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2011-03-17 01:12+0100 (Orsay) — Culture — Musique
Salle Pleyel — 2011-03-16
Rafal Blechacz, piano
Roland Daugareil, violon solo
Orchestre de Paris
Paavo Järvi, direction
Symphonie nº88, Haydn
Concerto pour piano nº4 (Beethoven)
Symphonie en ré mineur, Franck
Je me rends compte que ce n'est que la deuxième fois que j'assiste à un concert de l'Orchestre de Paris dans son lieu de résidence, la Salle Pleyel. La première avait été pour le concert inaugural de la saison de l'Orchestre de Paris, dirigé son directeur musical Paavo Järvi, qui est également aux commandes ce soir et dont on a appris samedi dernier lors de la présentation de la prochaine saison à Pleyel que son contrat était renouvelé (jusqu'en 2016 si j'ai bien entendu). Vu la façon dont j'ai renseigné mon formulaire d'abonnement lundi dernier, j'aurai l'occasion de réentendre cet orchestre au grand minimum une dizaine de fois l'année prochaine.
Le concert commence joyeusement. La meilleure recette pour rendre un orchestre heureux et souriant, c'est de lui faire jouer du Haydn, ici, la Symphonie nº88 très rythmée que je m'étais réécoutée en prévision de ce concert (même à plus d'un an d'intervalle de l'écoute précédente, j'avais l'impression de retrouver un terrain connu). L'orchestre fait très plaisir à voir (depuis l'arrière-scène, j'ai vue sur mon contrebassiste préféré), le chef est également tout sourire et semble glisser quelques plaisanteries dans son style de direction. J'aime bien la façon qu'il a de faire signe de la bouche aux bassons... Il accentue le côté dansant du menuet du troisième mouvement. Je suis aux anges (je crois que je vous ai déjà dit que j'aimais Haydn, qui n'est pas autant joué que je l'aimerais, d'ailleurs mon billet de ce soir est le résultat d'un échange à la billeterie suite au changement de programme puis annulation d'un concert qui devait lui être entièrement consacré puisqu'il s'agissait des Saisons ; j'ai déjà noté qu'il y aura début avril 2012 une semaine avec trois programmes de concerts avec beaucoup de Haydn).
C'est ensuite au tour du quatrième concerto pour piano de Beethoven, interprété par le jeune pianiste Rafal Blechacz. Par certains moments, alors que je retenais de ce concerto (entendu en concert il y a un peu moins de six ans joué par un ensemble amateur) une impression de fraîcheur quasi-espiègle, la teneur donnait presque l'impression d'être tourmentée, plus obscure. Pourquoi pas. N'ayant qu'un seul enregistrement dans ma discographie, je n'étais pas conscient qu'il y avait des cadences... J'ai donc été complètement captivé par celles jouées par l'interprète (dans lesquelles reviennent les thèmes du concerto), une longue lors du premier mouvement, une plus courte au troisième. Le pianiste reviend ensuite pour donner deux bis non identifiés.
Après l'entr'acte, l'effectif musical est augmenté. Je redoutais quelque peu cette symphonie de César Franck. Cela tourne un peu en rond autour de quelques motifs. Le premier mouvement me donne une impression de trop plein orchestral. À la toute fin de ce moment, les altos ne font vraiment pas semblant de jouer fff leurs trémolos ! Je me réconcilie avec l'œuvre avec le deuxième mouvement qui permet aux oreilles de se reposer un peu le temps qu'un thème introduit par la harpe se développe un peu. Le troisième mouvement commence de façon à peu près calme, mais on sent qu'un nouveau déluge va arriver. En effet, les quelques thèmes de la symphonie sont effectivement repris dans un crescendo final. C'est plus qu'un peu wagnérien, mais je préfère l'original...
Je ne vous ai pas vu, mais je retrouve les mêmes impressions, de la joie de Haydn, à la symphonie de Franck, saturée, qui tourne un peu en rond.
Pure curiosité : quel est donc votre contrebassiste préféré ? Le mien, que j'ai surnommé le poète de Spitweg, a les cheveux gris, de petites lunettes et une bouille qui déborde toujours d'enthousiasme et regarde souvent autour pour le partager.
Mimy : c'est peut-être le même !
Et le mien, que j'ai surnommé le Père Noël Ébouriffé, a les cheveux gris, de petites lunettes et une bouille qui déborde toujours d'enthousiasme et regarde souvent autour pour le partager (et il est à l'OdP depuis 67, ce qui me donne le vertige : il a du TOUT jouer, et avec quels chefs, mazette !)
Je crois que dès que l'on se penche sur le sujet des contrebassistes de l'OdP, il est difficile d'empêcher la balance de pencher en sa faveur, il fait réellement partager un petit quelque chose en plus (je maudis d'avance le jour où il partira à la retraite).
(Cadeau : <URL: http://www.dailymotion.com/video/x4iyr5_arpeggione-1er-mouvement-bernard-ca_music >
)
Merci, c'est bien lui en effet !
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