« Terreur | Shantala Shivalingappa aux Abbesses »
2008-11-29 01:45+0100 (Orsay) — Culture — Danse — Danses indiennes — Culture indienne
Théâtre de la Ville — Les Abbesses — 2008-11-28
Alarmel Valli, chorégraphie et danse bharatanatyam
Latha Ramchand, chant
C. K. Vasudevan, nattuvangam (chants et cymbales)
Sri Ganesh Ramamoorthy, mridangam
Akkarai Subhalakshmi, violon
G. Raghuraman, flûte
The Forgotten Seed
Ce soir, j'ai assisté à un nouveau récital de bhârata natyam : The Forgotten Seed d'Alarmel Valli. Avant que j'arrive au
théâtre, les ennuis RATP s'étaient accumulés. Le RER B s'arrêtait de
nombreuses minutes à chaque gare avant de repartir. La ligne 4 était
perturbée pour cause de passager malade
. On signalait un passager
sur les voies de la ligne 1. La ligne 13 n'était pas non plus en reste.
Heureusement, il restait la ligne 12 pour rejoindre la station
Abbesses.
Le récital s'ouvre sur une pièce dédiée au Soleil. Les mouvements de la danseuse évoquent l'éclosion des lotus, le chant des oiseaux et bien d'autres éléments. Quoique certains mouvements soient très intuitifs, le langage du bhârata natyam m'est encore très largement étranger, mais le problème de langue n'empêche nullement de se laisser enchanter par les mouvements bien plus amples qu'anguleux de cette danseuse.
Comme toujours, les musiciens sont en effectif réduit. Un son de tanpura, un flûtiste, une violoniste, une chanteuse, deux percussionnistes (cymbales et mridangam). La musique, et tout particulièrement le mridangam, concourent admirablement bien à la danse. La variété des sons émis par cet instrument est déroutante.
Avant de commencer le varnam, on prépare un micro afin que la danseuse puisse, dans un français élégant, résumer l'histoire de cette pièce (et plus tard celle des autres) en montrant en même temps les mouvements de mains correspondant aux différentes situations.
Dans ce varnam, l'adoration du dieu prend une double forme : dévotion, amour. Il n'est ni question du Dieu des Juifs, ni de Krishna, mais bien de Shiva, sous la forme du danseur cosmique (Nataraja) ou encore de Nilakantha, celui qui a la gorge bleue (cf. mythe du barattage de la mer de lait). Cette pièce m'a laissé un peu plus perplexe. Si l'action du personnage féminin était parfaitement intelligible, je n'ai pas reconnu les manifestations de Shiva.
Après un entr'acte musical, deux belles pièces. La première s'intitule Lamentations pour un soldat tombé. Elle n'est pas que triste, puisque des moments heureux sont évoqués, quoiqu'avec nostalgie. La deuxième est celle qui donne son nom au récital : La Graine oubliée. À mon avis, c'est la plus réussie. Un jeune couple laisse libre court à son amour sous un laurier. Mais une amie leur dit qu'ils se comportent mal : le laurier fait partie de leur famille, puisqu'ils en ont semé la graine.
Ce très beau récital s'est achevé par un numéro aux rythmes rapides et un court rappel.
Ailleurs : Bladsurb.
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