« Comment plier un billet électronique de l'Opéra | La Clémence de Titus à Garnier »
2011-09-09 01:25+0200 (Orsay) — Culture — Musique — Opéra
Opéra Bastille — 2011-09-08
Angela Denoke, Salomé
Stig Andersen, Herodes
Doris Soffel, Herodias
Juha Uusitalo, Jochanaan
Stanislas de Barbeyrac, Narraboth
Isabelle Druet, Page der Herodias
Dietmar Kerschbaum, Erster Jude
Eric Huchet, Zweiter Jude
François Piolino, Dritter Jude
Andreas Jäggi, Vierter Jude
Antoine Garcin, Fünfter Jude
Scott Wilde, Erster Nazarener
Damien Pass, Zweiter Nazarener
Gregory Reinhart, Erster Soldat
Ugo Rabes, Zweiter Soldat
Thomas Dear, Ein Cappadocier
Grzegorz Staskiewicz, Ein Sklave
Pinchas Steinberg, direction musicale
André Engel, mise en scène
Nicky Rieti, décors
Elizabeth Neumüller, costumes
André Diot, lumières
Françoise Gres, chorégraphie
Dominique Muller, dramaturgie
Orchestre de l'Opéra national de Paris
Salomé, Richard Strauss
Ce soir, c'était la rentrée de l'Opéra de Paris, avec la première de Salomé à Bastille. J'avais déjà vu cet opéra dans une autre mise en scène (Lev Dodin). D'Angré Engel, j'avais aimé la mise en scène de La Petite Renarde rusée. Dans Salomé, le travail est beaucoup moins convaincant (et on peut se demander l'intérêt de cette reprise).
Le décorateur avait dû trouver que la scène de Bastille était trop grande. Ainsi, l'espace dans lequel les personnages peuvent évoluer n'est qu'un angle réduit. L'univers et dans une moindre mesure les costumes sont orientalisants.
Le premier problème que j'ai eu avec cette production (dans une moindre mesure aussi avec celle de Lev Dodin) est l'éclairage très réduit. À de nombreuses reprises, je ne voyais tout simplement pas qui chantait (malgré la réduction de l'espace scénique, il y avait un personnage tout à gauche, un autre tout à droite, d'autres au milieu, tous évoluant dans la pénombre). S'il se trouve quelques blafardes lampes, la lumière ne vient essentiellement que du personnage de Jochanaan. De sa prison, mais aussi de lui-même quand Salomé obtient de le voir. À ce moment-là, une porte sur le côté droit s'ouvre et laisse entrer une vive lumière. J'imagine que le metteur en scène a voulu donner en même temps l'impression d'une tempête de sable, mais les artifices utilisés semblent être les mêmes que ceux d'une tempête de neige.
La danse des sept voiles
est inexistante. Tranquillement assise,
Salomé semble attendre que cela se passe. À la fin, elle fait quelque pas
avec Herodes. Entretemps, elle aura enlevé ses chaussures. Dans cette
séquence, la seule idée, symbolique, est de faire venir un personnage (le
page de Herodias ?) pour essuyer avec un tissu blanc le sang qui était
resté après que le corps de Narraboth avait été emmené. C'est un peu
léger.
Bref, ce n'est pas avec les yeux qu'il faut apprécier cette représentation, mais avec les oreilles. L'orchestre dirigé par Pinchas Steinberg est tout simplement sublime. On peut apprécier cette musique dans sa continuité. La tension ne retombe jamais : longs trémolos des cordes, motifs joués par les vents qui s'insèrent très clairement, etc. J'ai presqu'eu l'impression de découvrir un nouvel opéra tant la richesse de cette musique était pour moi inouïe. Je suis donc très content d'avoir pu bénéficier d'un placement favorable du point de vue acoustique au tout dernier rang du deuxième balcon. (Ce placement empêche souvent de voir la partie supérieure des décors. Donc, j'ignore si la Lune, très présente dans le livret, était évoquée dans cette mise en scène.)
Du côté des chanteurs, il y a de quoi être largement satisfait, avec notamment Stanislas de Barbeyrac (Narraboth), Isabelle Druet (Page der Herodias), Juha Uusitalo (Jochanaan), et bien sûr Angela Denoke (Salomé).
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