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2009-08-29 12:33+0530 (दिल्ली) — Culture — Danse — Danses indiennes — Culture indienne — Voyage en Inde VII
Chinmaya Mission Auditorium, Delhi — 2009-08-28
Sharanya Chandran, bharatanatyam
Hier matin, j'ai visité le musée de la Cour suprême. J'ai ensuite fait le tour de l'enceinte d'où je pouvais voir grouiller les avocats et des ouvriers repeindre le dôme blanc. En Inde, tout mur est susceptible de servir d'urinoir ; les murs d'enceinte de la Cour n'échappent pas à la règle.
J'ai déjeuné au restaurant Parikrama qui a la particularité d'offrir un mouvant panorama sur la ville. En effet, il tourne sur lui-même : le temps d'un repas, on a le temps de faire presqu'un tour complet. On peut légitimement se demander comment construire un ascenseur qui conduise à un étage en rotation. En fait, c'est le tapis en forme de couronne qui tourne, la partie centrale, les murs et fenêtres ne bougent pas. La première chose qui frappe, d'en-haut, c'est la verdure dans la ville de New Delhi, noyée sous les arbres dont n'émergent que de hauts bâtiments.
L'après-midi, je suis descendu à Central Secretariat d'où j'ai rejoint le mémorial Indira Gandhi. En chemin, on passe devant des bâtiments du ministère de la défense et tout près, au sommet d'une blanche maison, flotte un anachronique Union Jack. Dans le mémorial, on peut voir de nombreuses coupures de presse liées à l'action d'Indira Gandhi. On peut aussi y observer des décorations dont quelques une furent écrites en français, comme un diplôme de doctorat de l'Université de Paris. Parmi les livres exposés, un livre d'arithmétique en français et quelques uns, en anglais, sur la Révolution française. Ses derniers pas sont recouverts de cristal.
J'ai poursuivi ma marche jusqu'au tombeau de style moghol de Safdarjang, en grès rouge et au dôme blanc. Non loin de là se trouve le jardin Lodi qui semble être un paisible et bel endroit. Je ne suis pas resté très longtemps, juste le temps de m'approcher du mausolée de Muhammad Shah. J'avais en effet une adresse à trouver dans les environs.
J'ai trouvé assez facilement le bâtiment de la mission Chinmaya, un mouvement religieux fondé par un guru mort il y a une quinzaine d'années. Un récital de bharatamatyam était prévu ; il avait été annoncé dans le mensuel First City. L'auditorium est rapidement plein. Le récital de Sharanya Chandran, fille et disciple de Geeta Chandran (directrice de la Natya Vriksha Dance Company) commence. Elle est accompagnée de cinq musiciens : mridangam, cymbales (Geeta Chandran), chant, flûte, violon (la formation typique pour cette danse). Les premières parties, y compris la principale, Varnam, évoquent Krishna, le joueur de flûte, danseur attirant l'amour, la dévotion et la jalousie des gopis. La dernière partie met en scène la danse cosmique de Shiva Nataraja. Le spectacle se révèle d'excellente qualité. À la fin, comme il est de coutume, on remet des guirlandes de gleurs et des cadeaux aux artistes, et c'est Swamini Guru Priyananda, devant qui ils viennent se prosterner qui les leur remet après qu'elle a fait l'éloge de ce récital qui perpétue les traditions de l'Inde et dont les interprètes parcourent le monde pour les mieux faire connaître.
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