« Quelques jours à Munich | Le Chamber Orchestra of Europe et Yannick Nézet-Séguin à Édimbourg »
2013-08-15 11:30+0200 (Orsay) — Culture — Lectures — Culture indienne — Voyage en Inde XII
Aujourd'hui, on célèbre le 66e anniversaire de l'indépendance de l'Inde. Contrairement aux années précédentes, je n'ai pas visité ce pays cet été, mais je passerai Noël à Chennai pour le festival de musique (carnatique) et de danse (principalement bharatanatyam). Dans cette ville, j'ai pris l'habitude de lire The Hindu, notamment pour les pages 3 et/ou 4 où sont annoncés les programmes des salles de spectacles. Comme j'envisage de visiter Lahore au Pakistan un de ces jours, mais pas dans l'immédiat, je me dis qu'il serait intéressant de progresser en hindoustani, cette langue dont la forme la plus couramment parlée en Inde s'appelle hindi et qui s'écrit en devanagari (un alphabet que je maîtrise depuis mon tout premier voyage en Inde) et dont la forme parlée au Pakistan, l'ourdou, utilise l'alphabet arabe. Bref, j'aimerais progresser dans le hindi oral et apprendre l'alphabet arabe.
Le hic est que plusieurs styles calligraphiques existent pour l'alphabet arabe. Le style le plus courant est apparemment le naskh, mais il semblerait que l'ourdou utilise traditionnellement le style calligraphique nastaliq, qui a résisté pendant longtemps aux tentatives des typographes. C'est pourquoi les journaux rédigés en ourdou étaient encore écrits à la main par des calligraphes il y a quelques décennies de cela. Maintenant, des fontes comportant les nombreuses ligatures nécessaires existent et les journaux se sont informatisés. Le sujet est assez sérieux, puisque l'Inde a tout récemment déclaré son indépendance typographique vis-à-vis du Pakistan : pour écrire l'ourdou, des fontes produites localement remplaceront dorénavant les fontes importées du Pakistan !
Tous les journaux se sont informatisés, sauf un : The Musalman :
Photographie chipée sur cette page
Comme on peut le voir dans cet émouvant film, tous les jours trois calligraphes écrivent à la main les quatre pages de ce journal. Il est annoncé à la fin que le rédacteur en chef Syed Failullah est décédé en 2008. On apprend avec joie dans un autre film que son fils Syed Arifullah lui a succédé, et qu'il entend continuer cette tradition familiale dont il représente la troisième génération.
Ce journal est publié en Inde, et plus précisément à Chennai. Lors de mon prochain séjour, je pourrai donc acheter tous les mains The Hindu et The Musalman ! (Je ne serai sans doute pas encore en mesure de déchiffrer la calligraphie nastaliq, mais je pourrai au moins mettre ces journaux de côté pour m'entraîner par la suite.)
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