« Sabine Pandaredattil et al. au Centre Mandapa | L'Ensemble orchestral de Paris au TCE : Benjamin/Mozart »
2011-11-13 21:21+0100 (Orsay) — Culture — Musique — Danse — Danses indiennes — Culture indienne
Centre Mandapa — 2011-11-13
Mallika Thalak, bharatanatyam
Kalikautam (chorégraphie de M. K. Saroja)
Alarippu (chorégraphie de V. S. M. Selvam)
Ardhanarishwara (transmis par Rama Vaidyanathan)
Ashtapadi (transmis par Rama Vaidyanathan)
Tillana (chorégraphie de V. S. M. Selvam)
Comme hier, je suis allé au Centre Mandapa pour assister à un récital de bharatanatyam. Le public a été moins nombreux et c'est bien dommage.
J'avais déjà eu l'occasion de voir danser Mallika Thalak dans le
spectacle Gangâ. J'avais noté qu'elle faisait aussi du
bharatanatyam (et qu'elle avait un port de tête exquisement
gracieux
), mais ce n'est qu'hier que j'ai fait le rapprochement avec
le nom de la danseuse programmée ce soir.
Je resors complètement émerveillé par sa danse. Ma théorie depuis un moment est que chaque danseuse a son style propre. Celui de Mallika Thalak me semble caractérisé par une incroyable beauté dans le geste et l'expression. J'étais déjà transporté avant même qu'elle effectue le moindre pas dans la première pièce en hommage à Kali qui a débuté par des mouvements de la moitié haute du corps. Elle a ensuite développé ce Kalikautam (orthographe incertaine) en évoquant principalement les aspects féroces de la déesse Kali.
La deuxième pièce, Alarippu, était exécutée sur une musique purement rythmique. La danseuse ne cherche pas à faire une démonstration de vitesse. Cela reste résolument fluide et extrêmement beau.
La pièce principale est Ardhanarishwara. Elle évoque cette forme androgyne mi-Shiva mi-Parvati. La danseuse alterne ainsi entre le côté droit (Shiva à l'œil foudroyant) et le côté gauche (la gracieuse Parvati). Sans jamais devenir mécanique ou perdre sa beauté, la danse s'est également faite virtuose dans certains passages rythmiques au très vif tempo.
La pièce suivante Ashtapadi a été assez développée. Elle racontait les jeux amoureux de Radha et de Krishna. Celui-ci, charmant Radha et les autres bouvières par la flûte n'hésitait pas à éclabousser celle qu'on avait précédemment vu se parer et se maquiller.
Le récital s'est conclu sur un charmant Tillana, ni trop long ni trop court, ni trop lent ni trop rapide...
La présentation des différentes pièces était faite par le père de la
danseuse malabare
. C'était un vrai plaisir de l'écouter raconter les
pièces et la philosophie sous-jacente à sa manière, tout en s'amusant de ne
pas être l'impresario de la danseuse, mais seulement son père.
La danseuse et son père ont rendu un hommage particulier aux chorégraphes de ces pièces et encore davantage aux personnes qui les lui ont transmises. Si cela tend à se perdre de nos jours, la transmission orale se fait traditionnellement de guru à disciple...
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