« La donna del lago à Garnier | Kaguyahime à Bastille »
2010-06-17 00:47+0200 (Orsay) — Culture — Musique
Théâtre des Champs-Élysées — 2010-06-16
Joyce DiDonato, mezzo-soprano
David Zobel, piano
Danza, danza, fanciulla gentile (Durante)
Se tu m'ami (Pergolesi)
Amarilli mia bella (Caccini)
Mio ben (Rossi)
Nel cor più non mi senti (Paisiello)
Or ch'io non sequo più (Rontani)
Dimmi, ben mio (op. 82 nº1) (Beethoven)
T'intendo si, mio cor (op. 82 nº2) (Beethoven)
L'amante impaziente (op. 82 nº3) (Beethoven)
L'amante impaziente (op. 82 nº4) (Beethoven)
La partenza (WoO 124) (Beethoven)
Cantilène de Desdémone (Chanson du saule) de Otello (Rossini)
I Canti delle Sera : L'assiolo canta, Alba di luna sul bosco, Tristezza crepuscolare, L'incontro (Santoliquido)
Oscuro è il ciel (Pizzetti)
Serenata (Toselli)
O del mio amato bene (Donaudy)
La Pastorello (Castelnuovo-Tedesco)
Lolita, Serenata spagnola (Buzzi-Peccia)
Serenata francese (Leoncavallo)
Canto arabo (Giuranna)
La Spagnola (Di Chiara)
Voi che sapete des Nozze di Figaro (Mozart)
Tanti affetti in un momento de La donna del lago (Rossini)
Cette Joyce DiDonato, quel phénomène ! En sortant de La Dame du lac, lundi, j'avais vu qu'il restait encore des places pour le récital de ce soir au TCE. Ce n'était pas du tout raisonnable, mais j'ai pris une place en fond de loge de face, un placement que je n'avais pas encore eu au TCE.
Une robe bleue en première partie. Une robe noirâtre pour la suite. De très brillants bijoux. Au programme, des chansons d'amour en italien. J'ai découvert au passage que Beethoven en avait écrit ! toute la musique vocale que je connaissais de ce compositeur, à savoir son opéra Fidelio et le dernier mouvement de sa neuvième symphonie, est en allemand. Je ne connaissais absolument aucune de toutes ces chansons à part Assisa a' piè d'un salice d'Otello (Rossini).
Les chansons choisies (du XVIe au XXe) ne sont pas des tubes, qui eussent été choisis dans le seul but de flatter les goûts du public. Je trouve ces choix audacieux et intéressants, et l'impression faite est très bonne. Le demande visant à faire respecter l'intégrité du découpage de la soirée en cycles a été essentiellement respectée par le public, si ce n'est à la fin de Amor, amor, che langue il cor (Lolita : Serenata spagnola) d'Arturo Buzzi-Peccia où il n'était vraiment pas possible de se retenir d'applaudir. Vers la fin, j'ai aussi beaucoup apprécié le chant arabe Su la mia fronte la tua fresca mano de Barbara Giuranna.
Le public a très généreusement applaudi la chanteuse et le pianiste
David Zobel qui l'accompagnait, et il y eut même une standing
ovation, chose que je n'avais jamais vu avant dans cette salle pour de
la musique classique (mais il est vrai que je ne suis pas un habitué des
soirées Grandes voix
).
Le premier bis a été Voi che sapete des Noces de
Figaro. Le deuxième, je n'osais l'espérer, mais je m'y attendais un
peu, a été le final de La Dame du Lac, dans le même
staging
qu'à l'Opéra, précisera-t-elle avec humour. Les
spectateurs de la première ne furent apparemment donc pas les seuls à
penser qu'ils avaient assisté à une version de concert. Peu importent ces
péripéties : elle était aussi sensationnelle ce soir que lundi. Ceux dont
elle savait qu'ils avaient du mal à trouver des places
auront sans
doute été ravis !
Profitant de mon placement très près de la sortie, j'ai pu me trouver en très bonne position dans la queue pour pouvoir féliciter l'artiste, qui dédicaçait aussi ses dernières parutions.
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