« Werther sans Kaufmann | Une Norma colorisée au Châtelet »
2010-01-22 02:05+0100 (Orsay) — Culture — Musique — Opéra — Danse — Théâtre — Lectures
Opéra Comique — 2010-01-21
Lucy Crowe, Soprano, Juno
Andrew Foster-Williams, Bass, Coridon, Winter, Hymen, Sleep
Claire Debono, Mystery, First Fairy, Nymph, Spring
Miriam Allan, Anna Devin, Claire Debono, Maud Gnidzaz, Fairies
Ed Lyon, Tenor, Adam, Secrecy
Sean Clayton, Tenor, Summer
Callum Thorpe, Bass
Emmanuelle de Negri, Soprano, Night, The Plaint
Robert Burt, Mopsa
Andrew Davies, Phoebus
David Webb, Autumn
Helen Jane Howells, Eve
William Gaunt, Theseus
Robert East, Egeus
Alice Haig, Hermia
Nicholas Shaw, Lysander
Gwilym Lee, Demetrius
Jo Herbert, Helena
Roger Sloman, Starveling
Robert Burt, Flute
Desmond Barrit, Bottom
Paul Mc Cleary, Quince
Brian Pettifer, Snug
Jack Chissick, Snout
Sally Dexter, Titania
Jotham Annan, Puck
Finbar Lunch, Oberon
Laura Caldow, Omar Gordon, Samuel Guy, Anthony Kurt-Gabel, Jarkko Lehmus, Caroline Lynn, Maurizio Montis, Sarah Storer, Danseurs
Adel Aïssani, Riad Ghelazi, Lucien Pech, Indian Boy (en alternance)
Les Arts Florissants
William Christie, direction musicale
Jonathan Kent, mise en scène
Paul Brown, décors et costumes
Mark Henderson, lumières
Kim Brandstrup, chorégraphie
Francesca Giplin, assistante mise en scène
Joanna O'Keeffe, assistante chorégraphie
François Bazola, chef de chœur
Sophie Decaudaveine, conseillère linguistique
The Fairy Queen, Purcell
Les spectacles à l'Opéra Comique qu'il m'a été donné de voir rivalisent d'adresse à m'enthousiasmer. Le dernier en date est The Fairy Queen, semi-opéra de Purcell, dont la partition a été perdue pendant deux siècles ! Je ne m'étais pas renseigné sur cette œuvre. Je découvre ainsi qu'un semi-opéra est un spectacle intermédiaire entre le théâtre et l'opéra. À vrai dire, les musiciens, les comédiens et les chanteurs ne sont pas les seuls à rassasier les sens du spectateur puisqu'on verra aussi évoluer des danseurs !
Le livret est inspiré (vaguement nous dit le metteur en scène Jonathan Kent) de la pièce de Shakespeare Le songe d'une nuit d'été. Tout se passe dans un décor unique mais multiforme. Il commence par figurer l'intérieur du duc Theseus, puis il se déstructure pour représenter la forêt où les amoureux Lysander et Hermia ont promis de se rejoindre, suivis de près par Helena qui n'est point aimée de Demetrius en retour. La reine des fées et Oberon se disputent. Puck, le serviteur d'Oberon, se trompe de destinataire pour les charmes que lui suggère son maître, ce qui fait que la reine des fées se trouvera en amour avec le tisserand Bottom transformé en âne et que Lysander et Demetrius vont fuir Hermia pour se disputer Helena. Quand le jour paraîtra, tout sera rentré dans l'ordre et les personnages auront eu l'impression de faire un songe.
Tout ce spectacle est so British. Par exemple, les artisans jouent une pièce de théâtre inspirée de la légende de Pyrame et Thisbé racontée par Ovide. Les artisans jouent tellement mal leur pièce à l'intérieur de la pièce que c'en est à hurler de rire. Le comédien qui interprète Bottom (Desmond Barrit) est très impressionnant.
Le décor est unique, mais cela bouge beaucoup. Une trappe permet de rapides et multiples apparitions-disparitions de personnages. On a presque peur pour les danseurs qui arrivent à ne pas tomber dans le trou. Certains, comme Phoebus et Juno sont suspendus dans les cieux.
Le spectacle est très long : cela commence à 20h et finit peu avant minuit, avec un seul entr'acte d'une demi-heure. Bref, il ne s'en ai pas fallu de beaucoup pour que j'arrive à prendre le dernier RER B (qui, n'étant omnibus qu'à partir de Massy-Palaiseau, est plus rapide que ceux qui précèdent). Long, mais en rien ennuyeux.
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