« Oberwolfach sous la neige | Ariadne auf Naxos à Bastille (le retour) »
2010-12-21 01:07+0100 (Orsay) — Culture — Musique — Danse
Opéra Garnier — 2010-12-19
Élisabeth Platel, introduction
Bernard Boucher, professeur
Michèle Mérou, pianiste
Troisième division garçons
Fabienne Cerutti, professeur
Claire Djourado, pianiste
Troisième division filles
Éric Camillo, professeur
Michel Myron Mytrowytch, pianiste
Deuxième division garçons
Francesca Zumbo, professeur
Ellina Akimova, pianiste
Deuxième division filles
Jacques Namont, professeur
Richard Davis, pianiste
Première division garçons
Carole Arbo, professeur
Laurent Choukroun, pianiste
Première division filles
Roxana Barbacaru, professeur
Isabelle Van Brabant, pianiste
Troisièmes divisions filles et garçons
danse de caractère
Bernard Boucher, professeur
Ellina Akimova, pianiste
Premières divisions filles et garçons
adage
Démonstrations de l'École de danse de l'Opéra.
J'ai passé toute ma journée de dimanche à l'Opéra Garnier pour assister aux démonstrations de l'école de danse de l'Opéra. L'année dernière, je n'avais assisté qu'à une après-midi, lors de laquelle seuls les plus grands dansaient. Je n'ai pas grand'chose à ajouter à ce que j'avais déjà dit alors.
La différence, cette année, c'est que j'ai dû me lever à une heure
invraisemblable pour arriver à l'heure avec une marge suffisante pour
éviter d'éventuels problèmes de RER (c'est qu'il neige beaucoup). Au lieu
d'arriver en retard, je suis arrivé en avance. L'accès à la salle n'était
même pas encore ouvert ! Cette année, un programme de l'école de
danse
est vendu (15€). Il s'agit d'un très beau document (format A4,
cela rentre tout juste sur l'étagère qui contient mes autres programmes du
Ballet de l'Opéra) où on insiste sur les différents aspects de la formation
des élèves, leur complémentarité et qui contient aussi de très belles
photographies, dont certaines sont issues du spectacle de
l'école de danse de l'année dernière (avec notamment Amélie Joannidès
et Juntaro Coste dans Suite de danses de Clustine et une image
saisissante de Piège de lumière de Taras en double-page).
L'autre différence par rapport à l'année dernière, c'est qu'au lieu
d'être placé aux quatrièmes loges de façon très excentrée, je suis à la
baignoire 14, place 3 (à la même place le matin et l'après-midi !). Alors
que les élèves des troisièmes divisions me semblaient minuscules l'an
passé, vus d'en bas, je trouve grands même les plus petits ! Les classes
passent les unes après les autres garçons puis filles en commençant par les
plus jeunes, le matin de la sixième division jusqu'à la quatrième et
l'après-midi de la troisième à la première. L'accompagnement musical est
assuré par les pianistes de l'école auquels, conformément au cliché, les
professeurs demandent parfois d'aller un peu moins vite. Certains d'entre
eux démarrent avant même d'avoir été sollicités par le professeur, d'autres
doivent se faire attendre : (silence) Monsieur Machin... (silence)
patapatapa patapa...
. Les professeurs auront à chaque fois présenté
rapidement l'exercice, le type de difficulté qu'il contient. On nage en
plein vocabulaire technique : Faites attention à vos cinquièmes, soignez
bien vos secondes.
. À la fin de la journée, quelques positions étaient
rentrées dans ma tête, mais je pense que je les aies déjà oubliées. En tant
que professeur da la quatrième division garçons tout comme étoile invité,
Wilfried Romoli a la classe. Il insiste pour qu'on entende le pied des
garçons frotter le sol lors des pas qu'il leur demande de faire (alors que
l'après-midi, un autre professeur demandera que les réceptions de sauts
soient aussi silencieuses que possible).
Après un premier passage, les élèves reviennent dans d'autres
configurations afin de présenter d'autres enseignements. Marie Blaise vient
avec son accordéon montrer des danses folkloriques. Les deuxièmes divisions
filles et garçons viennent ensuite montrer des pas de danse contemporaine
(je n'ai pas saisi le nom du chorégraphe dont il était question) ; très
impressionnant, la danse contemporaine, ce n'est pas une plaisanterie.
