Weblog de Joël Riou

« La Somnambule ou l'Arrivée d'un nouveau seigneur | Macbeth à Bastille »

La Passion selon Saint Jean à Saint-Roch

2009-04-09 02:00+0200 (Orsay) — Culture — Musique — Lectures — Culture indienne

Église Saint-Roch — 2009-04-08

Mikael Stenbaek, ténor (Évangéliste)

Huub Claessens, basse (Jésus)

Caroline Weynants, soprano

Clint Van Der Linde, alto

Philip Sheffield, ténor

André Morsch, baryton

Chœur de la Radio flamande

Il Fondamento

Paul Dombrecht, direction

La Passion selon Saint Jean, BWV 245, Johann Sebastian Bach.

Depuis deux jours, je n'arrive pas à faire sortir de ma tête l'air Je veux vivre de Roméo et Juliette (Gounod). Comme il n'y a pas de raison que cela n'arrive qu'à moi, je vous laisse en exercice de comparer les interprétations suivantes d'Angela Gheorghiu, Anna Moffo, Anne Netrebko, Natalie Dessay, Diana Damrau, Barbara Hendricks et Lily Pons.

Rien à voir, mais chez moi, j'expérimente Firefox avec l'extension Vimperator. Ceci renforce la cohérence entre les trois principaux logiciels que j'utilise : l'éditeur de texte vim, le logiciel de courrier électronique mutt et le navigateur Web. Et ce n'est pas tout, puisqu'au niveau du window manager (de dinosaure, puisqu'il s'agit de fvwm), j'ai aussi un raccourci clavier pour faire apparaître une ligne de commande sur la dernière ligne de l'écran.

Je suis passé à la librairie Ambikâ spécialisée sur l'Inde. J'ai réussi à n'acheter que trois livres.

J'ai passé l'après-midi à travailler à la BnF. En tant que bibliothèque mathématique destinée aux chercheurs, elle est très nettement moins intéressante que les autres bibliothèques mathématiques que j'ai fréquentées en région parisienne (IMJ, ENS, IHP, Orsay) et que les collègues étrangers nous envient, souvent.

Ce soir, j'ai assisté à ma sixième Passion selon Saint Jean de J. S. Bach. Les chefs consécutivement vus depuis 2003 dans la direction de cette œuvre sont Ton Koopman, Andreas Spering, Sigiswald Kuijken, Emmanuelle Haïm, Pierre Cao et donc Paul Dombrecht. Il me reste des souvenirs de la plupart de ces différentes versions. Je me souviens avoir vu Sandrine Piau et Klaus Mertens dans la première avec Ton Koopman. De la deuxième, je me souviens d'une erreur dans le livret distribué (c'était le livret d'une autre version de l'œuvre, le chœur introductif Herr, unser Herrscher ayant été remplacé par le chœur qui apparaît maintenant à la fin de la première partie de la Passion selon Saint Matthieu). La troisième était originale en ce que le chœur y était on ne peut plus réduit (une voix par pupitre). La quatrième était gâchée par une mise en scène de Robert Wilson. Dans la cinquième, Christoph Prégardien était l'évangéliste.

Cette sixième version est assurément celle que j'ai le plus appréciée. S'il n'y avait eu un ténor à la limite du soporifique (quel interminable Erwäge), je serais parfaitement satisfait de ce concert. Mon confort et mes conditions d'écoute dans l'Église Saint Roch étaient presqu'idéales. Premier rang, un peu de côté, de la place pour les jambes. L'estrade où les musiciens se sont installés est dans l'alignement du transept. Pendant et après que les chanteurs ont fini de chanter, la réverbération prolonge de son et engendre des effets saisissants, notamment avant la partie da capo du chœur introductif où le chœur de la radio flamande et l'orchestre Il Fondamento se sont arrêtés un temps inhabuellement long avant de reprendre. Cela a contribué à la solennité de la représentation, à laquelle concourait aussi le caractère défendu des applaudissement pendant la semaine sainte et le long silence qui suivit l'air Es ist vollbracht et les mots de l'évangéliste Et inclinant la tête, il rendit l'âme..

La disposition du chœur était inhabituelle : de gauche à droite (de mon point de vue), les sopranos, les ténors, les basses, les altos (STBA), alors que la dispositions SATB est plus courante. Dans les chœurs où les différents pupitres commencent à chanter successivement, dans l'ordre basses, ténors, altos, sopranos (BTAS), comme dans le très joli Lasset uns den nicht zerteilen, sondern darum losen, wess' er sein soll, c'est un peu bizarre à suivre.

Je commence à bien connaître cette œuvre. Mon allemand biblique ne s'est pas trop perdu ; je n'avais pas de mal à suivre ce qui se passait. En dehors du Erwäge, je n'ai pas du tout eu le temps de m'ennuyer ; il s'est écoulé très vite. J'ai apprécié comme je ne l'avais éprouvé avant l'air pour alto Von der Stricken de la première partie où se répondent deux hautbois, alors que, outre la voix de la soprano, Ich folge dir gleichfalls laissent apprécier le son des flûtes.

Bref, je ne regrette pas du tout de m'être abonné cette année aux Concerts parisiens ― Philippe Maillard, dont la programmation fait une grande part à la musique baroque.

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