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2011-12-02 01:48+0100 (Orsay) — Culture — Musique — Opéra
Opéra Garnier — 2011-12-01
Javier Camarena, Don Ramiro
Riccardo Novaro, Dandini
Carlos Chausson, Don Magnifico
Jeannette Fischer, Clorinda
Anna Wall, Tisbe
Karine Deshayes, Angelina
Alex Esposito, Alidoro
Jean-Pierre Ponnelle, mise en scène, décors et costumes
Grischa Asagaroff, réalisation de la mise en scène
Michael Bauer, lumières
Alessandro Di Stefano, chef de chœur
Bruno Campanella, direction musicale
Orchestre et Chœur de l'Opéra national de Paris
La Cenerentola, Rossini
Je sors peu enthousiaste de la représentation de La Cenerentola qui vient d'avoir lieu à l'Opéra Garnier. La mise en scène est tradi-vieillote. Les décors sont semi-construits, mais il y a beaucoup de toiles peintes (qui ondulent quand un chanteur vient à les toucher). Par rapport à la fraîcheur de la production mise en scène par Irina Brook au TCE il y a quelques années (et que j'ai vue en 2010), c'est tristounet. On n'aurait pas perdu grand'chose à voir une version de concert à la place.
Le plus triste, c'est ce qui se passe dans la fosse. Avant même le début du spectacle, j'avais des craintes en découvrant le nombre réduit de premiers violons (8). L'entame du Sinfonia est très très lente et le volume sonore est très faible. Il y aura bien un petit crescendo et un léger accelerando, mais pas de risque d'hyperacusie ou d'excès de vitesse (non-sequitur : pourquoi ne pas regarder Poiret-Serrault dans le sketch Le permis de conduire un orchestre ?). J'ai des souvenirs bien plus vivifiants d'autres interprétations. La façon qu'a eu le chef Bruno Campanella de se retourner vers le public aussitôt la dernière note jouée pour ne pas laisser d'autre choix aux spectateurs que d'applaudir ce Sinfonia ne m'a pas particulièrement mis de bonne humeur.
Bien que l'effectif de l'orchestre soit réduit, le volume sonore émis par les chanteurs pendant une bonne partie du premier acte est trop faible : l'orchestre les couvre. Le tempo souvent trop lent à mon goût n'aide pas les chanteurs et on s'ennuierait presque, ce qui est tout à fait inattendu pour un opéra de Rossini...
Les chanteurs se libèrent quelque peu dans le deuxième acte. Les airs de Javier Camarena (Don Ramiro), Carlos Chausson (Don Magnifico), Riccardo Novaro (Dandini) et Alex Esposito (Alidoro) me plaisent beaucoup. Pendant l'entr'acte, je pouvais voir les musiciens autour du piccolo s'amuser de ce que la flûtiste répétât les premières notes de l'air Non più mesta. À la fin de l'opéra, son interprétation sera impeccable. La chanteuse Karine Deshayes (Angelina) l'a fort bien chanté (nettement mieux que dans la version DVD que je possède : je déteste ce que fait Cecilia Bartoli dans cet air...).
Si le deuxième acte ne m'a pas déplu, je ne pense pas que cette soirée entrera au Panthéon de mes soirées d'opéra...
On est d'accord sur le fait que la direction musicale était décevante ! C'est d'autant plus dommage que la distribution était excellente, ça aurait pu être une soirée formidable si le chef n'avait pas bridé tout le monde comme ça...
L'accueil du public a été globalement très froid par rapport à la qualité de certaines prestations. Je pense que c'était lié au fait que, visiblement, la moitié de la salle était invité par une entreprise X ou Y et attendait surtout le dîner après !
Ma voisine de derrière a été plus calme pour la deuxième partie. Peut-être même qu'elle a réussi à arrêter de ronchonner...
À la sortie, il y avait aussi plein de voitures avec chauffeur et taxis en quadruple-file !
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