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2008-11-29 01:24+0100 (Orsay) — Culture — Danse — Danses indiennes — Culture indienne
Théâtre de la Ville — Les Abbesses — 2008-11-29
Shantala Shivalingappa, conception, direction artistique et interprétation
Nicolas Boudier, lumières
Alexandre Castres, vidéo
Namasya
Après le récital de bhârata natyam d'hier, je suis retourné cet après-midi aux Abbesses et ai monté les 180 marches du quai de métro à la sortie pour voir un spectacle de Shantala Shivalingappa que j'avais déjà vue deux fois dans le superbe Gamaka (kuchipudi). J'avais acheté une place pour voir Namasya l'an dernier, mais un déplacement au Maroc m'avait contraint à donner ma place. J'avais aussi prévu de la voir dans Bamboo blues, mais cette fois-là, ce fut de la faute de la RATP si je ne pus pas assister au spectacle.
Ce spectacle Namasya n'est pas un récital de danse indienne kuchipudi ; il rassemble quatre soli contemporains issus de collaborations respectives avec Ushio Amagatsu, Pina Bausch, elle-même et sa mère Savitry Nair. Les intervalles permettant à l'interprète de changer de costume sont remplis par des projections de vidéos d'Alexandre Castres montrant la danseuse dans sa spécialité. Bien que le sujet soit très intéressant et photogénique, j'ai trouvé ces images affreuses : floues, mal éclairées, mal cadrées. Il s'est malgré tout trouvé quelques plans réussis.
Dans ces quatre soli, le sens de la danse n'est pas évident. Sans être particulièrement hermétique, la notice du Théâtre de la Ville n'est pas très éclairante non plus à ce sujet.
La première pièce Ibuki est celle que j'ai préférée. Un bien élégant costume blanc, une musique et des mouvements de danse qui pourraient suggérer un cadre naturel dans lequel les plantes et les animaux vivent joyeusement, mais cela pourrait très bien être tout autre chose... Dans cette pièce et dans quelques autres, certains mouvements de mains sont des mouvements de danse kuchipudi. Voir ces mouvements hors contexte est assez troublant.
Dans la deuxième pièce Solo, une danse sensuelle en longue robe noire, peut-être un peu trop longue parce qu'on ne voyait plus les pieds de l'interprète, ce qui est un peu dommage pour de la danse.
Le troisième solo Shift, chorégraphié par l'interprète, m'a
fait l'effet d'un ovni. La notice évoque la lenteur de la gestuelle
découpée dans l'espace. Et qui n'est pas sans rappeler certains motifs de
la statuaire indienne classique
. Le début me faisait plutôt penser à
une bête féroce à l'affût.
Le quatrième solo Smarana, sur une musique indienne classique, présente la particularité de présenter l'interprète principalement de dos, avec un éclairage assez faible.
Le bilan est globalement positif. À l'avenir, j'irai toujours les yeux fermés voir ses spectacles de danse indienne, et j'irai probablement aussi voir ses spectacles de danse contemporaine, mais par curiosité plus qu'autre chose.
Ailleurs : Bladsurb (2007).
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