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2012-04-28 00:50+0200 (Orsay) — Culture — Musique
Salle Pleyel — 2012-04-26
Philippe Aïche, violon solo
Orchestre de Paris
Christoph Eschenbach, direction
Symphonie nº39 en mi bémol majeur, KV 543 (Mozart)
Symphonie nº40 en sol mineur, KV 550 (Mozart)
Symphonie nº41 en ut majeur “Jupiter”, KV 551 (Mozart)
À défaut de me procurer du plaisir, ce concert aura au moins eu le mérite pédagogique de me faire un peu voir ce qu'est une symphonie de Mozart (même impression qu'avec S. Saketharaman en musique carnatique récemment). Je me suis amusé à essayer de déchiffrer la structure rythmique (divisions binaires ou ternaires, accents, etc.). Dans la trente-neuvième de Mozart, j'ai eu l'impression que le chef mettait beaucoup de rubato dans sa direction. Il en mettra moins dans les deux autres symphonies.
Manquant de légèreté (4 contrebasses...), l'ensemble m'a paru assez
massif (surtout les cinq premières minutes du concert, pendant lesquelles
les différents pupitres me semblaient avoir du mal à démarrer ensemble,
mais ma perception est peut-être déformée parce que ma place à
l'arrrière-scène était assez proche du timbalier). Je me distrais en
regardant mes chefs de pupitres préférés (Philippe Aïche, David Gaillard,
Bernard Cazauran). J'apprécie la façon presque chambriste qu'ont les
musiciens de se faire des signes (tel vent qui se concerte avec son voisin,
qui prend le même rythme d'ondulation du dos que le violon solo Philippe
Aïche, etc.). Les instruments à vents (notamment les clarinettes) me
plaisent tout particulièrement. Ceci est de bon augure pour leurs
prochains concerts de musique de chambre. Bernard Cazauran,
contrebassiste solo, est comme d'habitude magnifidable (c'est moi qui ai
crié Bravo
quand après avoir salué le premier rang des cordes, le
chef est venu le saluer). Je n'ai regardé que lui pendant le finale de la
dernière symphonie (très belle mini-fugue !).
Ailleurs : Grignotages, Paris ― Broadway.
Tiens, je t'ai aperçu à la sortie et j'ai illico dit à ma chérie "Ah, Joël va nous faire une critique assassine du concert sur son blog". C'est clair que c'était très "tradition germanique" au mauvais sens du terme tout ça, je ne suis pourtant vraiment pas réputé pour défendre à tout prix les baroqueux, mais là, des mouvements lents aussi pesants en 2012, il a pas peur de se faire flinguer par la critique le père Eschenbach. Par ailleurs, tu n'as pas halluciné, les départs étaient moyennement synchrones en effet.
Joyeux anniversaire Roupoil !
Une minifugue dans le IV de la Jupiter? Ben voyons, petite affaire...c'est une fugue à quatre thèmes, un vrai tour de force... non mais!
Je ne suis pas musicologue, hein...
Ah oui, Mozart par un chef qui adore Bruckner et Mahler, ça sentait le roussi.
Sans chef, ou avec un autre chef, je serais venue en courant !
> Ah oui, Mozart par un chef qui adore Bruckner et Mahler, ça sentait le roussi.
Oui, il est clair que je n'aurais pas choisi ce concert s'il n'avait pas été dans la série d'abonnement de l'Orchestre de Paris.
Merci Joël !
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