« Humour noir à l'Athénée | Le spectacle de l'école de danse de l'Opéra »
2011-04-05 01:04+0200 (Orsay) — Culture — Musique — Culture indienne
Théâtre de la Ville — Place du Châtelet — 2011-04-04
Shashank, flûte murali
Parupally Phalgun, mridangam
Satyajit Talwalkar, tabla
Je n'étais pas retourné au Théâtre de la Ville (Place du Châtelet)
depuis presque un an (c'est comme y aller pour la première fois, d'ailleurs
je ne m'étais même pas rendu compte que sur la façade on pouvait encore
lire Sarah Bernhardt
; je croyais que ce nom avait été abandonné
depuis longtemps !). La dernière fois, c'était pour un concert Tambours sacrés de
l'Inde assez inintéressant.
Le concert de ce soir est un récital du flûtiste Shashank, que j'avais
déjà entendu lors des vingt-quatre heures du raga. Je
n'ai pas été excessivement enthousiasmé par ce concert. Le flûtiste, qui
lors des silences insérés s'éponge le visage, change de flûte ou boit de
l'eau, est accompagné de deux percussionnistes, l'un du Sud (mridangam),
l'autre du Nord (tablas) (ah oui, j'ai peut-être oublié de le préciser,
mais ils viennent bien sûr tous d'Inde !), ce qui donne un côté un peu
hybride à la formation. Je me serais bien contenté d'un seul des deux, avec
une préférence pour Parupally Phalgun qui avait l'air davantage dans son
élément. Chose inhabituelle pour un musicien du Sud, la première partie est
un Alap annoncé sur une gamme pentatonique. J'entends quelque
spectatrice murmurer Qu'est-ce que c'est que ce truc ?!
. J'aurais
bien eu envie de lui répondre d'attendre un peu... C'est qu'il a plutôt
pris son temps, tenant des notes assez longtemps, insérant des silences,
avant de laisser se développer librement la mélodie, bientôt suivie de
l'entrée des percussionnistes. Après, il a interprété la composition
principale sur le mode Purvi Kalyani. Une deuxième composition est venue
ensuite ; il en a d'abord chanté le śloka en l'honneur de Krishna
(sous le nom de Gopala). Au cours de de cette pièce comme dans la
précédente, on assiste à quelques questions/réponses entre les musiciens,
chose qui semblerait plus courante dans la musique du Sud par rapport à
celle du Nord (en tout cas, dans les récitals de danse bharatanatyam, c'est
systématique !). On assiste à un déluge de virtuosité du flûtiste, mais
c'est carrément trop démonstratif, au point de me faire oublier d'apprécier
la musique... La fin des morceaux est systématiquement atteinte du syndrome
de l'hydravion (il a beaucoup de mal à atterrir le pauvre aéronef, tous
les effets et manœuvres sont essayés, on touche l'eau, mais non, on est
obligé de remettre les gaz et cinq minutes plus loin, on a bien fini
par y arriver, mais complètement épuisé).
Deux dévotionnels sont ensuite joués. Le premier est un duo rythmique
(avec un tout petit peu de flûte à la toute fin) sans intérêt si ce n'est
le petit jeu de questions/réponses entre les percussionnistes, jusqu'à en
arriver à frapper leurs peaux respectives un temps sur deux à tour de rôle.
Le deuxième est intitulé quelque chose comme Indu Bharavi
. Le public
en redemandant, un dernier morceau non prévu est joué pour conclure ces
presque deux heures de musique.
Vous pouvez poster un commentaire grâce au formulaire ci-dessous.
Date de génération : 2023-07-27 14:18+0530 ― Mentions légales.