« Ananda Devi à l'Auditorium du Louvre | Sabine Pandaredattil et al. au Centre Mandapa »
2011-11-11 21:33+0100 (Orsay) — Culture — Musique
Salle Pleyel — 2011-11-09
Dang Thai Son, piano
Philippe Aïche, violon solo
Orchestre de Paris
Paavo Järvi, direction
Les Offrandes oubliées, méditation
symphonique
(Olivier Messiaen)
Concerto pour piano en la mineur, op. 54 (Schumann)
Symphonie fantastique, épisode de la vie d'un artiste (Berlioz)
Mazurka en la mineur, op. 17 (Chopin)
Salle Pleyel — 2011-11-10
Akiko Suwanai, violon
Roland Daugareil, violon solo
Orchestre de Paris
Paavo Järvi, direction
Der Freischütz, ouverture (Weber)
Concerto pour violon nº2 en mi mineur, op. 64 (Mendelssohn)
Symphonie fantastique, épisode de la vie d'un artiste (Berlioz)
Je n'avais jamais entendu la Symphonie fantastique de Berlioz en concert. Comme les premières parties des deux concerts de l'Orchestre de Paris dont elle était le plat de résistance étaient complètement différentes, j'avais décidé de l'aller écouter deux fois.
Le programme du mercredi commence par Les Offrandes oubliées de Messiaen. Bien que les différentes parties soient enchaînées, la division est très apparente. La première partie La Croix ne sonne pas tellement comme du Messiaen ; cela semble assez classique. Dans la deuxième Le Péché, les forces du mal se font entendre de façon violente. Dans la troisième, intitulée L'eucharistie, bien qu'il ne soit plus fait appel qu'aux cordes, je retrouve une atmosphère envoûtante et éthérée très messiaenique qui me rappelle le Jardin du sommeil d'amour de la Turangalîla-Symphonie.
Je ne me serai pas déplacé pour le seul concerto pour piano en la mineur de Schumann. Ç'eût été dommage, car cette œuvre m'a semblé absolument adorable. Le deuxième mouvement, tout particulièrement. Le chef Paavo Järvi exprimait à l'égard de l'orchestre une joyeuse bienveillance. Le contrebassiste Bernard Cazauran semblait de très bonne humeur, je veux dire encore plus que d'habitude. Mon placement à l'arrière-scène n'était pas le plus favorable pour entendre le pianiste Dang Thai Son, mais il m'a permis de bien voir ses mains. J'ai aimé son bis, une Mazurka de Chopin.
Le lendemain, l'ouverture du Freischütz de Weber fait une très bonne entrée en matière. L'interprétation m'a bien plu. Je ne l'avais jamais remarqué jusqu'à ce soir, mais cela m'a bien fait bugger de me rendre compte d'une similitude entre deux mesures de cette ouverture et le ti-tou-tou:-ti-tou-tou:-ti-tou-tou: initial de la quarantième symphonie de Mozart (même rythme, même intervalle : un demi-ton entre le ti et le tou).
Le concerto programmé est le concerto pour violon nº2 de Mendelssohn, interprété par Akiko Suwanai. Le Stradivarius dont elle joue a été l'objet d'un incident de concert. Au cours du premier mouvement, une corde a lâché. Fort heureusement, elle a eu la présence d'esprit d'échanger immédiatement son instrument avec le premier violon. Roland Daugareil, véritable héros du jour, a manipulé pendant quelques minutes l'instrument pour remettre la corde (ou une autre ?). Il a joué pendant quelques instants sur ce Stradivarius ! ce qui lui a permis de vérifier que tout allait bien et puis un nouvel échange a eu lieu à un moment propice avant la fin du premier mouvement. Il faudrait demander aux auditeurs de Radio Classique qui écoutaient ce concert en direct s'ils ont remarqué quelque chose... Je ne pourrais absolument rien dire sur la prestation de l'orchestre pendant ce concerto tant mon regard ne pouvait se détourner de la violoniste, dont le public a réussi à obtenir deux très beaux bis.
Après l'entr'acte, aussi bien mercredi que jeudi, était programmée la Symphonie fantastique de Berlioz. Mercredi, j'étais à l'arrière-scène. Jeudi, j'ai échangé ma place d'arrière-scène avec celle de Klari au premier balcon. Je ne regrette pas du tout d'avoir écouté cette œuvre deux soirs de suite. Pour moi, cela a été une immense découverte. Chacun des mouvements est un programme a lui tout seul. Les atmosphères sont très différentes. La plus saisissante est celle du cinquième et dernier mouvement Songe d'une nuit du Sabbat. Les différents parties de l'orchestre s'y attachent à créer une atmosphère des plus macabres en produisant des sonorités étranges à leurs instruments.
Le concert du mercredi peut être revu sur Cité de la musique live. Attention, gros plans, éloignez-vous de l'écran !
Ailleurs : Palpatine, Klari, andanteconanima.
Ah ça alors : voilà que nous découvrons un autre blog qui parle de musique ! Chouette...
Jamais eu la chance d'écouter la symphonie fantastique en live non plus : c'était certes l'occasion mais nous nous étions déjà ruinés (^^) avec les concert du Gewandhausorchester, du Russian national orchester et du cleveland auparavant, nous avions aussi gâché nos derniers deniers en allant voir Patricia Petibon !
En arrière scène, tu n'a pas du pouvoir profiter complétement de la symphonie, entre cuivre et percussion, tu as du à peine entendre les cordes... Heureusement que Klari était là : passer de l'arrière au premier balcon, quelle chance ;-)
Ravi de voir que le Messiaen t'a plu : ce compositeur est trop peu joué ! La Turangalila est un énorme morceau que j'ai eu la chance de voir à Pleyel aussi, c'est une expérience plus spirituelle encore que du Bach ! C'est dire !!
Quand à l'incident de Suwanai, voilà qui a du te permettre de voir le degré de maturité de l'artiste ! Elle n'a même pas paniqué ? C'est arrivé en plein milieu d'un mouvement ? L'orchestre s'est-il arrêté ?
Rick Panegy
Qu'on n'entende que les cuivres et percus à l'arrière-scène, c'est une légende urbaine ! Bien au contraire, l'arrière-scène est une des rares zones à Pleyel d'où on entende correctement certaines cordes, altos et basses en particulier, comme voilées, au premier balcon.
Il faut juste éviter les coins de l'arrière-scène, et les côtés du premier rang, en particulier le premier rang impair, surtout si les cors jouent à gauche (droite pr celui qui regarde depuis l'arr-scène!).
Rick : Au contraire, l'arrière-scène, c'est vraiment très bien pour écouter et voir une œuvre symphonique ! Je l'ai appréciée les deux fois, mais de façons différentes à l'arrière-scène et au premier balcon. C'est pour les concertos (et le chant évidemment) que c'est moins évident.
À propos de l'incident de violon, tout le monde a été très réactif et la musique ne s'est jamais arrêtée.
Klari : En fait, j'aime bien les côtés du premier rang (cela tombe bien, l'Orchestre de Paris m'en a vendu quelques uns), cela permet de ne pas seulement entendre le timbalier (s'il est au centre), mais aussi de le voir !
Oui, mais je préfère toutefois le côté pair, derrière les contrebasses et le tuba. On avait quand même un peu exagéré, la fois (Concert Colonne sur Wagner, je crois?) où nous nous étions postés juste derrière cinq ou six pavillons de cors :-)
Oh, ce n'était que pour le Prélude et la Mort d'Isolde...
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