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2010-09-14 00:52+0200 (Orsay) — Culture — Musique — Mathématiques
Münsterplatz, Bonn — 2010-09-05
Beethoven Orchester Bonn
Robin Engelen, direction musicale
Saisoneröffnung Open-Air In 80 Minuten um die Welt
Ouvertüre zu Candide, Leonard Bernstein
Morgandämmerung an der Moskwa de Khovantchina, Modest Mussorgski
Ungarisher Tanz Nr. 1, Johannes Brahms
Künstlerleben-Walzar op. 316, Tritsch-Tratsch-Polka, Johann Strauß Sohn
Tanz Intermezzo op. 45 Nr. 2, Jean Sibelius
March of the Mogul Emperors de The Crown of India, Edward Elgar
Morgenstimmung de Peer Gynt Suite Nr. 1, Edvard Grieg
Prélude du premier acte de Meistersinger von Nürnberg, Richard Wagner
Entr'acte du quatrième acte Aragonaise de Carmen Suite, Georges Bizet
2. Satz Fêtes de Trois Nocturnes, Claude Debussy
Nr. 8 Romanze de Dir Hornisse op. 97a, Dmitrij Schostakowitsch
Pomp and Circumstance: Marsch Nr. 1 D-Dur op. 39/1, Edward Elgar
Tritsch-Tratsch-Polka, Johann Strauß Sohn
J'étais la semaine dernière à l'université de Bonn pour une conférence de mathématiques. Comme pas mal de constructions situées dans les environs, le bâtiment où avait lieu la conférence date d'environ un siècle et est assez beau, tout comme le plafond en boiseries de la salle de conférences.
Le centre-ville (essentiellement piétonnier) est très agréable. On note une obsession manifeste pour Beethoven qui naquit dans cette ville. On trouve en effet une statue du compositeur sur la Münsterplatz, la-même où l'on verra au cours de la semaine une exposition de plusieurs dizaines de statues colorées du même. Sur quelques murs, des graph's imitent quelque tableau célèbre le représentant.
Un peu plus loin, on peut visiter la Beethoven-Haus. Quelques instruments de musique, des documents autographes, des partitions éditées, des silhouettes, des cartes de vœux, partiellement écrites en français, tout comme les légendes de quelques tableaux. Sur les partitions, le compositeur Ludwig s'appelle tantôt Luigi, tantôt Louis. La pièce où Beethoven est né est vide. Non loin de là, deux masques, vivant et mort.
À l'extérieur, un studio
dans lequel se trouve quelques
ordinateurs. On peut y écouter des enregistrements des œuvres de Beethoven
(il est possible d'écouter des extraits sur leur site Internet) et
accéder à des documents. Cela dit, dans le cas général, l'interface ne m'a
pas semblé permettre de suivre sur la partition ce qu'on entend. Cependant,
un poste est dédié à la sonate Appassionata dont on peut
facilement faire une écoute comparée de plusieurs dizaines
d'interprétations, tout en parcourant la partition imprimée.
Au sous-sol, on peut assister à une projection interactive en trois dimensions de la première scène du deuxième acte de Fidelio. Un joystick (cassé), une boule mobile, des boutons directionnels déclenchés par des détecteurs de présence, des cordes servent à déplacer les quatre personnages (Pizarro, Leonore, Rocco, Florestan). On reçoit en effet des lunettes 3D permettant de voir les personnages évoluer dans l'espace. Leur apparence n'est pas humaine, mais géométrique. Florestan est une sorte de tourbillon, Pizarro un pantin, une Rocco une boule rouge à tentacules et Leonore est de forme assez vague. Bref, on peut faire sa propre mise en scène de cet extrait de l'opéra. Cela dit, comme j'était tout seul, je ne pense pas avoir fait beaucoup mieux que Lluís Pasqual dans La Donna del lago...
Côté cuisine, rien d'exceptionnel, ni d'épouvantable. Côte musique, un concert en plein air sur la Münsterplatz In 80 Minuten um die Welt où des tubes du classique seront joués. Faute de place assise proche de la scène, je pris refuge dans un café à l'autre bout de la place, ce qui ne laissait entendre que les morceaux particulièrement sonores (comme Tritsch-Tratsch-Polka ou Pomp and Circumstance). J'aurais bien aimé assister à un concert à la Beethovenhalle, mais je n'ai pu la voir que de l'extérieur. Lors des semaines prochaines, la Beethovenfest aura lieu. La veille de mon exposé, en rentrant d'un restaurant, je passe par une petite rue entre le marché et la Münsterplatz, vois et entends un petit groupe de musicien (clarinette, contrebasse, guitare, caisse claire). Ils jouent, et plutôt très bien, des versions jazz de chansons plus ou moins connues. Un groupe de jeunes gens est assis au coin de la rue. Bientôt, ils danseront en couples dans un style tout en swing. Le clarinettiste passera au violon, d'autres musiciens arriveront : un autre guitariste (amplifié), un saxophoniste. Au milieu du morceau, chacun défie les autres dans des concours d'improvisations au point qu'il n'y a plus de rapport évident entre le morceau de départ et ce qu'on entend, mais à la fin, le thème musical original reprend le dessus. Un chanteur barbu va se lancer et exécutera des improvisations très jazz dont je dois bien avouer qu'elles me font parfois un peu penser à ce que font les chanteurs de musique hindoustani... Je pleure de rire quand il fait un numéro irrésistible d'imitation du son de la trompette (en faisant des gestes de tromboniste pour garantir un effet comique certain). L'ambiance dans la rue est très sympathique (on sent bien que la première préoccupation de la population n'est ni leur bifteck ni leur retraite). L'étui d'une guitare reçoit parfois quelque donation. Même les poivrots de passage laissent choir des pièces rouges. Une bonne heure et demie plus tard, le concert improvisé se termine avec Summertime, chanté par le chanteur susnommé et une voix féminine qui s'est discrètement insérée dans le groupe.
⁂
Lors d'une précédente correspondance de trains à Köln il y a quelques
années, j'avais remarqué qu'il y avait un édifice indiscutablement
spectaculaire à proximité, mais je n'avais pas vraiment le temps d'aller le
voir de plus près. Cette fois-ci, au retour, j'ai pris le temps de visiter
la cathédrale (simplement appelée Dom
), très impressionnante.
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