« Les Démonstrations de l'École de danse de l'Opéra | Street Scene à l'Amphithéâtre Bastille »
2010-12-21 01:42+0100 (Orsay) — Culture — Musique — Opéra
Opéra Bastille — 2010-12-20
Franz Mazura, Der Haushofmeister
Martin Gantner, Ein Musiklehrer
Sophie Koch, Der Komponist
Stefan Vinke, Der Tenor (Bacchus)
Xavier Mas, Ein Tanzmeister
Vladimir Kapshuk, Ein Perückenmacher
Vincent Delhoume, Ein Offizier
Yuri Kissin, Ein Lakai
Jane Archibald, Zerbinetta
Ricarda Merbeth, Primadonna (Ariadne)
Elena Tsallagova, Najade
Diana Axentii, Dryade
Yun Jung Choi, Echo
Edwin Crossley-Mercer, Harlekin
François Piolino, Scaramuccio
François Lis, Truffaldino
Michael Laurenz, Brighella
Orchestre de l'Opéra national de Paris
Philippe Jordan, direction musicale
Laurent Pelly, mise en scène et costumes
Michel Jankeliowitch, réalisation de la mise en scène
Chantal Thomas, décors
Joël Adam, lumières
Agathe Mélinand, dramaturgie et collaboration à la mise en scène
Franziska Roth, responsable des études musicales
Ariadne auf Naxos, Richard Strauss
Si j'avais passé un bon moment pendant la première représentation de la série, c'était très peu en comparaison de la représentation d'Ariadne auf Naxos d'hier soir. Ce n'est pas ça qui va faire baisser le niveau de mon addiction pour l'opéra.
Si j'avais eu quelques moments de fatigue la première fois, cette
fois-ci j'étais concentré tout du long. Quelle musique merveilleuse, c'est
un enchantement absolu du début à la fin. Je n'ai rien à redire sur le
prologue dans lequel Sophie Koch était formidable. Le début de l'opéra
proprement dit m'a plu encore davantage. Le chœur
de Nayade, Dryade
et de l'Écho fonctionne très bien. Cela ne m'avait pas frappé la première
fois, mais quel beau rôle que celui de l'Écho (Yun Jung Choi) qui reprend
souvent des mélodies en vocalises. Ce n'était pas visible depuis ma place
impaire, mais cette fois-ci, depuis le côté pair, j'ai pu voir l'Écho dans
un coin en train de tricoter de la laine ! Plus loin, l'air de Zerbinetta
(Jane Archibald) m'a semblé encore mieux assuré que lors de la première ;
je ne l'avais pas remarqué la première fois, mais on la voit à un moment
sortir de la scène pour draguer un des personnages du prologue. Les
tousseurs sont toujours aussi pénibles, mais je ne sais par quel mystère je
ne les ai plus du tout entendus à partir du milieu de l'opéra, je devais
être complètement sous l'empire de la remarquable tragédienne qu'est
Ricarda Merbeth (Ariane).
Ma seule crainte venait de la prestation de Stefan Vinke dans le rôle de Bacchus. Il me semble que cela n'a pas été parfait, mais qu'est-ce que cela a été mieux que le soir de la première ! La mise en scène du personnage a un air un peu vieillot (je plante mes pieds, je brandis un bras, je chante fort), mais c'est sans doute fait exprès. L'équilibre entre les voix de Bacchus et d'Ariane était excellent dans le final, un sommet musico-émotionnel. Dans cette mise en scène, Ariane finit seule ; ce Bacchus n'était qu'une illusion...
L'orchestre est sagement resté dans la fosse pendant les applaudissements finaux et a même applaudi son chef Philippe Jordan. Cela fait plaisir de voir qu'il y a aurait une certaine entente entre les uns et les autres.
J'aime aussi beaucoup cet opéra que je retournerai voir à la dernière. La musique est fabuleuse, Sophie Koch et Archibald sont formidables mais les décors m'ont déplus !
Pour ma part, je vais retourner à l'avant-dernière (le soir de la dernière, j'irai voir l'avant-dernière d'Une flûte enchantée...).
C'était mon premier opéra de la saison (enfin à l'Opéra, parce qu'il y a eu Cadmus et Hermione avant) et c'est ce qui s'appelle prendre un bon départ. Formidable opéra tant dans les airs (le trio des nymphes a été un moment d'émerveillement, entre autres) qu'au niveau du livret. Je réitérerai volontiers, quoique pas si vite (je peux aller voir un ballet plusieurs fois de suite mais n'ai pas encore assez d'entraînement pour faire de même avec les opéras) mais un jour où il sera re-programmé, certainement.
Pour ce qui est du Bacchus vieillot, vous avez certainement raison, ce doit être fait exprès : cela introduit un léger décalage qui rappelle l'ironie du dieu tel que le conçoit Zerbinetta et puis un peu de théâtre dans le théâtre (enfin d'opéra vieillot dans l'opéra moderne) permet, en l'absence d'épilogue, de boucler la boucle.
Beaucoup beaucoup d'émotion ce 28 dec. Un orchestre tout en nuance, Zerbinette magnifique, Ariane touchante. Le trio des nymphes est suave avec un écho envoûtant.
La première partie, en dépit d'une élève fort douée, peine un peu à démarrer, et les décors, surtout de la deuxième partie ne magnifient pas le spectacle.
Qui saurait me fournir un lien ou une référence où je pourrais entendre le trio des nymphes.
Merci. Je suis un amateur, un peu néophyte.
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