Weblog de Joël Riou

« Le Ballet royal du Cambodge à Pleyel | Le Triptyque à Bastille »

Jonas Kaufmann au TCE

2010-10-14 23:50+0200 (Orsay) — Culture — Musique

Théâtre des Champs-Élysées — 2010-10-14

Jonas Kaufmann, ténor

Helmut Deutsch, piano

Die schöne Müllerin (Schubert)

Der Jüngling an der Quelle (Schubert)

Der Lindenbaum de Winterreise (Schubert)

Die Forelle (Schubert)

Der Musensohn (Schubert)

De mémoire, depuis huit ans que je fréquente ce lieu, je ne pense pas avoir vu le TCE aussi plein. La poignée de places vacantes à l'orchestre sont probablement la conséquence de décès récents constatés chez les plus âgés des abonnés. En effet, partout, de l'orchestre au deuxième balcon, y compris dans les coins, dans les galeries, les sièges, les strapontins et parfois les marches étaient couverts de spectateurs. Rarement à l'entrée on aura vu autant de gens portant une feuille imprimée Je cherche une place.. J'aperçois aussi de nombreux habitués de l'Opéra.

En ce qui me concerne, c'est la première fois que je vois Jonas Kaufmann sur scène. J'eusse voulu le voir et l'entendre dans Werther, mais il avait été remplacé. Plusieurs de ses récitals récents ont été annulés, mais il était bien là ce soir avec le pianiste Helmut Deutsch pour un cycle schubertien : Die schöne Müllerin.

D'après les statistiques Big Brotheriennes qui se constituent autour de ma collection de disques, je n'avais apparemment pas réécouté ce cycle en entier (par Dietrich Fischer-Dieskau) depuis plus de cinq ans ! Curieusement, je n'avais pas tout oublié.

Je suis vraiment rentré dans le concert avec le sixième Lied Der Neugierige. Un peu plus loin, Morgengruß m'a ému plus que de raison. Pour le lyricomane, ce cycle est extrêmement intéressant dans la mesure où les émotions qu'expriment le personnage couvrent un large spectre. Malgré la forme quelque peu austère a priori d'un cycle de Lieder (forme à laquelle je ne suis pas habitué), celui-ci recèle en vérité un condensé de tout ce que le chant peut exprimer. Presque plus lyrique qu'un opéra, donc.

La salle a énormément applaudi le chanteur, jusqu'à une standing ovation quasi-générale (il n'y avait pas que des gens qui passaient leur manteau, loin de là). Quatre bis, dont apparemment au moins un n'était pas programmé. Je pense qu'ils étaient tous de Schubert, mais je n'ai reconnu que les deuxième et troisième : Der Lindenbaum de Winterreise et Die Forelle.

Arrivé à 22h10 à Denfert, je découvre que le dernier RER part à 22h15. C'était juste.

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Commentaires

1. 2010-10-15 10:02+0200 (Gaeriel)

le premier bis était "Der Jüngling an der Quelle", toujours de Schubert. (le dernier euh... je ne sais pas...)

c'était vraiment une soirée mémorable, à tout points de vue. Effectivement, la salle était remplie à bloc !!! Mais en l'honneur de ce grand chanteur c'était tout à fait normal...

une soirée qui restera longtemeps dans les esprits !!!

2. 2010-10-15 16:52+0200 (Joël)

Merci pour l'info !

3. 2010-10-17 10:54+0200 (ESTI)

<URL: http://blogs.arte.tv/esti/post/103842 >

4. 2010-10-17 12:10+0200 (Joël)

Merci Esti ! Le dernier bis était donc Der Musensohn.


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