« Deux romans indiens | Début de lecture du Bhāgavata Mahāpurāṇa »
2009-10-04 21:40+0200 (Orsay) — Culture — Musique
Salle Pleyel — 2009-10-04
Anu Komsi, soprano
Jeannette Landré, flûte
Cappella Amsterdam
Asko|Schönberg Ensemble
Orchestre philharmonique de Radio France
Peter Eötvös, direction
Gary Hill, création des images, mise en espace
Edgard Varèse 360°
Nocturnal
Arcana
Ionisation
Ecuatorial
Density 21.5
Étude pour Espace
Dance for Burgess
Déserts
Poème électronique
Je suis allé cet après-midi au deuxième concert d'une série de deux Salle Pleyel. L'intégralité des œuvres conservées d'Edgard Varèse y auront été jouées. Quelques unes de ses premières œuvres ont été perdues, brûlées volontairement par le compositeur ou bien par accident.
Les autres blogueurs rencontrés (Zvezdo, Bladsurb, Pascal, Palpatine) en parleront sans doute mieux que moi, puisque, n'ayant entendu que Ionisation sur Youtube, je ne connaissais pour ainsi dire pas Varèse avant aujourd'hui.
Cette musique est très différente de celle que j'écoute habituellement
(mon autre incursion dans la musique contemporaine
était la Turangalîla). C'est strident. Pourtant, on ne
s'ennuie pas et on ne se demande à aucun moment ce qu'on est en train de
fichtre là. Un des morceaux nécessite un instrument non standard : le
violoncelle thérémine. Au cours de Déserts, on entendra aussi des
sons enregistrés (dont des passages comprennent de vomitives
basses fréquences). Le chef et les musiciens s'assiéront dans le noir pour
écouter avec le public le dernier morceau enregistré Poème
électronique.
Ce qui était curieux dans ce concert, c'est que la salle était plongée dans la pénombre afin de faire profiter au public des vidéos de Gary Hill, projetées sur trois grands écrans en arrière-scène et des mots et images qui défilaient sur les murs. Ce n'était pas particulièrement désagréable ni hideux, mais dans un concert, on s'attend à ce que l'accent soit davantage mis sur la musique. Gary Hill et ses collaborateurs seront pas mal hués lors des saluts. Les costumes ridicules qu'ont dû revêtir la soprano Anu Komsi et la flûtiste Jeannette Landré n'ont pas reçu meilleur accueil...
Le titre 360°
de ce programme renvoie évidemment au fait qu'il
s'agissait de jouer l'intégralité des œuvres de Varèse, mais aussi au fait
que la musique de certains morceaux était spatialisée. Ainsi, lors de
Étude pour Espace, les voix du chœur étaient amplifiées et
réémises par des haut-parleurs situés dans toute la salle. L'effet était
assez perturbant, j'ai pris cela comme une curiosité de plus de cette bien
étrange musique.
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