, ses préjugés s'estomper...
Après avoir lu le livre, je pense toujours autant de bien de la dernière adaptation cinématographique, dont j'avais appris l'existence sur le blog de Pierre Assouline.
⁂
Rien à voir, mais je signale que Courrier international a sorti un hors-série sur l'Inde. Je n'ai pas encore fini de le lire, mais pour l'instant, cela me semble sensiblement plus intéressant que les dossiers que certains autres périodiques ont consacrés à ce pays.
Moi aussi, j'adore l'anglais « poussiéreux », comme ça (disons, de Shakespeare à Dickens) ; d'ailleurs, nous ne sommes pas les seuls : je soupçonne fortement qu'une des raisons pour lesquelles la bible du Roi Jacques est restée si populaire, c'est justement parce que les gens aiment bien ses tournures vieillies.
Je suis une grande fan de la littérature anglaise et notemment du style de Jane Austen...
Si l'histoire vous a plu auta,t que vous le laissez entendre alors visionnait l'adaptation cinématographique de la BBC de 1995 avec Colin Firth et Jennifer Ehle! C'est un pure délice (en anglais c'est vraiment mieux!)!!!
jny: Oui, j'envisage de visionner cette adaptation télévisée, puisque de nombreuses sources indépendantes s'accordent pour dire que la version de la BBC est très bien.
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