Vient ensuite un enseignement sans musique : le mime. Les enfants ont
présenté, et apparemment improvisé un peu, à partir d'une situation où des
pêcheurs s'en vont pêcher (les filles représentant l'onde) alors que des
méchants chasseurs viennent les prendre pour des lapins. Vient ensuite la
danse de caractère avant que la matinée se termine avec l'enseignement de
Scott Alan Prouty (annoncé de façon pas très British par la
professeure précédente). Cela s'appelle expression musicale
. Cela
ressemble beaucoup à ce qu'il fait avec le chœur Sotto Voce. Les enfants se
mettent en scène, chantent, bougent les bras. C'est assez
rafraîchissant.
J'ai une petite heure et demie pour déjeuner. Cela et le fait qu'il y a de la gadoue me décide à renoncer à aller jusques à un restaurant japonais de la rue Sainte-Anne. Je ne vais pas plus loin que le Boulevard des Capucines/Italiens où après avoir trouvé quelques portes closes, je trouve un très bon restaurant indien.
⁂
Opéra Garnier — 2010-12-19
Élisabeth Platel, introduction
Bertrand Barena, professeur
Tristan Lofficial, pianiste
Sixième division garçons
Véronique Doisneau, professeur
Yuko Tsuchiya, pianiste
Sixième division filles
Marc Du Bouaÿs, professeur
Tadeusz Gieysztor, pianiste
Cinquième division garçons
Marie-José Redont, professeur
Isabelle Van Brabant, pianiste
Cinquième division filles
Wilfried Romoli, professeur
Masako Shimura, pianiste
Quatrième division garçons
Fanny Gaïda, professeur
Anna Simon, pianiste
Quatrième division filles
Marie Blaise, professeur et accordéoniste
Sixièmes divisions filles et garçons, et
stagiaires 1 an folklore
Claire Baulieu, professeur
Tristan Lofficial, pianiste
Deuxièmes divisions filles et garçons
contemporain
Yasmine Piletta, professeur
Cinquièmes divisions filles et garçons
mime
Isabelle Herouard, professeur
Michel Myron Mytrowytch, pianiste
Quatrièmes divisions filles et garçons
danse de caractère
Scott Alan Prouty, professeur
Tristan Lofficial, pianiste
Sixièmes et cinquièmes divisions filles et garçons
expression musicale
Démonstrations de l'École de danse de l'Opéra.
C'est maintenant au tour des grands. Je n'arrive plus très bien à
distinguer les classes rétrospectivement. Si on observe parfois quelques
déséquilibres, quelques problèmes de synchronisation, l'ensemble est
globalement très bien assuré. Les filles montrent des pirouettes, des
pointes, des fouettés (spectaculaires !). Les garçons sautent, tournent sur
eux-mêmes, retombent en arabesque, etc. Le passage de la première division
garçon était éblouissant. Après un peu de danse de caractère
avec
les troisièmes divisions, les premières divisions filles et garçons
reviennent ensemble pour la classe d'adage
. Cela fait moins
bouquet final
que la fin du programme du matin, mais c'est fort beau
à voir. L'après-midi, les professeurs ont beaucoup insisté sur
l'artistique
. Ici, les couples de danseurs se succèdent dans des pas
de deux (dont un sera présenté simultanément en miroir par deux couples). À
la fin, tout le monde vient saluer, y compris celle que les professeurs
appellent Mademoiselle Platel
. La révérence était d'ailleurs un
exercice qui venait clore chacun des passages (ce qui montre que cela n'a
rien d'évident !).
Musicalement, cela avait pourtant bien commencé avec du Bach (Premier prélude du Clavier bien tempéré), mais cela a vite dégénéré avec du Chopin et même du Schumann... Cela dit, dans le Schumann, ce n'était pas le pire puisqu'il y a notamment eu des extraits d'une pièce de circonstance : Kinderszenen.
Je n'étais pas là le matin mais je suppose que si le professeur voulait qu'on entende les pieds des élèves, c'est qu'il s'agissait de pas où il est important de brosser le sol, notamment un début de certains sauts où le pied doit sortir de la position initiale en étant déjà tendu donc le plus tard possible. En bref, l'élément sonore (encore que, c'est plus une image qui permet de se représenter la sensation et l'effet à atteindre) serait davantage pour la préparation des sauts dont la réception se doit d'être toujours le plus silencieusement possible. (J'ai du mal à m'exprimer, ce soir)
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