Weblog de Joël Riou

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La Turangalîla à Pleyel

2008-12-11 00:49+0100 (Orsay) — Culture — Musique

Salle Pleyel — 2008-12-10

Jean-Yves Thibaudet, piano

Tristan Murail, ondes Martenot

Roland Daugareil, violon solo

Orchestre de Paris

Christoph Eschenbach, direction

Turangalîla-Symphonie pour piano solo, ondes Martenot et grand orchestre (Olivier Messiaen)

Olivier Messian étant né en 1908, ses œuvres sont davantage jouées cette année que d'ordinaire. Depuis le début de l'année, il y a eu une autre Turangalîla-Symphonie à Pleyel et même une version concert de l'opéra Saint François d'Assise. En m'installant hier à mon siège, j'ai découvert dans le programme que ce concert de l'Orchestre de Paris célébrait le centenaire, jour pour jour, de la naissance du compositeur. La représentation était enregistrée, filmée et diffusée en direct sur Mezzo (rediffusion le lundi 15 décembre à 17h).

Une seule œuvre était au programme de ce concert, sans entr'acte : la Turangalîla-Symphonie pour piano solo, ondes Martenot et grand orchestre. L'effectif de l'orchestre s'avère bien grand : les premières rangées de fauteuils ont été escamotés, mon rang L côté impair est plus proche de la scène que je ne l'avais imaginé. Ce placement me procure un bon angle pour observer le pianiste Jean-Yves Thibaudet et le chef, Christoph Eschenbach, que je voyais pour la première fois (fait qui a surpris Palpatine, rencontré en fin de concert). Eussé-je été de l'autre côté que j'eusse pu voir sous un meilleur angle les ondes Martenot, un bien curieux instrument électronique, qui fête ses quatre-vingts ans cette année.

C'était la première fois que je voyais une œuvre de Messian en concert. Je dois bien avouer que ce qui me fit cocher la case correspondant à ce concert pour mon abonnement Pleyel est que cette œuvre porte un nom sanskrit... Le programme me stupéfie quand il affirme qu'il faut prononcer Tourânegheulî-lâ (sic) ; je suis étonné de la présence du eu. Les premiers mouvements sont choquants pour moi qui ne suis pas du tout habitué à cette musique (seulement écoutée une fois au disque il y a quelques jours). On veut alors bien croire que Turanga puisse signifier le cheval au galop. Ces mouvements introduisent néanmoins des thèmes que l'on pourra apprécier à nouveau quand ils reviendront. Un des vénérables spectateurs situés à ma gauche s'endort et se met à ronfler pendant un de ces mouvements, pourtant, sans toutefois être oppressants, les décibels ne manquaient pas. Je me délecte de l'écoute du Jardin du sommeil d'amour, le sixième mouvement de cette symphonie qui en compte dix ! un des rares mouvements lents de l'œuvre. Pendant le huitième mouvement Développement de l'amour, je me demande si je ne me suis pas perdu dans mes comptes parce que le recours répété aux violentes percussions me donne l'impression qu'on est à la fin de quelque chose, mais non, la pression redescend et l'œuvre se poursuit, jusqu'au dixième mouvement, qui est très beau.

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