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2011-03-19 00:25+0100 (Orsay) — Culture — Musique
Église des Billettes — 2011-03-18
Damien Guillon, contre-ténor
Eric Bellocq, luth
Isabelle Saint-Yves, viole de gambe
Kevin Manent-Navratil, clavecin
If Musick be the food of Love (Purcell)
Strike the Viol (Purcell)
Alamand — instrumental (Purcell)
Here, let my life (Purcell)
Now, O now, I needs must part (John Dowland)
Sir John's Smith (John Dowland)
What then is Love but mourning (Philip Rosseter)
Can she excuse my wrongs — pour luth (anonyme)
Can she excuse my wrongs (John Dowland)
Tis Nature's voice (Purcell)
Saraband — instrumental (John Blow)
Musick for a while (Purcell)
Gaillarde sur Lachrymae — instrumental (John Dowland)
Flow my tears (John Dowland)
Pavane — instrumental (John Dowland)
Sorrow stay (John Dowland)
Eglantine — pour luth (anonyme)
Awake sweet love (John Dowland)
From Rosie Bowr's (Purcell)
Almand — instrumental (Purcell)
Here the deities approve (Purcell)
Mon passage précédent à l'Église des Billettes m'avait mis assez mal à l'aise. Le concert de ce soir a au contraire plus que satisfait mes attentes et je n'ai manifestement pas été le seul puisque l'applaudimètre m'a semblé atteindre un niveau qu'il ne m'avait jamais été donné d'ouïr depuis que je fréquente ce lieu.
Lors d'un précédent concert, j'avais été enthousiasmé par la voix du contre-ténor Damien Guillon. J'avais donc en début d'année choisi de réserver une place pour ce concert consacré principalement à Henry Purcell et à John Dowland : de la musique baroque pas mal plus ancienne que celle que j'écoute le plus souvent (en clair, plus ancien que Bach).
Depuis la place la plus excentrée des deuxièmes loges
, je peux
voir les trois instrumentistes : Isabelle Saint-Yves à la viole de gambe
(déjà entendue dans L'Art de la Fugue avec l'ensemble Sit Fast), Eric Bellocq au luth et Kevin
Manent-Navratil au clavecin. Lors des nombreux réaccordages, une des cordes
de la viole persistait à ne pas vouloir s'accorder, il fallait de
nombreuses manipulations de la cheville correspondante pour arriver au bon
résultat. Jeu de chaises musicales puisqu'on entendra lors du concert
toutes sortes de configuration : voix seule, voix accompagnée du luth, du
luth et du clavecin, clavecin seul, tous ensemble, etc, jusqu'à des gags
lors des rappels avec quelque musicien qui sort de scène par erreur alors
qu'ils étaient bien à l'effectif de la pièce proposée. Apparemment, le
chanteur est debout pour Purcell, mais reste assis pour les autres
compositeurs. Comme les partitions ont l'air de contenir toutes les voix et
d'être assez espacées, on voit souvent des tournes assez spectaculaires,
surtout pour la violiste qui arrive à jouer cordes à vide de la main droite
tout en se penchant vers le pupitre pour faire glisser la page de
l'autre.
De ma place, disais-je, je vois les musiciens, enfin surtout le claveciniste et la violiste, mais pas tant que cela le luthiste que je vois de dos et de dessus, ce qui est bien dommage. Pour ce qui est du chanteur Damien Guillon, j'en vois le profil droit, mais le principal est que je l'entends très bien (malgré le ruissellement subséquent à la tombée de la pluie qui bruite en arrière-plan). Si le concert m'a ravi du début à la fin, le moment qui m'a le plus ébloui a été lors de la chanson Now, O now, I needs must part de John Dowland (1563-1626). Je crois que je ne vais pas tarder à me procurer son disque Dowland qui vient tout juste de sortir...
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