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2009-08-27 19:52+0530 (दिल्ली) — Voyage en Inde VII
J'oubliai de le préciser dans l'entrée précédente : pour ceux que cela intéresse, au musée national de Delhi, on peut voir des reliques du Bouddha, présentées dans un reliquaire doré venu de Thaïlande.
Ce matin, je suis allé visiter le temple du lotus (bahaï) qui se trouve à une dizaine de kilomètres au Sud de Delhi. Il est particulièrement impressionnant de le voir surgir au bout de la route. L'entrée est gratuite et le silence, de rigueur, est respecté. On peut apprécier aussi bien de l'intérieur que de l'extérieur l'architecture de ce temple en forme de lotus à neuf pétales. Peut-être que chaque pétale représente les neuf religions listées sur des fresques en sous-sol ? Un panneau met en garde contre l'absence de religion, ce qui serait la voie ouverte au matérialisme.
Non loin de là, se trouve le temple ISKCON (Hare Krishna). L'atmosphère
de dévotion extatique y semble à son apogée. On chante, on danse
frénétiquement. Une galerie présente des photographies des idoles de
nombreux temples de la secte à travers de monde, y compris en France avec
celui de Luçay-le-Mâle. Vu qu'il est l'heure de manger, je déjeune au
restaurant Govinda attenant. Il est à peu près aussi bon que celui de
Mumbai (celui de Mathura n'a pas le même standing). À la sortie du
complexe, le personnel de sécurité fait preuve d'une rare stupidité. Le
portail a deux moitiés, l'une pour entrer, l'autre pour sortir. Une chaîne
fait office de barrière afin de les séparer, les deux chemins ainsi
constitués aboutissant sur deux escaliers. Alors que je sortais, un jeune
homme voulait entrer, mais pour une raison inconnue, la moitié
entrée
du portail était fermée. Il était cependant permis d'entrer.
Pour cela, il fallait prendre l'escalier d'entrée, et face au portail
fermé, enjamber à pas chassé la barrière et rentrer finalement par la
porte de sortie. Le jeune homme ayant vu une moitié de portail ouverte,
avait, comme toute personne sensée eût fait, pris l'escalier qui y
conduisait, mais après qu'il était arrivé devant le portail, la voie étant
libre, un gardien inflexible lui ordonna de rebrousser chemin, de prendre
l'autre escalier, d'enjamber la barrière pour revenir à son point de
départ : alors, il lui serait permis de franchir le portail. Ostensiblement
énervé, le jeune homme s'exécuta. (Je n'ai pas vu de caméra cachée.).
Ensuite, j'ai pris un autre rickshaw pour rejoindre Qutb Minar, un des symboles de Delhi ; pour la première fois depuis le début du voyage, on a bien voulu mettre en marche le compteur. Qutb Minar est une haute tour dont la construction débuta au XIIe siècle, quand les musulmans conquirent la ville. Dans les environs, de nombreuses ruines se dressent. Le bâtiment le mieux conservé est une porte : Alai Darwaza.
Je suis ensuite revenu près de Connaught Place afin de visiter le temple
Birla. Sur toute la route, la circulation est perturbée par les travaux de
construction du métro. Le temple est très différent du superbe temple Birla en marbre blanc de Hyderabad. Celui-ci
n'est pas du même niveau, mais n'est pas désagréable à visiter. Les
couleurs dominantes sont le rouge, le jaune et le blanc. Le motif
svastika est présent un peu partout, plus que d'ordinaire, y
compris dans sa variante tournée d'un huitième de tour. Dans les
sanctuaires, on observe des représentations de Radha et Krishna, Durga,
Shiva, etc. Sur certains murs, des avatars de Vishnu sont dessinés :
Parashurama, Rama. Curieusement, le nom du tirthankar (jaïn) Rishabadeva
est suivi du mot avatar
. On voit aussi une belle descente de Ganga.
Près de l'entrée, deux dessins en couleur évoquent Mirabaï et Padmini, la
sati maharani de Chittor (voir une entrée écrite à
Chittorgarh pour plus de précisions).
Enfin, j'ai visité l'église du Sacré-Cœur et le temple sikh Gurdwara Bangla Sahib.
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