Weblog de Joël Riou

« Onéguine à Garnier | L'Orchestre de Paris dirigé par Boulez à Pleyel »

Cendrillon à Bastille

2011-12-21 00:51+0100 (Orsay) — Culture — Musique — Danse

Opéra Bastille — 2011-12-20

Sergueï Prokofiev, musique

Rudolf Noureev, adaptation, chorégraphie et mise en scène

Petrika Ionesco, décors

Hanae Mori, costumes

Guido Levi, lumières

Laëtitia Pujol, Cendrillon

Florian Magnenet, L'acteur-vedette

Nolwenn Daniel, Alice Renavand, Les sœurs

Simon Valastro, La marâtre

Alessio Carbone, Le producteur

Mallory Gaudion, Le professeur de danse

Pierre Rétif, Le père

Mattia Sanguineti, Sébastien Surel, Des violonistes

Mélanie Hurel, Printemps

Marie-Solène Boulet, Été

Charlotte Ranson, Automne

Ludmila Pagliero, Hiver

Ballet de l'Opéra

Orchestre de l'Opéra national de Paris

Fayçal Karoui, direction musicale

Cendrillon, ballet en trois actes d'après le conte de Charles Perrault

J'ai vu ce soir le ballet Cendrillon de Noureev pour la deuxième fois. J'avais aussi assisté à la représentation du 27 novembre avec Agnès Letestu et Stéphane Bullion dans les deux rôles principaux. Ce soir, c'était Laëtitia Pujol qui interprétait le rôle de Cendrillon. Cela commence comme on l'imagine, Cendrillon passant son temps soit près de la cheminée soit un peu partout à nettoyer tandis que ses deux chipies de sœurs de disputent. La partie magique est assurée par le producteur (Alessio Carbone) qui débarque à la maison après un accident dans un engin non identifié. C'est que Cendrillon aime le cinéma : quand elle en a le temps, elle regarde des affiches de films ou fait un numéro de claquettes dans le style de Charlie Chaplin. Un casting va avoir lieu, le producteur y emmène Cendrillon. Dans les studios de cinéma, on commence par monter un défilé de mode au cours duquel les quatre saisons défilent. Ensuite, les douze heures viennent avertir Cendrillon de l'échéance. Plus tard, on passera d'un plateau de cinéma à un autre où se tournent trois films : Trivial Pursuit, Burlesque Parade, King Kong - Remake. Les deux sœurs de Cendrillon et la marâtre (Simon Valastro) viennent tenter leur chance. Comme dans le premier tableau où un professeur de danse venait tenter de leur apprendre à danse, ce même professeur leur montre des pas et elles se plantent lamentablement. C'est qu'elles ont l'intention de jouer avec l'acteur-vedette (Florian Magnenet). Celui-ci en a rapidement marre de ces mauvaises partenaires. C'est alors que Cendrillon fait une entrée de star, sous les flashs des photographes. Cendrillon est émerveillée par tout ce qui l'entoure. L'acteur-vedette, évidemment, est séduit. Cendrillon doit s'en aller avant que sonne minuit. Elle laisse tomber une chaussure afin que l'acteur-vedette puisse la reconnaître. Tous s'en vont finir la soirée dans un lieu de pertition, chacun selon ses goûts et l'acteur-vedette fait la tournée des bars (au galop) pour essayer de retrouver Cendrillon. La sœur verte (Alice Renavand) s'est échouée dans une tavergne espagnole. L'acteur s'intéresse a elle mais il l'envoie valser quand il constate que son pied ne rentre pas dans la chaussure. La scène se reproduit dans une atmosphère chinoise avec l'autre sœur (Nolwenn Daniel). Au petit matin, toute la famille (père alcoolique compris) se trouve à la maison tandis que Cendrillon nettoie le sol. Certains ont l'air de reconnaître en elle la fille qui la veille a réduit à néant leurs possibilités de carrière dans le cinéma. Les deux sœurs se remettent à jouer avec une quadruple testicule rouge. L'acteur-vedette vient armé d'une chaussure et finalement, c'est Cendrillon qu'il reconnaît quand elle lui montre l'autre chaussure. Cendrillon ne pense plus alors vraiment au cinéma, mais seulement à l'acteur-vedette. Quand le producteur veut lui faire signer un contrat, elle hésite mais finit par accepter. Le premier tournage du couple d'acteurs peut commencer...

Je pense que j'ai préféré la distribution de ce soir à l'autre que j'ai vue il y a trois semaines. Laëtitia Pujol (que j'ai très peu vue danser) n'avait pas pu créer La Source en raison d'une blessure. J'ai ainsi été content de la voir. Dans son jeu ressortait bien les trois phases dans lesquelles évolue son personnage : dénuement dont elle ne s'évade que par le rêve, émerveillement quand le rêve se réalise, l'amour de l'acteur-vedette. Son partenaire était Florian Magnenet. L'acteur-vedette est un rôle de beau gosse ; il le fait très bien ! Je ne me suis pas ennuyé pendant le pas de deux final (qui m'avait semblé interminable avec Agnès Letestu et Stéphane Bullion). Dans le rôle de la marâtre, j'ai préféré Simon Valastro : Stéphane Phavorin en faisait un peu trop à mon goût dans ce rôle travesti. Dans les rôles où elles devaient souvent faire exprès de mal danser, Nolwenn Daniel et Alice Renavand ont été très très bien. Dans le rôle du producteur, Alessio Carbone m'a fait une meilleure impression que Karl Paquette. Le corps de ballet m'a semblé inégal, surtout chez les messieurs.

C'est un ballet bien sympathique, avec quelques effets à grand spectacle, comme la citrouille qui se transforme à vue en voiture ou encore King Kong qui se frappe les poings contre la poitrine et se dresse. On passe un bon moment et il y a une belle musique de Prokofiev (j'ai préféré celle de Roméo et Juliette). Ceci étant, c'est loin d'être aussi passionnant que peut l'être Onéguine qui se joue en même temps à Garnier...

Ailleurs : Danses avec la plume #1, #2, Blog à petits pas.

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