« Prix Biblioblog 2011 | Opéra de Paris 2011/2012 »
2011-03-08 02:08+0100 (Orsay) — Culture — Musique — Opéra
Opéra Comique — 2011-03-07
Blandine Staskiewicz, Cendrillon
Michèle Losier, Le Prince Charmant
Eglise Gutiérrez, La Fée
Ewa Podleś, Mme de la Haltière
Laurent Alvaro, Pandolfe
Aurélia Legay, Noémie
Salomé Haller, Dorothée
Laurent Herbaut, Le Roi
Vincent de Rooster, Le Doyen de la Faculté
Julien Neyer, Le Surintendant des plaisirs
Paul-Henri Vila, Le Premier Ministre
Elizabeth Calleo, Sylvaine Davené, Leila Zlassi, Claire Delgaro-Boge, Caroline ChampyTursun, Sophie Van de Woestyne, Six Esprits
Luciana Dariano, Alex Sander Dos Santos, Ana Mariolani, Danila Massara, Gudrun Skamletz, Danseurs
Orchestre et Chœur des Musiciens du Louvre-Grenoble
Marc Minkowski, direction musicale
Benjamin Lazar, mise en scène
Louise Moaty, collaboration à la mise en scène
Cécile Roussat et Julien Lubeck, chorégraphie
Adeline Caron, scénographie
Alain Blanchot, costumes
Christophe Naillet, lumières
Mathilde Benmoussa, maquillage
Thierry Collet, effets spéciaux
Micholas Jenkins, assistant musical et chef de chœur
Malanda Loumouamou, assistante scénographie
Nathalie Dang et Marine Thoreau La Salle, chefs de chant
Cendrillon, Massenet
J'espère que je n'assisterai pas de sitôt à une représentation d'un opéra aussi mauvais que ce Cendrillon de Massenet. Par rapport à Werther et Manon, la musique est franchement mauvaise. Le livret n'est pas mieux. C'est d'un niveau de niaiserie que je n'imaginais pas voir sur une scène d'opéra. Les effets manquent de finesse et de subtilité. Certes, il est évident que tout a été conçu spécialement pour le public de 1899 afin de déclencher des rires avec le personnage ridicule de Madame de la Haltière, des larmes lors d'une lamentation pathétique façon bondieuserie, l'admiration pour les vocalises insensées et complètement gratuites de la Fée.
Heureusement que la scénographie est féérique, avec de jolis effets spéciaux tournant autour des lumières électriques (qui étaient une nouveauté à l'époque de la création). Par exemple, j'ai bien aimé la scène du Chêne des Fées où Cendrillon et le Prince Charmant sont séparés par un rideau semi-opaque sur lequel un réseau de lumières représente l'arbre.
Fuyant le cirque général, les seuls personnages en lesquels je pouvais trouver refuge lors du premier acte étaient ceux de Cendrillon (Blandine Staskiewicz) et du Prince Charmant (chanté par la soprano Michèle Losier). Puis au troisième acte, je me régalerai avec le Pandolfe semi-incestueux de Laurent Alvaro, qui a d'ailleurs à un moment donné un passage parlé accompagné par l'orchestre, dépareillant avec les plus usuels récitatifs chantés. J'ai vu avec plaisir Blandine Staskiewicz pour la première fois dans un premier rôle manifestement très exigeant. (Je ne doute pas que son interprétation est très différente de celle de Judith Gauthier, les deux chanteuses alternant.)
Malgré l'aspect visuel féérique (les mouvements chorégraphiques et les scènes véritablement dansées, avec même des pointes !) et des chanteurs enthousiasmants, je suis très déçu par cet opéra qui ne m'a procuré aucune émotion. Bref, sur des sujets voisins, je préfère très largement The Fairy Queen (Purcell) et La Cenerentola (Rossini).
Mais c'est de l'opéra comique !!!
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