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2014-07-28 15:15+0530 (ग्रेटर नोएडा) — Culture — Danse — Danses indiennes — Culture indienne — Voyage en Inde XIII
Chinmaya Mission Auditorium, Delhi — 2014-07-26
Geeta Chandran, bharatanatyam
Natya Vriksha Dance Company, bharatanatyam
Rasānanda
Rarement un récital de bharatanatyam m'aura autant déçu... Ce programme a eu lieu à l'auditorium de la Chinmaya Mission près des jardins de Lodi (j'en ai profité pour visiter ces jardins, mais aussi les tombeaux de Najaf Khan et de Safdarjung et rencontrer le journaliste freelance Ankit Agrawal qui m'a fait goûter des Dahi Puri à l'India Habitat Centre). J'avais déjà eu l'occasion en 2009 d'aller à la Chinmaya Mission pour un récital de bharatanatyam de Sharanya Chandran. J'avais oublié son nom, mais je gardais le souvenir d'un récital de bonne qualité. Il se trouve que cette danseuse sera encore sur scène, mais elle ne sera qu'une des sept danseuses de la Natya Vriksha Dance Company de sa mère Geeta Chandran.
Les pièces sont annoncées de façon quelque peu
prétentieuse par un speaker qui parle beaucoup pour ne rien
dire. L'ensemble du récital m'a beaucoup ennuyé. J'ai
pourtant eu l'impression de comprendre ce que voulaient
exprimer les danseuses. Seules une ou deux scènes m'ont
vraiment intéressé, ainsi que certains jeux de placement du
corps de ballet
dans des passages de danse pure.
La première pièce Mallari met en scène les sept danseuses et est plutôt réussie. Elle évoque un temple (de Shiva ?) et plus spécifiquement les cérémonies du soir au cours desquelles on promène la divinité autour du sanctuaire, les danseuses s'organisant pour former le cortège. Dans les passages de danse pure, je reconnais de plus en plus d'adavus, mais je constate aussi que les danseuses ne sont pas vraiment en position assise et que certaines font à peine semblant d'aller regarder leur main dans le dos... Jusque là, ce programme est plutôt honnête.
Les choses se gâtent sérieusement avec la pièce suivante
Govindanandana que j'ai détestée. Dans ce solo,
Geeta Chandran évoque divers aspects de Krishna. Elle
commence par représenter l'Univers, puis après un jati peu
convainquant, elle représente l'Océan cosmique, Vishnu sur
le serpent Shesha et Lakshmi lui massant les pieds. Il
s'agit à mon avis de la plus belle image de l'iconographie
hindoue. Pourtant, j'ai trouvé affreuse l'interprétation de
Geeta Chandran. Sa façon de faire apparaître le lotus du
nombril de Vishnu-Padmanabha était particulièrement
disgracieuse... Dans le chapitre suivant, elle évoque
l'épisode de la Bhagavad Gita tandis que dans la musique
enregistrée se fait entendre en boucle
Parthasarathy
; sans le texte il n'est pas
certain que j'aurais compris de quoi il s'agissait. La
pièce se conclut par une évocation littérale mot à mot de
l'Océan des réincarnations (Samsara Sagara).
La pièce suivante est un Varnam intitulé
Vanajaksha
interprété par les sept danseuses de
Natya Vriksha. Elle évoque la vie du jeune Krishna dans une
alternance entre passages rythmiques et passages narratifs,
pas toujours très clairs. Les entrées et sorties des
danseuses ne semblent obéir à aucune logique. Sharanya
Chandran est semble-t-il une des danseuses les plus douées
de la compagnie, elle incarne souvent le rôle de Krishna.
Le seul passage vraiment remarquable de cette pièce (et de
tout le récital) représente le jeune Krishna en train de
jouer à la balle avec ses amis. La balle est lancée un peu
trop loin et tombe dans un étang où règne l'effrayant
serpent Kaliya. On voit alors Krishna retrousser ses
vêtements, attacher ses cheveux et dompter le serpent. La
scène était particulièrement impressionnante dans la mesure
où les têtes multiples du serpent étaient figurées par
trois danseuses. Dans une autre scène, Krishna vole les
vêtements des pudiques bouvières qui étaient allées se
baigner dans la Yamuna.
Le Tillana exécuté par le corps de ballet et évoquant très brièvement Krishna/Murali m'a semblé long et ennuyeux, mais pas autant que la pièce finale Bhuvaneshwara sur un poème de Tagore interprétée par Geeta Chandran.
Je n'ai pas osé demander à la critique Leela Venkataraman assise à quelques sièges de moi ce qu'elle avait pensé de ce programme...
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