« Didon & Énée à l'Athénée | Les Noces de Figaro à Bastille »
2011-05-11 00:52+0200 (Orsay) — Culture — Musique — Danse
Opéra Garnier — 2011-05-10
Ballet du Théâtre du Bolchoï
Orchestre Colonne
Pavel Sorokin, direction musicale
Ludwig Minkus, musique
Marius Petipa et Alexandre Gorski, chorégraphie
Nouvelle version d'Alexeï Fadeyechev (1999)
Mikhaïl Tsivin, assistant du chorégraphe
avec des danses chorégraphiées par Kasyan Goleizovsky, Rostislav Zakharov et Anatoly Simachev
Sergeï Barkhin, décors
Costumes d'après Vasily Diyachkov (1903)
Tatiana Artamonova et Yelena Merkurova, réalisation des costumes
Natalia Osipova, Kitri
Ivan Vasiliev, Basilio
Alexeï Loparevich, Don Quichotte, chevalier errant
Alexandr Petukhov, Sancho Pança, son écuyer
Denis Savin, Gamache, un riche noble
Anna Rebertskaya, Olga Kishneva, Juanita et Piccilia, deux amies de Kitri
Andreï Merkuriev, Espada, un toréador
Anna Leonova, La Danseuse de rue
Kristina Karaseva, Mercedes
Egor Simachev, Lorenzo, aubergiste, le père de Kitri
Anastasia Vinokur, Sa femme
Alexeï Fadeechev, Le Duc
Olga Suvorova, La Duchesse
Roman Simachev, Le Patron de la taverne
Ekaterina Shipulina, La Reine des Dryades
Yulia Grebenshchikova, Olga Marchenkova, Angelina Vlashinets, Trois Dryades
Svetlana Pavlova, Yulia Lunkina, Maria Prorvich, Maria Vinogradova, Quatre Dryades
Nina Kaptsova, Cupidon
Ekaterina Barykina, Liudmila Ermakova, Anna Balukova, Danse espagnole
Anna Antropova, Danseuse gitane
Anna Balukova, Anton Savichev, Boléro
Anna Tikhomirova, Première variations du Grand pas
Anna Nikulina, Seconde variation du Grand pas
Don Quichotte, ballet en un prologue et trois actes d'après le livret de Marius Petipa inspiré du roman El Ingenioso Hidalgo Don Quijote de la Mancha de Cervantès
C'était ce soir la première de Don Quichotte par le Bolchoï.
J'en sors avec globalement les mêmes impressions que pour Flammes de Paris. S'il y a une histoire, ce n'est
qu'un prétexte pour faire place à des danses virtuoses. Dans ce ballet-ci,
les costumes sont particulièrement riches et variés. La musique est de
Minkus... L'homologue du ballet dans le ballet est ici un épisode rêvé qui
est une scène en blanc
(avec toutefois un peu de couleur) dans
lequel Don Quichotte rêve de Dulcinée et de dryades (on y voit aussi un
adorable Cupidon). C'est très beau, cela met en valeur davantage de
solistes que Flammes de Paris. Il est impossible pour moi de tous
les retenir. Je retiendrai cependant qu'on a vu à un moment une danseuse
d'une souplesse invraisemblable courber le dos vers l'arrière de façon à ce
que sa tête vienne presque toucher le sol...
Sinon, il y avait bien sûr Natalia Osipova et Ivan Vasiliev, dont les prouesses physiques éclatent cette fois-ci au troisième acte. J'ai même une impression de déjà-vu. On reverra ainsi Osipova refaire des tours sur elle-même assez semblables à ceux qu'elle faisait dans deuxième acte de Flammes de Paris. Mais quand elle s'est jetée quand les airs pour retomber dans les bras d'Ivan Vasiliev ou quand ce dernier a porté sa partenaire d'une seule main (voire sans les mains), le public a été parcouru d'un frisson. Il a été encore une fois émerveillé par ce danseur, très très copieusement applaudi lors des saluts à l'issue de ses variations.
Tout cela serait parfait s'il y avait aussi un peu d'émotion qui ne soit
pas liée uniquement à la danse pure
...
Je suis d'accord avec toi, tout était sublime au niveau de la technique, mais il manquait un peu d'âme ! pas grave j'adore la Ossipova et je lui trouve toutes les qualités ! Question robes, j'ai été gâtée hier soir !
Je n'étais pas au Palais Garnier pour voir cette rpoduction de "Don Quichotte" même si j'aurais aimé y être. Je connais le "Don Quichotte" avec Osipova-Vassiliev uniquement en film. Virtuosité? Oui, sans aucun doute! De l'entrain? certainement sans parler de leur fougue de jeunesse. Personnellement, je ressens qu'il manque ce lyrisme,cette grâce poétique qui peut susciter l'émotion même dans de ballets "acrobatiques" comme "Don Quichotte". C'est cela qu'on ressentait par exemple lorsque la sublime Sylvie Guillem interprétait Kitri avec Nicolas Le Riche ou Baryshnikov avec Cynthia Harvey (il existe en DVD).
En même temps, est-ce que Don Quichotte se porte à l'émotion ? Après tout, même dans la version de Noureev, l'histoire est un prétexte pour de la belle danse.
L'émotion me semble-t-il naît avec la grâce, la nuance dans la gestuelle, la beauté de la danse, le lyrisme.
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